Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), et le rapporteur général Charles de Courson (Liot) sont repartis les mains vides de Matignon où ils étaient venus réclamer des documents clés du projet de budget pour 2025 en fin de matinée.
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00:00Et moi je suis surpris, j'étais rapporteur général du budget sous l'ancien mandat,
00:05je peux témoigner que jamais Éric Coquerel n'a demandé ces fameuses lettres plafond.
00:11On peut parfaitement travailler sans ces lettres plafond.
00:14Et cet amour soudain, ce besoin impérieux d'obtenir ces lettres
00:20ne me paraît pas lié à des objectifs concrets de travail sur le budget
00:25mais plutôt à une volonté politique de donner un spectacle devant les journalistes,
00:33de faire le buzz, d'aller faire les matinales dans les différentes télévisions.
00:38Je suis très surpris par cette attitude.
00:41Vous savez, nous n'avons pas aujourd'hui de ministre du budget.
00:45Et donc les lettres plafond, ces fameuses lettres plafond,
00:49vont être évidemment modifiées par le prochain ministre du budget.
00:55Mais Jean-René Casse-Neuve, est-ce que ce n'est pas justement parce que la situation est très particulière ?
01:00Justement, il y a du retard dans la formation de ce gouvernement.
01:03Le budget lui-même, pour la première fois dans la Ve République, va sans doute être adopté avec du retard.
01:08Est-ce que ce n'est pas pour ça tout simplement qu'effectivement, pour la première fois peut-être selon vous,
01:13Éric Coquerel réclame ces lettres plafond ?
01:17Mais ça ne sert à rien, si vous voulez.
01:19Ça ne sert à rien d'aller chercher des lettres plafond qui sont obsolètes
01:24parce qu'elles vont être évidemment modifiées par le nouveau gouvernement
01:28et le nouveau ministre du budget.
01:30Donc il faut faire les choses dans l'ordre.
01:32Nous avons trois mois pour examiner le budget.
01:35On n'est pas à quelques jours près, si vous voulez.
01:37Donc vraiment, je l'appelle, moi, l'apaisement.
01:40Essayez de travailler sereinement.
01:42L'Assemblée nationale a besoin de travailler calmement
01:45et de faire ces démonstrations, de se donner en spectacle
01:53comme le font aujourd'hui le président et le rapporteur général du budget.