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00:00– Alors, Anne Hidalgo veut passer le périphérique à 50 km heure.
00:06Sylvain est avec nous. – Bonjour.
00:07– Sylvain, merci. Vous êtes en colère, vous êtes chauffeur VTC ?
00:10– Tout à fait, oui. – Pour vous c'est une catastrophe ?
00:12– Oui, c'est une catastrophe. On ne comprend pas en fait.
00:14Les VTC ne comprennent pas cette décision.
00:16– Et il y a Loïc qui est avec nous, Loïc qui est militant écolo.
00:19Loïc il vient souvent nous voir et j'aime bien Loïc.
00:23Vous voyez ce que je vous dis ? Loïc, à chaque fois que je le dis,
00:25parce qu'il y a plein de gens, quand il n'est pas là,
00:28je me dis franchement, des fois ils abusent, et quand ils nous expliquent,
00:31on se dit, bon, ils ne sont pas si fous que ça.
00:35Non mais c'est vrai, et au moins ils l'expliquent bien.
00:36Moi, si, je suis désolé, si, vous faites la gueule,
00:38mais Loïc, voilà, après, on est d'accord avec lui ou pas,
00:41mais au moins, il vient s'expliquer, il vient dire les choses,
00:44et voilà, je trouve que c'est très bien qu'il soit là.
00:46Après, voilà, il y a plein qui ne sont pas d'accord avec lui,
00:48mais ce n'est pas la peine de faire une tête comme ça,
00:49et de faire la tête genre, vous voyez, c'est ça.
00:51– La tête qu'il fait ! – Vous voyez, c'est ça le problème.
00:53Gauthier, le vrai, non, mais tu veux que je te dise,
00:55tu es énervé, Loïc, parce que tu veux que je te dise,
00:57c'est tout ce que je n'aime pas.
00:58En fait, là, ce que vous venez de faire, c'est tout ce que je n'aime pas.
01:01C'est tout ce que je reproche aux autres gens.
01:04C'est-à-dire qu'ils ne veulent inviter que les gens qui sont d'accord avec eux.
01:07Bah si, je vous montre Loïc, vous faites comme ça depuis tout à l'heure.
01:09Non mais c'est vrai, c'est vrai.
01:11– Il n'y a aucune étude d'impact qui dit que ça pollue moins les 50 km en Europée.
01:14– On va tous se débattre.
01:16On parle de Loïc, après peut-être que Loïc, il a peur.
01:18– Et je n'ai rien contre Loïc, il a tellement peur.
01:20– Il a fait la tête comme ça.
01:22Il a raison, je lui ai dit, il a fait la tête comment ?
01:24Voilà, il a fait la tête comme ça.
01:26C'est insupportable, et moi, je le dis, Loïc,
01:28on est peut-être d'accord sur très peu de choses,
01:30mais je suis très content qu'il soit là, et je suis très heureux.
01:32– Et même, je vais te dire un truc, il a peut-être l'inné.
01:34– Je suis très heureux que Loïc puisse, voilà, s'expliquer sur notre plateau.
01:39Voilà, je suis désolé, si on commence à faire comme les autres,
01:41je peux vous dire, c'est tout ce qu'on ne veut pas.
01:43Bon, merci Loïc, comment vous allez ?
01:44Ça va bien, vous allez bien ?
01:45– Ça va, oui, merci.
01:46– Très bien, merci en tout cas d'être avec nous.
01:48Alors, 50 km heure à Nidalgo.
01:50Bon, pour vous, Sylvain, catastrophe.
01:52– Catastrophe.
01:53– Pourquoi ?
01:54– Ben, pourquoi ?
01:55Parce qu'on va mettre beaucoup plus de temps pour nos courses, en fait.
01:57Voilà, mais ce n'est pas que la seule décision de Mme Nidalgo
02:01sur le trafic dans Paris.
02:03À chaque fois, c'est toujours le bâton derrière la tête.
02:07Toujours.
02:08– Elle vous a fait beaucoup de mal à Nidalgo ?
02:09– Bien sûr, le 30 km heure dans Paris.
02:11Mais qui roule à 30 km heure dans Paris ? Qui ?
02:15C'est impossible.
02:16– Est-ce que, économiquement, ça a été impactant pour vous ?
02:19– Ben oui.
02:20– Oui, bien sûr.
02:21– On met beaucoup plus de temps.
02:23– Donc forcément, aujourd'hui…
02:24– Voilà, moi hier, pour faire 7 km, j'ai mis une heure et demie dans Paris.
02:28Cyril, tous les matins, il y a entre 300 et 500 km de bouchons
02:32autour de Paris et dans Paris.
02:34Voilà, c'est une réalité.
