• il y a 12 heures
C'est dans un contexte politique très particulier que les électeurs de Grenoble et du Grésivaudan ont voté le 12 janvier pour choisir leur nouveau député parmi 11 candidats. Qualifiés au coude-à-coude pour le second tour, Lyes Louffok (Union de la Gauche – LFI) avec 28,3% des voix et Camille Galliard-Minier (Ensemble – Renaissance) avec 26,6% débattent sur notre plateau des enjeux de cette élection.

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00:00:00Bonjour à toutes et à tous. Dimanche dernier, les électeurs de la première circonscription
00:00:21de l'ISER se sont déplacés pour choisir leur nouveau député. Une élection législative
00:00:26partielle pour remplacer le titulaire du poste, Hugo Prévost, élu en juillet dernier
00:00:30et qui a démissionné en septembre après des accusations de violences sexuelles. La
00:00:35première circonscription de l'ISER, on va refaire un peu de géographie, est habitée
00:00:38par plus de 130 000 habitants, dont 85 000 en capacité de voter. Elle s'étend sur
00:00:43une partie de la ville de Grenoble, plutôt à l'est, et sur neuf communes du Grésivaudan,
00:00:48Mélan, Coran, La Tronche, Montbonneau, Saint-Imier, Bivier, Saint-Nazaire-les-Aimes, Bernain et
00:00:54le Sapé en Chartreuse. Des territoires sociologiquement assez différents. Ils étaient onze à se
00:01:00présenter lors du premier tour et j'ai le plaisir d'avoir sur ce plateau les deux
00:01:04finalistes en lice pour le second tour. Je les remercie d'ailleurs d'avoir accepté
00:01:08de revenir à débattre sur le plateau de Télé-Grenoble sur les enjeux de cette élection.
00:01:13Camille Gallet-Hermigny, bonjour. Si je me trompe de prénom, c'est mal parti pour
00:01:17moi. Vous avez 49 ans. Vous êtes avocate de formation. Vous dirigez aujourd'hui un
00:01:24fonds de dotation à Grenoble. Vous avez déjà été élu député. Enfin, pas élu, mais
00:01:29vous avez été député de cette première circonscription. C'était de 2020 à 2022.
00:01:35Vous aviez pris la place à l'époque du titulaire Olivier Véran qui avait été nommé ministre
00:01:39de la Santé. Vous êtes membre du parti Renaissance qui est l'héritier de la République
00:01:44En Marche, fondé par Emmanuel Macron. En face de vous, Liesse Loufocq, bonjour. Vous
00:01:49avez toujours 30 ans. Vous travaillez dans le social au sein d'un hôpital parisien.
00:01:54Vous militez également pour les droits de l'enfant. Vous n'avez jamais été député,
00:01:59mais vous avez déjà été candidat aux législatives en juillet dernier dans le Val-de-Marne sous
00:02:03les couleurs du NFP. Vous n'êtes pas membre d'un parti politique, mais si vous siégez,
00:02:10vous l'avez déclaré, vous serez dans le groupe de la France insoumise de l'Assemblée
00:02:13nationale.
00:02:14Tout à fait, parce que c'est la France insoumise qui a proposé ma candidature à l'ensemble
00:02:18des partis du Nouveau Front Populaire qui l'ont ensuite accepté.
00:02:21Je vous propose pour démarrer ce débat de revenir sur un peu le contexte de cette élection
00:02:30et puis sur votre campagne respective, une campagne qui a démarré alors que le Premier
00:02:34ministre s'appelait Michel Barnier, qui a été entrecoupée par les fêtes de Noël
00:02:37et puis qui se termine avec un autre Premier ministre, François Bayrou, avec un autre
00:02:41gouvernement.
00:02:42Est-ce que vous découvriez l'Isère à l'occasion de cette campagne ? Comment vous avez appréhendé
00:02:47notre territoire ?
00:02:48Écoutez, c'est une campagne qui dure déjà depuis deux mois et demi.
00:02:52Deux ans, 2024-2025 ?
00:02:53Non, non, deux mois et demi. J'ai eu énormément de plaisir à rencontrer les habitants et
00:03:00les habitantes de la première circonscription, les associations, les syndicats, les professionnels.
00:03:05Et puis, je suis très honoré par la confiance qui m'a été donnée et qui s'est traduit
00:03:10par un vote dimanche dernier en faveur du programme que je porte, qui m'a fait arriver
00:03:15en tête de ce scrutin.
00:03:17C'est beaucoup d'honneur parce que, vous l'avez dit, je ne suis pas issu de ce département,
00:03:22mais néanmoins, j'ai quand même voulu présenter ma candidature à cette élection parce que
00:03:27le programme que je défends me paraît être le meilleur projet de société pour notre
00:03:31pays.
00:03:32Et cette confiance que les citoyennes et les citoyens m'ont apportée, encore une fois,
00:03:36me rend responsable et m'honore profondément, donc je les en remercie.
00:03:41J'évoquais votre proximité avec la France insoumise.
00:03:44Le mouvement a mis les moyens avec, notamment, toutes ces têtes d'affiches qui étaient
00:03:49présentes à Grenoble la semaine dernière, notamment Manuel Bompard qu'on voit sur ces
00:03:53photos, Mathilde Panot, Daniel Obono, c'était important ?
00:03:56Oui, bien sûr.
00:03:57Puis tous les partis du Nouveau Front Populaire, je rappelle que je suis soutenu par les socialistes.
00:04:01On a accueilli Laurence Rossignol qui est sénatrice du Val-de-Marne, qui n'est pas
00:04:05d'ailleurs réputée pour être pro-NFP, et qui a gentiment accepté de participer
00:04:10à une réunion publique sur la protection de l'enfance.
00:04:12Nous allons recevoir Lucie Castet demain, Marine Tondelier vendredi.
00:04:15J'ai le soutien, évidemment, des communistes et Elsa Fossillon l'a rappelé encore cette
00:04:20semaine.
00:04:21Donc voilà, ça a été une campagne du Nouveau Front Populaire incarnée par différentes
00:04:25figures du Nouveau Front Populaire, plurielle, avec des sensibilités différentes, mais
00:04:30néanmoins avec un seul objectif, celui de défendre le programme qui est le nôtre,
00:04:34qui est constant, qui est le même que celui de cet été et que nous continuons de porter
00:04:38avec fierté.
00:04:39On va en parler évidemment de ce programme.
00:04:40Camille Gaillard-Migné, je l'ai dit, déjà deux ans à l'Assemblée Nationale, mais
00:04:45vous n'aviez jamais été élue, donc vous n'aviez jamais fait une campagne en première
00:04:49ligne.
00:04:50Ça change la donne, j'imagine ?
00:04:51Alors, j'avais été élue avec Olivier Véran en tant que suppléante.
00:04:55Les campagnes, j'avais vécu à ses côtés, d'autant que j'étais directrice de campagne
00:04:58de celui-ci sur les deux autres scrutins.
00:05:02C'est un territoire, en revanche, que je connais, puisque j'y suis née, j'y ai travaillé,
00:05:07j'y ai installé ma famille et donc c'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'ensemble
00:05:11des habitants de cette circonscription, finalement, que je n'ai jamais quitté, puisque d'abord
00:05:16en tant qu'avocat, puis en tant que député et ensuite en tant que, vous l'avez rappelé
00:05:19tout à l'heure, délégué général de cette fondation.
00:05:21Finalement, ce lien avec le territoire, à la fois les habitants, mais aussi les acteurs
00:05:24institutionnels, associations, entreprises, voilà, ce lien s'est conservé.
00:05:29La France insoumise continue avec cette proposition qui est de devenir de nouveau leur député
00:05:33pour les prochaines années.
00:05:37Peut-être une toute petite remarque, quand même, sur ce qui vient d'être indiqué par
00:05:42M. Loufocq.
