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D'après une étude, la malbouffe coûterait 12 milliards par an en dépenses de santé. 

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00:00Perico Légas, on va parler de bouffe et plus précisément de malbouffe, c'est une étude qui est sortie, la malbouffe coûte plus de 12 milliards d'euros par an en dépenses de santé en France.
00:11La facture sanitaire de la malbouffe, je me réjouis de ce chiffre parce que ça fait très longtemps que j'appartiens à une certaine sensibilité où on sait que la malbouffe est un fléau planétaire
00:21qui a des conséquences économiques, sociales, culturelles, là on a un chiffre gigantesque, il est peut-être plus grave que celui-là, on est sûr des 12 milliards,
00:29tous les ans des gens qui se nourrissent mal en termes de qualité nutritionnelle occasionnent 12 milliards de dépenses, on cherchait tout à l'heure comment réduire les impôts,
00:37c'est vrai qu'il y a le volet social, le président de la République avait parlé d'un pognon dingue, là on sait que 12 milliards...
00:42Parce que ça crée des maladies chroniques et donc...
00:44...payés par la sécu, donc surtout l'obésité, l'endocrine et le vasculaire, donc c'est bien la preuve que le contenu de notre assiette, et là c'est le militant alimentaire qui parle,
00:52du contenu de notre assiette dépend l'avenir de notre planète, de l'humanité, de notre pays, il faut savoir ce que l'on fait, il y a une traçabilité, le rôle du nutriscore devient essentiel,
01:02il faut une information nutritionnelle pour le consommateur, il faut surtout...
01:05Mais obligatoire !
01:06...obligatoire, il faut de l'éducation à l'école, apprendre aux enfants à manger, qu'est-ce qui est bon pour moi, qu'est-ce qui fait du bien au pays, à l'agriculture, à l'économie, au commerce, voilà,
01:14il faut repenser notre système alimentaire, dans un sens d'amélioration, vers le goût, vers des produits sains de proximité, il y a plein de projets, il y a plein de débats politiques, voilà.
01:23Il faut taxer certains produits, la taxe soda, ça a plutôt bien marché ?
01:26Là, ce qu'il faudrait c'est mettre des labels, le nutriscore est un label, j'allais dire, sur le côté calorifique, trop de sucre, trop de graisse, ça n'est pas que ça la malbouffe.
01:36L'important aujourd'hui dans l'alimentation des français, et de l'Europe, et du monde développé en général, c'est les quatre niveaux, le produit brut, le produit un peu transformé, beaucoup transformé, très transformé.
01:46Il faut prévenir les gens, plus vous avez un produit transformé, c'est-à-dire un plat cuisinier qui fait que vous ne faites plus les courses de la cuisine, là il y a une nocivité avérée, un problème qui ruine notre agriculture,
01:55alors c'est le profit des agro-industriels dont on ne peut pas se passer, et des grands distributeurs, mais là il faut repenser l'équilibre alimentaire, il faut aller vers des produits bruts de proximité de saison,
02:04c'est ceux-là qui font du bien à l'organisme, on n'économisera pas les 12 milliards qui sont payés par la sécu en France, aux Etats-Unis c'est privé, donc il y a des pays où la malbouffe,
02:12que dit le lobby pharmaceutique ? Continuez à faire de la malbouffe, j'ai jamais vendu un tout de médicaments, donc on s'enrichit, il y a toujours quelqu'un qui en tient profit.
02:18En France c'est un enjeu national, et j'espère que je pensais que ça serait, au dernier présidentiel ça n'a pas été le cas, je pense que ça sera très bientôt un enjeu national, économique, politique et social aussi grave que l'emploi, la sécurité et culturel, pour le débat.
02:33Vous avez vu que le Royaume-Uni a décidé d'interdire certaines publicités à la télévision à partir de l'an T1.
