Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, on est heureux d'accueillir ce soir Sabrina Medjeber et Sabrina Birlin-Bouillet.
00:09Bonsoir Sabrina qui a rejoint le service police-justice il y a quelques jours et c'est vous évidemment
00:15qui allez suivre avec d'autres bien sûr les affaires police-justice que nous suivons
00:21et notamment cette dramatique affaire de Louis ce soir.
00:24Bonsoir à Philippe Belger, Gilles-William Golnadel, Yoann Ouzaï, on a initié ce week-end
00:31et on en reparlera tout à l'heure, une joute désormais célèbre avec M. Bompard et puis Geoffroy Lejeune.
00:38Sabrina donc bonsoir, vous allez nous donner peut-être les dernières infos puisqu'un homme et sa mère
00:43ont été interpellés et placés en garde à vue ce lundi après-midi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Louis.
00:49Tout à fait, l'affaire du meurtre de Louis vient de prendre un nouveau tournant avec cet homme et sa mère
00:54placés en garde à vue en début d'après-midi. Il s'agit d'un homme de 23 ans qui est mis en cause pour meurtre sur mineur de 15 ans
01:00et sa mère, une femme de 55 ans, qui doit répondre au chef de non-dénonciation de crime.
01:05Il semblerait que ce jeune homme ne soit pas le même que celui interpellé ce samedi.
01:10En effet, samedi, un couple avait été rapidement placé en garde à vue mais ils avaient été relâchés sans poursuite à leur rencontre.
01:17Concernant ce jeune homme de 23 ans, nous avons appris par nos confrères d'Europe 1 qu'il s'agit d'un SDF.
01:23Nous avons appris qu'il a également été interpellé à Rouen aujourd'hui et c'est la poli judiciaire de Paris qui est venue jusqu'à Rouen
01:30pour faire la perquisition et est repartie avec l'individu.
01:33Le parquet précise que des vérifications sont en cours afin de déterminer la réelle implication de ces deux individus dans le meurtre de Louis,
01:41même si le fait que le parquet précise autant d'informations peut nous amener à penser qu'ils ont de solides éléments concernant cet individu.
01:49Et on avait appris cet après-midi que le portable de Louis avait été retrouvé à l'endroit où son corps avait été retrouvé.
01:57À proximité du corps et donc il est en cours d'expertise pour le moment.
02:02Je rappelle que Louis est évidemment une collégienne de 11 ans, la jeune fille avait disparu à la sortie de son collège
02:07et je crois qu'entre son collège et sa maison, il n'y a que 800 mètres.
02:11Tout à fait. Ce qui est intéressant, c'est de savoir est-ce qu'à un moment ou à un autre, elle a été déviée de son trajet habituel ?
02:17Est-ce qu'elle a été sous contrainte ? Est-ce qu'elle a été ciblée par ce jeune homme, prédateur ou déséquilibrée ?
02:22Pour l'instant, on n'a pas encore de confirmation sur son parcours judiciaire antérieur.
02:26Nos confrères du Parisien donnent une information assez importante, c'est-à-dire de quelle manière ils ont pu l'interpeller ?
02:33Quels ont été les indices qui ont amené à ce jeune homme de 23 ans ?
02:37Ils parlent notamment d'un témoin, une amie de cette fillette, qui aurait repéré un jeune homme en doudoune,
02:44qui l'aurait suivi trois mètres derrière elle, des images de vidéosurveillance.
02:49Parce que les premières images de vidéosurveillance qui ont été à notre disposition sont celles de sa sortie du collège.
02:56Il faut savoir que les enquêteurs ont cherché toutes les vidéosurveillance puisque Longjumeau et Épinay-sur-Orge
03:00sont des villes qui sont très bien équipées de cette façon.
03:04Donc ils ont pu retrouver en effet une trace visuelle de cet individu.
03:08Autre élément donné par nos confrères, c'est que lors de la dernière battue, ils auraient retrouvé un objet appartenant à cet individu en garde à vue.
03:17C'est intéressant ces caméras de surveillance parce qu'il y a souvent un débat.
03:21Et si cette affaire est élucidée grâce aux caméras de surveillance, c'est un élément évidemment qu'il faut retenir.
03:28Je vous propose d'écouter Sarah Knafo, elle était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk,
03:33parce qu'évidemment, cette dramatique affaire suscite des commentaires politiques.
03:38Il y a une phrase de Jean-François Reuvel qui me frappe, il dit « si vous voulez juger un régime politique, alors comptez les cadavres ».
03:45Quand on compte, quand on énumère ce que vous venez de faire, que des enfants, que des adolescents, tous jeunes, tous innocents,
03:51qui n'ont jamais cherché la bagarre, qui n'ont jamais dit un mot de travers, on voit leur visage,
03:55on voit leur famille, on voit à quel point ça avait l'air d'être des enfants bien élevés qui n'avaient jamais cherché à mal.
04:01Alors on se dit que ça condamne notre régime politique.
04:04Je crois que tous sont coupables, que tous ceux qui ont conduit le pays jusqu'ici, depuis les 40 dernières années, sont coupables.
04:10C'est toute la difficulté, Philippe Béleger, d'avoir une analyse politique sur un fait divers qui peut être aussi un fait de société.
04:19Et tout le monde est sur un fil dans ces cas-là.
04:23Oui, ce qu'on peut dire, c'est que ces meurtres, ces assassinats de mineurs se multiplient.
04:36Et je veux dire, il n'est même pas nécessaire de les coaguler tous dans la France judiciaire pour comprendre la peur des citoyens qui vivent dans ces secteurs-là.
04:49C'est vrai qu'aujourd'hui, longtemps, j'ai pensé que peut-être on exagérait un petit peu en exploitant un sentiment d'angoisse qui existe naturellement
04:59lorsqu'on entend parler de tragédies comme celle-ci, par exemple.
05:03Mais je pense qu'aujourd'hui, c'est assez inouï de voir la succession de ces tragédies commises.
05:11Alors on aura peut-être une discussion sur la nature du crime lui-même.
05:17Ces dizaines de coups de couteau portés par un SDF.
05:23Plusieurs dizaines.
05:24Plusieurs dizaines.
05:26Il y a eu un acharnement, oui.
05:28Oui, absolument des dizaines.
05:31Et c'est effrayant.
05:35Je vous propose d'écouter des parents d'élèves qui ont été interrogés par les équipes de CNews aujourd'hui. Allons-y, vous.
05:41Ça fait tellement de peine, on ne comprend pas, en fait.
05:44C'est ça, le plus dur, c'est qu'Épinay est une ville très calme, de base, et on ne comprend pas cette petite fille, donc c'est un peu dur.
05:53Depuis samedi, on a tellement pleuré, c'était tellement lourd que je crois qu'on m'a dit tout ce qu'on pouvait se dire.
05:59Le fait d'être avec d'autres parents, etc., ça me fait vraiment beaucoup de bien.
06:03Et je pense que je serai mieux, je ne sais pas si on peut être bien, mais je serai mieux quand on aura trouvé l'auteur de tout ça.
06:09Jusque-là, ma fille partait à l'école, j'étais confiante, elle pouvait partir, j'étais quand même plutôt sereine.
06:16Là, maintenant, c'est se dire comment l'avenir va s'organiser, est-ce que je vais pouvoir retrouver la même sérénité, est-ce que je vais pouvoir la laisser partir.
06:23Aujourd'hui, je sais que ce n'est pas possible.
06:25C'est malheureux, c'est malheureux qu'on arrive jusqu'à là.
06:28Ma fille a un très très bon niveau, on n'avait pas besoin de l'école privée, mais là, pour la sécurité, je pense que je vais retirer la petite de cette école.
06:37Elle n'a pas arrêté de pleurer.
06:39Hier, elle ne voulait pas dormir dans sa chambre.
06:42Elle a préféré dormir avec moi.
06:46On parlera tout à l'heure d'Emmanuel Macron et de l'intelligence artificielle.
06:49Hier soir, Emmanuel Macron n'a pas dit un mot sur Louise.
06:54Et pendant 30 minutes, effectivement, sur France 2, on a parlé d'autre chose que de l'actualité.
06:59On a parlé des patrons, on a parlé du droit du sol.
07:02Et France Télévisions n'a pas non plus posé une seule question sur la mort de Louise ce matin.
07:08Je crois que vous avez raison et vous comparez à la manière dont il avait parlé de Naël.
07:15La différence de traitement entre la façon dont il avait parlé de Naël, de sa peine, de la peine de la France entière et son silence par rapport à la petite Louise.
07:30Pardon, je trouve ça assez évocateur et je fais mienne les réflexions de Sarah Knafo sur ce régime étrange de s'en prendre aux enfants innocents.
07:42Et sur la responsabilité de la médiocrité du corps politique qui est censé s'occuper de nous depuis effectivement trois décennies.
