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00:007h47, vous avez la parole. Ce matin, on prend le volant notamment, mais attention à vos lumières, Théo Hedges.
00:06Oui, notamment en cette période où la nuit tombe plus vite, on approche du changement d'heure,
00:10et puis l'Isère a été marquée par plusieurs accidents mortels ces jours-ci,
00:14notamment un jeune de 18 ans tué en voiture dans le Nord-Isère sur la route de Bourgogne à la départementale 18.
00:20Pour en parler ce matin, notre invité, le lieutenant-colonel Patrick Martinez. Bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Merci d'être en direct ce matin sur France Blizzard. Commandant de l'escadron départemental de sécurité routière de l'Isère,
00:31j'évoquais les accidents mortels de ces derniers jours dans le département, plusieurs de nuit ou en soirée,
00:37c'est une période un peu critique en ce moment.
00:40Le chrono horaire où nous enregistrons le pic d'accidents est compris entre 15h et 21h,
00:45qui correspond à la transhumance maximum des usagers de la route en fin de travail, en fin d'école, en direction de chez eux,
00:53et rencontre les changements climatiques, les changements aussi de conditions de visibilité.
00:57En ce moment où la nuit tombe plus vite, c'est à ce moment-là où il y a toujours un peu plus d'accidents ?
01:01Exactement. Les personnes n'ont pas forcément les feux allumés, font moins attention, analysent moins les distances,
01:10voire les vitesses, et donc du coup engendrent des accidents.
01:13On parle ensemble de sécurité routière ce matin, on a d'ailleurs du monde déjà au standard de France Bleu Isère.
01:18Vous nous avez demandé de nous signaler des lieux accidentogènes près de chez vous.
01:21Dominique nous appelle de Notre-Dame-de-Mézages. Bonjour Dominique.
01:24Bonjour.
01:27Oui, bonjour Dominique.
01:28Je vous appelle parce que ce matin j'ai bondi un petit peu.
01:32Sur votre station, on a fait cocorico, on a sécurisé la route de Notre-Dame de Laffey en montant un ligne d'arrêt d'urgence.
01:40Le problème qu'il faut savoir, c'est que de faire un ligne d'arrêt d'urgence veut dire forcément qu'on va rouvrir la route au camion.
01:47Et nous, nous sommes sur la descente de Laffey, sur une partie haute de la commune de Notre-Dame-de-Mézages,
01:54et nous avons un carrefour qui est hyper dangereux.
01:58Alors, nous avons déjà manifesté plusieurs fois.
02:01Avant, il y a une quinzaine d'années, le préfet nous avait accepté un radar qui ralentissait légèrement les gens.
02:07Ce radar a été enlevé et le nouveau préfet ne veut absolument pas le remettre.
02:11Pour vous Dominique, ce qui a été mis en place, ce n'est pas suffisant, c'est ça ?
02:14Disons qu'il y avait quelque chose en place qu'on a déjà enlevé, qu'il y avait déjà quelque chose qui, on va dire, limitait,
02:20ne sécurisait pas tout, mais limitait.
02:23Mais bon, il a été enlevé, le préfet ne veut plus s'en occuper.
02:26Et vous trouvez qu'il y a une différence ?
02:28Nous avons manifesté plusieurs fois.
02:29Vous trouvez qu'il y a une différence entre quand il y avait le radar et sans le radar ?
02:34Oui, effectivement, parce que là, les gens, avant, avec le radar, ils évitaient de doubler, ils évitaient de doubler un peu moins vite.
02:42Ce n'était pas le summum, mais c'était déjà un début.
02:46Mais le problème, c'est que là maintenant, il faut savoir que le Haut, c'est à peu près un tiers de la commune.
02:53Il y a des mères de famille qui passent quatre fois par jour pour emmener leur gamin à l'école.
02:58Et si on ouvre cette route en plus au camion, mais ça devient, c'est de la folie.