02:35C'est pas que la cérémonie où…
02:39– Qu'est-ce que vous répondez à ce VTC qui est en colère
02:42et qui est, mine de rien, floué et qui, aujourd'hui, a du mal économiquement ?
02:46Tiens, on va écouter Loïc et après, on aura Gilles Verdeste.
02:49– Je commence ?
02:50– Allez-y, oui.
02:51– Merci déjà d'avoir invité une opinion comme peut-être la mienne
02:55et celle d'autres personnes.
02:56Je pense que le périph' c'est un sujet compliqué
02:58parce que déjà, c'est pas un truc… c'est pas glamour.
03:01Le périph', on ne rêve pas tous d'y passer du temps.
03:04On ne rêve pas tous d'habiter à côté, etc.
03:06Et ça concentre pas mal de problèmes aujourd'hui.
03:09Et un des gros problèmes, c'est effectivement la capacité des artisans,
03:12des travailleurs, taxis ou VTC ou autres,
03:14et de plein de personnes qui vivent grâce à ce périph' professionnellement,
03:18de réussir à faire le métier dans de bonnes conditions,
03:20sachant qu'aujourd'hui, ce n'est même pas le cas.
03:22Il y a des embouteillages dans tous les sens, etc.
03:24Et puis, il y a aussi un autre point qu'il faut mentionner,
03:26qui est important, c'est les gens qui vivent à proximité de ce périphérique
03:28et qui sont affectés en termes de santé, en termes de beaucoup de choses.
03:33Les enfants, par exemple, ont un risque de 30% supérieur
03:36d'avoir des crises d'asthme à 500 mètres du périph'.
03:38C'est 500 000 personnes autour du périph'.
03:40Donc, c'est compliqué.
03:42Et des fois, on a envie d'aider un type, une catégorie de personnes.
03:45Et puis, on se dit, oui, mais attention, ça va compliquer la vie des VTC et autres.
03:48Donc, comment on fait ?
03:49Et même moi, j'avoue, j'aborde le problème de me dire,
03:51essayons de trouver un compromis qui aide tout le monde.
03:54Et là, on va en parler.
03:55Moi, je pense que ce dispositif...
03:57Alors, ce n'est pas que 50 km heure, il faut en parler.
03:59C'est aussi cette voie qui est réservée...
04:02– On va la garder, celle-là ?
04:03– Normalement, on va la garder.
04:04Donc, l'idée, c'est...
04:06– 50 km heure, plus la voie réservée au covoiturage, on est bon.
04:09– Et les VTC n'auront pas le droit de prendre cette voie.
04:11– Non.
04:12– C'est-à-dire que les taxis, oui, mais pas les VTC.
04:14– Oui, c'est ça.
04:15– Donc, c'est compliqué.
04:16Ce n'est pas évident.
04:17Mais c'est censé, l'objectif de ça...
04:18Pourquoi est-ce qu'on fait ça ?
04:19Je ne pense pas que ce soit juste pour faire chier le monde.
04:21Il y a peut-être des ambitions politiques.
04:22Ça, je ne rentre même pas là-dedans.
04:23Ça ne me concerne pas.
04:25– J'ai lu un peu les commentaires.
04:26C'est vrai que ça m'a prêté à rire.
04:27On se dit, mais jusqu'où est-ce qu'on va ?
04:28Jusqu'où est-ce qu'on va pour compliquer la vie de ces gens-là ?
04:30Sauf que malheureusement, ce n'est pas noir et blanc.
04:32Ça a eu aussi beaucoup d'impact positif sur ces aspects de santé
04:35autour du périphérique.
04:36Et il y a même certaines choses.
04:38Mais il faut toujours se méfier des statistiques.
04:39Moi, le premier, je pourrais venir là et asséner des chiffres bêtement
04:41et vous dire, mais si, regardez.
04:43Quand on est passé...
04:44Donc, depuis 2014, quand on est passé de 80 à 70,
04:48apparemment, la moyenne de vitesse sur le périphérique a augmenté de 20 %.
04:51La stratégie, c'est de réussir à diminuer le nombre de voitures
04:54et de fluidifier le trafic pour qu'on ait plus ces effets d'accordéon.
04:57Donc voilà, on peut en parler un peu plus, c'est complexe.
04:59Mais à nouveau, l'idée, c'est de trouver un compromis pour tout le monde
05:02en faisant à la fois les professionnels qui sont concernés
05:04essayer de les aider, de trouver une solution
05:06pour améliorer leur quotidien sur ce périphérique.
05:08Et aussi les personnes qui vivent aux alentours
05:10et qui sont affectées, bien sûr, par cette circulation.
05:12– Mais monsieur, je suis désolé, mais la voie réservée,
05:15c'est une trouvaille de génie.
05:17Les États-Unis, tous les États-Unis font ça.
