Une expertise, menée par deux médecins, a été réalisée ce lundi. Ils estiment qu'il n'y a plus de contre-indications à sa comparution alors que Dominique Pelicot était absent ce lundi matin à la reprise de l'audience.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Mais parce qu'ils sont le produit de notre société et ils nous ressemblent en ça.
00:05C'est-à-dire que ça ne vient pas comme ça de nulle part,
00:08le fait qu'autant d'hommes se soient sentis autorisés à violer une femme inconsciente.
00:14En fait, il faut regarder un peu l'histoire.
00:19On est dans une société, on a beaucoup parlé de patriarcat,
00:23les hommes, depuis, je ne pourrais même pas dater depuis quand,
00:28s'autorisent à dominer les femmes et les enfants.
00:32Derrière cette image du bon père de famille,
00:35on a souvent, pendant longtemps, parlé du chef de famille
00:39qui avait un peu droit de vie et de mort aussi.
00:41Vous qui avez beaucoup écrit sur cette question des violences sur les femmes,
00:44violences physiques, violences sexuelles,
00:46c'est ce que vous avez constaté quand vous avez rencontré
00:48certains hommes coupables de ces violences ?
00:50L'idée que c'était des profils comme ça de bons pères de famille
00:54dont on ne pouvait pas se dire en les croisant dans la rue
00:56qu'ils étaient coupables de ce type d'exactions ?
00:58Bien entendu. Il y a cette idée que ça toucherait des classes bases de la société,
01:03des hommes marginaux qui n'ont ni métier ni relation sociale.
01:08Moi, quand j'ai commencé à enquêter sur la question, d'abord, des violences conjugales,
01:12c'était en prison avec des hommes qui sortaient de prison
01:15et qui avaient un profil aussi de personnes détenues.
01:17Et puis, cette enquête a été diffusée à l'antenne de France Culture
01:21et j'ai eu accès d'un coup à des auditeurs de France Culture
01:23qui étaient directeurs d'hôpitaux, journalistes, médecins, directeurs de théâtre,
01:30des gens au-dessus de tout soupçon et qui pourtant étaient concernés.