00:05:43L'étiquette, elle, est importante.
00:05:46Demain, si M. Loufocq est élu, il siègera sur les bancs de la France insoumise et donc
00:05:50il portera la parole de la France insoumise à l'Assemblée et on voit aujourd'hui quel
00:05:54est le rôle de la France insoumise, quelle est sa capacité à déstabiliser, à créer
00:05:58de l'instabilité.
00:05:59Je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment une vraie différence sur les deux candidatures
00:06:03qui sont portées et finalement même sur, à la fois, une candidature de proximité
00:06:07qui connaît son territoire.
00:06:09Aujourd'hui, une députée, à mon sens, et c'est comme ça que j'ai exercé ce premier
00:06:11mandat, c'est d'être en connexion avec un territoire, c'est-à-dire qu'il s'agit d'aller
00:06:15voir les acteurs, les associations, syndicalistes, etc. au moment de la campagne, mais c'est surtout
00:06:20de continuer à aller les voir pendant le mandat et comme je l'ai fait pendant cette
00:06:25période de candidature.
00:06:28Je pense que c'est extrêmement important de porter cette parole de proximité, de dialogue,
00:06:35de créer des passerelles.
00:06:36Finalement, c'est ce que j'ai fait pendant mon premier mandat, c'est ce que j'ai fait
00:06:39quand j'étais déléguée générale de cette fondation, c'est ce que je ferai demain à
00:06:42l'Assemblée et je pense que c'est ce qu'on a besoin à l'Assemblée.
00:06:44Et c'est vrai qu'aujourd'hui, preuve en est, si ce qui passe à l'Assemblée, on l'a vu
00:06:47hier même pendant le discours de politique générale, quelle était l'attitude des députés
00:06:52de la France insoumise sur leur banc.
00:06:53Ce sera demain une censure qui va être proposée par la France insoumise.
00:06:57Donc c'est aussi ça, c'est aussi un choix qui va être clair entre M.
00:07:01Loufoque et moi-même, entre un député qui représente un groupe qui déstabilise et
00:07:07qui crée de la discorde à l'Assemblée nationale et une député qui porte les valeurs de la
00:07:12Concorde et surtout de la stabilité.
00:07:14Aujourd'hui, la stabilité, c'est véritablement l'assurance vie de notre pays.
00:07:17Il me semble que c'est vraiment la valeur cardinale et c'est celle que je dois porter
00:07:20demain.
00:07:21Si vous me permettez de réagir, je ne suis pas du tout d'accord évidemment sur le constat.
00:07:25Je pense qu'aujourd'hui, la déstabilisation de notre pays, mais y compris de l'Assemblée
00:07:28nationale, elle émane davantage de votre parti, madame, pour plusieurs raisons.
00:07:32D'abord parce que le président de la République a pris une décision complètement inconsidérée
00:07:35cet été en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale dans un moment tragique pour le
00:07:38pays, là où l'extrême droite faisait des scores records, avec évidemment toute une
00:07:42angoisse qui a été générée.
00:07:44C'est d'ailleurs de cette angoisse et de cette peur qu'est né le Nouveau Front populaire
00:07:46avec cette surmobilisation.
00:07:48Ça a été réitéré par M. Barnier qui a décidé d'utiliser encore une fois le 49-3
00:07:54alors que l'Assemblée nationale, au moment de l'examen du budget, avait réussi à trouver
00:07:58des majorités sur des amendements et notamment des amendements proposés par différents
00:08:01groupes du Nouveau Front populaire.
00:08:02Vos alliés du Modem, par exemple, ont voté certains amendements en commun avec nous.
00:08:06On a eu également des écarts de comportement de la part d'élus de votre parti.
00:08:09Je pense à Éric Dupond-Moretti qui s'est quand même permis de faire des bras d'honneur
00:08:12à la représentation nationale dans l'hémicycle.
00:08:14Tout cela ne tend pas à assurer un climat serein de débat.
00:08:18Et je pense que plutôt que de faire la critique des autres, il faudrait aussi pouvoir faire
00:08:21sa propre autocritique.
00:08:22Il me semble que vous n'êtes pas en reste du côté de La République En Marche.
00:08:25La censure aussi qui a été votée et qui a aujourd'hui été aussi un élément
00:08:30d'estabilisation.
00:08:31Un mot de soutien également nombreux de votre côté avec des anciens ministres,
00:08:37Geneviève Fioraso, Olivier Véran, Didier Migaud, puis des anciens premiers ministres.
00:08:41Il y a eu Édouard Philippe, il y a eu Gabriel Attal qui a fait des déplacements en décembre
00:08:45à Grenoble, qui devraient revenir d'ici la fin de la campagne.
00:08:48Alors peut-être d'abord les premiers soutiens qui sont importants.
00:08:51Effectivement, depuis le début de cette campagne, je me suis engagée avec l'union d'Ensemble
00:08:56pour la République et d'autres mouvements du centre et aussi de personnalités de gauche
00:09:00comme vous l'avez rappelé Geneviève Fioraso, Jean-Paul Giraud, Jacques Chiron et d'autres
00:09:06ministres aussi qui ont démontré depuis le début que je recherche...
00:09:10Les anciens socialistes.
00:09:11Il faut être honnête.
00:09:12Non, non, ils ne sont pas encartés, ils sont d'anciens socialistes parce que précisément
00:09:16ils n'ont pas voulu rejoindre effectivement un groupe qui aujourd'hui est affilié à
00:09:21la France Insoumise.
00:09:22Ah non, pas du tout, ils avaient apporté leur soutien à la candidature d'Emmanuel Macron
00:09:26dès 2017.
00:09:27Ce qui montre que ma candidature est portée par des personnes qui sont du centre-droit
00:09:29au centre-gauche qui moi effectivement est important.
00:09:32J'ai rencontré Gabriel Attal, il est président du groupe que je souhaite rejoindre à l'Assemblée
00:09:36avec une fois encore cette volonté de travailler avec tous les groupes à l'Assemblée, c'est-à-dire
00:09:40aussi le MoDem et aussi l'Horizon et puis demain aussi certainement le Parti Socialiste
00:09:44qui a effectivement une position...
00:09:45Ah non, pas du tout, le Parti Socialiste ne vous soutient pas et ne vous soutiendra jamais.
00:09:47Ah non, je n'ai pas dit que le Parti Socialiste me soutenait, je disais qu'à l'Assemblée
00:09:50l'objectif était de pouvoir discuter, trouver des compromis, c'est ce que nous demandent
00:09:54les Français.
00:09:55Ah oui, bien sûr, tout à fait.
00:09:56Ces compromis, il faut les trouver avec des personnes qui veulent les faire.
00:10:00Trouver des compromis avec aujourd'hui la France insoumise qui de toute façon déclare,
00:10:03on a déjà annoncé la censure avant même le discours politique général.
00:10:06Madame, en l'occurrence, le Parti Socialiste que je représente aujourd'hui ainsi que le
00:10:09Parti Écologiste que je représente aujourd'hui ont accepté de tendre la main, il me semble,
00:10:14il y a encore quelques jours, quelques heures, à M. Bayrou pour essayer de trouver des solutions.
00:10:19Je salue d'ailleurs cette posture des socialistes et des écologistes, je pense que c'était
00:10:23nécessaire à un moment donné de réouvrir ce dialogue-là, d'essayer de renégocier
00:10:29les politiques qui vont être conduites ces prochaines semaines, et notamment l'abrogation
00:10:32de la réforme de la retraite à 64 ans que vous avez initiée.
00:10:35Donc vous indiquez en tout cas que ce gouvernement est en capacité d'aborder des termes d'incompromis,
00:10:38c'est intéressant.
00:10:39Et donc je salue absolument en effet cette démarche forcée de constater que ça n'a
00:10:43pas abouti puisque les concessions qui auraient dû être faites n'ont pas été faites.