05:19– Ils ont 6 voies sur le périphérique.
05:21– Ils ont 6 voies, c'est normal.
05:23– Mais alors, ils ont 6 voies, c'est comme si tu as un mec
05:25qui a 4 couilles, qui en donne 2 comme ça.
05:27– Oui, mais ils ont 6 voies et beaucoup plus de voitures.
05:29– Ce n'est pas un bon exemple, mais bon, voilà.
05:31– Non mais, aujourd'hui, vous roulez sur le périphérique,
05:33tout le monde est tout seul dans la voiture.
05:35– Mais arrêtez. – Arrêtez avec ça, c'est impossible.
05:37– Arrêtez un peu. – Soit on prend quelqu'un.
05:39– Vous allez prendre quelqu'un, vous ?
05:40– Moi, je prends souvent les transports en commun.
05:42Et quand je prends la voiture, on est deux.
05:43– Personne ne va aller avec vous.
05:44– Oui, c'est vrai. Bon, mais les 50 km heure, monsieur,
05:47je suis désolé, mais aussi, c'est vital.
05:49Il a dit la pollution. Il faut tous qu'on travaille
05:53pour améliorer la planète.
05:55– Mais Gilles, mais moi, je rêve toutes les nuits
05:57de rouler à 50 km heure sur le périphérique.
06:00– Exactement.
06:01– Le périphérique est bouché du matin au soir.
06:03– Oui, si jamais tu roules à 5 ans.
06:05– Ça change quoi ?
06:06– Ça change quoi alors ?
06:07– Ça change qu'en fait, quand ça va rouler à 2 heures
06:09ou 3 heures du matin, il y aura des radars
06:11et ça verbalisera, en fait, les usagers du périph'
06:16quand ça roule bien.
06:17Mais dans la journée, ça ne changera strictement rien du tout.
06:21– Il n'a pas dit qu'il ne voulait pas respecter.
06:22Il dit que ça va être galère pour lui.
06:24Ah oui, 50 km heure la nuit, quand il n'y a personne,
06:26c'est compliqué.
06:27– Vous faites le tour du périph' à 50 ou à 70,
06:29quand il n'y a personne, vous allez perdre 3 minutes 45.
06:31– Non, mais Gilles, ça fait des années
06:34qui nous pourrissent la vie
06:36et qui pourrissent la vie des gens qui…
06:39Alors, je vais vous dire,
06:40ils sont en train de faire de Paris, par exemple, un bunker.
06:43J'ai entendu des gens dire que les Parisiens,
06:45ils ont snobé les gens en partant au moment des JO.
06:48Ils n'ont pas compris que pendant 10 ans,
06:50pendant 10 ans, on nous a pourri la vie
06:52avec les travaux partout,
06:54des chantiers qu'il y avait partout
06:55où il n'y avait personne qui travaillait sur les chantiers,
06:57où vous ne pouvez pas circuler,
06:59où vous ne pouvez pas aller travailler correctement.
07:01Les gens qui habitent…
07:02Alors, ce que vous oubliez aussi,
07:03c'est qu'il y a des gens qui habitent en dehors de Paris.
07:05Ils sont en train de bunkeriser Paris pour la bourgeoisie
07:08et tous les pestiférés qui habitent en banlieue
07:11ne peuvent plus rentrer sur Paris aujourd'hui
07:13tout simplement parce qu'ils ont fait tout
07:15pour les éloigner.
07:17– Non, c'est pour eux qu'on met à 50,
07:18pour qu'il y ait moins de pollution.
07:19– Et là, les 50 km heure, je vais vous dire,
07:20c'est la chose de trop.
07:21S'ils vont jusqu'au bout,
07:22vous allez voir que ça va bouger
07:23parce qu'il y a des gens qui ne vont pas se laisser faire.
07:25À un moment donné, ça suffit.
07:27La Hidalgo, elle nous pourrit la vie
07:29depuis des années, ça suffit maintenant.
07:31Ça suffit, il y en a ras le bol.
07:32– Et lui, en plus, normalement, Rost,
07:34ça m'étonne que vous parliez comme ça.
07:36– Mais non, parce qu'on ne peut plus,
07:38elle nous pourrit la vie dans plein de domaines.
07:40Et je vous dis, il y a plein de gens,
07:42parce que je connais plein de gens qui travaillent,
07:44qui se lèvent tôt le matin pour aller travailler.
07:46Aujourd'hui, ils ne peuvent plus dans Paris,
07:48ils ne peuvent plus se garer.
07:49Tu te gares pendant une heure,
07:51ça te coûte ton salaire de la journée
07:55parce qu'elle a changé les choses.
07:56À un moment donné, ça suffit.