07:50Je fais mienne cette réflexion.
07:52Même si, me semble-t-il, il faut attendre le profil.
07:56Mais je ne parle pas forcément de la petite Louise.
08:00Ce que je trouve intéressant, c'est qu'on apprendrait par exemple que cet homme est un OQTF.
08:06Bon, on y verrait un phénomène de société.
08:09C'est-à-dire qu'encore quelqu'un qui est sur le sol de France qui n'a rien à y faire.
08:12Donc à ce moment-là, la responsabilité de l'État, une nouvelle fois, pourrait être engagée.
08:17Mais ce ne serait pas la même chose si on apprenait précisément que cette personne n'était pas en situation de quitter le territoire.
08:23Vous voyez ce que je veux dire ?
08:23Pour l'instant, on ne peut rien dire de tout ça.
08:25Voilà, c'est pour ça que je reste prudent.
08:29En fait, on ne peut rien dire dans le commentaire.
08:32Vous avez raison.
08:33Il faut attendre de savoir pour pouvoir commenter.
08:35En effet, pour l'instant, ce n'est pas le cas.
08:36En revanche, il y a une chose qu'on sait de manière certaine, c'est qu'elle avait un an de moins que ma fille aînée.
08:42C'est qu'on connaît tous une gamine de 11 ans qui rentre toute seule chez elle le soir après les cours.
08:48Et ce qui s'est passé est d'une banalité affligeante.
08:51En réalité, c'est un trajet, vous l'avez dit tout à l'heure, de neuf minutes, 800 mètres, neuf minutes disait-il le premier jour,
08:56dont elle ne reviendra jamais avec cet acharnement dont vous parliez, qui est épouvantable.
09:01Moi, la question que je me suis posée à la fois en tant que citoyen et en tant que papa aussi, c'est qui est en sécurité ?
09:07Où est-on en sécurité ?
09:08Est-ce qu'on est encore ?
09:09Enfin, c'est en effet, ce n'est pas un endroit qui est connu pour être un coup de gorge.
09:15On est en sécurité nulle part.
09:17Et c'est pour ça que c'est universel, c'est pour ça que France Télé aurait dû s'y intéresser.
09:21Bien sûr, la vérité, c'est qu'on est en sécurité nulle part.
09:24Écoutons un élève qui était au collège et qui connaissait manifestement Louise.
09:29Je me dis, elle n'a rien demandé, elle était innocente, la pauvre, et il y a des gens aussi horribles pour faire des trucs comme ça.
09:39Ça me rend triste, ça m'inquiète vraiment, surtout pour ma sœur, parce qu'elle a le même âge qu'elle.
09:44Je me dis que ça aurait pu être elle, surtout qu'on avait fini à la même heure qu'elle.
09:48Je me dis que ça aurait pu être elle.
09:51Tes parents, qu'est-ce qu'ils te disent ? Ils te demandent de faire attention ?
09:54Oui, j'ai plus le droit de passer par là-bas, je dois passer par des plus gros chemins et ils me disent de faire attention.
10:01Autre actualité aujourd'hui, et c'est une actualité qui n'est pas aussi dramatique, mais en tout cas extrêmement inquiétante,
10:08puisqu'un jeune homme a été grièvement blessé à l'arme blanche dimanche après-midi en Seine-et-Marne
10:11lors de la mi-temps d'un match de football opposant les moins de 20 ans de Maud à ceux d'Amarie Lely.
10:17C'est ce qui se passe dans le football amateur, je ne cesse de le dire, c'est un laboratoire.
10:21Le football, c'est juste effrayant.
10:24C'est-à-dire que vous avez un football qui s'est communautarisé,
10:26vous avez des gens qui ne jouent plus au football aujourd'hui, des parents qui n'inscrivent plus leurs enfants au football,
10:31parce qu'ils se disent que c'est un coup de gorge qui est devenu le football.
10:35Et il y a, dans le football amateur, chaque dimanche, des événements qui sont sinon dramatiques, du moins extrêmement inquiétants, je le répète.
10:45Écoutez Reda Belladj, qui est un policier du syndicat de police qui était avec nous ce matin et qui nous rapportait les faits tels qu'ils se sont produits.
10:53Il semblerait qu'il y ait un des participants du match de foot qui aurait planté l'individu, qui aurait pris la fuite,
11:05et puis ils ont été interpellés par la Bacmelin qui s'est jetée à l'eau pour interpeller les deux auteurs.
11:10On s'appartient un peu à une Rix, puisque c'est des supporters de l'équipe Advers qui seraient rentrés dans les vestiaires de l'équipe Domo.
11:21Il y aurait eu une Rix, ils auraient tabassé les joueurs Domo à ce moment-là.
11:26Et dans la finalité des finalités, il y a aussi eu cette poursuite avec un coup de couteau et puis une poursuite par la Bac qui a interpellé les deux individus.
11:36Mais quand ils sont arrivés sur place, mes collègues étaient très confus parce qu'il y avait une bagarre en plein milieu du terrain avec 20 personnes, avec 50 personnes autour.
11:42Vous avez des coachs et des parents qui ont été légèrement blessés aussi, qui ont voulu s'interposer et faire cesser la Rix.
11:48Et Benjamino dit qu'en ce moment même, le président du club de Mo, c'est bien cela, est en train de donner une conférence de presse
11:59et qu'effectivement on pourra écouter tout à l'heure et vous faire écouter ce qu'il a dit.
12:03En attendant, écoutons Dominique Thérolath qui est déléguée de la jeunesse à Damari Lellis et qui évidemment, me semble-t-il, vous explique que tout va pour le mieux généralement dans le meilleur des mondes.
12:16Ici, c'était un match à risque, on est prévenus, nos services sont prévenus et puis c'est le district de foot avec le club de football de dire
12:29là il faudrait peut-être, il y a eu des rencontres un petit peu houleuses, il faudrait imaginer une surveillance et on met la police municipale à disposition.
12:39En l'occurrence, il n'y a eu aucun signalement.
12:42De temps en temps, ça se chauffe un peu, les supporters ne sont pas toujours délicats avec les joueurs, ça c'est un peu le chauvinisme dans le football.
12:51Mais sinon non, ça se passe plutôt bien, le club est bien structuré, ils ont beaucoup d'éducateurs.
12:56Ce n'est pas vraiment le chauvinisme, si vous me permettez, et c'est le président de Damari Lellis qui s'exprime.
13:01Tout ça n'existait pas il y a 40 ans, ce qu'il s'est passé de voir 40 jeunes gens qui entrent dans un vestiaire avec un couteau et qui se battent au point de terminer à la salle pétrière, ça n'existait évidemment pas il y a 40 ans.
13:13Pardon Pascal, mais ça fait 40 ans que les politiques publiques ont inoculé les germes du séparatisme, du communautarisme et de l'islamisme.
13:22Le football n'est que la loupe sociologique de ce qu'on appelle le nationalisme de quartier, et ce nationalisme de quartier engendre des guerres de territoire et d'ERICS, je suis désolée.
13:32Ça n'est pas né comme ça, ce nationalisme de quartier et le communautarisme dans le football.
13:36Lisez le dernier livre de David Duquesne, « Ne fait pas-t-on français ? », ou bien le rapport d'Éric Diarre justement sur le communautarisme dans le sport.
13:43Vous verrez que ça n'est pas un phénomène comme ça fortuit, ça fait 40 ans malheureusement que ce communautarisme est méthodiquement organisé par les politiques publiques.
13:52Ce matin on était à l'heure d'Europe 1 avec un président d'un club de Régional 2, qui est le club de Cès Frouzin, qui sera d'ailleurs demain matin sans doute avec nous également.
14:04Il s'appelle Christophe, il a 55 ans et il est licencié de son club depuis 50 ans, il avait 5 ou 6 ans.
14:10Il en est le président, écoutez ce qu'il nous disait ce matin.
14:14Ça fait 54 ans que je suis dans le club, sur les dernières années il y a eu une évolution qui aujourd'hui me démotive à un tel niveau que je pense que je vais jeter l'éponge.
14:24Oui on a des soucis, et puis attention, les soucis c'est à tous les niveaux, ça peut partir des U7 au senior.
14:31Le problème du communautarisme, il nous a rattrapés et il nous pestifère notre fonctionnement, mais aujourd'hui le problème c'est l'impunité.
14:39Mais si on tapait, si on tapait fort, si on filait des sanctions à la hauteur des faits, quand on commençait à taper sur les gens, au porte-monnaie ou autre, les gens réfléchissent un peu.
14:51Mais aujourd'hui il n'y a pas d'impunité, ils se foutent de nous les gens.
14:54Je vous disais que le président de Damary, l'hélice, a pris la parole et on va pouvoir l'écouter une première fois.
