• il y a 3 mois
Charlotte d'Ornellas, journaliste, à propos de l'affaire Nahel : «Le dossier invalide le récit d'une partie des parties civiles qui était largement devenu le récit médiatique».

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Transcription
00:00Le premier intérêt, c'est qu'il y a beaucoup d'attaques
00:02dans le milieu médiatique, notamment envers CNews.
00:05Et à l'époque, je me souviens, on avait parlé de cette affaire-là
00:08avec énormément de prudence,
00:10en disant déjà que certains de nos confrères
00:13en manquaient atrocement,
00:14notamment vu les conséquences violentes dans les rues
00:17à la suite de la mort de Naël.
00:19Aujourd'hui, là, c'est un papier, vous l'avez dit,
00:21c'est un journaliste, William Aulignier,
00:22qui a eu accès au dossier d'instruction
00:25et qui donc rapporte un dossier d'instruction,
00:27ce sont des faits et des expertises.
00:28Il n'y a pas son avis, son intuition,
00:30son amour ou son désamour de la police qui rentre en compte,
00:33ou des banlieues, ou je ne sais quoi,
00:35il y a simplement des faits et des expertises.
00:37Or, ce récit-là contrevient très largement
00:40au récit répandu partout, et en l'occurrence,
00:43à l'époque, nous n'appelions qu'à la prudence
00:46par rapport à ce récit,
00:47puisque nous n'en savions pas plus
00:49que la vidéo qui circulait partout,
00:50donc qu'avaient également nos confrères.
00:53Je pense que, un, pour une question de justice élémentaire
00:56par rapport aux accusations qui circulent en permanence partout,
00:58c'est important de le dire.
01:00La deuxième chose, il y a une justice
01:01qui est due aussi au protagoniste de cette affaire.
01:04L'ambiance était au lynchage à l'époque,
01:07et il est quand même normal
01:09de transmettre l'information une fois qu'on l'a.
01:12La première chose qu'il faut quand même rappeler,
01:14c'est qu'il ne s'agit pas, en abordant ce sujet,
01:17de discourir sur le drame de la mort d'un jeune homme,
01:20comme certains voudraient nous le faire croire.
01:22Je me souviens, par ailleurs, de la mère de Naël
01:24qui avait dit, il y a quelque temps,
01:26elle commentait certaines décisions de justice
01:28en disant que la vie de son fils n'a pas de valeur.
01:31Alors, vraiment, ça n'est pas ce qui est en jeu,
01:34ni dans cette chronique,
01:35ni dans le fait de révéler certaines informations,
01:37ni dans le travail de la justice.
01:38Évidemment que la vie de son fils a une valeur.
01:41C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a autant de travail
01:43autour de cet acte-là.
01:46Simplement, la question, aujourd'hui,
01:47est de savoir si les policiers
01:49se sont rendus coupables d'un acte criminel.
01:52C'est-à-dire qu'un policier a une arme,
01:53il a, à certains moments, le droit de s'en servir,
01:56il a parfois le devoir de s'en servir,
01:57et il peut aussi s'en servir de façon criminelle.
02:00Voilà ce qui est étudié aujourd'hui.
02:02Sont-ils coupables de meurtre ou de complicité ?
02:05Le premier est mis en examen pour meurtre,
02:07le deuxième est sous le statut de témoin assisté
02:09pour complicité de meurtre.
02:11Et savoir si leur tir a été légitimé par la situation
02:14est important au regard de la situation.
02:16Deux juges d'instruction ont enquêté pendant des mois.
02:19Pour une fois, c'est une instruction qui a été plutôt rapide.
02:22Un an seulement, entre guillemets,
02:24c'est un temps qui devrait être normal,
02:26mais qui ne l'est pas.
02:28Et le dossier invalide, vous l'avez dit,
02:29le récit d'une partie des parties civiles,
02:32et notamment de leurs avocats à l'époque,
02:34qui était largement devenu le récit médiatique.

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