00:10:47Je crois que nous, à gauche, nous avons tendu la main, cette main a été rejetée hier
00:10:51encore et notamment dans le cadre du discours de politique générale par M. Bayrou.
00:10:55Encore une fois, vous avez fait la démonstration que la déstabilisation et l'instabilité
00:10:59émanaient essentiellement de votre groupe, de votre bloc central, comme on dit, et c'est
00:11:05je trouve extrêmement préjudiciable pour le pays et dommageable.
00:11:07Non, la déstabilisation, elle vient du groupe de la France Insoumise, que vous pourriez
00:11:12retrouver demain, puisque c'est celui qui vous investit, c'est celui qui vous investit
00:11:15d'ailleurs déjà une première fois dans le bal de Marne, et c'est celui qui vous
00:11:19investit aujourd'hui.
00:11:20Oui, mais madame, je l'assume entièrement, enfin vous savez, non mais parce que la manière
00:11:23de poser l'appartenance à un groupe, en tout cas de cette manière-là, est assez
00:11:28particulière.
00:11:29J'ai été très clair depuis le début, on ne pourra pas m'en faire le reproche,
00:11:32il est évident que si je remporte cette élection et que je suis élu député, j'irai
00:11:35siéger dans le groupe de la France Insoumise, nous avons un programme, nous avons un programme
00:11:40qui est clair, qui est celui du Nouveau Front Populaire, nous travaillons dans le cadre
00:11:43d'une coalition.
00:11:44J'ai fait la démonstration ces douze dernières années dans le cadre de mes précédentes
00:11:48fonctions, de ma capacité à collaborer avec un ensemble de groupes politiques, j'ai
00:11:53eu beaucoup d'échanges avec votre propre président de groupe, monsieur Attal, j'en
00:11:57ai eu avec plusieurs de vos collègues, donc vous ne me faites pas le reproche d'une forme
00:12:02de sectarisme ou d'une incapacité à travailler, ou même d'une volonté de déstabilisation
00:12:07quand tout dans mon parcours, dans mon expérience, a démontré le contraire.
00:12:11Et je n'ai absolument aucune honte aujourd'hui à rejoindre le groupe de la France Insoumise,
00:12:16je crois qu'il faut respecter les électeurs de la France Insoumise, ce ne sont pas des
00:12:20sous-électeurs, madame, ce sont des personnes qui, comme vos électeurs, se déplacent aux
00:12:25urnes, ont des convictions, souhaitent un projet de société qui leur corresponde,
00:12:31donc soyons respectueux, vraiment.
00:12:33Vous mettez des mots dans ma bouche que je n'ai jamais, mais jamais utilisés.
00:12:36J'ai juste indiqué que la France Insoumise, à la différence des autres mouvements du
00:12:39NFP, n'avait jamais accepté d'être entendue, d'être reçue, de travailler avec le gouvernement.
00:12:44Ce n'est pas vrai, madame.
00:12:45Ce n'est pas vrai.
00:12:46Madame Pannot et M. Bompard ont été reçus à plusieurs reprises par le président de
00:12:51la République.
00:12:52Il y a eu différents échanges à différents moments, et je ne peux pas vous laisser dire
00:12:56des mensonges.
00:12:57Je vais vous laisser échanger, puisque c'est le but d'un débat.
00:13:00Simplement, je n'ai pas évoqué encore les résultats du premier tour qui a eu lieu dimanche
00:13:0512 janvier.
00:13:06On peut dire que ce n'était pas la foule des grands jours dans les bureaux de vote.
00:13:10En juillet 2024, trois électeurs sur quatre s'étaient déplacés pour voter dans la première
00:13:15circonscription.
00:13:17Il y avait à l'époque cinq candidats.
00:13:18Six mois après, donc deux fois plus de candidats, mais deux fois moins de votants, un électeur
00:13:22sur trois a voté dimanche.
00:13:24Comment vous expliquez, Camille et Arminier, ce relatif désintérêt du public pour ce
00:13:29scrutin ?
00:13:30Alors, vous savez que le caractère d'une élection partielle, on le sait, mobilise
00:13:35toujours un petit peu moins, parce que c'est une élection qui a lieu en dehors de scrutins
00:13:40nationaux ou de scrutins locaux, comme des élections municipales.
00:13:43Elle est isolée.
00:13:44Il y a une circonscription sur 577 et en Isère, une circonscription sur 10.
00:13:48Donc aussi avec un écho médiatique, vous avez participé pourtant de la communication
00:13:52sur cette élection, mais je pense que chacun des candidats a fait à sa façon campagne
00:13:57pour faire connaître.
00:13:58Mais malheureusement, effectivement, on sait qu'une élection législative partielle convoque
00:14:02peu les électeurs, même si évidemment, on doit le regretter, puisque une élection,
00:14:06c'est un principe même de la démocratie, c'est de venir s'exprimer.
00:14:09Peut-être aussi, et je pense que c'est une autre analyse qui a aussi une manifestation
00:14:14peut-être d'une défiance aussi vis-à-vis de la politique, et c'est aussi un engagement
00:14:18que je prends, c'est-à-dire que la façon dont j'ai exercé mon premier mandat et la
00:14:21façon dont j'y exercerai demain si je suis élue, c'est justement de maintenir ce lien,
00:14:26de maintenir une distance très courte entre le député que je serai et les électeurs
00:14:32et les habitants et les habitants pour justement être connectés, voir, leur faire comprendre
00:14:37que je les écoute, j'emporte avec moi les combats qu'ils mènent à l'Assemblée nationale,
00:14:42même si une fois qu'on siège, on est le député de la nation.
00:14:44Mais cette connexion, à mon sens, elle est très importante pour rétablir ce lien de
00:14:48confiance nécessaire et qui amènerait peut-être davantage demain des personnes, effectivement,
00:14:53dans les isoloirs.
00:14:54Est-ce qu'il faut que sur l'abstention, est-ce qu'il va y avoir moyen de mobiliser ?
00:14:58Oui, bien sûr, mais moi, je partage tout à fait l'analyse que vient de faire madame
00:15:01Gaillard-Migné.
00:15:02Dans le cadre d'une élection législative partielle, on le sait tous, le taux de participation
00:15:07est fortement moins élevé que si elle avait eu lieu après une élection nationale, notamment
00:15:12après une élection présidentielle.
00:15:14Il n'y a pas eu de dynamique nationale.
00:15:16Enfin, ça a été… Voilà, mais moi, le chiffre de la participation ne me surprend
00:15:20pas dans le cadre d'une élection partielle.
00:15:22On ne peut évidemment que le déplorer parce que l'objectif, c'est quand même que
00:15:25chaque citoyenne et chaque citoyen s'exprime, vote, c'est un devoir de citoyen et de citoyenne
00:15:32qui doit pouvoir s'exercer.
00:15:35Je crois, je partage également le constat sur la défiance que peuvent ressentir nos
00:15:40concitoyens vis-à-vis des responsables politiques.
00:15:43Et cette défiance, elle a été accentuée malheureusement par divers renoncements ces
00:15:49dernières semaines.
00:15:50Je pense à la négation totale par le président de la République des résultats des votes
00:15:58de l'élection de juin-juillet qui a placé, quoi qu'on en dise, même si nous n'avions
00:16:02pas de majorité absolue, le programme du Nouveau Front Populaire en tête, avec la
00:16:06nomination de premiers ministres qui sont issus de groupes parlementaires extrêmement
00:16:12minoritaires.
00:16:13Donc, il y a une déception.
00:16:14Moi, quand je fais des porte-à-porte, et j'en fais tous les jours depuis deux mois
00:16:17et demi, c'est ce que nous disent aussi les habitants et les habitantes.