07:58Et l'impact, et d'ailleurs, les structures
08:01qui ont fait des études d'impact
08:03par rapport au périph'
08:04qui passerait à 50 km heure,
08:06ils vous le disent clairement,
08:08ça n'a aucun…
08:10– Justement, ça n'a aucun impact.
08:12– Ça n'a aucune incidence sur la santé.
08:15– C'est bien que Briens, après on aura Bayard.
08:18– Évidemment que c'est totalement démagogique
08:20puisqu'on ne roule pratiquement jamais
08:22en pleine journée à 50 sur le périph',
08:24donc ça n'aura aucun impact en journée.
08:26Par contre, cette voie, en plus, pour le coup voiture H,
08:28elle, elle aura un énorme impact
08:30puisque, en fait, ça va encore contribuer
08:33à compacter les trafics.
08:34– Déjà que ça ne roulait pas.
08:35– Et voilà ce qu'on va mettre.
08:36On aura encore plus de freinage et d'accélération.
08:38Et par contre, ça, ça pollue.
08:40– C'est ce que nous disierions à bout.
08:41– En fait, c'est catastrophique à tous les niveaux.
08:43Et deuxième chose, pour les habitants
08:44qui habitent autour du périph',
08:45a priori, le périph', il n'est pas sorti dans la nuit.
08:48Quand tu t'emménages à côté d'un aéroport,
08:51il va y avoir des nuisances, c'est comme ça.
08:53On ne va pas tout faire en fonction des gens
08:55qui ont décidé d'emménager à côté du périph'.
08:58Il faut bien que les gens aillent bosser.
09:00– Est-ce que vous décidez d'habiter près du périph' ?
09:02Est-ce que vous décideriez d'habiter près du périph'
09:04ici, à main levée ?
09:05– Mais non, mais je ne déciderais pas non plus
09:06d'aller à côté d'une voie de train.
09:07Je ne vais pas faire ralenti sur le train, si vous voulez.
09:09– Bien sûr, bien sûr.
09:10Mais il y a un vrai sujet où c'est les personnes
09:12les plus modestes qui vivent près du périph'.
09:14– Oui, mais les personnes les plus modestes,
09:15ils habitent aussi en banlieue,
09:16ils ont besoin de venir bosser dans la capitale.
09:18Et eux, les pauvres, ils ne peuvent pas voter pour la périph'.
09:21– Mais déjà, les gens qui vivent près du périph'
09:27on n'a jamais le choix, vraiment, quand on est limité.
09:30– Quand on a du pouvoir d'achat,
09:31quand on peut payer un loyer, tout ça,
09:32on va essayer de se décaler, je ne sais pas.
09:34Allez-y, pardon.
09:35– Il y a Sylvain qui voulait réagir.
09:36– Non, moi, je pense que la réalité des choses, en fait,
09:39cette décision a été faite uniquement
09:41parce que Mme Hidalgo a peur des accidents.
09:44C'est-à-dire que, imaginez-vous, une voie,
09:46deux voies sur la droite, bouchées.
09:49La voie de gauche, où les gens vont rouler à 70 km heure.
09:53– Oui, mais si ça reste à 70 ?
09:54– Oui, mais si ça reste à 70 ?
09:56– C'est cette peur-là, en fait.
09:58– C'était 3 minutes 30 des quarts,
10:00quand tu fais tour du périph' à 50 km heure et à 70 km heure.
10:03C'est les chiffres de Gilles Verdez.
10:04Une fois de plus, Gilles Verdez dit n'importe quoi,
10:06puisque j'ai les calculs ici.
10:08C'est 12 minutes de plus, c'est 4 fois de plus.
10:10– Mais ça ne sera même plus parce que ça va favoriser les bouchons.
10:12– Non, mais Gilles Verdez, il ouvre encore son bec.
10:17Non, mais c'est fou, il ouvre encore son bec.
10:19– Est-ce que Cyril, je peux me permettre d'essayer de clarifier un élément ?
10:22– L'objectif de tout ça, c'est de limiter le nombre de véhicules.
10:25Ce n'est pas que les gens ralentissent.
10:27– C'est que les gens prennent moins leurs véhicules.
10:28– Aujourd'hui, ça dépend.
10:29Aujourd'hui, le périphérique, c'est la première autoroute de France.
10:32C'est 1 200 000 véhicules chaque jour.
10:34C'est énorme, dont 80 % qui sont tout seuls dans leur voiture.
10:37Parfois pour des très bonnes raisons.
10:38On ne va pas taper sur les gens qui n'ont pas le choix et qui sont obligés.
10:41Maintenant, une fois qu'on sait ça, on a 1 200 000 véhicules,
10:43on a 80 % qui sont tout seuls dans leur voiture
10:45et on a tous les problèmes qu'on a évoqués.