15:00Il s'appelle Karim Idir et il revient sur ce qui s'est passé hier.
15:04Match de championnat, Régionale 2, R2, les U20, Damary, Mo, un match qui se déroule bien, on mène 2-0 à la mi-temps.
15:17Et puis c'est là que les choses commencent, donc on a 30, 40 personnes, des individus cagoulés, certains avec des bâtons, qui viennent et qui s'attaquent à des joueurs de l'équipe adverse.
15:35Très clairement, il s'agit d'agressions qui n'ont rien à voir avec le match, qui n'ont rien à voir avec le football.
15:45Donc de là, dans la confusion qui se met en place, ça part dans tous les sens, un joueur de l'équipe adverse met un coup de couteau auprès d'un des jeunes qui était présent.
16:01Bon, la victime a été évacuée en urgence, les éducateurs ont fait le travail, les premiers gestes, les dirigeants ont contacté les urgences, les services de police.
16:16J'en profite pour les remercier parce qu'ils sont intervenus extrêmement rapidement.
16:20C'est intéressant ce qui se passe dans le football parce que c'est presque un symptôme de société sans état, c'est-à-dire que vous avez des bandes armées qui arrivent,
16:29vous avez un esprit de vengeance qui arrive, vous avez des règlements de comptes, vous avez des violences gratuites, etc.
16:35Comme si au fond, c'est des sociétés où on recule.
16:38C'est la loi des gangs.
16:39Il n'y a plus d'espace tranquille, c'est-à-dire que les gens se comportent dans des lieux voués à la tranquillité au sport comme s'ils étaient chez eux.
16:50C'est hallucinant de voir...
16:51Comme s'ils étaient chez eux ? Non, on ne se trouve même pas comme ça chez soi.
16:54Ils arrivent à 40 et ils sèment la violence.
16:59Mais vous dites comme s'ils étaient chez eux.
17:00Non, mais je veux dire, normalement, un terrain de foot n'est pas fait pour ce type d'antagonisme.
17:09Mais c'est des sociétés...
17:11Le sport, il est fait en principe pour la fraternité et l'exercice physique.
17:16Oui.
17:17C'est l'opposé.
17:18Je peux savoir ce qu'il est devenu, l'auteur du coup de couteau ?
17:21L'auteur du coup de...
17:22Alors, l'auteur, vous n'avez pas écouté M. Bellache tout à l'heure.
17:25La BAC l'a retrouvée, l'a arrêtée.
17:29Il doit être en garde à vue.
17:31Mais la BAC l'a arrêtée où ?
17:32Dans l'eau de la Marne.
17:34Vous avez des policiers qui ont plongé dans l'eau de la Marne.
17:38Ce sont des gens qui travaillent pour nous, qui ne sont parfois pas extraordinairement les mieux payés toujours,
17:43qui risquent leur vie pour vous, pour moi.
17:45Ils sont allés dans la Marne hier, où il faisait peut-être 9 ou 10 degrés.
17:49Tout ça pour les récupérer, pour les suivre et pour les emmener au commissariat.
17:52Et ils ont sauvé la vie d'un des jeunes footballeurs qui ne savait pas nager et qui s'est aussi jeté à l'eau.
17:56Exactement.
17:57Ils ont même sauvé ce football.
17:59Vous vous rendez compte ?
18:00Alors, écouterons de nouveau ce président.
18:02Et Benjamin Nau me dit que nous l'écoutons.
18:05Il parle de l'auteur, l'auteur du coup de couteau qui s'est jeté dans l'eau.
18:09Écoutons-le.
18:10Voilà.
18:11Alors, l'auteur présumé du coup de couteau s'est enfui, a couru jusque la Seine.
18:22Vous avez vu comment, où est situé notre terrain.
18:26Donc il a couru.
18:27Les assaillants l'ont poursuivi.
18:29Il s'est jeté dans l'eau.
18:32Peut-être qu'ils étaient deux à se jeter dans l'eau.
18:35La police s'est intervenue et les a sortis de l'eau.
18:39Je crois que l'un des deux avait même du mal à nager.
18:42C'est quand même extravagant.
18:44Et la dernière parole que je voulais vous montrer de ce président du club d'Amary Lelys.
18:50Il faut leur tirer leur chapeau, ces dirigeants de clubs amateurs.
18:54Parce que c'est compliqué.
18:55Généralement, il y a une quinzaine d'équipes.
18:58Dans un club de Régional 2, il doit y avoir entre 500 et 700 licenciés à peu près.
19:03Avec une équipe première, etc.
19:05Et puis des équipes de ce qu'on appelle les U20, les U17, etc.
19:09Les entraînements sont parfois à huis clos.
19:11Des U15, ce qu'on appelle U15, ou des U13.
19:14Pourquoi les entraînements sont à huis clos ?
19:16Parce que les parents sont là et ils mettent une telle pression sur les entraîneurs
19:19que l'entraîneur peut même plutôt tranquillement faire jouer les uns et les autres.
19:22Puisque tout le monde pense qu'il a son Mbappé chez soi.
19:25Donc ça devient absolument infernal pour les entraîneurs.
19:29Écoutez ce que dit ce président sur les instances du football.
19:32Ce qui s'est passé hier est inacceptable.
19:36Et ça dépasse largement le cadre du football.
19:40Ça c'est un élément qu'il faut absolument avoir en tête.
19:44Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
19:46Devant cette situation, face à cet événement tragique,
19:51on a pris des mesures immédiates.
19:53Bien entendu, on a échangé avec la Ville.
19:56Le maire nous a contactés hier dans l'après-midi même, très rapidement.
20:01On l'a eu encore aujourd'hui.
20:04L'idée c'est d'organiser une réunion d'urgence.
20:07Avec les acteurs institutionnels, avec la Ville, avec l'État.
20:15Parce qu'il faut aussi qu'on arrive à impliquer les instances du football.
20:22Le président du district m'a contacté aussi très rapidement.
20:25C'est un sujet qu'on a déjà abordé ensemble.
20:29Mais aujourd'hui, il faut qu'on arrive à mettre en place des mesures de prévention et de sécurité.
20:34Et ça va bien au-delà.
20:36Pascal-Pierre Garbarini, que je cite parfois, qui est avocat et qui m'envoie un texto
20:40que je trouve absolument sidérant et que je vais vous lire dans toute sa crudité.
20:44« Des enfants tués à la sortie des écoles.
20:46Des quartiers et des cités qui sont la propriété des narcotrafiquants
20:48où règne le deal et les règlements de comptes.
20:50Le sport amateur qui est source de violences.
20:52Chasseurs le week-end.
20:53Des policiers victimes d'insultes et de coups volontaires à chaque refus d'obtempérer.
20:57Des églises qui sont brûlées.
20:58Des actes antisémites qui se multiplient.
21:00Des jeunes filles violées, tuées dans les parcs et bois.
21:03Des professeurs assassinés.
21:04C'est la France aujourd'hui.
21:06Et de la part d'un avocat, c'est méritoire.
21:09Oh non, non.
21:11Il y a quand même...
21:13Non, non.
21:13De la part d'un avocat, c'est méritoire.
21:15Il y a quand même deux ou trois avocats, M. Bilger et comme mon cher Pascal-Pierre Garbarini,
21:23qui voient clairement les choses.
21:25C'est vrai que c'est un résumé condensé qui est peut-être...
21:30Mais c'est une réalité.
21:32Il a raison à s'en sortir.
21:33Bien sûr.
21:34Ça craque de partout.
21:35Oui, mais ça craque de partout.
21:38Vous restez avec nous, Sabrina, encore quelques minutes.
21:41Et nous marquons une pause et nous revenons.
21:47Je vais remercier Sabrina Birlin-Bouillet.
21:50La remercier d'abord, lui souhaiter longue vie dans notre maison,
21:54puisque vous avez intégré CNews et donc le service police-justice.
21:59Et puis je vous avais demandé de rester si vous aviez des nouvelles informations.
22:02Et manifestement, il n'y a rien de nouveau.
22:04Mais on se retrouvera demain matin.
22:05Donc je vous remercie vraiment grandement.
22:07Et on va poursuivre le suite, évidemment, de l'actualité, l'identité nationale.
22:13Puisque être français, c'est quoi être français ?
22:15C'est la question qui revient à la ligne de l'actualité.
22:19C'est bien ça ?
22:20Absolument.
22:20Bon, et Nicolas Sarkozy, on avait parlé en 2009.
22:23Alors à l'époque, c'était interdit quand même.
22:25Ça lui a quand même collé à la peau.
22:26Il s'est fait torturer pendant tout son quinquennat
22:29parce qu'il avait osé poser la question en 2007.
22:30Il a créé un ministère.
22:33Écoutez Sarah Knafo.