00:16:20Nous avons voté cet été, nous n'avons pas eu la sensation d'avoir été entendus
00:16:24puisque les conséquences de nos votes, c'est la désignation de premiers ministres qui
00:16:29sont dans des parties et des groupes qui n'ont que très peu de députés.
00:16:33Et ça, je trouve que c'est évidemment déplorable.
00:16:35Je pense que cette défiance, c'est si elle vient de comportements de députés qu'on
00:16:38a à l'Assemblée.
00:16:39Comme vous l'avez rappelé, il y a trois groupes aujourd'hui dont aucun n'a de majorité
00:16:44absolue.
00:16:45Et ce qu'on demande aux députés, d'ailleurs, c'est ce que demande aussi finalement une
00:16:48tribune, une tribune qui a été éditée par l'ensemble des organisations syndicales
00:16:54et patronales, à l'exception de la CGT, qui demande aujourd'hui en fait que les députés
00:16:58soient responsables.
00:17:00Et qu'on arrive à une situation de sérénité, de stabilité, de visibilité.
00:17:03On a besoin que notre économie aille mieux, qu'elle redémarre, qu'elle puisse de nouveau
00:17:09embaucher, de nouveau investir.
00:17:10Et donc pour ça, il faut qu'on ait un personnel politique, il faut qu'on ait des députés
00:17:13à l'Assemblée qui veulent travailler et qui ne soient pas là pour soit invectiver,
00:17:16soit censurer.
00:17:17Ou agresser, comme monsieur Turquois qui est membre du Modem et qui, il y a encore quelques
00:17:21semaines, était descendu dans l'hémicycle pour tenter d'agresser un député socialiste.
00:17:25C'est vrai que c'est des comportements qui, aujourd'hui, portent atteinte à l'image
00:17:30du député, à sa fonction, à son honorabilité.
00:17:32Encore une fois, c'est regrettable.
00:17:34On ne va pas prendre chacun des exemples.
00:17:35En tout cas, chacun pourra regarder juste les images du discours de politique général
00:17:42qui a été énoncé hier avec les adjectifs qui étaient lancés par les bandes de l'Assemblée
00:17:47nationale.
00:17:48Pour conclure sur l'abstention, il faut normalement 12,5% des inscrits pour pouvoir se maintenir
00:17:53au second tour.
00:17:54En juillet 2024, cette règle avait permis à trois candidats sur scène circonscription
00:17:59d'être au second tour, ce qui avait donné une triangulaire.
00:18:02Si on avait appliqué cette règle cette fois, aucun des candidats n'aurait pu être présent
00:18:06au second tour.
00:18:07Heureusement.
00:18:08Il y a un petit alinéa qui stipule que les deux premiers arrivés en tête, on le voit
00:18:12sur ces résultats, sont qualifiés automatiquement, quel que soit le nombre de votants.
00:18:16On peut noter parmi ces 11 résultats le score de Gaël Offran-Piré, pour le parti Equinox,
00:18:23qu'on n'avait pas forcément mis parmi les candidats importants de cette élection.
00:18:27En juillet, le parti avait fait 0,5% sur l'autre circonscription de Grenoble.
00:18:31Là, le score a été multiplié par 15.
00:18:34Et je précise aussi pour ceux qui découvrent ces résultats qu'il n'y a pas d'erreur
00:18:37sur le score de Mathieu Lemorzelec, un crédité de 0%.
00:18:41C'est un candidat qui vit à Brest, avec un suppléant à Marseille, qui n'est pas
00:18:45venu faire campagne sur le terrain, qui n'avait même pas fait imprimer de bulletins dans
00:18:51les isoloirs.
00:18:53Le mot qui renvoyait les électeurs éventuellement vers un site internet, il a eu 2 voix sur
00:19:00l'ensemble des votants iséraux.
00:19:02Bon, c'est pour l'anecdote.
00:19:04Yesoufoc, vous êtes arrivé en tête avec 28,3% des voix.
00:19:09En juillet 2024, le candidat du Nouveau Front Populaire, Hugo Prévoix, avait obtenu 40,2%
00:19:15des voix.
00:19:16Ils sont partis où, les 12% ?
00:19:17D'abord, il y a clairement eu une baisse de la participation et cela a un impact.
00:19:21Oui, mais sur le pourcentage des voix, ça n'a pas forcément…
00:19:24Sur le pourcentage des voix, j'en ai aucune idée.
00:19:25Honnêtement, je ne sais pas où ils sont.
00:19:27Je pense que vraiment, ça se joue sur la participation et je pense qu'on aura de très
00:19:30grandes surprises.
00:19:31Vos électeurs se sont moins mobilisés que le camp d'en face ?
00:19:34Oui, bien sûr.
00:19:35Évidemment, à Grenoble, l'abstention est plus élevée que dans la vallée du Grésivaudan.
00:19:38Tout le monde sait qu'à Grenoble, l'électorat est plutôt favorable au programme que je
00:19:44défends.
00:19:45Il y a eu une méconnaissance de l'existence même de cette élection.
00:19:48On a mené pour autant une belle campagne avec énormément d'action, de porte-à-porte,
00:19:53etc.
00:19:54Cela n'a pas suffi.
00:19:55Très clairement, cela n'a pas suffi.
00:19:56Il faut intensifier nos efforts et c'est ce que nous faisons ces jours-ci, hier, aujourd'hui,
00:20:03demain, après-demain.
00:20:04Et nous allons continuer.
00:20:05Il y a eu un petit pic ces derniers jours de la part de Place publique, Raphaël Glucksmann,
00:20:09qui compte quand même au niveau national, qui a dit dans les médias qu'il ne soutenait
00:20:14pas votre candidature portée par le reste des forces de gauche.
00:20:16Ça a pu jouer, ça, à votre avis ?
00:20:18Non, je ne pense pas que ça ait pu jouer.
00:20:19Je n'accorde pas énormément d'importance aux propos de M. Glucksmann, étant donné
00:20:22que…
00:20:23Il a fait un beau score quand même aux Européens.
00:20:24Oui, bien sûr, mais j'ai eu le soutien de Place publique ici, au niveau local.
00:20:28Ils ont participé à mon comité de campagne, à mes réunions de campagne, à mes soirées
00:20:32de lancement.
00:20:33Je suis soutenu par Place publique de Grenoble, de l'ISER, pas par Raphaël Glucksmann.
00:20:37Visiblement, il y a un désaccord entre Place publique locale et Place publique nationale.
00:20:43Moi, vous savez, je ne commente pas les déclarations des responsables politiques de gauche à mon
00:20:50sujet.
00:20:51Je les laisse débattre entre eux.
00:20:52J'ai une campagne à mener et je l'amène avec toutes les forces qui sont aujourd'hui
00:20:56présentes sur le terrain avec moi, et Place publique en fait partie.
00:21:00Il en manque aussi un peu de votre côté, Camille Gaillard-Mignier, 33,6% pour le candidat
00:21:04de votre famille politique en juillet dernier, seulement 26,6% cette fois, donc il y a six
00:21:09points en moins.
00:21:10Vous aussi, comment vous expliquez ce résultat ?
00:21:15Le contexte est différent, la candidate est différente.
00:21:20On l'a dit aussi, c'est une élection effectivement partielle.
00:21:22Moi, ce qui était important, et je remercie tous les électeurs qui m'ont fait confiance
00:21:26et qui m'ont porté à ce second tour, je pense que là, on a la possibilité sur ce
00:21:29second tour, justement, de pouvoir continuer à expliquer ma candidature et puis de pouvoir
00:21:35effectivement l'emporter à la fin de ce second tour.
00:21:38Donc l'analyse, effectivement, des résultats est toujours très compliquée.
00:21:40Personne n'est propriétaire des voix.
00:21:42On a d'autres candidats qui ont fait de meilleurs résultats, comme Nathalie Bérenger, donc
00:21:46d'autres qui en ont fait moins, notamment M. Lacroix.
