Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées samedi, en début d'après-midi, à Paris, pour dénoncer le « gouvernement Macron-Barnier », à l'appel d'organisations de la jeunesse, de syndicats étudiants et de partis politiques.
Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, devait finaliser la composition d'un gouvernement certainement très marqué à droite.
Plus de deux mois après le résultat des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche, mais avec le plus grand nombre de députés élus, 193 au total pour le Nouveau front populaire, l'incompréhension régnait parmi les manifestants.
« Macron bafoue la démocratie et le vote des Français en nommant Michel Barnier, issu d'un parti politique qui a recueilli moins de 10% à l'Assemblée nationale », s'exclame Abigaïl une lycéenne venue spécialement d'Eure-et-Loir pour exprimer son désaccord.
« Si il n'y a pas de respect de la démocratie populaire, il n'y aura pas de dialogue social et sans dialogue social, on n'obtiendra rien ! » martèle Manès Nadel, l'emblématique président de l'Union syndicale lycéenne. « La seule chose qui peut faire plier le gouvernement, c'est un mouvement social de fond et constant », rajoute le syndicaliste.
Camille Labrosse, technicienne laboratoire en hôpital témoigne également de sa totale incompréhension. « Même en jouant avec les règles du jeu instituées par le système, on n'arrive pas à faire entendre notre voix donc on est vraiment dans un sentiment de mépris total », déclare la laborantine, au départ de la manifestation parisienne place de la Bastille.
« On a essayer de se faire entendre sur la réforme des retraites, avec de grosses mobilisations et là, j'ai l'impression qu'on revit un petit peu ça. On est bloqué dans ce cycle infernal d'essayer de se faire entendre et de se faire bafouer » souligne Cassandre, actuellement en recherche d'emploi.
Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l'origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l'association altermondialiste Attac.
La manifestation parisienne du 7 septembre avait rassemblé entre 26.000, selon le ministère de l'Intérieur, et 160.000 manifestants, selon les organisations politiques.
Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, devait finaliser la composition d'un gouvernement certainement très marqué à droite.
Plus de deux mois après le résultat des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche, mais avec le plus grand nombre de députés élus, 193 au total pour le Nouveau front populaire, l'incompréhension régnait parmi les manifestants.
« Macron bafoue la démocratie et le vote des Français en nommant Michel Barnier, issu d'un parti politique qui a recueilli moins de 10% à l'Assemblée nationale », s'exclame Abigaïl une lycéenne venue spécialement d'Eure-et-Loir pour exprimer son désaccord.
« Si il n'y a pas de respect de la démocratie populaire, il n'y aura pas de dialogue social et sans dialogue social, on n'obtiendra rien ! » martèle Manès Nadel, l'emblématique président de l'Union syndicale lycéenne. « La seule chose qui peut faire plier le gouvernement, c'est un mouvement social de fond et constant », rajoute le syndicaliste.
Camille Labrosse, technicienne laboratoire en hôpital témoigne également de sa totale incompréhension. « Même en jouant avec les règles du jeu instituées par le système, on n'arrive pas à faire entendre notre voix donc on est vraiment dans un sentiment de mépris total », déclare la laborantine, au départ de la manifestation parisienne place de la Bastille.
« On a essayer de se faire entendre sur la réforme des retraites, avec de grosses mobilisations et là, j'ai l'impression qu'on revit un petit peu ça. On est bloqué dans ce cycle infernal d'essayer de se faire entendre et de se faire bafouer » souligne Cassandre, actuellement en recherche d'emploi.
Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l'origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l'association altermondialiste Attac.
La manifestation parisienne du 7 septembre avait rassemblé entre 26.000, selon le ministère de l'Intérieur, et 160.000 manifestants, selon les organisations politiques.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00S'il n'y a pas de respect de la démocratie populaire,
00:02il n'y aura pas de dialogue social.
00:03Et s'il n'y a pas de dialogue social, on n'obtiendra rien.
00:06Le gouvernement ne repose sur rien de crédible.
00:17Il est formé à partir de gens qui ne savent pas
00:19sur quelles mesures ils vont gouverner
00:21et qui, il y a deux semaines,
00:22se tapaient dessus à longueur de plateaux télé.