22:36Le Premier ministre veut lancer un grand débat sur l'identité nationale.
22:39Moi, franchement, ce genre de mesures, ça me révolte.
22:41Pourquoi ?
22:41Ça me révolte parce que ça donne l'impression qu'on n'en a pas débattu.
22:44Ça fait 40 ans qu'on en débat.
22:45C'est le sujet le plus consensuel de France.
22:47Aujourd'hui, l'immigration, c'est le sujet qui fait le plus consensus.
22:50On ne veut plus débattre.
22:51Moi, je regarde les Etats-Unis.
22:53Donald Trump en est à son 30e décret.
22:55Et nous, on en est à débattre pour savoir s'il faudrait un débat.
22:58Alors, Elisabeth Borne n'est pas d'accord.
22:59Elle dit, moi, je ne veux pas qu'il y ait un débat.
23:01Donc, en réalité, nous, on débat de la possibilité éventuelle d'un éventuel débat
23:05pendant que les autres pays avancent.
23:06Moi, franchement, je trouve ça révoltant parce qu'il nous donne l'impression
23:09qu'en réalité, les Français n'ont pas réfléchi à la question.
23:12Ils ont besoin qu'on en débatte.
23:13Ils ont besoin de se faire une opinion.
23:14C'est faux.
23:1470% des Français sont d'accord, quelle que soit la question,
23:17quel que soit le sondage, pour arrêter avec l'immigration,
23:19pour expulser les délinquants et les criminels,
23:22qu'ils soient binationaux ou étrangers.
23:24Tous les Français sont d'accord et même à y définir l'identité.
23:27Bon, Madame Knafo parlait d'Elisabeth Borne.
23:29Ne nous trompons pas de combat.
23:317% des 125 000 délocutés est fait exécuter contre 30 000 acquisitions
23:35de la nationalité française par droit du seul parent.
23:37La priorité est d'éloigner de notre pays ceux qui menacent notre société et nos valeurs.
23:40Non, mais on n'a pas besoin d'un débat.
23:42Enfin, pardon, ce débat, on le fait depuis des années et des années.
23:47Ce qu'est être français, on sait ce que c'est être français.
23:50Moi, je suis opposé à ce débat parce que ce débat, en réalité,
23:53François Bayrou l'a voulu pour enterrer la réforme du droit du seul.
23:57C'est une manière de dire, on va détourner l'attention.
24:00Le droit du seul, je ne veux pas en parler parce que je ne veux pas fracturer davantage
24:03ma pseudo majorité, etc., etc.
24:05Ça n'est pas le moment.
24:06Donc, pour détourner l'attention, on ne parle plus du droit du seul.
24:09Qu'est-ce qu'être français ?
24:10Voilà, le débat va tourner autour de ça pendant les mois qui viennent.
24:13Et c'est une manière de dire, le droit du seul, ça ne se fera pas.
24:15Donc, non, ce débat n'a pas lieu d'être.
24:17Non, mais on peut dire que je ne suis pas persuadé que ce soit pour détourner l'attention.
24:23Il est vrai que j'ai un faible pour François Bayrou.
24:27Donc, je ne suis peut-être pas objectif.
24:29Je me demande s'il n'utilise pas des chemins apparemment détournés
24:34pour faire admettre peu à peu la politique sur l'immigration.
24:41Moi, je ne crois pas du tout.
24:42Je ne crois pas, vraiment.
24:43Je suis persuadé qu'il voulait enterrer la réforme du droit du seul.
24:47Gilles William.
24:48Je suis complètement d'accord avec ce que dit Johan.
24:50C'est une ruse grossière pour gagner du temps et pour ne rien faire.
24:56La réalité, au bout des choses, c'est qu'il y a dix ans, on n'avait pas le droit d'en parler.
25:02Maintenant, enfin, on a le droit d'en parler.
25:06Mais la vraie question que je me pose, c'est est-ce que maintenant,
25:10on a le droit d'en parler au moment précis où il est trop tard ?
25:15Merci.
25:17Cet espoir, merci beaucoup.
25:21Je vais vous faire écouter de toutes les réactions,
25:24je trouve que c'est celle de Jérôme Getsch qui est peut-être la plus intéressante.
25:28Parce que pour lui, être français, ça commence à 1789, si j'ai bien compris.
25:32Ah oui, lui, il écoute beaucoup.
25:33Écoutons.
25:34Moi, je considère que l'identité nationale, c'est d'abord avant tout l'identité républicaine du pays.
25:39Liberté, égalité, fraternité, laïcité.
25:42C'est tous les sujets dont on parle à l'Assemblée nationale et au Sénat, matin, midi et soir.
25:47Je ne vois pas bien l'utilité d'organiser un débat spécifique.
25:51Je n'ai pas bien compris quelle forme il revêtirait.
25:53Mais il ne faut pas être dupe, il ne faut pas nous enfumer.
25:56Si c'est un débat juste pour faire la danse du ventre devant l'ORN,
25:59je ne pense pas que ce soit opportun d'y être partie prenante.
26:03C'est intéressant parce que c'est un député de la République.
26:05Mais c'est terrible.
26:06Donc pour lui, la France a commencé avec la République.
26:10Donc ce niveau d'inculture peut interroger.
26:12Ce n'est pas de l'inculture, c'est très voltaire.
26:14C'est vraiment un courant idéologique qui vise à réduire la France à ce qui s'est passé après la Révolution.
26:18Mais pour mesurer l'absurdité de cette phrase, il faut juste regarder ce qui s'est passé avec Notre-Dame.
26:23Notre-Dame, c'est quelque chose qui date d'un peu avant 1789.
26:26Regardez l'émotion nationale, pas uniquement chez les croyants, au moment où elle a brûlé.
26:30Regardez l'enthousiasme invraisemblable déversé sur ce chantier pour que Notre-Dame soit rebâtie en cinq ans.
26:37Et regardez comment on est devenu le centre du monde pendant un week-end au moment où Notre-Dame a été rouverte au mois de décembre.
26:43La vérité, c'est que tout ça, ça s'est passé avant 1789 et ça rache un peu la bouche de nos amis sociaux.
26:48De la part d'un homme intelligent, tout de même Jérôme Guelph...
26:51Non mais il y a plein d'hommes intelligents qui se disent...
26:53Non mais c'est important.
26:55Absolument, je vous rejoins.
26:56Il ne le dit pas par avance, mais que ça vienne de lui, c'est l'absurdité.
27:01C'est l'idéologie, vous avez raison.
27:03Moi, je me sens personnellement plus proche d'un Français royaliste et résistant que d'un collaborateur républicain.
27:12Oui, il y en avait.
27:16Et c'est vrai que pendant les Jeux Olympiques cet été, ce qui était intéressant, c'est de voir la France qui était proposée.
27:21C'était la France millénaire, ce n'était pas la France...
27:24C'était pour un quel moment, pas pendant la cérémonie d'ouverture.
27:26Oui, Marie-Anne Fonette qui se fait couper.
27:29Non mais vous avez raison, le décor, la fameuse journée où tout le monde monte sur Montmartre,
27:38les gens qui sont présents autour des cyclistes, c'est vraiment la France d'hier.
27:44Ah oui, il a fait magnifique.
27:46J'aimais beaucoup cette phrase de Radiguet qui a dit « Depuis 1789, j'ai très mal à la tête ».
27:53Par ailleurs, on devrait se poser la question de savoir si la France est plus universelle avant 89 ou après.
27:59La vérité, c'est ce que vous dites, c'est que ce qu'on renvoie au monde, la manière de parler au monde...
28:04On était plus universel avant, la réponse, c'est que des Lumières, à un moment, on a parlé au monde.
28:11Et même avant.
28:12Oui, puis l'universalisme républicain, c'est la gauche qui l'a déchiqueté en mille morceaux et en chapelle communautaire depuis 40 ans.
28:18Monsieur Ouzaï.
28:20Pascal.
28:21Monsieur Yohann Ouzaï.
28:22Présent.
28:23« On refait le match », disait Eugène Saint-Gobain.
28:26Quel échange, hier, avec votre ami...
28:30D'abord, ça a été chaud ou pas avant, après, pendant ?
28:32Il y avait un peu de tension, effectivement.
28:34Il y avait même une forte tension.
28:36Mais moi, j'aime bien les moments de tension dans les interviews politiques
28:38parce que c'est pendant ces moments de tension que les vraies personnalités se révèlent, au fond.
28:42Et c'est ce qui est arrivé, me semble-t-il.
28:44Alors, on va revoir l'extrait.
28:45« J'admire votre sang-froid, que je n'ai pas toujours, personnellement.
28:51Parfois, ça peut se tendre.
28:53J'admire votre sang-froid.
28:54J'admire vraiment de ne rien céder.