00:21:49Donc voilà, après, je dirais, une fois encore, c'est très difficile, je trouve, de comparer
00:21:55entre deux élections qui ont lieu à des périodes très différentes, avec des candidats
00:21:59différents, avec un nombre de candidats.
00:22:00Vous l'avez rappelé aussi, on avait cinq candidats au mois de juillet, il y en a 11
00:22:04aujourd'hui, donc il y a une répartition qui se fasse entre différents candidats.
00:22:07Vous avez rappelé d'ailleurs Equinox, qui effectivement aussi a fait un bon résultat.
00:22:10Donc le fait que les voix se soient réparties sur le plus de candidats ne me semble pas
00:22:16forcément être très significatif sur ces résultats.
00:22:19Aujourd'hui, on a deux candidats qui sont qualifiés et je pense qu'il y a effectivement
00:22:23deux projets très différents et qui donneront la possibilité aux électeurs et électrices
00:22:27de s'exprimer.
00:22:28Vous évoquez Nathalie Bérenger, qui était la candidate LR, Alexandre Lacroix, qui était
00:22:31le candidat UDR, soutenu par le Rassemblement National.
00:22:33Tous les deux ont appelé clairement à voter pour vous ?
00:22:36Alors, tous les deux ont appelé clairement, de façon extrêmement différente.
00:22:39J'aimerais quand même bien faire la différence.
00:22:40Vous avez Nathalie Bérenger qui, dès le dimanche soir, a indiqué qu'elle soutenait ma candidature
00:22:46et je le remercie parce qu'elle l'a fait de façon très claire.
00:22:48Et d'ailleurs, aujourd'hui, elle est un soutien officiel.
00:22:51On se rejoint sur les mêmes valeurs républicaines de société, de projet.
00:22:54On n'a pas les mêmes convictions et d'ailleurs, c'est pour ça qu'on était dans deux candidats
00:22:59différentes au premier tour.
00:23:00Mais en tout cas, elle m'a fait l'honneur de tout de suite être très claire sur ce
00:23:04soutien.
00:23:05Je le remercie.
00:23:06D'ailleurs, c'est le cas aussi de Monsieur Gerbi.
00:23:08Monsieur Lacroix, alors, là, il n'y a eu aucun échange et je tiens à le dire, aucune
00:23:12discussion de près ou de loin avec ce monsieur.
00:23:15Et peut-être, on peut quand même rappeler qu'il a utilisé des termes pas très amènes
00:23:19vis-à-vis de moi dans ce communiqué.
00:23:22Je crois l'utiliser dans un terme de...
00:23:23Enfin, je ne vais même pas les reprendre.
00:23:24Je ne vais même pas les reprendre.
00:23:25En tout cas, voilà.
00:23:26Vous êtes la moins piade des deux candidats de vous.
00:23:27J'ai aussi eu le droit.
00:23:28Tous les deux, vous avez été...
00:23:29Je pense qu'on peut se reprendre.
00:23:30On n'est pas surpris parce que c'est l'extrême droite.
00:23:31Encore une fois, c'est le visage de l'extrême droite.
00:23:32Voilà.
00:23:33Effectivement, là, on peut être d'accord sur le fait que les propos ont été les
00:23:34mêmes à l'égard de tout le monde.
00:23:35Il se trouve que la conclusion...
00:23:36Mais je vous dirais, une fois encore, personne n'est propriétaire de ces voix.
00:23:37Et en tout cas, moi, je relève juste le soutien, effectivement, de Madame Bérangère.
00:23:38On est bien d'accord.
00:23:39Vous n'acceptez pas le soutien qui a été apporté par Monsieur Lacroix.
00:23:40Je l'entends.
00:23:41Je n'en tire aucune conséquence.
00:23:42Et une fois encore, je n'ai jamais discuté.
00:23:43Je n'ai jamais échangé.
00:23:44Une fois encore, personne n'est propriétaire.
00:23:45Mais vous pourriez très bien vous dire...
00:23:46Voilà, ce soutien, j'en veux pas parce que...
00:23:47Personne n'est propriétaire.
00:23:48Personne n'est propriétaire de ces voix.
00:23:49Non, mais il a appelé à voter pour vous.
00:23:50Enfin, il a...
00:23:51Je ne donne pas de valeur, effectivement, à la parole de ce monsieur qui se permet
00:23:52de m'insulter à moi-même.
00:23:53Voilà.
00:23:54Mais d'accord.
00:23:55Moi, je pense que c'est important de le clarifier parce que, moi, j'avoue, quand je suis tombé
00:23:56sur ce communiqué, je me suis dit que c'est très surprenant que le candidat d'extrême
00:23:57droite fasciste...
00:23:58C'est très surprenant.
00:23:59C'est très surprenant.
00:24:00C'est très surprenant.
00:24:01C'est très surprenant.
00:24:02C'est très surprenant.
00:24:03C'est très surprenant.
00:24:04En tout cas, j'espérais que beaucoup de choses vous différentiez.
00:24:05Je vous confirme que beaucoup de choses m'ont différencié, à la fois en termes de projet,
00:24:06de nationalité...
00:24:07Voilà.
00:24:08Mais je pense que c'est honorable de votre part de clarifier cette position ici parce
00:24:09que j'ai eu un petit peu d'inquiétude.
00:24:10Je m'attendais à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:24:11à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:24:12vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:24:13ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:24:14et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:24:15j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:24:16un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:24:17peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:24:18à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:24:19vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:24:20refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:24:21ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:24:22et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:24:23j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:24:24un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:24:25peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:24:26d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:24:27à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:24:28vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:24:29refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:24:30ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:24:31et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:24:32j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:24:33un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:24:34d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:24:35à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:24:36vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:24:37ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:24:38et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:24:45j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:24:49un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:24:50d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:24:51à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:24:52vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:24:53ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:09et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:10j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:11un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:25:12d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:13à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:14vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:25:15ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:16et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:17j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:18un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:25:19d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:20à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:21vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:25:22refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:25:23ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:24et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:25j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:26un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:25:27peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:28à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:29vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:25:30refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce
00:25:31soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:32j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:33un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:25:34d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:35à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:36vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:25:37refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:25:38ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:39et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:40j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:41un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:25:42peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:43à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:44vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:25:45ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:46et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:47j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:48un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu
00:25:49d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:50à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:51vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez
00:25:52ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien
00:25:53et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:25:54j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:25:55un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:25:56peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:25:57à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:25:58vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:25:59refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce
00:26:00soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:26:01j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu
00:26:02un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit
00:26:03peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude
00:26:04à ce que vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que
00:26:05vous refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous
00:26:06refusiez ce soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce
00:26:07soutien et, donc, j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soutien et, donc,
00:26:08j'ai eu un petit peu d'inquiétude à ce que vous refusiez ce soustien et je suis heureuse
00:26:16de vous rencontrer et je suis heureuse de vous rencontrer
00:26:18
00:26:19Pour parler de priorité dobte.
00:26:25Si vous nous déplacez vers la suité de composition du gouvernement, je
00:26:32et puis dans la continuité de cette composition de gouvernement.
00:26:35Il a fait son discours de politique générale hier,
00:26:38que j'ai trouvé aussi être à la hauteur des enjeux.
00:26:40Précisément, il n'a pas été là à décliner des mesures,
00:26:43puisque son souhait, c'est de dépasser l'équilibrage et de faire des compromis.
00:26:47Or, pour faire des compromis, il ne faut pas annoncer par avance des mesures.
00:26:52Et donc, ce qu'il a fait, c'est qu'il l'a renvoyé,
00:26:53il l'a fait très clairement à ses différents ministères
00:26:55pour, justement, après, engager une discussion sur les différents sujets.
