• l’année dernière
Caroline Janvier , ancienne députée du Loiret

Category

🗞
News
Transcription
00:00Avec vous, nous accueillons notre invitée ce matin en direct en studio, c'est l'ancienne
00:05députée du Loiret, Caroline Janvier.
00:07Bonjour Caroline Janvier.
00:08Bonjour.
00:09Merci d'être là.
00:10Alors après un week-end passé au chevet de Notre-Dame, Emmanuel Macron poursuit ses
00:12consultations ce matin à la recherche du Premier Ministre idéal.
00:16Est-ce qu'on peut attendre sans mauvais esprit un miracle d'ici ce soir ? Vous avez quelqu'un
00:22à lui suggérer ?
00:23Un miracle non, mais une solution pragmatique en tenant en compte du rapport des forces
00:29à l'Assemblée Nationale qui est très compliqué.
00:31On a trois blocs, ces trois blocs doivent faire des efforts, doivent faire des compromis.
00:34Oui, je crois que les Français sont en droit d'attendre cela dans les jours qui viennent.
00:39Le nom de Catherine Vautrin circule ce matin, elle était encore tout récemment ministre.
00:43Le nom de François Bayrou, aussi le président du MoDem, beaucoup cité.
00:46Est-ce qu'il serait mieux que Bernard Cazeneuve ?
00:48Moi je crois que Bernard Cazeneuve a beaucoup d'avantages.
00:52D'abord parce qu'il est de gauche et c'est quand même le bloc du nouveau Front Populaire
00:58qui est arrivé en tête au second tour.
01:00On a le groupe socialiste qui, je dirais, a tendu la main au bloc central, donc on a
01:07une possibilité de compromis entre ces deux blocs-là.
01:10Et par ailleurs, c'est quelqu'un qui est un homme de gouvernement, qui a la stature
01:16d'un chef d'État et qui, je crois, pourrait contribuer à trouver des solutions qui pourraient
01:23rassembler ces blocs et cette Assemblée très fracturée.
01:25Ancien Premier ministre de François Hollande, on le rappelle.
01:28Tout à fait.
01:29Bernard Cazeneuve, il pourrait élargir le socle commun sans trop braquer l'Assemblée
01:33nationale, c'est ça ?
01:34Il pourrait trouver des chemins, des équilibres entre des propositions très radicalement
01:42opposées.
01:43Car je crois aujourd'hui que les Français en ont assez de la façon dont les élus s'enferment
01:48dans des postures sectaires, idéologiques.
01:50On voit bien qu'on ne peut pas avancer en ne proposant que 100% du programme sur lequel
01:56on a été élu.
01:57Il faut faire des compromis et je crois que c'est ce que les Français attendent.
02:00Et c'est d'ailleurs ce qui se passe dans beaucoup d'autres pays européens.
02:03Vous êtes toujours à Renaissance, Caroline Janvier, mais vous êtes en marche aujourd'hui.
02:07Derrière Bernard Cazeneuve, vous venez d'adhérer à son mouvement.
02:10Alors, je suis évidemment toujours Renaissance.
02:12J'étais hier au congrès Renaissance, qui a permis l'élection de Gabriel Attal à la
02:17tête du parti.
02:18Et je salue son élection.
02:20Mais en effet, j'ai adhéré à la convention car je crois que nous devons nous ouvrir
02:26aux partis de gouvernement qui ont servi le pays pendant nombreuses années, qui ont beaucoup
02:32apporté aux Français.
02:34Et donc, je trouve que la personne de Bernard Cazeneuve, ses idées ont toute leur place
02:41dans le débat actuel.
02:42Un mot sur ce qui s'est passé il y a six mois, jour pour jour, le 9 juin dernier, dissolution
02:47de l'Assemblée, élection législative.
02:49Vous vous êtes désistée après le premier tour pour faire barrage au RN et permettre
02:53l'élection d'Emmanuel Duplessis.
02:54Est-ce que votre mandat de député vous manque ?
02:57Non, vous savez, j'ai pris un peu de temps ces six derniers mois.
03:02J'ai une famille, j'ai trois enfants que j'étais contente de retrouver.