10:47– Des professionnels qui n'arrivent pas à circuler aujourd'hui.
10:49Qu'est-ce qu'il y a ?
10:50– Rien non plus.
10:51– Il y a les gens professionnels déjà qui ont des problèmes
10:53pour faire leur métier au quotidien.
10:54Et puis, il y a ces gens qui pâtissent de ces conséquences du périph'
10:56qui vivent aux alentours.
10:57Comment est-ce qu'on fait pour améliorer tout ça ?
10:59Souvent, on a un a priori où on se dit 50 km heure.
11:01Mathématiquement, c'est logique, moi le premier.
11:03Les voitures ralentissent, c'est le bordel.
11:05Sauf que non, il y a plein d'autres effets qui viennent avec ça
11:07et ce n'est pas du pipeau.
11:08Il y a eu trois fois dans l'histoire, à Paris,
11:10où on a réduit cette vitesse, où on a pu observer.
11:12On a moins de véhicules parce qu'il y a un effet dissuasif déjà.
11:15Première chose, il y a un effet dissuasif.
11:17Donc les gens se disent, ok, ça va être trop lent, etc.
11:19Ils sont à priori à raison de se dire, ça va être le bordel,
11:22je ne vais pas réussir à avancer.
11:23Deuxième chose, c'est qu'il va y avoir moins d'accidents.
11:25C'est mathématique.
11:26Quand on passe de 70 à 50, il y a forcément moins d'accidents.
11:28Il n'y en a pas énormément, mais souvent, le périph'
11:30il est bloqué à cause d'accidents.
11:31Donc ça, t'en auras moins et tu vas ensuite fluidifier le trafic.
11:34L'idée, c'est de limiter cet effet d'accordéon, où on accélère.
11:37On ferait des transports en commun adaptés aux gens qui habitent en banlieue,
11:51qui pourraient venir travailler sur Paris.
11:53On fait tout à l'envers.
11:54Dans les autres pays, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
11:56Ils ont construit des parkings.
11:57Ils ont amélioré les transports, ils ont construit des parkings.
12:02Ils ont construit des parkings et ensuite, ils ont fait ça.
12:04Il y a plein d'horreur.
12:05Il y a plein d'horreur.
12:07L'objectif, c'est de diminuer le nombre de véhicules.
12:09Cette voie sur le côté, je trouve aussi que c'est une super idée.
12:11J'étais un peu sceptique au début parce que je ne voyais pas trop
12:13comment ça allait fonctionner.
12:14Mais déjà, on rajoute une troisième voie.
12:16Le fait de baisser à 50, ça permet de facilement circuler entre ces voies-là.
12:19On n'a plus une voie complètement à gauche dans laquelle on rentre
12:21alors qu'il y a des gens à 70 et à gauche, des gens à 50.
12:25Donc on met tout à la même vitesse.
12:27Les gens rentrent là et ensuite, qu'est-ce qu'on a ?
12:29La vitesse ralentie sur le périph.
12:31Qu'est-ce qu'il se passe ?
12:32Les gens vont se dire, si je veux continuer à prendre le périph
12:34et vraiment profiter de cet axe pour aller au boulot, etc.,
12:37je vais essayer de jouer le jeu.
12:39Le jeu, c'est de pousser les gens à jouer par les règles du jeu
12:42pour qu'il y ait au infini moins de voitures sur cet axe.
12:44– Mais là, vous pensez que c'est déjà…
12:45– Je l'ai testé hier samedi.
12:46– Et il y a une dernière question, c'est la question des VTC versus les taxis.
12:49Non mais ça, c'est important pour M. Pecquet, le déplacement.
12:51VTC versus taxis, parce que les taxis vont y avoir accès, pas les VTC.
12:54– Là, j'avoue, je me questionne.
12:56– Il y a une contrebasse, c'est important.
12:58J'ai testé hier samedi de rouler à 50 km heure.
13:01Il se trouve que le périph, assez souvent quand même, il roule.
13:04Il roulait là, il roule à 70, il roule.
13:06À 5 ans, j'ai créé un bouchon.
13:08J'étais coincé entre deux camions qui me klaxonnaient, etc.
13:10C'est-à-dire que quand tu as l'arrivée des autoroutes, etc.,
13:14tu vas créer des bouchons à 50 km heure.
13:16Tu vas augmenter le bordel, c'est sûr et certain.
13:19Et on va y aller à payer à nouveau plein de pédés.
13:21– Ça dépend de votre usage du périphérique.
13:23– Tu n'en fais pas tout soi-même, les professionnels.
13:25– Non mais c'est différent.
13:27La moyenne de circulation du périphérique, c'est 36 km heure.
13:29– De base, on est vraiment en dessous.