03:03Le danger est important.
03:04Merci Dominique de votre appel et de votre témoignage pour parler notamment de cet endroit.
03:08Un mot, lieutenant-colonel Patrick Martinez, commandant de l'escadron départemental de sécurité routière.
03:13Dominique Pointe, la vitesse, c'est l'une des causes principales encore ?
03:18La vitesse, c'est l'une des causes majeures des accidents, avec à côté les alcoolimies et les conduites malgré l'usage stupéfiant.
03:25D'accord, c'est les trois points noirs.
03:27Les trois points noirs qui sont au niveau national et que l'on retrouve au niveau départemental.
03:33Il y a eu de la généralisation il y a plusieurs années maintenant à Grenoble de la vitesse à 30 km heure en ville.
03:39Quand on parle de vitesse, ça c'est une mesure forte. Est-ce que ça marche ? Est-ce qu'on voit moins d'accidents ?
03:44Alors c'est difficile de répondre à cette question pour moi, puisque déjà je n'exerce pas dans Grenoble.
03:50Et c'est une sécurisation bien particulière, c'est de sécuriser la circulation urbaine.
03:56Ok, on retourne au standard de France Blazer Mathieu.
04:00On va regarder aussi vos réactions sur notre page Facebook.
04:03C'est un peu en lien avec ce dont on vient de parler effectivement, puisqu'on a Alexandre par exemple qui nous dit
04:08qu'une des solutions c'est d'augmenter les ralentisseurs en ville, parce que la vitesse provoque de nombreux accidents.
04:14Et puis on a un témoignage aussi ce matin de mâles qui habitent près d'une départementale, la route de Lyon à la bâtiment Gascon.
04:20Les voitures qui arrivent très vite à l'entrée du village, pas de trottoir pour les piétons, un feu tricolore,
04:26mais qui pour lui ne sert pas à grand chose, puisque les automobilistes sont encore plus pressés de repartir après cet arrêté au feu rouge.
04:34On a envie encore d'aller plus vite.
04:37Marie nous appelle de Rives, bonjour Marie.
04:40Bonjour !
04:41En tout cas avec le sourire, ça fait plaisir.
04:44Marie justement, vous vouliez aussi nous parler d'un lieu accidentogène.
04:47Moi c'est le Bas-Rives, c'est la succession de la route qui traverse Rives, la ville de Rives.
04:54On descend dans le Bas-Rives, c'est tortueux, étroit, ça descend et ça monte.
05:00Il y a des priorités à droite et les gens vont comme des dingues.
05:04Ils ne peuvent pas élargir la route puisqu'il y a des maisons de chaque côté.
05:09Tous les trois mois il y a un accident, souvent des tôles froissées, mais c'est catastrophique.
05:16La vitesse, moi ça me fait peur.
05:18Il y a des aménagements aujourd'hui Marie, des ralentisseurs, des panneaux peut-être ?
05:23Il y a des ralentisseurs qui ont été enlevés.
05:26Il y a eu beaucoup de choses, beaucoup de projets, mais rien n'arrive.
05:30Moi ça fait 30 ans que je travaille là, que j'habite là.
05:33C'est de pire en pire, ça me fait peur.
05:35On a entendu votre témoignage Marie, merci d'avoir appelé pour nous le donner ce matin.
05:40Lieutenant-Colonel Patrick Martinez, comment on décide des aménagements à installer, à enlever ?
05:48Comment ça se décide ? J'imagine que vous êtes partie prenante là-dedans.
05:51Que les maires aussi le sont, comment on décide de tout ça ?
05:54La gendarmerie n'est pas forcément partie prenante.
05:56En tout cas nous donnons au moins notre avis.
05:58Nous sommes régulièrement questionnés, consultés, puisque nous analysons en fait les accidents.
06:04Si dans les accidents que nous analysons, nous déterminons qu'un endroit est accidentogène
06:09en raison d'une infrastructure, etc.