03:06Donc, évidemment que la chose publique, la politique ne m'a pas quitté.
03:12Et c'est pour ça que je voudrais continuer à y contribuer, notamment localement.
03:16C'est peut-être ça qui me manque le plus.
03:18Mais voilà, je n'ai pas de regrets par rapport à ces deux mandats que j'ai beaucoup aimé
03:23conduire, mais qui aujourd'hui, m'ouvrent d'autres portes sur un plan peut-être plus
03:29local.
03:30Alors, est-ce que vous avez envie maintenant d'être maire d'Orléans ?
03:32On est à un an et demi de l'élection et vous lancez là, en ce moment même, votre
03:38propre collectif, 41 Janvier.
03:40Alors, aujourd'hui, la question de la candidature en 2026 n'est pas d'actualité.
03:45Je lance aujourd'hui une démarche collective sous le nom « Vivant Orléans » et moi,
03:52j'appelle celles et ceux qui nous écoutent ce matin à me rejoindre, à nous rejoindre
03:56car je travaille avec des acteurs économiques, associatifs, du monde sportif, du monde culturel.
04:02Et je voudrais dire à celles et ceux qui nous écoutent qu'ils sont légitimes pour
04:06participer à cela, car vraiment, pendant ces sept années de mandat, j'ai pu constater
04:10que beaucoup de citoyens se sentaient éloignés du fait politique parce qu'ils ne se sentaient
04:16pas légitimes.
04:17Ils avaient le sentiment que c'était la propriété d'un certain nombre d'élus et moi, je leur
04:20dis non.
04:21Il s'agit de votre ville, de votre quotidien, de votre avenir, donc vous avez votre place
04:25dans cette démarche et je compte sur vous pour la rejoindre.
04:28Un positionnement plutôt de centre-gauche, clairement de centre-gauche.
04:31Est-ce qu'il y a Richard Ramos, par exemple, dans ce collectif, d'ores et déjà ?
04:34Alors, d'ores et déjà, non, mais évidemment, il y a toute sa place, de la même façon
04:38que Stéphanie Ries, tous les acteurs du Bloc central, moi, j'appartiens au centre et
04:42c'est ce qui me permet de traiter des questions de sécurité, d'autorité, de sérieux budgétaires
04:48en même temps que des questions de solidarité, de transition écologique, de retour des services
04:53publics.
04:54Ça me permet de parler à des hommes et des femmes, de droite comme de gauche, ce que
04:58j'ai eu l'occasion de faire pendant sept ans avec des ministres qui venaient des Républicains,
05:02des ministres qui venaient du Parti Socialiste et je crois que c'est aujourd'hui cela dont
05:07nous avons besoin, d'acteurs politiques qui ne soient pas dans des postures idéologiques
05:12et qui trouvent des solutions des différents camps politiques.
05:16Et précisément là, construire l'alternance, Serge Gouart, le maire sortant.
05:19Et là, je crois qu'en effet, on a un maire et une équipe qui sont à Orléans, qui tiennent
05:24les rênes de la ville depuis plus de vingt ans.
05:26Ils ont fait beaucoup de choses positives, ils ont embelli la ville, ils l'ont sécurisé.
05:31Moi, je me souviens d'Orléans, il y a une trentaine d'années où on ne se promenait
05:34pas de la même façon dans tous les quartiers, mais je crois qu'aujourd'hui, il nous faut
05:37proposer un nouveau souffle, un nouveau projet et pour cela, nous devons être nombreux.
05:43Car je crois beaucoup au collectif, à la force de l'intelligence collective et je
05:47crois que les plus grands experts des problématiques du quotidien comme du futur de cette ville,
05:53ce sont les Orléanaises et les Orléanais et donc c'est à eux d'y contribuer, d'y
05:58participer.
05:59Merci beaucoup Caroline Janvier d'être venue ce matin sur France Bleu Orléans.
06:01Bonne journée.
06:02Merci, vous aussi.

Recommandations