00:26:59Il a quand même annoncé, en plus, de bonnes nouvelles
00:27:00sur des sujets qui sont importants, notamment sur le sujet de la santé.
00:27:04On en reparlera certainement tout à l'heure,
00:27:06mais avec l'augmentation, notamment, de l'ONDAM,
00:27:09qui est donc l'objectif national de dépense et de l'assurance maladie.
00:27:11C'est-à-dire que pour l'hôpital, plus de moyens,
00:27:13ce qui est une très bonne nouvelle,
00:27:15mais aussi le remboursement intégral des fauteuils
00:27:19pour les personnes de gestion du handicap.
00:27:20On reprendra ce sujet, mais en tout cas, il y a différents éléments
00:27:22qui ont été abordés, qui ont été donnés,
00:27:25qui, à mon sens, sont vraiment dans l'alignée de ce qu'on souhaite aujourd'hui,
00:27:28c'est-à-dire avoir, si on veut faire du compromis,
00:27:30ce qu'on fait finalement tous les jours dans notre vie personnelle
00:27:32et vie professionnelle, il faut avoir un gouvernement
00:27:34qui lance le compromis, ce qui est le cas,
00:27:35et maintenant, après, aussi, avoir à l'Assemblée des députés
00:27:38qui soient en capacité de travailler ce dialogue,
00:27:40de faire ces passerelles.
00:27:42Et c'est pour ça, aujourd'hui, que je pense, effectivement,
00:27:44cette candidate qui, demain, représentera à la fois
00:27:46cette circonscription et demain sera auprès des députés
00:27:49qui s'engagent dans ces discussions et dans cette recherche de stabilité
00:27:54qui, une fois encore, est au cœur, aujourd'hui, de la force de notre pays.
00:27:57Puisque vous parlez de la santé,
00:27:59c'est un Iserrois qui a pris le poste de ministre de la Santé,
00:28:01un autre Iserrois, Yannick Noder, lui, également médecin au CHU,
00:28:05qui soutient votre candidature, mais qui est toujours le patron
00:28:07des Républicains en Iser, qui a pu être un adversaire politique
00:28:10avant, aujourd'hui, d'être un soutien ?
00:28:13Avec M. Noder, on n'a pas les mêmes convictions politiques,
00:28:16je vous le confirme, et effectivement, il a souhaité porter
00:28:18son soutien sur ma candidature parce qu'il considère
00:28:20que je suis, demain, la meilleure députée,
00:28:22enfin, en tout cas, je serai demain une meilleure députée
00:28:24que M. Loufocq pour représenter ce territoire,
00:28:26parce qu'effectivement, on avait déjà échangé, lui,
00:28:28parce qu'il est médecin, surtout, à l'hôpital,
00:28:31et donc, j'ai travaillé beaucoup avec les soignants à l'hôpital
00:28:34pour, effectivement, sur ce territoire,
00:28:35parce qu'à la fois, le sujet est important
00:28:38et l'hôpital est un acteur important.
00:28:40Et puis, aujourd'hui, effectivement, sur ce choix
00:28:43qu'il y avait à faire entre M. Loufocq et moi-même,
00:28:44il a souhaité, effectivement, apporter ce soutien
00:28:46à ma candidature dans la lignée, comme on l'a dit,
00:28:49à la fois du soutien de Mme Béranger,
00:28:51mais aussi de deux autres maires de la circonscription,
00:28:53que sont M. Bayle et M. Escaron,
00:28:56qui rejoignent, effectivement,
00:28:58les quatre premiers maires qui avaient rejoint,
00:28:59donc, aujourd'hui, c'est six maires
00:29:00sur dix maires de la circonscription
00:29:02qui soutiennent la candidature,
00:29:03et effectivement, avec des sensibilités différentes.
00:29:04Mais pour moi, c'est très important,
00:29:06parce que ça montre, effectivement, ça démontre
00:29:07que quand on est un député,
00:29:09il faut aussi être porté par les élus locaux,
00:29:11et c'est parce qu'on a travaillé ensemble
00:29:14dans le cadre de ce premier mandat
00:29:16et parce qu'on a travaillé ensemble après
00:29:18qu'ils connaissent cette capacité que j'ai
00:29:19à aller vers eux, à discuter, à porter leur sujet,
00:29:21surtout, qu'ils ont souhaité rejoindre la candidature.
00:29:24– Est-ce qu'il faut, avant de connaître
00:29:26la composition du gouvernement,
00:29:27en décembre dernier, sur ce plateau,
00:29:29vous nous annonciez que vous censureriez
00:29:32le gouvernement Bérou si vous étiez élu
00:29:34à l'Assemblée nationale.
00:29:35Maintenant qu'on connaît sa composition,
00:29:37est-ce que votre position a changé ?
00:29:38– Ah non, pas du tout, et encore moins
00:29:40après le discours de politique générale
00:29:42qui l'a pu tenir hier.
00:29:44Moi, j'ai noté qu'il y avait très peu de choses
00:29:45qui ont été dites sur l'emploi, sur les salaires,
00:29:48sur les services publics.
00:29:49J'ai noté également que la composition
00:29:51de son gouvernement était, encore une fois,
00:29:53très à droite.
00:29:54Et je note également que Mme Gaillard-Millier,
00:29:55bien qu'elle se revendique de la social-démocratie,
00:29:58est soutenue très majoritairement
00:29:59par des personnalités de droite,
00:30:01voire de droite extrême.
00:30:02Donc, voilà, c'est surpris,
00:30:05mais il y a peu de personnalités de gauche,
00:30:06finalement, qui se reconnaissent dans votre candidature.
00:30:10Et je trouve que, finalement, ça a le mérite de la clarté,
00:30:12puisque, comme vous allez, si vous remportez cette élection,
00:30:14ce que je ne souhaite pas, siéger dans le groupe
00:30:16des macronistes, conduire une politique de droite
00:30:19avec des membres du gouvernement de droite.
00:30:21Je trouve qu'au moins, les choses ont le mérite d'être claires.
00:30:24Je suis surpris par...
00:30:25Je vous ai pas coupé.
00:30:27Je suis surpris par la composition du gouvernement
00:30:31de M. Bayrou.
00:30:31Je vous rappelle quand même que le président de la République
00:30:33avait indiqué très tôt vouloir faire de la protection
00:30:37des enfants une priorité.
00:30:38On a eu, malheureusement, la petite gueule de bois,
00:30:41quand même, au lendemain de la nomination
00:30:42des membres du gouvernement, en découvrant que
00:30:44le ministère de l'Enfance avait été supprimé.
00:30:48Et donc, je trouve qu'il y a là une contradiction très forte.
00:30:51Il a été annoncé la création d'un poste de haut commissaire
00:30:55en charge de l'Enfance, ce qui, évidemment,
00:30:57est du grand n'importe quoi, puisque nous savons
00:31:00aujourd'hui que nous avons besoin d'un travail interministériel
00:31:03avec une incarnation forte, avec une personnalité
00:31:05qui ait un poids politique fort, qui soit capable
00:31:07de pouvoir obtenir des arbitrages et négocier des budgets à Bercy.
00:31:10Et qu'un haut commissariat me semble être un petit peu léger
00:31:13pour pouvoir remplir ces missions-là.
00:31:15Je trouve ça assez déplorable, d'autant plus que nous avons
00:31:18actuellement une situation de crise sociale qui est dramatique
00:31:21et qui frappe de plein fouet les enfants.
00:31:23Trois millions d'enfants vivent actuellement dans des familles
00:31:25sous le seuil de pauvreté.
00:31:26Et donc, voilà, je suis...
00:31:28Alors, je ne peux pas dire déçu, parce qu'en réalité,
00:31:30je ne m'attendais pas à grand-chose.
00:31:32Je ne m'attendais pas à grand-chose.