28:57J'admire de ne pas vraiment...
29:00Enfin, vous faites mouche. »
29:01Je voulais avoir une réponse.
29:02Je tenais absolument à avoir une réponse.
29:03Exactement.
29:04Donc, on revoit cet échange avec Manuel Bompard, qui fait tellement sens.
29:10Est-ce que vous êtes d'accord avec le patron du Renseignement territorial
29:13qui dit qu'il y a deux menaces existentielles pour la France, le narcotrafic et l'islamisme ?
29:17Non.
29:18Qu'est-ce que vous contestez dans son constat ?
29:19Je pense qu'il y en a d'autres.
29:21Il dit les deux menaces existentielles pour la France, c'est l'islamisme et le narcotrafic.
29:25D'accord, mais ça, c'est son point de vue, ce n'est pas le mien.
29:27Qu'est-ce que vous contestez dans son point de vue ?
29:28Je dis qu'il y a d'autres menaces pour la France.
29:30Mais ces deux-là en font partie ?
29:31Ce sont deux menaces existentielles pour la France ?
29:32Les réseaux de criminalité organisés ?
29:34Oui, je peux vous confirmer.
29:36Et l'islamisme ?
29:37C'est-à-dire ?
29:38Est-ce que l'islamisme est une menace existentielle pour la France,
29:41comme le dit le patron du Renseignement territorial ?
29:42L'islamisme de manière générale ?
29:44C'est-à-dire que le terrorisme, oui, c'est une menace pour la France.
29:52Et ce terrorisme, il peut parfois avoir des motivations religieuses.
29:55L'islamisme n'est pas une menace pour la France.
29:59Et parfois, s'il vous plaît, ne faites pas les réponses à ma place,
30:01parce que moi, vous me posez des questions et je vous réponds avec mes mots.
30:04Et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres pour dire ce que j'ai envie de dire.
30:08Donc, si vous me posez la question de savoir si le terrorisme peut être une menace pour la France,
30:12et vous me posez la question que vous voulez,
30:15et moi, je vous réponds à la manière avec laquelle j'ai envie de vous répondre.
30:17Mais si vous ne répondez pas à ma question, c'est embêtant.
30:19Je réponds précisément avec les mots qui sont les miens.
30:24Donc, si vous me posez la question de savoir si le réseau de criminalité organisé
30:27est un problème pour la France, je vous le confirme.
30:29Si vous me posez la question de savoir si la menace terroriste est un danger,
30:33oui, mais moi, je vous parle de la menace terroriste.
30:35Et moi, je vous parle de la menace islamiste.
30:36Vous pouvez parler de ce que vous voulez, mais vous n'êtes pas à ma place.
30:38Ce n'est pas vous qui posez les questions, d'accord ?
30:39C'est moi qui réponds, vous, vous posez les questions,
30:41et moi, je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de le voir.
30:44Mais derrière ce mot-là, vous mettez des choses qui sont des choses extrêmement différentes,
30:48et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas envie de le reprendre à mon compte.
30:51Passionnant.
30:52Bravo.
30:53Passionnant.
30:54Donc, tout est dit.
30:55Donc, le mot islamiste, on met pour lui...
30:58C'est assez simple, l'islamiste.
30:59Tout le monde dit la même chose.
31:01C'est l'intégrisme musulman.
31:03C'est assez simple.
31:05Il n'y a pas de...
31:05Mais comment une religion qui réponde autrement ?
31:07Oui, c'est à la fois sa clientèle et son patron.
31:13De mon point de vue, il n'y a pas que la criminalité du trafic
31:17ou l'islamisme comme plus grand danger pour la France,
31:20il y a aussi la France insoumise.
31:22Et vous avez la démonstration dans son abstention.
31:27Mais moi, de nouveau, je vais apporter mon immaturité sur le plateau.
31:33Je trouve que l'échange est passionnant.
31:35Vous le dominez d'une certaine manière.
31:38Il ne veut pas répondre à votre question précise,
31:42évidemment parce qu'il ne veut pas donner l'impression
31:45de mettre une pièce dans votre dispositif intellectuel et politique.
31:49Mais bon, en même temps, c'est l'échange, c'est le débat.
31:54Moi, je voudrais vous parler du dispositif intellectuel et politique
31:57de M. Bonpart.
31:58Parce que si j'ai compris quelque chose avec cette interview
32:01qui a duré une heure, c'est que précisément,
32:03la France insoumise avait décidé, me semble-t-il, d'accélérer.
32:06Ils vont aller encore plus loin dans les mois qui viennent
32:09et jusqu'en 2027, plus loin dans l'outrance,
32:11plus loin dans l'ignominie, plus loin dans l'insulte.
32:13Pourquoi ? Parce qu'ils ont fait le constat qu'au cours des dernières élections,
32:17Villeneuve-Saint-Georges avec Louis Boyard,
32:18l'élection législative partielle en Isère,
32:20ils avaient reculé électoralement.
32:22Donc, ils vont aller plus loin.
32:23Ils vont accélérer pour dire aux électeurs musulmans des banlieues,
32:27vous ne vous êtes toujours pas déplacés.
32:28Malgré tout ce que nous avons dit,
32:30depuis notamment le 7 octobre 2023,
32:32vous n'allez toujours pas aux urnes.
32:33Vous n'allez toujours pas aux urnes pour voter pour nous.
32:36Donc, on va en rajouter.
32:37– Mais vous croyez que ça va être efficace auprès des musulmans ?
32:40– Je n'en sais rien.
32:41– Je ne comprends pas du tout.
32:43– Mais si j'étais un électeur musulman habitant en banlieue,
32:47je me sentirais profondément insulté par cette stratégie
32:50et par les propos de M. Bonpart.
32:51– C'est pour ça que c'est fait pour vous, d'ailleurs.
32:53– Et d'ailleurs, il y a quelque chose d'étonnant,
32:56Yohann, je ne sais pas si vous reliez,
32:58quand on entend la conception de l'identité nationale
33:02que veut développer Olivier Faure dans le grand débat,
33:05vanter la France métissée, pluriculturelle et plurireligieuse,
33:12c'est hallucinant.
33:13– J'ai parfois du mal à vous suivre, Philippe Villeger,
33:15mais je vous aime bien quand même.
33:16– Mais non, mais je veux dire,
33:18on dirait qu'Olivier Faure se repend de sa indépendance
33:22il y a quelque temps.
33:23– Bon, un mot sur Richard Ferrand,
33:24qui va être nommé président du conseil constitutionnel,
33:28c'est un homme politique, c'est comme Laurent Fabius l'était.
33:32– C'est un homme politique, c'est un faire-valoir de M. Macron,
33:36c'est un obligé de M. Macron.
33:38– Comme Jean-Louis Debré était un obligé de Jacques Chirac.
33:41– Faire-valoir, c'est un peu méprisant.
33:43– Oui, mais ça tombe bien, je ne veux pas être très gentil,
33:47c'est quelqu'un qui va retrouver, à Dieu ne plaise
33:49ou à la République ne plaise,
33:50si jamais il va au conseil constitutionnel,
33:53la procureure qui est au-dessus de tout
33:58et qui a sans doute décidé ou qui a eu quelque influence
34:01dans le non-lieu qui a été décidé,
34:06pardon, mais je ne sache pas qu'il ait d'immenses compétences juridiques
34:11pour présider le conseil constitutionnel,
34:13où que je me tourne, j'ai du mal à lui trouver la qualité requise.
34:17Je forme le vœu que le Parlement,
34:20si jamais le Président va jusqu'au bout de ce triste projet,
34:25sera l'en empêché.
34:25– Il a été nommé ce soir, il a été désigné officiellement
34:28par l'Élysée ce soir, donc maintenant le Parlement va se prononcer.
34:31Mais il y a une explication à ça quand même.
34:33Si Emmanuel Macron nomme notamment Richard Ferrand,
34:37c'est parce qu'il se dit qu'en 2027,
34:39s'il y a une victoire de Marine Le Pen,
34:41ce sera une sorte de contre-pouvoir.
34:42Parce qu'à l'Élysée, on considère que si Marine Le Pen
34:45était élue présidente en 2027,
34:47on serait dans une sorte de changement de régime,
34:49que ce serait un régime, quelque part, peut-être plus autoritaire.
34:52Donc il faudra une sorte de contre-pouvoir
34:54que pourrait être le Conseil constitutionnel
34:56en cas de victoire de Marine Le Pen.
34:58– On a le droit de trouver le contre-pouvoir,
35:00j'arrive à le comprendre, on a le droit de chercher
35:03des personnes à la fois compétentes et honnêtes intellectuellement
35:07à la tête du Conseil constitutionnel.
35:08– Vous voulez écouter Marion Maréchal qui en a parlé ce matin ?
35:11– Volontiers.