13:31– Loïc, Loïc, attends.
13:32– Vous avez dit quelque chose de pertinent, c'est qu'en fait,
13:34ça va dissuader les gens de prendre leur véhicule.
13:41Mais en fait, comme d'habitude, ça va juste déplacer le problème.
13:43Donc les gens vont vouloir passer par Paris,
13:46donc ça va faire des bouchons, donc plus de pollution.
13:48– Pourquoi ?
13:49– Qu'est-ce que tu veux dire ?
13:51– Si les gens ne prennent pas le périph',
13:53en fait, ils vont aller dans Paris.
13:55Ils vont traverser Paris, ils ne vont pas prendre le périph'.
13:57– Sauf que dans Paris, c'est le même problème.
13:59On parlait des 30 km heure.
14:00Non mais il y a déjà des ennuis dans Paris aussi.
14:02Il y a déjà plein de choses qui ne te donnent pas envie d'aller dans Paris.
14:04– Aujourd'hui, tu ne vois plus personne.
14:06– Déjà, c'est complètement fou que la seule maire de Paris
14:08puisse imposer à tous ceux qui empruntent le périph'
14:12les 50 km heure.
14:13Il faut savoir que c'est grâce à François Hollande.
14:15C'est François Hollande qui lui a donné ce pouvoir-là.
14:18Laurent Nunez, le préfet de police, avait dit
14:19ça ne peut pas se faire sans moi.
14:20Visiblement, il est aux abonnés absents depuis qu'elle a décidé ça,
14:22ça peut se faire sans lui.
14:24– Ne touche pas à Laurent Nunez.
14:26– Ici et au Posé.
14:27– Ici et au Posé, elle pourra pas faire ça sans moi.
14:29Valérie Pécresse a réagi, mais pas Laurent Nunez.
14:32Et c'est François Hollande qui lui a donné, encore une fois,
14:34le pouvoir à Anne Hidalgo d'imposer cela à tout le monde.
14:36Ensuite, le périph', personne ne le prend par plaisir
14:39la nuit pour aller travailler.
14:41J'entendais le représentant des artisans cette semaine
14:44qui appelait à une ville morte et à ne plus aller
14:46ne plus aller à se rendre dans Paris, aux plombiers, aux artisans, il disait qu'avant
14:50même de gagner un euro, le trajet chaque jour, ça pouvait leur coûter jusqu'à 150
14:55euros.
14:56Avant même d'engranger un euro, le simple fait de se rendre dans Paris, de quitter leur
14:59domicile pour se rendre dans Paris.
15:01Donc on va aller emmerder, c'est toujours pareil, c'est des mesures parisianistes totalement
15:05déconnectées du reste de la population, du reste de la banlieue, c'est la banlieue qu'on
15:10empêche de travailler et c'est les artisans qu'on va aller pénaliser et à qui on va
15:14aller faire perdre de l'argent parce que cette mesure, en fait, ça va leur coûter
15:16de l'argent, ça va leur coûter du temps et donc de l'argent.
15:19On est d'accord qu'aujourd'hui, ce n'est pas une partie de plaisir non plus de prendre
15:22sa voiture et d'être sur le périph' et de traverser Paris pour aller travailler.
15:25Donc ça ne dissuade rien du tout, tout simplement parce que les gens, ils ont besoin de leur
15:29voiture pour aller travailler.
15:30C'est le type qui voulait ramener son kaki.
15:31Les pro-voitures n'ont tellement pas d'arguments qu'ils disent n'importe quoi.
15:36Je reprends ce que vient de dire Tex, le samedi, il est sympathique mais il dit n'importe
15:41quoi.
15:43Le samedi, il dit je suis sur le périph', c'est limité à 70, je roule à 50, je crée
15:52un bouchon.
15:53Mais t'es con ou quoi ? C'est limité à 70, pourquoi tu roules à 50 ? T'es débile,
15:56évidemment que les gens vont te klaxonner.
15:58C'est le 1er octobre que ça rentre en ligne.
16:00Écoute bien, écoute bien.
16:01J'ai bien écouté ?
16:02Toi, non, tu n'écoutes jamais.
16:03Alors écoute bien.
16:04Moi, écoutez Tex.
16:05Je savais que je venais faire l'émission aujourd'hui donc j'ai voulu tester ces 50
16:08et j'ai vu le bordel.
16:10Evidemment que tu crées le bordel, t'es à 50 alors que c'est limité à 70.
16:13Ok, vous avez raison tous les deux.
16:14Evidemment qu'on a raison.
16:15Qu'est-ce que t'as toi ? Toi aussi, c'est pareil.
16:18On n'a rien à voir, Tex.
16:21T'es bien d'accord ?
16:23Tu veux marcher comme ça dans Paris ?