00:31:34Mais c'est vrai que les associations aujourd'hui
00:31:35de protection de l'Enfance sont en colère.
00:31:38Elles l'ont fortement exprimé ces dernières semaines.
00:31:40Et donc, je leur adresse tout mon soutien.
00:31:43Peut-être, en réponse à quelques éléments qui ont été indiqués,
00:31:45sur les personnalités qui me soutiennent,
00:31:47il y a des personnalités, et c'est une fois encore l'honneur
00:31:49qui m'a été fait, de droite et de gauche.
00:31:51On peut rappeler dans les membres du gouvernement
00:31:53qu'il y a M. Rebsamen, qui est progressiste,
00:31:56enfin, un mouvement progressiste, effectivement, de gauche.
00:31:59Je l'ai rappelé tout à l'heure, je viens de Chirazo,
00:32:00ancienne ministre PS, on a M. Jacques Chiron,
00:32:03ancien sénateur PS, on a Jean-Paul Giraud,
00:32:04ancien vice-président du département PS.
00:32:06– Ancien, ancien, ancien, passé chez la Macronie dès 2017.
00:32:08– Ce sont des personnes, ce sont des personnes,
00:32:10social-démocrates, M. Rebsamen n'est pas passé chez Macronie.
00:32:13Il y a Mme Pannier-Renacher, il y a L. Produit,
00:32:16– Vous allez nous dire que c'est M. Valls,
00:32:17personnalité incontournable de gauche.
00:32:21– Vous évoquez des personnalités qui ne sont pas…
00:32:22– Soyons sérieux, ce ne sont pas des personnalités de gauche.
00:32:24– En tout cas, vous avez un positionnement différent,
00:32:26et c'est aussi un intérêt qui est présent.
00:32:28– Oui, mais je souhaite rappeler, effectivement,
00:32:31que dans mes soutiens, il y a des soutiens,
00:32:33et des personnes de gauche et pas de droite,
00:32:34et pour moi, c'est essentiel, puisque c'est ce qui a fait
00:32:36la nature de ma candidature, qui est une nature d'union.
00:32:39Sur le commissariat, vous l'avez rappelé,
00:32:40c'est effectivement ce qui est envisagé,
00:32:41il y a quand même un avantage certain au commissariat,
00:32:43c'est qu'il peut se maintenir aussi,
00:32:45quel que soit le changement de gouvernement,
00:32:46et qu'il y a sur une certaine pérennité.
00:32:48Moi, je dirais qu'aujourd'hui, je serai vigilante,
00:32:50c'est-à-dire que ce commissariat, il nous fait encore cet avantage,
00:32:53c'est-à-dire que si on nomme au surdoué un haut-commissaire,
00:32:55quelles que soient les éventuelles censures,
00:32:57ce serait une personnalité qui restera, et on ne sera pas à changer.
00:33:00– Sauf si le nouveau gouvernement décide de le changer,
00:33:02enfin, ce n'est pas une garantie.
00:33:03– C'est une nomination, par contre, effectivement,
00:33:05qui va incarner, quels vont être ses moyens.
00:33:08Par contre, c'est des vraies questions,
00:33:10cet intérêt sur ce sujet, on le partage, Monsieur Le Fogue.
00:33:13– J'aimerais que ça se traduise par des actes,
00:33:15et notamment par la nomination d'un ministre de plein exercice,
00:33:18ce sujet doit être un sujet prioritaire,
00:33:20le Président l'a dit, on s'est constaté que ça n'a pas suivi.
00:33:22– Sur ce commissariat, je pense qu'il faut, effectivement,
00:33:24continuer à voir quels vont être les moyens,
00:33:26et puis continuer à travailler avec les différents acteurs
00:33:28qu'il y a aujourd'hui sur ce sujet,
00:33:30notamment avec le Conseil national de la protection de l'enfance,
00:33:33dont, et vous savez aussi, Monique Limon,
00:33:35dont vous connaissez.
00:33:36– Ancienne députée macroniste,
00:33:37qui a été nommée par l'ancien ministre de l'enfance.
00:33:41– Est-ce que ce serait possible de terminer une phrase ?
00:33:43– Je pense qu'on arrive à vous écouter.
00:33:44– Avec Monique Limon, qui fait partie de mes soutiens,
00:33:49que vous connaissez, parce qu'elle fait partie
00:33:50du Conseil national de la protection de l'enfance,
00:33:51qui est présidente du Conseil national de l'adoption,
00:33:53et qui, effectivement, avec qui j'ai échangé,
00:33:55et avec qui on a pu échanger très clairement sur ce sujet,
00:33:58et qui m'a assuré de son soutien.
00:34:00Donc, en tout cas, une fois encore,
00:34:02ce commissariat, ça peut être une bonne nouvelle,
00:34:04si c'est la possibilité d'avoir, effectivement,
00:34:06une personnalité qui soit pérenne dans le temps,
00:34:08avec, effectivement, des moyens,
00:34:09et en utilisant les diagnostics et les préconisations
00:34:12du Conseil national de la protection de l'enfance.
00:34:14– J'espère que j'en ai été membre pendant 6 ans,
00:34:16donc des avis, j'en ai rédigés.
00:34:17– C'est pour ça que je renvoie cette…
00:34:18– Oui, oui, c'est bien, mais le problème, c'est que…
00:34:19– Et on sait toute la valeur qu'il y a à ce Conseil.
00:34:21– Et on sait aussi à quel point il est difficile,
00:34:22dans le cadre d'une politique interministérielle,
00:34:24d'obtenir des arbitrages avables.
00:34:25C'est ce à quoi j'ai été confronté, malheureusement,
00:34:27ces 12 dernières années.
00:34:28Malheureusement, les différents ministres…
00:34:29– Même si vous avez pu en obtenir des arbitrages,
00:34:31avec notamment Adrien Taquet, sur beaucoup de sujets
00:34:33sur lesquels vous avez été bien bâti.
00:34:34– Non, non, pas sur le plan financier, justement.
00:34:36Pas sur le plan financier.
00:34:37Je n'ai jamais nié que les travaux législatifs
00:34:40qui ont été conduits par M. Taquet
00:34:41ont permis d'aboutir à des avancées,
00:34:43ça, c'est clair et net.
00:34:44J'y ai fortement contribué,
00:34:46donc il n'est pas hors de question que je remette en cause
00:34:48le travail que j'ai pu conduire avec lui.
00:34:50Mais pas sur le plan financier.
00:34:52Et d'ailleurs, les départements, aujourd'hui,
00:34:53se plaignent de cette situation parce qu'ils disent
00:34:55que des lois sont votées pour réformer notre système
00:34:58de protection de l'enfance sans que le coût engendré
00:35:01par ces réformes ne soit compensé suffisamment par l'État.
00:35:04Et donc, on a là un vrai problème.
00:35:06C'est-à-dire que, du coup, on se retrouve avec des lois
00:35:07qui ne sont absolument pas appliquées
00:35:08et un système de protection de l'enfance qui se dégrade.
00:35:11Voilà, donc on ne peut pas dire qu'il ait remporté
00:35:12des arbitrages financiers.
00:35:13C'est triste parce que je l'aurais souhaité,
00:35:15mais ça n'a pas été le cas.
00:35:16– Mais sur ce sujet, c'est important parce que,
00:35:18et là, je salue votre engagement sur le sujet
00:35:21de la protection de l'enfance depuis de nombreuses années.
00:35:23Vous avez été militant et vous avez porté de beaux sujets.
00:35:28Et je pense que, de montrer aussi que ce gouvernement
00:35:30est en capacité de travailler avec vous et d'avancer,
00:35:33notamment sur, et c'est un sujet important,
00:35:35sur le placement des enfants dans les hôtels.
00:35:37Aujourd'hui, le décret est passé.