00:23La seule chose qui peut faire plier le gouvernement,
00:25c'est un mouvement social de fond,
00:27une pression populaire constante
00:29et qui augmente dans le temps.
00:30Aujourd'hui, ce n'est pas une date qui, en tant que telle,
00:34va nous faire obtenir une revendication sociale.
00:36Mais le fait de mettre une pression de fond,
00:38le fait de pousser ces deux couloirs,
00:39social et politique, nous permettra,
00:42j'en suis sûr, si on y va avec assez d'énergie,
00:44avec assez d'unité, avec assez de clarté,
00:46d'arriver à des mobilisations claires
00:48et qui feront plier l'Assemblée nationale et le gouvernement.
00:51Il y a une bataille à l'Assemblée nationale à mener.
00:53Nous serons dans la rue en parallèle.
00:56Nous appelons donc à la convergence
00:57et à la mobilisation la plus large possible
00:59des Françaises et des Français.
01:02Et maintenant, Emmanuel Macron qui bafoue complètement
01:03la démocratie et le vote des Français
01:05en nous mettant, en tant que Premier ministre,
01:07une personnalité d'un parti politique
01:09qui a eu moins de 10% à l'Assemblée,
01:10alors que le Nouveau Front Populaire,
01:12ils ont eu 193 députés, je crois.
01:15Moi, je trouve ça absolument honteux
01:16parce qu'il part sur l'excuse qu'on n'a pas la majorité absolue
01:19et qu'on a seulement la majorité relative.
01:21Depuis 2022, en fait, il n'a pas la majorité absolue non plus,
01:23mais il a quand même pu avoir un gouvernement
01:25qui a exercé un petit peu son programme de droite libérale.
01:29Et pour moi, je trouve ça juste normal
01:32de mettre Lucie Castex à Matignon en tant que Première ministre
01:35et de réaliser du coup le programme du Nouveau Front Populaire.
01:40En fait, on a l'impression que même en jouant
01:42avec les règles du jeu qui sont instaurées par le système,
01:45on n'arrive quand même pas à avoir quelque chose
01:48qui passe en temps de notre voix, en fait.
01:50Donc, on est vraiment dans un sentiment d'injustice
01:53et surtout de mépris total de ce que dit le peuple, en fait.
01:57C'est vraiment la bourgeoisie qui gagne en permanence.
01:59Même si les élections ne sont pas assez dans leur sens,
02:03ils trouvent un moyen pour faire une galipette.
02:04Et au final, ils gardent quand même le pouvoir.
02:12On a essayé de se faire entendre aussi sur la réforme des retraites
02:16et qu'il y a eu énormément de mobilisation
02:18et qu'on s'est fait entendre.
02:21Et encore, je reviens sur la différence
02:23entre se faire entendre et se faire écouter,
02:24qui est très frustrante.
02:25Et là, j'ai l'impression qu'on revit un petit peu ça
02:27et que ça va aller juste en s'accélérant.
02:30Et on est un peu bloqués dans ce cycle infernal
02:34d'essayer de se faire entendre et de se faire bafouer.
02:38Ça fait maintenant quand même plusieurs mois
02:40que notamment il y a une diabolisation
02:42qui est faite des forces de gauche,
02:43que ce soit des forces politiques, des forces syndicales,
02:45des forces associatives.
02:47Et aujourd'hui, la période qu'on vit,
02:49c'est une période où il y a une vraie impasse politique
02:52dans laquelle actuellement, Emmanuel Macron refuse de faire
02:55ce que tout démocrate raisonnable déciderait de faire,
02:58c'est-à-dire nommer un gouvernement
03:00qui est issu de la majorité sortie aux élections législatives
03:03et une majorité qui n'a pas seulement
03:06une légitimité démocratique dans les urnes,
03:08mais également avec toutes les mobilisations
03:10qui se sont passées au mois de juin, au mois de juillet
03:12pour le Nouveau Front Populaire,
03:13pour battre l'extrême droite.
03:15Aujourd'hui, Emmanuel Macron devrait justement avoir
03:17la responsabilité de nommer
03:20le Nouveau Front Populaire à Matignon.
03:22Macron, destitution ! Macron, destitution !