06:11Nous le signalons et des aménagements sont prévus.
06:14Néanmoins après, en dehors de notre avis, les services que ce soit préfectoraux
06:19ou du conseil départemental sont à même, eux d'eux-mêmes, de dire à cet endroit-là
06:24nous pouvons améliorer la sécurité par diverses améliorations.
06:27Quels sont les usagers les plus touchés aujourd'hui par les accidents de la route ?
06:33Est-ce qu'il y a une question de vulnérabilité ? On l'imagine, mais comment est-ce que ça évolue aujourd'hui ?
06:38La population la plus vulnérable est bien sûr les deux roues motorisées.
06:41Ce qu'on appelle en ce moment les deux roues motorisées, cela englobe les motos, les cyclos moteurs, les vélos.
06:46Mais on peut aussi parler des trottinettes électriques, tous les engins à mobilité douce
06:51qui, bien sûr, par manque de carrosserie, tout simplement, sont vulnérables.
06:57Les motos représentent 2% du trafic routier et représentent 20 à 30% de la mortalité minimum
07:06suivant les régions, suivant les secteurs, etc.
07:09On se rend compte que cette mortalité est beaucoup plus importante chez ces usagers.
07:14Depuis plusieurs années, la mortalité sur la route en Isère ne baisse pas.
07:17On était à 42 morts il y a 2 ans entre le 1er janvier et le 22-23 septembre.
07:24On était à 42 morts il y a 2 ans, on en est à 40 aujourd'hui.
07:28Est-ce qu'on est arrivé à un plancher aujourd'hui ? Est-ce que c'est possible encore de baisser ?
07:33Il est peut-être sans doute possible de baisser.
07:36Et de toute manière, cette baisse de mortalité est de toute manière multifactorielle.
07:42Ça comprend à la fois les améliorations dans les véhicules, la répression, l'aménagement.
07:48Beaucoup de vos auditeurs en ont parlé, les différents aménagements.
07:51Tout ceci concourt à amener de la sécurité sur la route.
07:54Ce n'est pas uniquement l'action des forces de l'ordre qui permet de faire baisser.
07:58Ça concourt, mais nous sommes aussi accompagnés de d'autres améliorations dans les véhicules.
08:03Peut-être que demain, avec les véhicules électriques qui vont inciter les gens à adopter d'autres comportements,
08:08nous allons amener vers une baisse.
08:10Ça peut être un espoir.
08:12Ça peut être un espoir.
08:13Le premier espoir, ce serait que les comportements changent, tout simplement.
08:17Ce qu'on se rend compte, forces de l'ordre, c'est que la majorité de la population, et je les félicite,
08:22adopte des comportements respectueux.
08:25Nous avons en revanche une tranche de la population qui, eux, vont plutôt vers l'accroissement des risques.
08:31Et c'est cela que nous traitons.
08:33Aujourd'hui, les refus de tempérer qui sont en augmentation,
08:37y compris dans d'autres départements, les conduites malgré l'usage de stupéfiants,
08:41l'alcoolémie qui reste stable, mais les vitesses qui sont encore importantes,
08:46font que les rétentions du permis de conduire sont en augmentation.
08:50Et en augmentation très significative.
08:52Cela montre bien qu'on a une part de population qui n'accepte pas les règles de citoyenneté,
08:58les règles de sécurité pour vivre très bien.
09:01L'appel au civisme ce matin du lieutenant-colonel Patrick Martinez,
09:05commandant de l'escadron départemental de sécurité routière de l'ISER.
09:08Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin.
09:10On rappelle aussi l'impératif de lumières, d'installer des lumières,
09:14notamment sur les vélos, les trottinettes, on en parlait tout à l'heure.
09:17Les trottinettes qui sont obligatoires, comme pour les vélos, comme pour les motos et voitures.
09:22Merci Patrick Martinez, belle journée.

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