Caroline Fourest, journaliste, était l'invitée de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00Tout est tristement passionnant dans ce procès, la dignité de la victime, vous l'avez dit, elle est incroyable d'accepter que ce ne soit pas un huis-clos pour que ça serve de pédagogie.
00:11Parce que je pense justement que ça, c'est ce genre de moment où on peut faire prendre conscience que c'est tous les milieux et qu'il y a une grande remise en question.
00:19Il y a la question aussi de... Effectivement qu'un avocat de la Défense, j'ai détesté ce qu'il a dit, mais c'est un avocat de la Défense.
00:28Imaginez qu'on puisse penser que des hommes s'en sortent en invoquant le fait qu'ils étaient convaincus qu'elle était complice.
00:35Quand on agresse un corps qui est inconscient, c'est bien qu'on ne lui a pas demandé son consentement.
00:40Et si on l'a demandé à son mari, c'est bien qu'il y a un problème.
00:42Donc j'espère bien que la justice passera.
00:44Mais dans les bienfaits de MeToo, je n'imagine même pas le contraire en réalité, mais dans les bienfaits de MeToo, on a aussi le travail fait par la police, par la justice.
00:52C'est-à-dire que quand ils interpellent M. Pellicot, mais vraiment, c'est l'exemple typique des bienfaits, mais pas que de MeToo, du féminisme, des années de pédagogie.
01:00Quand ils interpellent un délinquant sexuel qui fait des photos dans des cabines d'essayage, il y a 20 ans, moi je pense qu'un policier, il aurait dit,
01:07c'est pas bien mon coco, vas-y, circulez, il n'y a rien à voir.
01:09Là, ils l'ont arrêté, ils sont allés voir dans son ordinateur, et c'est ce qui permet de découvrir l'horreur et ce qui se passe derrière.
01:16Et ce qui se passe derrière, c'est des hommes de tous les milieux, de toutes les origines, contrairement à ce qu'essaie de faire croire l'extrême droite, qui sont capables de faire ça.