Collégien tué à Viry-Châtillon : quelle responsabilité de l'Etat ? «Le déni nous a conduit dans cette situation», déclare Charlotte d'Ornellas, journaliste.
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00:00 Quelle que soit la raison, et moi je pense, alors là je suis pas du tout d'accord avec vous, c'est évidemment du déni qui nous a conduit là,
00:06 dans la mesure où il y a les policiers évidemment qui parlent depuis longtemps, les juges pour enfants,
00:11 les juges pour enfants disent il y a un rajeunissement et une augmentation de la densité de la violence qui est complètement dingue.
00:19 Les éducateurs, Maurice Berger, Alexandre pourra en parler, il écrit depuis longtemps, il a fait beaucoup de tribunes, notamment dans le Figaro,
00:25 sur cette question extrêmement précise, il bosse pendant des années en centre éducatif fermé, donc avec la crème de la crème de la délinquance juvénile,
00:32 et il dit depuis des années "alerte rouge", on a des gamins qui ont une absence d'empathie absolue vis-à-vis d'eux-mêmes, vis-à-vis des autres,
00:41 qui sont capables de tuer comme on était capable autrefois de mettre une claque, et on a des hommes politiques qui nous parlent de la justice des mineurs
00:47 comme s'ils parlaient de leurs grands-parents à 13 ans en fait. Ce ne sont plus les mêmes jeunes, ce n'est plus le même rapport à la violence,
00:53 ce n'est même plus le même rapport à la mort, on le voit ici, et on a encore des ministres qui défilent pour nous expliquer que c'est intolérable,
01:02 l'école est un sanctuaire. Non. D'abord, un, c'est intolérable, oui d'accord, mais le fait est que de jour en jour c'est toléré, par la force des choses,
01:09 l'école est un sanctuaire. Non, ça n'est plus vrai, et par ailleurs, votre main ne tremblera pas si, puisque vous ne voulez pas remettre en cause
01:16 la manière dont on rend justice aujourd'hui pour des mineurs qui n'en sont plus dans les actes qu'ils posent. Donc oui, ça continuera.
01:23 Alain Dess...
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