Olivier Vial : «En nommant Michel Barnier, Emmanuel Macron pensait qu'il gardait la main. Gabriel Attal et lui ont confondu sa politesse avec de la faiblesse»

  • il y a 5 heures
Selon Olivier Vial, directeur d'un institut de recherche, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont sous-estimé Michel Barnier.

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00:00C'est qu'Emmanuel Macron, en nommant Michel Barnier, il a cru qu'il gardait la main.
00:04Michel Barnier lui a dit tout de suite qu'en fait, non, il prenait la main.
00:07Et en fait, ce qu'a peut-être pas compris le président de la République, ni d'ailleurs Gabriel Attal,
00:12c'est qu'ils ont confondu la politesse et le côté bien élevé de Michel Barnier pour de la faiblesse.
00:18Ils ont pris ça pour de la faiblesse. C'est pas de la faiblesse, je connais Michel Barnier depuis quelques années,
00:21c'est quelqu'un effectivement qui, malgré le côté très taiseux, très poli,
00:26on le fait pas dévier de sa ligne aussi facilement que ça.
00:30Et là, très clairement, je pense que ce qui se passe aujourd'hui, c'est le dernier ronde.
00:33Et la mise en scène qu'il a faite, elle répond à ceux qui ont demandé des rendez-vous les uns après les autres
00:38pour toujours faire de la négociation. Cette fois-ci, il les met tous autour de la table.
00:41Après avoir dit que lui avait à gérer des véritables problèmes et que les petits égos personnels
00:47de tous ceux qui aujourd'hui pensent à la présidentielle, c'était pas à la hauteur de l'enjeu.
00:52Et effectivement, on a eu toute la séquence hier avec les petites menaces,
00:57avec aussi l'idée qu'effectivement il pourrait partir, parce que lui, effectivement,
01:01aujourd'hui, a cette possibilité. Là encore, ce qui se passe là, c'est qu'on voit Gabriel Attal
01:07mettre vraiment de l'eau dans son vin, comme l'Élysée a mis de l'eau dans son vin hier soir
01:11dans le communiqué, où après avoir dit que la composition du gouvernement ne lui allait pas,
01:16l'Élysée dit qu'il n'y a que sur les questions de domaine partagé qu'il avait son mot à dire,
01:20sur le reste, il laissait Michel Barnier faire. Donc on voit qu'effectivement,
01:23le petit coup de pression qu'a mis Michel Barnier, tout en restant calme et en ne disant rien de particulier
01:29dans les médias, a commencé à porter ses fruits.
01:31– Mais bon, on parle d'Emmanuel Macron qui n'a peut-être pas compris le deal avec Michel Barnier,
01:35ou en tout cas qui a peut-être sous-estimé le caractère de Michel Barnier,
01:38mais Sonia Brault, est-ce que Michel Barnier a aussi compris la mission qui était la sienne ?
01:41Parce que se représenter, enfin si c'est le dernier qui a parlé, qui a raison, en l'occurrence,
01:46ses amis qu'il a fréquentés pendant 20, 30, 40 ans chez LR, ça ne va pas marcher non plus.
01:51– Lui aussi, il faut qu'il comprenne quel est son rôle aujourd'hui,
01:53il n'a pas les coudées franches pour faire un gouvernement qu'à sa main,
01:57il est obligé de tenir compte des équilibres.
02:00– Oui, évidemment qu'il est obligé de tenir compte des équilibres,
02:04et les équilibres ne sont pas que chez la majorité présidentielle,
02:09ils sont beaucoup plus larges dans l'Assemblée.
02:10– Vous n'allez pas dire le contraire, vous êtes UDI.
02:12– Voilà, donc malheureusement, quand on parle de faire une ouverture,
02:16il faut vraiment prendre en compte l'ensemble de l'Assemblée.
02:20Moi, ce qui me sidère dans les épisodes que nous sommes en train de vivre,
02:25c'est qu'en fait, on est mi-septembre, en octobre il y a un budget à faire,
02:30normalement tout ça se travaille pendant l'été, ça n'a pas été le cas,
02:35et enfin, pardon, moi je suis un maire d'une ville,
02:37donc moi chaque année je vote un budget à l'équilibre.
02:40Donc quand on dit que M. Barnier était un peu chafouin, pas bien,
02:46je le comprends, s'il y a trois mois de mon budget,
02:49je ne savais pas qu'est-ce que je mets dedans,
02:51quelles sont mes réalités économiques et à quel point j'en suis,
02:54je pense que je serais un peu chafouin.
02:56– Et on a une dizaine de jours, accessoirement,
02:58d'un discours de politique générale où il est censé dire
03:00de quelle voie il entend se chauffer aussi pour cette mission.
03:03Alors, parlons de ce mot que vous avez à demi-mot prononcé,
03:07une démission éventuelle dans la balance de Michel Barnier,
03:10ça ne serait pas complètement dénué d'intérêt pour lui, Karim Zérébi ?
03:15– Ecoutez, aujourd'hui dans les sondages,
03:16Michel Barnier est la personnalité la plus appréciée des Français,
03:20qui lui crut il y a quelques semaines, il était quasiment aux oubliettes,
03:24on se souvient qu'il avait perdu effectivement la primaire
03:26des Républicains lors de la dernière présidentielle,
03:29et il ne comptait quasiment plus dans le paysage politique français.
03:33Il est remis en selle, au premier plan,
03:35et les Français apprécient les qualités qui se dégagent du bonhomme,
03:39un homme d'expérience, un négociateur,
03:42qui porte l'idée de l'intérêt général,
03:44qui est prêt à faire des compromis,
03:46qui n'est pas psycho-rigide, ni d'un côté ni de l'autre,
03:48et qui veut faire avec les forces vives de la nation.
03:51C'est la manière dont on l'a présenté au poste de Premier ministre,
03:54on s'est dit dans ce contexte où il n'y a aucune majorité, etc.,
03:56c'est l'homme de la situation, il rassure en plus.
03:59Mais là, où tout à l'heure, qu'on a évoqué sa démission,
04:03moi je dis que si on ne lui donne pas la marge de manœuvre qu'il souhaite,
04:08il a peut-être intérêt à démissionner,
04:10parce que si c'est pour ce qu'une motion de censure le frappe
04:13dans un mois ou dans deux mois avant la fin de l'année,
04:16et qu'il retourne effectivement avec un échec cuisant,
04:20il a peut-être plus à gagner à dire
04:21on ne m'a pas donné la marge de manœuvre
04:23pour porter l'idée que je me faisais de l'intérêt général pour le pays,
04:26et il se positionnera comme un candidat de plus en 2027,
04:29et 2027 c'est demain.
04:30Il va y avoir du monde, ça va se bousculer au portillon,
04:32comme on dit, si vous pouvez me passer cette expression.
04:36On marque une courte pause, vous l'avez entendu, le jingle retentit,
04:38et puis on reviendra pour parler à nouveau
04:40de ce qui est en train de se jouer derrière les murs de Matignon.
04:43On y reviendra tout de suite.
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