35:11– J'en avais deux autres.
35:13– C'est-à-dire qu'aujourd'hui la politique migratoire dans notre pays,
35:15elle est faite par un homme, un socialiste qui s'appelle Laurent Fabius,
35:18qui est le président du Conseil constitutionnel,
35:20et qui est probablement remplacé par un autre socialiste qui est Richard Ferrand.
35:26– C'est un bon candidat pour la présidence du Conseil constitutionnel ?
35:29– C'est un choix évidemment très politique,
35:31c'est un proche d'Emmanuel Macron qui aura,
35:32je l'imagine, comme mandat premier de mettre des croches-pattes
35:34à celui qui demain obtiendra une accession à l'Elysée.
35:38Mais ce qui m'inquiète, si vous voulez, là-dedans…
35:40– Il n'est pas légitime pour vous, Richard Ferrand, à ce poste ?
35:42– Non, je pense qu'aujourd'hui il y a une nécessité,
35:44précisément j'y viens, de dépolitiser le Conseil constitutionnel.
35:47– Richard, M. Macron avait déjà nommé une femme qui n'avait rien à voir,
35:53dont j'oublie le nom à l'instant.
35:54– Jacqueline Gourault, qui a été nommée il y a trois ans par Emmanuel Macron.
35:57– Voilà, qui n'est absolument pas une juriste, donc tu nommes tes copains,
36:00bon voilà, qui vont te protéger peut-être à partir de 2027,
36:04et si vous voulez, je vous le dis.
36:06– Emmanuel Macron est un très mauvais DRH,
36:09il l'a nommé à des postes, parfois les gens les moins faits pour les occuper,
36:14très moins sévère que vous, Gilles-William, sur Richard Ferrand.
36:18– Moi, je n'ai rien contre Richard Ferrand.
36:19– Moi non plus, je n'ai rien contre lui.
36:20– Je pense en plus que c'est paradoxalement un de ceux
36:23qui a les moins mauvaises relations avec Marine Le Pen de toute la Macronie,
36:26et moi, on m'a dit beaucoup de bien de lui, je suis prêt à le croire.
36:28En revanche, par contre, le sujet dont parle M. Maréchal, il est gravissime,
36:31parce qu'en 2022, Laurent Fabius, qui était président du Conseil constitutionnel,
36:35avait dit au moment où Éric Zemmour était au second tour dans les sondages,
36:38il avait dit, quoi qu'il arrive, même s'il est élu, il ne se passera rien,
36:40parce qu'on va l'empêcher, enfin, le Conseil constitutionnel le censurera.
36:43Et là, pour le coup, on touche à autre chose,
36:45c'est-à-dire que que des politiques soient nommées au Conseil constitutionnel,
36:47moi, je n'ai pas de problème, mais par contre,
36:48s'ils ne sont pas nommées pour faire de la politique.
36:50Et là, aujourd'hui, c'est devenu une cour suprême, exactement comme aux Etats-Unis.
36:53– Avec le capot, M. Ferrand.
36:55– Mais il faut aller devant le peuple avec des référendums et tout changer,
37:00de toute façon, vous nigez, et il faut réformer le Conseil.
37:04– Mais il faut tout réformer, là, pour le coup,
37:07l'analyse de Laurent Wauquiez est parfaite,
37:09c'est-à-dire que vous avez construit tellement de contre-pouvoirs
37:11que vous ne pouvez rien faire.
37:12Le grand rendez-vous de la France, c'est 2027, voilà.
37:16Ça sera comme… Trump aura deux ans, si j'ose dire,
37:19donc on verra ce qu'il a à faire.
37:21Les gens vont être très surpris par Trump,
37:22parce que visiblement, il est possible que ça marche, figurez-vous.
37:25Il est possible que ça marche.
37:26Hier, il est arrivé au Superbowl, tout le monde était debout.
37:29Et Taylor Swift a été huée, c'est ça, la vérité.
37:33– Attendez un peu.
37:33– On va attendre, bien sûr, on va attendre.
37:35Il se trouve que, manifestement, après l'élection de Trump,
37:38ça devait être la révolution aux Etats-Unis,
37:40non seulement ça ne l'est pas, mais il a pris 20 points.
37:43Vrai ou pas ?
37:44– Oui, enfin, écoutez, j'attends pour voir.
37:46– Non mais est-ce que ce que je dis, on nous avait annoncé
37:49que tout le monde serait dans les rues
37:51et que l'Amérique ne fonctionnerait plus.
37:52Donc moi, j'attends, j'attends.
37:54Il se trouve qu'en Argentine, ça ne marche pas trop mal
37:56et que Mme Mélanie, ça ne marche pas trop mal.
37:58– Mais je souhaite que vous ayez raison.
38:00– Donc c'est intéressant, et c'est la grande peur,
38:03d'ailleurs, du camp d'en face, c'est qu'en fait, ça marche.
38:06– Ah non, je le trouve un peu extravagant.
38:08– Mais bien sûr, sur Gaza, oui, mais j'ai bien compris, vous…
38:10– L'heure n'est pas à la modération.
38:12– J'ai compris que ce qu'il a dit sur Gaza, sans doute…
38:16– Ça ne va pas beaucoup plus.
38:17– Et c'est pour ça que vous faites…
38:18Mais je peux vous l'entendre, mais ce que je veux vous dire,
38:20c'est que la grande peur de ceux qui combattent Marine Le Pen,
38:23c'est qu'elle soit au pouvoir.
38:24Parce que figurez-vous, si ça marche, et puis si la liberté,
38:29si personne ne termine en prison, si personne n'est à Vladivostok,
38:32et puis si l'économie va un petit peu mieux,
38:34et puis si l'immigration va également être traitée,
38:38alors ça, ça va peut-être les endemier.
38:39Vous voyez ce que je dis ?
38:40– C'est pour ça que la nomination de M. Ferrand ne me réjouit pas.
38:42– Bon, l'intelligence artificielle, Emmanuel Macron, hier…
38:46Alors effectivement, hier, je l'ai dit tout à l'heure,
38:48on parle de Louise, et qu'est-ce qu'on voit à la télévision ?
38:51M. Macron qui produit son… Comment dire ça ?
38:55Comment ne pas accabler le Président de la République ?
38:57Comment aucun de ses conseillers ne peut lui dire
39:01« Mais ne faites pas ça, M. le Président,
39:03ce n'est quand même pas vous mettre en valeur, me semble-t-il ? »
39:06– Vous parlez de quoi ?
39:07– La séquence qu'il a postée.
39:09On l'écoute et on en parle,
39:10et après on vous verra sa première intervention aujourd'hui.
39:13– C'est terrible.
39:15– Au-dessus du vieux volant, brise les ailes.
39:20– Moi, je fais cette petite vidéo pour essayer de vous remonter le moral.
39:23– T'es quand même une dinguerie, tu vois.
39:24– Mon Dieu !
39:26– On prend ensuite tous les cheveux qui restent sur le côté droit.
39:30– La techno est une culture à part entière.
39:31– On est attaché à la bagnole, on aime la bagnole, et moi je l'adore.
39:34– Et tu voudras qu'elle soit en haine ce soir.
39:37– Ah ah !
39:38– Lux n'hésite pas à t'abonner pour plus de vidéos.
39:40– Bisous mes petits loups.
39:42– Bien joué.
39:44C'est assez bien fait, ça m'a plutôt fait rire.
39:46Mais plus sérieusement, avec l'intelligence artificielle,
39:48on peut faire de très grandes choses.
39:49Changer la santé, l'énergie, la vie dans notre société.
39:52Et donc la France et l'Europe doivent être au cœur de cette révolution
39:54pour saisir toutes leurs chances
39:55et pour pousser aussi les principes qui sont les nôtres,
39:57ceux en quoi nous croyons.
39:58C'est le but de ce sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle,
40:01c'est dès demain à Paris.
40:02Alors je compte sur vous.
40:03♪ Générique de fin ♪
40:07Ok, là c'est bien moi.
40:09– Et vous vous rendez compte que c'est une journaliste indienne
40:14qui hier est obligée de lui dire
40:16« Monsieur le Président, c'est pas drôle parce que France 2 est terrorisée ».
40:19– Il fait la gueule.
40:19– Et bien évidemment qu'il fait la tête parce que ça vient de l'extérieur.
40:22Donc voyez cette séquence avec la journaliste indienne.
40:25– Ensuite, tous les cheveux qui restent sur le côté droit.
40:29– La techno est culture apparemment.
40:30– Ça n'est pas drôle, ça n'est pas drôle.
40:32– On aime la banlieue.
40:32– Ça n'a pas de sensibilité.
40:33– Est-ce que ça vous embête ? Vous l'avez posté aujourd'hui.
40:37– Parce que c'était aussi à lancer le débat.
