LA BANDE PREND LE POUVOIR - SNCF: une grève prévue le 1er octobre

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La bande de "Julie jusqu'à minuit" évoque le préavis de grève déposé par la CGT et Sud-Rail pour la journée du 1er octobre.

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Transcription
00:00Même si les débuts, globalement, sont un petit peu compliqués, péricots,
00:03puisqu'il y a déjà deux syndicats de la SNCF qui ont annoncé déposer un préavis de grève
00:07pour, toujours le 1er octobre d'ailleurs, c'est la CGT et Sud Rail.
00:11Alors, ils convoquent la grève parce qu'ils protestent contre la formation d'un gouvernement de droite.
00:16C'est-à-dire qu'ils contestent le résultat des urnes et du suffrage universel.
00:20La dernière fois que ça s'est produit, ça s'appelait La Commune,
00:22le peuple de Paris, à juste titre, avait contesté le résultat des élections
00:26puisque les monarchistes avaient gagné et il y avait eu une insurrection.
00:29Et là, on a deux syndicats.
00:30Moi, je pensais que les syndicalistes, la CGT, les cheminots, Sud Rail,
00:33étaient des syndicats qui défendaient la classe ouvrière, l'intérêt des travailleurs,
00:37les salariés, sur des enjeux sociaux, économiques, du syndicalisme de travail.
00:42Et on a un syndicat qui s'érige en tribunal politique
00:45et qui dit que, puisqu'il y a un gouvernement de droite, on va faire la grève.
00:49Je rappelle juste à ces deux syndicats qu'au soir du 7 juillet 2024,
00:53résultat des élections législatives,
00:56il y avait 360 députés de droite contre 190 de gauche.
00:59Donc, je leur annonce, s'ils n'ont pas compris,
01:01la gauche a perdu les élections législatives.
01:04Elle n'est pas amenée à former un gouvernement.
01:07Et même la présidence de l'Assemblée nationale,
01:15qui aurait pu aller à l'excellente Andrée Chassaigne,
01:17qui est un homme admirable et que Robert Bénard connaît aussi,
01:19c'est Mme Bronte-Pivet qui a été élue.
01:22Donc, la gauche n'a pas gagné les élections législatives.
01:26Numérairement, elle a perdu.
01:29Le premier parti, c'est le Rassemblement national.
01:31Et la coalition petite qui est derrière M. Michel Barnier
01:35a, pour l'instant, entre 200 et 215 voix, plus de voix que la gauche.
01:39Alors, les amis, les camarades, on va se calmer.
01:42On va faire des grèves pour des raisons légitimes,
01:44mais on ne va pas faire des grèves pour des raisons qui ne correspondent pas à la réalité
01:48et qui sont une entorse au suffrage universel.
01:50Cette grève est antidémocratique et elle nie la volonté du peuple français.
01:54La réponse, évidemment, de Pablo.
01:55Déjà, il suffit de lire les revendications des syndicats qui appellent à la grève du 1er octobre.
02:01Non, mais ce n'est pas très bien.
02:02C'est qu'ils appellent à une augmentation des salaires,
02:04ils appellent à revenir sur les plans budgétaires qui ne se font pas par le gouvernement.
02:08Mais ça, je ne conteste pas. Je conteste la formation de la gouvernement de droite.
02:10Mais non, mais ça, c'est presque accessoire, en fait, dans leur discours.
02:13Mais regarde, va sur le site.
02:15Non, mais j'ai tout récripté.
02:17Ça fait partie de leur revendication.
02:19Mais il y a quand même la formation d'un gouvernement de droite.
02:21Et c'est là que ça devient intéressant.
02:23C'est que ta référence à la Commune de Paris est tout à fait intéressante.
02:26Parce que je pense qu'effectivement, le lien entre les deux événements n'est pas totalement anodin.
02:31Lorsque tu dis qu'il y avait la remise en question du suffrage universel au moment de la Commune de Paris
02:38au nom d'idéaux républicains, aujourd'hui, il peut se passer un peu la même chose.
02:42Effectivement, la gauche n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
02:47En revanche, ta lecture de ce qui s'est passé en juillet dernier est contestable.
02:51Je ne dis pas que la mienne est parfaite.
02:53On va parvenir là-dessus.
02:55Oui, mais c'est ça qui est important.
02:57Tu dénies à la CGT et à Sud Rail la possibilité d'avoir une lecture différente de ce qui s'est passé en juillet.
03:03Du suffrage universel, oui.
03:05Non, mais ce n'est pas du suffrage universel.
03:07La majorité relative, on peut aussi dire qu'elle était...
03:09Je ne sais pas.
03:11Comme le dit Jean-Louis Debré, comme le dit plein de gens très qualifiés.
03:15Henri Guaino.
03:17L'égoliste.
03:19Exactement, l'égoliste. On sait quels dents ils ont vis-à-vis de l'extrême droite et c'est historique.
03:23Ils estiment, parmi d'autres, en dehors du NFP, que c'est le NFP qui avait une majorité relative en juillet dernier.
03:31Et qui aurait dû envoyer un Premier ministre en réunion.
03:34Vous pouvez remettre dans ce débat, manifestement, que vous avez réglé avant.
03:38Je veux dire, juste, ce sont des syndicats.
03:40Ce ne sont pas des partis politiques.
03:42Exactement.
03:44Si les syndicats faisaient du syndicalisme,
03:46s'ils s'occupaient de défendre les gens qui sont censés défendre, ce serait bien.
03:50Tout à l'heure, on parlait des magistrats.
03:52Quand moi, par exemple, je vois le syndicat de la magistrature
03:54descendre dans la rue pour protester contre un certain nombre de choses qui n'ont rien à voir avec la magistrature,
04:01quand je les vois avoir un stand à la fête de l'humanité,
04:04quand je vois le planning familial descendre dans la rue pour des trucs,
04:08tu te demandes qu'est-ce qu'ils viennent faire là sur des revendications politiques,
04:10je me dis, on mélange tout.
04:12Moi, je ne suis pas contre les syndicats, évidemment pas.
04:14Moi, j'étais syndicaliste.
04:16Mais tu es syndicaliste, tu fais ton truc de syndicat.
04:18Aujourd'hui, il y a une politisation de toutes ces structures.
04:22Ça a toujours été politisé.
04:24Je veux dire, la CGT, depuis sa création,
04:26elle avait vocation à mener la révolution.
04:28C'est un syndicat communiste.
04:30C'est un syndicat communiste et respectable.
04:32Je vais juste vous dire, c'est peut-être pour ça qu'il y a 7-8% de syndicats en France.
04:38Peut-être parce qu'on a...
04:40La CGT n'est plus la première.
04:42Peut-être que c'est lié.

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