Le président de la commission des finances, Éric Coquerel (LFI) et le rapporteur général du budget, Charles de Courson (Liot) se sont rendus à Matignon pour réclamer les lettres-plafonds liées au budget 2025, sans y parvenir. Les deux députés venaient réclamer les lettres-plafonds fixant les crédits ministère par ministère pour le budget de 2025.
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00:00Guillaume, Coquerel et Courson à Matignon, ils ont eu raison de faire cette démonstration de force ?
00:04Oui, moi je trouve qu'ils ont eu raison. Alors déjà, ils en ont le droit, la Constitution leur permet.
00:08Ils sont présidents de la Commission des Finances de l'Assemblée, rapporteurs général du budget,
00:12donc ils ont le droit de venir toquer à la porte comme ça pour demander des informations.
00:15Puis oui, ils ont raison parce que des infos sur le budget, ils en ont reçu effectivement,
00:20mais effectivement, ils n'ont pas reçu ce qu'ils voulaient et effectivement, c'est ce qu'on a expliqué,
00:24ils sont venus chercher aujourd'hui ce qu'on appelle les fameuses lettres plafond.
00:27Et comme on l'expliquait, qu'est-ce que c'est les fameuses lettres plafond ?
00:29C'est les lettres qui répertorient la liste de tous les ministères et qui disent,
00:34ministère par ministère, voilà pour l'an prochain, le budget de tel ministère, ça sera de tant de milliards d'euros.
00:39Donc ça veut dire qu'il sera stable, il sera en hausse ou il sera en baisse.
00:42Ces documents, ils existent parce que Gabriel Attal, quand il était Premier ministre,
00:46avant de partir, les a envoyés aux alentours du 20 août dans chaque ministère.
00:50Donc ces documents, ils existent finalement.
00:51Mais alors pourquoi ils ne veulent pas leur donner ?
00:53Alors c'est ça en gros, parce qu'il y a encore un matin, on leur a dit,
00:56on va vous donner d'ici la fin de la semaine des documents un petit peu généraux sur le budget 2025,
01:00mais on ne va pas vous donner ces fameuses lettres plafond.
01:02Alors pourquoi est-ce qu'on se les garde sous le coude ?
01:04Il y a deux raisons qui sont assez faciles à comprendre.
01:06Un, on entend dire, et on voit bien comment ça se goupille,
01:10qu'il y a pas mal de ministères qui vont avoir leur budget raboté l'an prochain.
01:15La crise est là, il faut trouver des économies.
01:17Donc tant qu'on peut éviter que tout ça soit divulgué, c'est pas plus mal.
01:21Vous imaginez bien que si elles sortent avec les lettres au plafond,
01:22dans les heures qui suivent, la terre entière est au courant.
01:24Et puis compliqué de composer un gouvernement dans ces cas-là.
01:28Et alors voilà, parce que Michel Barnier est toujours en train de consulter
01:31pour faire son gouvernement.
01:32Il cherche des candidats.
01:33Et si vous avez les deux parlementaires qui sortent,
01:35qui disent, regardez tel ministère, il y a moins, il y a plus.
01:38Prenez la justice, vous n'aurez pas de budget.
01:40Allez chercher le chaland, allez chercher le bon candidat.
01:43Personne n'aura vraiment envie d'y aller dans ces conditions.
01:45Donc ça ne sera pas simple d'attirer les candidats, effectivement.
01:47Bon, ce budget, dans tous les cas, il va être difficile à boucler.
01:50Oui, ça va être compliqué.
01:51Alors, la Constitution dit que ça doit arriver au Parlement le mardi 1er octobre.
01:56Apparemment, on va se laisser un petit peu de souplesse.
01:58On parle du 9 octobre désormais.
02:00Bon, ça sera un peu de retard, c'est pas grave.
02:02Ce qu'il faut comprendre, c'est que vous avez un projet de budget qui va arriver,
02:05le projet de Michel Barnier, qui va arriver au Parlement début octobre.
02:08Mais après, qui peut être éclaté, éparpillé façon puzzle
02:12en fonction des amendements qui vont venir de l'extrême droite,
02:15de l'extrême gauche pour plus de dépenses, moins de dépenses.
02:18Tout ça pour vous dire qu'entre ce qui va arriver comme projet de budget début octobre
02:21et ce qu'on va voter fin décembre si on y arrive,
02:23si ça se trouve, ça ne sera pas du tout la même histoire.