16:25Non mais Gauthier, défonce-le, le pauvre.
16:27Non mais c'est toujours pareil, au lieu de répondre à Tex qui effectivement n'a pas
16:30les meilleurs arguments.
16:31Ah voilà, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus,
16:34là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus, là-dessus,
16:35Réponds-moi plutôt à ça, est-ce que ça t'ennuie que ça coûte de l'argent,
16:41que ça fasse perdre de l'argent à tous les travailleurs qui n'ont pas la chance
16:44comme toi de vivre dans Paris ?
16:45Bien sûr.
16:46Et qui n'ont pas la chance comme lui de se caver tous les jours, 7 jours sur 7.
16:49Voilà, c'est un passage obligé.
16:51Et quand tu sais que ça leur fait perdre de l'argent avant même de mettre la clé
16:53dans le contact pour aller, s'ils sont plombiers ou artisans, à Paris, aller dépanner quelqu'un.
16:58Ça leur fait perdre de l'argent.
17:00Ah oui, ben là, tu fais la moue.
17:01C'est le vrai coup d'élitude.
17:02La chance d'avoir nos deux responsables sécurité routière, avec nous aujourd'hui,
17:08Eva et Polska.
17:13Polska, qu'est-ce que vous en pensez ?
17:15Alors, moi, je pense qu'à un moment donné, si t'es élue, c'est pour écouter le peuple.
17:19Et si tu ne l'écoutes pas, tu vois qu'ils ne sont pas contents.
17:22Un moment donné, remets-toi en question et démissionne.
17:24Voilà.
17:25Non, mais c'est le peuple à elle.
17:26Ils sont très contents.
17:27C'est les bobos de Paris.
17:30Ils sont ravis.
17:31C'est ce qu'on appelle les verdésiens.
17:33Surtout qu'elle n'a pas été élue.
17:35Elle n'a pas été élue.
17:36Elle a été battue dans le 15e.
17:38C'est le système.
17:40D'ailleurs, on devrait changer ce système.
17:41Les gens qui sont battus au municipal et qui deviennent maires de Paris,
17:48c'est pas normal.
17:49Elle a été battue dans le 15e.
17:50Elle a été battue, elle, dans le 15e.
17:51Il a raison.
17:52On changeait le système.
17:53Vous, Eva, qu'est-ce que vous en pensez ?
17:55Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
17:58C'est vrai, pourquoi ?
18:00Oui, je conduis.
18:01C'est vrai ?
18:02Mais oui.
18:03Mais du coup, quand je viens à Paris,
18:05je m'arrange pour venir dans les heures creuses
18:07pour que ça roule.
18:08Je viens vers 13h.
18:09Le milieu de journée, ça roule bien, ou le soir.
18:11Vous faites quoi dans la vie, déjà ?
18:12Là, plus rien.
18:13Mais j'étais agent immobilier, avant.
18:14Ah oui, c'est vrai.
18:15Vous allez reprendre ?
18:16Peut-être, mais pas en France.
18:18Pour les visites, tout ça, c'est...
18:19Vous allez aller où, agent immobilier ?
18:21Si je reprends en Australie.
18:22Vous allez retourner en Australie ?
18:23Oui, j'y retournerai.
18:24C'est le coup de coeur, quoi.
18:25Oui, oui.
18:27Vous n'allez pas avec elle en Australie ?
18:28Je suis ici.
18:29Vous voulez que je me casse ou quoi ?
18:30On vous adore, mais ça ne va pas non plus
18:33signer la fin de ma carrière.
18:38On rigole, ça va.
18:39Mais c'est vrai, on rigole.
18:40Mais si vous voulez y aller,
18:41il n'y a aucun problème.
18:42Vous me demandez.
18:43On vous adore, mais au cas où.
18:45Je n'ai pas envie de faire chuter les audiences, quand même.
18:47Oui, bon, c'est vrai.
18:48Merci.
18:49Je n'ai pas envie de faire chuter les audiences.
18:50Tester, puis on verra.
18:54Si ça chute, vraiment, on vous rappellera.
18:57On peut le tester.
19:02Quand vous entendez tout ça, Sylvain,
19:04le plus mesuré, ça a été Loïc.
19:06Je vous jure, ça a été le plus mesuré,
19:08en tout cas, des comptes.
19:09Parce que forcément, c'est avec Gilles Verdez.
19:11Forcément, c'est vrai que Gilles Verdez
19:13et la mesure, c'est comme Fabien Lequeuvre
19:15et un...
19:16Intelligence.
19:19C'est méchant.
19:20Son problème, il est méchant.
19:21Oui, Sylvain.
19:22Non, mais c'est clair que la politique de Madame Hidalgo
19:25de dégoûter les Franciliens à prendre la voiture,
19:27ça, c'est depuis 15 ans.