40:39– Je l'assure, comment c'est vrai ?
40:41– Rien de ce qui est ridicule ne lui est étranger
40:44et en même temps je regrette le reste, l'entretien pour quelqu'un
40:50qui ne connaît pas grand-chose à l'IA, il est vrai, je l'ai trouvé très vain.
40:55Moi, je n'ai pas envie de me moquer du tout, il arrive encore à me surprendre,
40:59je pensais que j'avais… il arrive encore à me surprendre,
41:03c'est consternant et ça abîme la fonction,
41:05j'ai un problème de vocabulaire pour dire cela,
41:10pardon, il y a une forme, je vous invite toujours
41:15à faire la psychologie du personnage, il y a quand même un problème de narcissisme
41:21ou d'égotisme qui me pose question et je vous assure en plus,
41:26je suis tout sauf dans la détestation de ce Président,
41:30il ne m'inspire aucune honte, il ne m'inspire aucune honte pas du tout.
41:35– Oui mais moi je suis comme vous, j'ai aucune honte.
41:36– Ça me fait de la peine, je suis au premier degré dans la peine.
41:39– Je suis comme vous, je ne le déteste pas.
41:42– Non, pas du tout, quand vous le voyez, c'est un homme sympathique.
41:45– Je suis parfaitement d'accord avec vous.
41:47– Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
41:48– C'est un homme sympathique, intelligent, charmant.
41:50– Mais il y a une volonté permanente et une obsession même
41:52d'être toujours au centre, de se mettre en scène en permanence.
41:56Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, il a commencé comme ça en 2017,
41:59c'est expliqué aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
42:01Alors là aujourd'hui, ça prend une tournure un peu différente.
42:03– On est passé de Zeus à Zavatta, c'est quand même pas la même chose.
42:05– Là c'est gênant, là c'est ridicule, c'est très gênant.
42:10Mais cette volonté permanente de se mettre en scène,
42:13d'être toujours au centre du jeu etc. ça, ça n'a pas d'importance.
42:17– Écoutez ce qu'il a dit hier, écoutez ce qu'il a dit cet après-midi.
42:22– C'est dans un contexte international encore une fois.
42:24– Que dites-vous Sabrina ?
42:26– C'est dans un contexte international.
42:27Mike Fly et Carlito, c'était un contexte franco-français,
42:31bon cela passait, mais là il s'agit quand même d'un sommet
42:34sur l'intelligence internationale,
42:35un des enjeux géopolitiques majeurs des prochaines années.
42:38Et effectivement il y a une exaltation d'un narcissisme
42:41qui encore une fois déçoit, fait une fois de plus.
42:43– Bon, écoutez ce qu'il a dit aujourd'hui.
42:46– Moi je reçois plein de gens sur l'intelligence artificielle,
42:49c'est vrai que pour le moment on comprend que ça va être une révolution,
42:54précisément on ne sait pas encore comment cette révolution va agir.
42:57Et les paroles du Président de la République que vous allez entendre
43:00de ce point de vue-là sont assez vagues.
43:04– Ce sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle
43:07c'est la conviction que nous avons en France dans le progrès.
43:15Et donc l'IA c'est d'abord une formidable révolution technologique
43:18et scientifique pour le progrès et au service du progrès.
43:21Et donc c'est d'abord évidemment de la technologie, de la science,
43:27l'amélioration des tas de recherches,
43:31une transformation de beaucoup de secteurs,
43:33mais notre conviction c'est que ça doit se faire au service de l'humanité.
43:36– Oui, non mais je ne vous dis pas que c'est très vague.
43:41– Ça je l'ai compris.
43:43– Il vous dit oui il va y avoir un progrès, ce progrès doit être au service de l'homme.
43:46Bon d'accord, merci, heureusement que ce n'est pas au bénéfice de quelqu'un.
43:51– Non, parce que Duncan était tellement pessimiste sur l'IA
43:56qu'il disait que ça pouvait être un danger pour l'humanité.
44:00– Non mais il n'y a plein de choses concrètes,
44:06c'est comme le maréchal Ferrand a disparu lorsque la voiture est arrivée.
44:11Il y a des choses par exemple très précises,
44:13dans le doublage vous allez avoir une possibilité
44:18d'avoir la voix de Robert De Niro en français, donc plus de doublage.
44:24Donc ça c'est quand même incroyable.
44:26Donc évidemment les doubleurs, il y a une tribune d'ailleurs des artistes
44:30qui sont extrêmement inquiets parce que les artistes
44:33ils sont pillés par les droits d'auteur,
44:35c'est-à-dire que tu peux aspirer tout d'un coup tout un roman,
44:38aspirer puis à la sauce d'oeuf, inventer, pourquoi pas.
44:42– Oui, ça effectivement mais…
44:44– Il y aura des dérapages, il y aura forcément des…
44:45– Tu ne peux pas aller contre le progrès, c'est déjà pareil.
44:48– Il y aura aussi des aspects, il y a des aspects qui sont formidables,
44:51qu'on peut faire en médecine par exemple, c'est fascinant et c'est formidable.
44:55Mais une fois qu'on a dit tout ça, on peut quand même dire
44:57que ces 109 milliards d'euros d'investissement pour la France,
45:00c'est une très bonne chose, qu'il était temps de le faire
45:03et que ça pour le coup c'est vraiment bien ce qui est fait en ce moment.
45:06– Il y a une chose, je suis d'accord avec Yoann,
45:07mais il y a une chose un peu énervante, c'est qu'à la fois dans la vidéo,
45:09l'argument utilisé par Emmanuel Macron, ça veut dire
45:11je fais ça pour lancer le débat, pour sensibiliser les gens, etc.
45:13Ensuite dans le discours, c'est pareil, c'est je vous réveille
45:15parce que vous ne savez pas que ça existe, ça va changer vos vies.
45:18Moi je trouve que la société, y compris française,
45:19pourtant on n'est pas les plus en pointe,
45:22s'en est déjà emparé de l'intelligence artificielle, ça existe,
45:24les gens y compris les gamins savent ce que c'est, le chat GPT…
45:28– Le mieux c'est Groc, vous avez découvert Groc ?
45:31– Non même pas, je suis un peu largué moi pour le coup.
45:33– C'est sur X. – Vous n'avez pas vu Groc ?
45:36– Je ne connais rien.
45:37– Non mais Groc c'est une application qui est sur X, c'est tout à fait extraordinaire.
45:42Moi je vais bien refaire, j'ai fait la petite démonstration ce matin,
45:45mais c'est exceptionnel, c'est sur Twitter.
45:48– Ils ne disent pas d'erreur, il n'y a pas d'erreur.
45:50– Oui il n'y a pas d'erreur, c'est une intelligence artificielle.
45:53– Ecoutez, Groc c'est extrêmement simple, Groc je vais vous le montrer,
45:59là c'est la troisième petite icône de X.
46:02– Là je suis capable de faire ça.
46:03– La troisième petite icône de X, donc voilà.
46:06Là je vais dire par exemple, qui est Gilles William…
46:12– Ça me plaît bien, attention à ne pas révéler de grands secrets.
46:15– … Groc Nadel, alors qui est-ce ?
46:18– Vous l'avez sur Wikimedia.
46:19– Mais non parce que c'est beaucoup mieux justement.
46:21– Ça ne donne rien.
46:21– C'est beaucoup mieux, parce qu'en dix secondes,
46:23vous voyez, encore dix secondes, même pas,
46:25Gilles William Nadel est un avocat franco-israélien,
46:27essayiste, militant associatif, né le 12 janvier 1954 à Rouen.
46:31Voici quelques engagements, voici quelques…
46:34Carrière juridique, il a obtenu une maîtrise en droit
46:36de l'université Panthéon-Sorbonne et est devenu avocat en 1978.
46:39Il coupe trop la parole à Pascal Faux, non c'est pas ça,
46:42il est spécialisé dans le droit de la presse
46:43et a défendu plusieurs personnalités publiques,
46:45notamment des figures politiques et médiatiques.
46:47Engagement politique associatif,
46:48il est un fervent défenseur d'Israël et du Sionisme,
46:51souvent décrit comme néoconservateur.
46:52Il a été membre du comité directeur du conseil représentatif
46:55des institutions juives du CRIB de 2010 à 2018.
46:58Il a fondé l'association droit à la sécurité en 1995,
47:02en réponse à une vague d'attentats islamistes en France
47:04pour lutter contre l'insécurité et qu'il appelle le lobby de l'insécurité.
47:07Il est connu pour ses critiques virulentes
47:09contre ce qu'il perçoit, contre une désinformation médiatique
47:11concernant Israël et le conflit israélo-palestinien, etc, etc.
47:15Mais tout ça en dix secondes.
