• il y a 3 mois
Olivier Fabre, maire DVD de Mazamet (Tarn), témoigne sur BFMTV après l'agression homophobe d'un adolescent de 17 ans par une dizaine d'individus de 13 à 20 ans survenue ce dimanche 22 septembre.

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Transcription
00:00– Vous connaissez ces jeunes, quel est leur profil ?
00:04– Malheureusement oui, on les connaît,
00:07et ce sont des jeunes qui, malgré le fait qu'ils sont mineurs,
00:12sont souvent déjà baignés à leur jeune âge dans la délinquance,
00:16issus de familles de délinquants, frères et sœurs,
00:20et parents compris, et parfois même grands-parents,
00:23et qui gravitent sur un petit noyau dur, on va dire,
00:26de cinq ou six familles, ce que j'appelle un clan,
00:29qui nous crée les pires misères au quotidien,
00:32et les pires nuisances au quotidien,
00:35et on n'est malheureusement pas surpris par le comportement de ces individus
00:41avec qui on a déjà maillé à partir très régulièrement.
00:44– Ça veut dire quoi, qu'ils sont identifiés comme un clan
00:48avec qui vous avez maillé à partir régulièrement ?
00:50Je ne comprends pas Monsieur le Maire.
00:52– En fait ce sont des familles où la délinquance est culturelle,
00:57vous avez aujourd'hui des mineurs qui ont 15 ou 16 ans,
01:00mais leurs parents sont également connus pour être dans la délinquance,
01:03et pour certains leurs grands-parents aussi,
01:05et ce sont des familles qui sont agrégées,
01:07cinq ou six familles qui représentent une trentaine de personnes,
01:10et qui créent des nuisances au quotidien,
01:12que ce soit des dégradations, des insultes, de la saleté,
01:16des petits trafics, etc., etc., et qui portent en eux,
01:21alors là c'était le cas sur l'agression qui a eu lieu ce week-end,
01:24qui portent en eux aussi tout un tas de haine,
01:27alors une haine homophobe là,
01:29mais ça aurait pu être une misogynie à d'autres moments,
01:32mais je persiste et je dis que nous sommes là,
01:37au-delà de l'agression homophobe qui a scandalisé tout le monde,
01:40sur un problème de sentiment d'impunité
01:43de la part de personnes qui créent des nuisances au quotidien.
01:46– Visiblement on les connaît bien ces familles,
01:49elles dérangent la tranquillité de votre ville,
01:53on ne peut rien faire contre elles ?
01:55– Nous on fait à notre niveau tout ce qu'on peut,
01:57avec nos policiers municipaux pour être présents,
02:00pour essayer d'être dissuasifs, les policiers nationaux aussi,
02:03mais force est de constater qu'il y a souvent une couche délictuelle
02:09aujourd'hui en France qui n'est pas sanctionnée,
02:11où il n'y a pas de réponse.
02:13– Parce que ce sont des mineurs ?
02:15– Parce que ce sont des mineurs, et puis parce qu'il y a,
02:18moi c'est mon opinion, une couche encore une fois de délit,
02:21de faits délictuels, qui ne trouvent pas de réponse
02:24et qui ne trouvent pas de sanctions aujourd'hui.
02:26– Mais quel type de réponse vont-ils apporter de façon plus ferme ?
02:30– Ah ben des sanctions, après c'est au magistrat d'en décider,
02:34mais il n'est pas normal que vous puissiez…
02:36là on est sur un parc public bien connu qui est le plus important de la ville,
02:41on sait très bien que ces groupes-là s'actent maintenant depuis des mois
02:44et créent des nuisances aux gens qui viennent se promener tranquillement au quotidien.
02:48C'est des actes qui sont pourtant délictuels, qui ne sont jamais condamnés.
02:53Quand vous salissez, quand vous dégradez, quand vous taguez,
02:56quand vous insultez les gens, quand vous provoquez,
02:58ce sont des faits qui sont délictuels, mais force est de constater
03:01que ces faits-là ne trouvent jamais une réponse d'autorité en face.
03:05– Mais monsieur le maire, vous dites que ce sont des gens qui sont identifiés,
03:08c'est une espèce de clan, ce sont plusieurs familles,
03:11mais ça veut dire qu'ils bénéficient aussi de, je ne sais pas,
03:14de logements sociaux, davantage de la ville ou pas du tout ?
03:20– Alors de la ville, ça certainement pas, nous si on fait du social à Mazamè,
03:24on aide uniquement les travailleurs pauvres et les retraités
03:27qui ont du mal à boucler leur fin de mois,
03:29mais justement ça pose une question parce que…
03:31– Mais ce sont des gens qui travaillent !
03:34– Non, ce ne sont pas des gens qui travaillent, ce sont des gens qui trafiquent.
03:36Et le modèle économique de ces familles-là, c'est du trafic, de la délinquance
03:40et un fonds de trésorerie mensuel qui est assuré par le cumul des prestations sociales.
03:47Voilà, je sais que ce que je dis là va provoquer forcément des réactions,
03:53mais c'est la vérité, et c'est la vérité de ce que vivent
03:55énormément de maires en France aujourd'hui, dans de très nombreuses communes,
03:59avec des familles qui sont complètement à la dérive.
04:01– D'accord, mais vous parlez vous-même de prestations sociales,
04:03excusez-moi monsieur le maire, vous parlez de logements sociaux ?
04:05– Voilà, de prestations sociales, lesquelles ?
04:06Ce sont des logements, ce sont des allocations ?
04:09– Oui, des allocations familiales, aides aux logements,
04:15primes diverses et variées, etc.
04:17Bien sûr, mais pour vous donner quand même le niveau de sentiment d'impunité qu'ils ont,
04:22imaginez qu'après avoir agressé ces deux jeunes,
04:24puisqu'il y a deux jeunes qui ont été agressés très violemment,
04:27ils sont quand même allés poursuivre la mère et son fils qui allaient aux urgences
04:30se faire soigner pour les menacer en leur disant de ne pas porter plainte,
04:35et qu'ils ont récidivé au moment où la mère allait au commissariat
04:38pour déposer sa plainte, pareil, en la menaçant si elle portait plainte.
04:41– Donc ils n'ont peur de rien.
04:43– Vous imaginez quel niveau ? Ils n'ont peur de rien,
04:44enfin voilà, vous imaginez où on en est, quoi, voilà.
04:47– Mais attendez, vous avez dit que c'était un problème culturel,
04:49c'est-à-dire culturel ?
04:51– Oui, parce que ce sont des familles qui sont, on va dire les choses,
04:54ce sont des familles où personne ne travaille depuis des générations
04:57et où le modèle économique, je vais le redire comme ça,
05:02c'est un petit fonds de délinquance et un petit fonds d'aides sociales accumulées
05:08qui font que vous pouvez vivre comme ça en toute impunité,
05:12entretenu par le fait que, je le redis, il y a toute une couche de faits délictuels
05:17qui sont peut-être considérés comme étant moins graves
05:20quand il s'agit de nuisances, de ce qu'on appelle des incivilités,
05:24qui est un mot que je n'aime pas beaucoup, mais au quotidien…
05:26– Oui, là c'est de la violence, c'est de l'agression.
05:27– … qui ne trouve pas de réponse.
05:29– Là on n'est pas dans l'incivilité,
05:31c'est un jeune qui s'est fait tabasser, heureusement qu'un témoin est arrivé
05:35parce qu'on ne sait pas comment le calvaire de ces deux jeunes victimes,
05:38puisqu'il y avait aussi son ami Emma,
05:42heureusement qu'un témoin est venu mettre fin à l'agression.

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