02:38Bien sûr, et en tout cas taxer hors Europe, ce que disait Orange Offra je suis tout à fait pour l'Europe, l'Europe doit se protéger en préférence communautaire et taxer les produits extérieurs qui sont nocifs pour la colonisation.
02:48Est-ce que vous avez vu ce que dit Gabriel Attal dans Valeurs Actuelles ?
02:52Il est très bavard en ce moment, Gabriel Attal n'aime pas les McDo, il en raffole, devenu une étape obligatoire après chaque meeting, pas question de rentrer dans des placements sans son Big Mac, c'est ce qu'on apprend dans cet article de Valeurs Actuelles.
03:07Il en a même manqué son train plus d'une fois, et là effectivement cette photo avait fait beaucoup parler, c'était en pleine période des législatives, juste après son interview sur ce plateau, et on le voit faire la queue pour attendre un Big Mac au McDo.
03:21Le hamburger est un plat tout à fait respectable, il y a de grands restaurateurs français, on a aujourd'hui une des chaînes de restaurants français avec des hamburgers tout à fait acceptables sur le plan nutritionnel, la grande marque américaine jaune,
03:32voilà, de temps en temps c'est une réjouissance, c'est un gadget, ceux qui sont compte tenu à en consommer plusieurs fois par semaine parce qu'ils n'ont pas les moyens, ou ceux qui sont en addiction,
03:41alors je dis à M. le Premier ministre, ce n'est pas un comportement centriste, on ne peut pas s'enfermer quand on est un centriste modéré dans une seule marque et un système alimentaire, il faut jouer la diversité, il l'a toujours prôné politiquement, il faut discuter sur le plan alimentaire.
03:54Oui, je suis assez d'accord sur le fait qu'au-delà même des questions financières, il y a une question culturelle, et la malbouffe c'est aussi beaucoup des modèles qui se sont imposés.
04:04Et là-dessus, il y a une étude, c'est Yannick Caléno qui a fait, je trouve, quelque chose de formidable, il avait regardé les ingrédients qu'utilisaient Escoffier et ceux qu'on utilise aujourd'hui, on utilise moins du tiers des ingrédients qu'il faisait,
04:19parce qu'en fait, l'offre alimentaire s'est resserrée, il y a plein de produits alimentaires qui ne sont pas chers, mais qu'on ne sait plus cuisiner, et il y a plein de produits alimentaires qui étaient de bonne qualité, qu'on ne sait plus cuisiner,
04:33parce qu'on a notre offre alimentaire qui s'est réduite considérablement, et je pense qu'effectivement, si on était en capacité de redécouvrir certains produits alimentaires, certaines recettes, certains produits qui sont ni chers, ni compliqués à cuisiner,
04:46mais simplement, ils sont passés de mode, pour des mauvaises raisons d'ailleurs, parce que souvent, c'est des choses qui sont très bonnes, je pense aux produits tripiés, je crois qu'on attaque bientôt le mois des produits tripiés,
04:57c'est des choses qui effectivement peuvent être super intéressantes, et qui permettent effectivement d'avoir...
05:03Il y a deux choses, parce qu'il y a la dimension de l'éducation au goût, donc là-dedans, il y a quelque chose à faire, et certaines municipalités s'en sont saisies avec les cantines, les cantines gratuites, etc.
05:13On voit de plus en plus de municipalités faire ça, il y a beaucoup d'associations qui travaillent sur l'éducation au goût. Après, c'est aussi comment on sécurise les agriculteurs.
05:20Si vous faites des légumes racines, et qu'en fait, vous ne pouvez pas écouler votre production, vous aurez beau essayer de réhabiliter le topinambour, ça n'a peut-être pas marché.
05:29Il faut peut-être trouver d'autres choses que le topinambour.
05:32Oui, mais c'est un vrai sujet. Comment on fait pour sécuriser ces trajectoires, de telle sorte qu'ils ne soient pas directement percutés par des logiques de marché ? Voilà, ce filet de sécurité, on leur doit.

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