47:17Gol Nadel est une figure récurrente dans les médias français,
47:19notamment sur les chaînes comme CNews où il intervient régulièrement.
47:22Il écrit également des chroniques pour publications
47:25comme le Figaro Vogue, ses valeurs actuelles, etc.
47:27Bon ben ça, ce que je veux vous dire, c'est que
47:31jadis, pour faire un portrait de vous,
47:34il fallait aller chercher dans je ne sais combien de dictionnaires,
47:37on allait dans le Quid, des choses comme ça,
47:39et quelqu'un, alors il se trouve qu'on vous connaît,
47:41mais quelqu'un tape en une seconde.
47:44C'est ça qui est fascinant.
47:45En une seconde, vous avez tout.
47:47Donc ce n'est pas la peine d'avoir Tchatché Pity quand on a Grog sur...
47:50Non, non, ça Grog, je trouve c'est formidable.
47:52C'est mieux que... Quoi, c'est mieux ?
47:53C'est mieux qu'au Wikipédia.
47:55Ah, c'est mieux que... Oui, voilà.
47:57Bien sûr que c'est mieux, parce que Wikipédia est sans doute...
48:01Il y a des erreurs.
48:02Oui, et puis idéologiquement orienté,
48:06alors que Grog me paraît plus factuel.
48:09Il n'y a pas le mot extrêmement correct.
48:11Et vous avez vu, j'ai dit en deux secondes.
48:13Donc vous savez, c'est sidérant quand même
48:15d'avoir autant d'informations en si peu de temps.
48:18Il y aurait pratiquement rien.
48:19Gautier Lebret, je pense, si on tapait qui est Gautier Lebret,
48:22peut-être Volubile.
48:24Bon, Gautier Lebret qui a les honneurs du Figaro,
48:26vous l'avez vu ce matin.
48:27Bonjour, venez nous dire bonjour, Gautier Lebret,
48:28il est 20h57.
48:30Vous avez vu que ce matin, Gautier Lebret...
48:32Vous êtes dans le Figaro ?
48:33Il est dans le Figaro, je lui ai dit, il ne l'avait même pas vu.
48:35Qu'est-ce qu'ils ont dit dans le Figaro ?
48:36L'excellent Samuel Fitoussi qui a fait un papier
48:39sur les potentiels candidats de 2027.
48:42Ah oui, ça y est, vous êtes candidat en 2027.
48:43Non, pas moi.
48:43Et il fait un papier de Cyril Hanouna à Xavier Bertrand.
48:46Oui.
48:46Et il imagine, si Cyril arrive à l'Élysée,
48:49que je sois nommé à la tête de l'ARCOM
48:50pour supprimer Quotidien.
48:52Non, c'est de l'ironie.
48:54Bien sûr, c'est de l'humour.
48:56C'est du troisième degré, bien sûr.
48:58Je n'avais pas compris.
48:59Moi, je suis pour que tout le monde puisse émettre.
49:01Ce qui me dérange, c'est ceux qui veulent...
49:02Est-ce qu'on peut voir deux images avant de se terminer ?
49:05Deux images avant de terminer.
49:07Richard Gere, moi j'adorais Richard Gere.
49:09Comment vous le dites ?
49:10Richard Gere.
49:12Le sosie de François Bayrou.
49:14Oui, bon, écoutez...
49:16C'est ce que François Bayrou avait dit.
49:18Est-ce que vous savez comment s'appeler Richard Gere dans Pretty Woman ?
49:20J'ai oublié.
49:22Vous n'êtes pas très bon.
49:24Ça, c'est un jeu génial.
49:26Quand vous ennuyez, vous cherchez le...
49:28Comment dire ?
49:30Comment s'appelle le personnage de fiction dans un film ?
49:32On s'ennuie pas, nous.
49:34M. Lewis.
49:36M. Lewis.
49:38Et elle s'appelle comment, elle ?
49:40Viviane !
49:42Ecoutez, dans Pretty Woman, franchement, vous faites de la peine.
49:44M. Lewis.
49:46Alors, écoutez M. Lewis, ce qu'il a dit de Donald Trump.
49:48Il s'est lâché.
49:50M. Bayrou.
49:52Je viens d'un endroit sombre, en Amérique,
49:56où un tyran et un voyou
50:00est le président des Etats-Unis.
50:06Voilà un résistant courageux.
50:08C'est exactement pour ça,
50:10non mais c'est exactement pour ça
50:12que Trump a gagné.
50:14Ce faux courage et cette fausse générosité.
50:16Ça serait dans un pays dictatorial,
50:18croyez-moi, le même,
50:20il parlerait au Trump.
50:22Lui n'a jamais changé d'avis.
50:24Tu peux dire tout de Donald Trump,
50:26mais c'est pas un tyran.
50:28Il est un voyou.
50:30Il n'est pas plus voyou que
50:32beaucoup d'hommes politiques aux Etats-Unis
50:34qui l'ont été.
50:36Ce qui est intéressant, c'est de voir que son auditoire applaudit
50:38alors qu'il a été très largement élu
50:40par le peuple américain.
50:42On sent précisément le grand décalage
50:44qu'il y a là entre les élites
50:46et le peuple.
50:48Hier, on a l'image
50:50de Donald Trump au Superbowl
50:52parce que ça fait ma joie.
50:54Il est arrivé, mais tout le stade s'est levé.
50:56Regardez.
50:58Il était hier
51:00pour le Superbowl.
51:02President Trump.
51:04Il est arrivé.
51:08Ce qui est drôle, c'est qu'à un moment
51:10il y a eu un plan de Taylor Swift.
51:12Je crois qu'on va le voir, l'entendre
51:14plus exactement.
51:16C'est une séquence, d'ailleurs.
51:18Elle a été huée.
51:20Regardez très vite.
51:34Je rappelle que nous,
51:36notre président de la République,
51:38il est obligé d'aller serrer
51:40les mains dans les vestiaires
51:42à l'abri des regards.
51:44S'il va sur le stade de France,
51:46sur la pelouse, il se fait huer.
51:48Taylor Swift devait faire perdre Donald Trump.
51:50C'est pour ça.
51:52À part aller chez le coiffeur,
51:54qu'est-ce que vous avez fait ce week-end ?
51:56Je n'ai pas allé chez le coiffeur.
51:58J'ai mis une casquette ce matin
52:00et je crois que ça m'a trop aplatit les cheveux.
52:02On n'est pas à la tête.
52:04J'ai aussi l'oreille.
52:06Le programme ?
52:08Plus sérieusement,
52:10c'est l'ensauvagement de la France.
52:12L'insécurité qui n'est pas un sentiment.
52:14Avec ce qui est arrivé
52:16à la pauvre Louise vendredi dernier.
52:18Deux suspects sont actuellement
52:20en garde à vue.
52:22On va y revenir très longuement ce soir.
52:24Et puis, il y a une polémique
52:26qui est en train de monter,
52:28suite à des propos de Jean-Michel Apathy
52:30sur le syndicat Alliance.
52:32Il a qualifié le syndicat Alliance
52:34pour saisir l'ARCOM.
52:36Des députés du RN vont saisir l'ARCOM aussi.
52:38On va évidemment en parler.
52:40On rendra hommage
52:42au journaliste politique du week-end.
52:44C'est Yoann Usaï,
52:46face à sa terrible interview avec Manuel Bompard.
52:48On dit Usaï ou Usaï ?
52:50Usaï.
52:52Vous allez vexer mon père et ma grand-mère.
52:54Usaï.
52:56C'est de quelle origine ?
52:58C'est sarde.
53:00Mais vous n'êtes pas de Sarde,
53:02mon grand-père est né en Sardaigne.
53:04C'est pas vrai.
53:06Une île magnifique, comme vous le savez peut-être.
53:08Bien sûr, je suis allé parfois.
53:10Quand vous êtes plus tôt,
53:12nez-vous dans le centre de la France.
53:14Je suis né en Auvergne.
53:16Au Puy-en-Velay, très exactement,
53:18qui est aussi une ville superbe.
53:20On salue tous les Auvergniens.
53:22Les habitants du Puy-en-Velay sont les Pono.
53:24Les Pono.
53:26Les Pono.
53:28Ça n'est pas une insulte.
53:30Les Pono.
53:32Je ne le savais pas.
53:34Rien que pour ça, Sabel.
53:36C'est toujours intéressant d'apprendre quelque chose.
53:38Arnaud Le Carre a été à la réalisation.
53:40Usaï.
53:42Usaï.
53:44Usaï, c'est mieux.
53:46Arnaud Le Carre a été à la réalisation.
53:48David Tonnelier a été à la vision.
53:50Merci à Guillaume Marceau qui était au son.
53:52Benjamin Nault, Lucas Consalves, Félix Perrault.
53:54Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:56Gauthier Lebrecht, dans une seconde.