19:28Ça a marché, ça a fonctionné.
19:30Mais pourquoi il y a autant de bouchons
19:32à l'heure actuelle ?
19:34Pourquoi il y a 500 qui se remettent tous les matins
19:36de bouchons ?
19:37Pourquoi ?
19:38Parce que Madame Hidalgo, en fait,
19:39sa solution était de faire des entonnoirs.
19:41D'accord ?
19:42C'est-à-dire que vous avez une avenue principale.
19:44D'accord ?
19:45À côté de ça, vous mettez des sens interdits.
19:47Et sur cette voie principale,
19:48vous mettez une voie de bus,
19:50une voie pour les vélos
19:51et une petite voie pour les voitures.
19:54Ça bouchonne en amont, en fait.
19:56C'est-à-dire qu'avant,
19:57il y avait des travaux fantômes.
19:59D'accord ?
20:00Ça, ça a disparu.
20:01Et maintenant, sa dernière solution,
20:03c'est l'entonnoir.
20:04Et en fait, on se retrouve tous
20:05dans le même entonnoir.
20:06Et si vous ne voulez pas aller
20:07dans cet entonnoir,
20:08vous contournez cet entonnoir
20:10pour rentrer dans un autre entonnoir.
20:12C'est-à-dire que c'est impossible à vivre.
20:16Nous, VTC, qu'on n'a pas le droit
20:18de prendre les voies de bus,
20:20on met des heures et des heures.
20:23On n'est pas écoutés par Madame Hidalgo.
20:25On n'existe pas.
20:27Les VTC, en fait,
20:28n'existent pas pour la mairie de Paris.
20:30On essaye de parler avec elle.
20:32Elle ne veut pas parler.
20:33Elle est pro-taxi.
20:34Donc, à l'heure actuelle,
20:36c'est une catastrophe pour nous.
20:38Parce que les prix des courses
20:40sont aussi bas, d'accord ?
20:42Et on met des heures et des heures
20:44pour aller chercher des clients.
20:45Moi, mes clients,
20:46c'est des étrangers.
20:48D'accord ?
20:49C'est des Parisiens.
20:50On est là.
20:52Pourquoi elle ne veut pas nous écouter ?
20:54C'est incroyable.
20:56Et pourquoi il y a autant de bouchons
20:57tous les matins ?
20:58Et toute la journée ?
20:59C'est que ça ne marche pas.
21:01Mais vous savez,
21:02les taxis,
21:03à contrario de vous,
21:05c'est que les taxis
21:07ou les agriculteurs,
21:08quand ils se lèvent,
21:09ils sont tous en train de trembler.
21:10Tous les politiques,
21:11ils tremblent.
21:12Donc, si vous ne vous organisez pas,
21:13si vous ne vous structurez pas
21:14pour peser dans le débat...
21:15C'est compliqué.
21:16Oui, mais...
21:17Sauf que les taxis,
21:18c'est la pression du gouvernement.
21:19On a fait des grèves.
21:21On a fait des manifestations
21:22devant la mairie de Paris.
21:23Elle ne veut pas nous écouter.
21:24Elle ne nous reçoit même pas.
21:26C'est incroyable.
21:27Et ce n'est pas que les VTC.
21:28S'il vous plaît,
21:29arrêtez de prendre la parole
21:30sans qu'on vous la donne.
21:31Je voudrais Bernard Montiel
21:32qui n'a pas parlé depuis deux ans.
21:33Merci.
21:34S'il vous plaît, merci.
21:35Oui, Bernard Montiel.
21:36Non, moi, je trouve
21:37que cette décision,
21:38c'est une décision de bobos parisiens.
21:39Exactement.
21:40Elle a totalement oublié
21:41les Franciliens.
21:42C'est d'où le coup de gueule
21:43de Madame Pécresse
21:44qui avait tout à fait raison
21:45de contester ça.
21:46C'est tout.
21:50Elles sont fâchées.
21:51Au moins, si elles se mettaient
21:52à une table
21:53et de discuter
21:54et de voir vraiment
21:55les problèmes
21:56de la région parisienne
21:57et de Paris.
21:58Oui, pourquoi ?
21:59Elles ne se parlent même pas
22:00depuis des années.
22:01Elle a fait appel, là.
22:02Attention.
22:03Il y a eu
22:04une session plénière
22:05à la région
22:06justement pour empêcher
22:07cette sociopathie.
22:08C'est Mme Pécresse
22:09qui devrait avoir la décision.
22:10Il faut retirer
22:11cette compétence
22:12à la mairie de Paris.
22:13Merci à vous
22:14parce que le péril,
22:15c'est l'international.
22:16Merci à tous.