00:35:39Est-ce qu'il est appliqué partout ? Non.
00:35:40Et ça, pareil, c'est une bataille que nous pourrons mener ensemble.
00:35:44J'espère, moi, en tant que député,
00:35:46pour le secteur associatif.
00:35:47Mais très sincèrement, ce sont des sujets, effectivement,
00:35:49sur lesquels il faut aller jusqu'au bout.
00:35:52Et en tout cas, vous pourrez compter sur moi.
00:35:53– Il y a un autre sujet que François Vérot a évoqué
00:35:55lors de son discours de politique générale,
00:35:58c'est la réforme des retraites.
00:35:59Il est prêt à la renégocier ?
00:36:02C'est l'occasion, les souffrocs, peut-être, d'obtenir des avancées
00:36:07que les syndicats n'avaient pas réussi à obtenir il y a deux ans ?
00:36:10– Alors, prêt à la renégocier,
00:36:12moi, ce n'est pas forcément ce que j'ai entendu.
00:36:13– En rediscuter, en tout cas, dans un premier temps.
00:36:16– À reposer le sujet sur la table, certes,
00:36:18en relançant une conférence avec les différents partenaires sociaux
00:36:21qui devraient se tenir, d'ailleurs, dès vendredi.
00:36:24Mais cette réforme n'est à ce stade pas suspendue.
00:36:26Ça a été une demande, d'ailleurs, du Parti Socialiste,
00:36:29qui a été en discussion avec M. Bayrou
00:36:32et qui a demandé la suspension de cette réforme
00:36:35le temps qu'il y ait une renégociation.
00:36:37Une renégociation, c'est-à-dire vraiment
00:36:39d'être dans un rapport de négociation.
00:36:41Et ça n'a pas été acquis, malheureusement.
00:36:44Moi, je pense que, c'est une évidence,
00:36:47la censure doit de nouveau être votée
00:36:50parce que le préalable, de toute façon, à toute coopération,
00:36:54à toute concertation avec le gouvernement actuel,
00:36:58ne peut se faire que s'il y a l'abrogation
00:37:00de la réforme de la retraite à 64 ans pour revenir à 62 ans.
00:37:04Et le financement pour revenir à 62 ans, il est connu.
00:37:08D'abord, l'égalité réelle de salaire entre les femmes et les hommes,
00:37:12les cotisations sur les dividendes.
00:37:15Il y a des moyens de financer ce retour à 62 ans
00:37:18et ensuite même d'aller plus loin et d'évoquer potentiellement
00:37:21un retour à la retraite à 60 ans.
00:37:23Mais là, le fait est que ça reste très, très, très insatisfaisant,
00:37:27les annonces qui ont pu être faites.
00:37:30Et c'est d'ailleurs pour cette raison que l'ensemble des partis
00:37:34et des groupes à l'Assemblée nationale du Nouveau Front Populaire
00:37:36s'apprêtent à voter la censure sur ce sujet.
00:37:39Peut-être peut-être que tu réponds sur la retraite,
00:37:41parce que c'est quand même important.
00:37:43Dire qu'il n'y a pas eu de choses significatives
00:37:46qui ont été annoncées par le Premier ministre,
00:37:47me semble quand même très en décalage avec la vérité.
00:37:50Ce qui a été dit hier, ce qui a été dit hier,
00:37:53les partenaires sociaux justement, aujourd'hui, la CFDT a dit
00:37:55qu'il y avait grâce à ça une fenêtre d'opportunité
00:37:57qui ne s'était jamais ouverte.
00:37:58On a quand même un Premier ministre qui vous dit
00:38:00qu'il remet cette réforme totalement en chantier,
00:38:04qu'on va pouvoir retravailler, qu'il n'y a aucun tabou.
00:38:06On peut tout retravailler, voire même jusqu'à la condition d'âge,
00:38:10que ce sont les partenaires sociaux effectivement qui vont travailler,
00:38:13qui ce sont les premiers en capacité de travailler.
00:38:15On voit que les partenaires sociaux, lorsqu'ils font
00:38:17quand ils travaillent ensemble, ils peuvent y arriver.
00:38:18Regardez sur l'assurance chômage, à l'automne dernier,
00:38:21ils sont arrivés à un accord.
00:38:22Et pourtant, on est avec des partenaires sociaux
00:38:23à la fois du patronat et salariés.
00:38:25Donc lorsqu'on leur donne aujourd'hui une feuille
00:38:28totalement ouverte sur tous les critères et en plus,
00:38:31ils vont pouvoir effectivement améliorer cette réforme.
00:38:33On sait qu'il y a des critères d'amélioration sur la pénibilité,
00:38:35sur les carrières longues, sur les petites retraites,
00:38:37sur les fractionnées et notamment pour les femmes.
00:38:41Donc ce travail, cette réforme pouvait être améliorée,
00:38:46mais quand on fait du compromis,
00:38:50et justement, c'est ça qui fait vraiment la vraie différence,
00:38:53c'est que vous voyez, vous dites tout à l'heure,
00:38:55moi, je serai capable de faire du compromis,
00:38:56même en siégeant avec la France insoumise.
00:38:59Je vous ai montré sur ce sujet que ce n'est pas le cas.
00:39:00Les seuls aujourd'hui, effectivement, qui ont ouvert cette discussion,
00:39:04c'est le Parti socialiste et c'est justement ce qui a été ouvert
00:39:08par le Premier ministre dans le cadre de son discours
00:39:12de procédure, de discours de politique générale,
00:39:15avec en plus des étapes et des délais.
00:39:16C'est-à-dire qu'on aurait pu dire aussi qu'il pouvait renvoyer.
00:39:18Et là, on fait une mission flash pour vraiment avoir les éléments.
00:39:21Ensuite, on réunit les partenaires sociaux en conclave,
00:39:23comme il a indiqué, pendant trois mois pour justement retravailler,
00:39:26regarder et une fois encore, en ouvrant,
00:39:29en utilisant une expression qui est importante,
00:39:30qui est rien n'est fermé.
00:39:31C'est-à-dire que vous avez vraiment quelqu'un qui met tout sur la table
00:39:35pour travailler et pour négocier et pour faire du compromis.
00:39:37Ça, je pense que c'est une attitude responsable,
00:39:39qui est en tout cas conforme au mandat qui s'était donné.
00:39:42Ces discussions, parce que je n'appellerai pas ça des négociations
00:39:45qui vont s'ouvrir, vont en effet durer trois mois
00:39:47avec les syndicats patronaux et ceux des travailleurs.
00:39:52Si le Medef, par exemple, oppose un veto ou si les partenaires
00:39:56ne tombent pas sur un accord, nous restons donc sur la réforme
00:40:00de la retraite actuelle.
00:40:01Alors, vous venez de reconnaître qu'elle a été extrêmement imparfaite.
00:40:03Mais vous voyez, dans les termes, c'est important,
00:40:06vous utilisez le mot veto, vous mettez le mot veto.
00:40:08C'est le risque.
00:40:09Moi, je veux juste savoir qu'est-ce qu'on fait si les partenaires sociaux
00:40:12ne tombent pas d'accord ?
00:40:13Est-ce que vous pouvez nous éclairer ? Qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:15Les partenaires sociaux, une fois encore,
00:40:17donnant leur la possibilité d'avancer et une fois encore,
00:40:19ils ont été en capacité de le faire sur un sujet qui était très difficile,
00:40:22qui était l'assurance chômage.
00:40:23On sait que pendant plusieurs années et plusieurs fois,
00:40:25effectivement, ils n'y sont pas arrivés.
00:40:26Ils sont arrivés à l'automne et c'est eux-mêmes, une fois encore,
00:40:29et je vous rappelle cette tribune, j'y reviens parce que c'est vraiment
00:40:32un cas rarissime que des organisations patronales
00:40:35et des salariés se retrouvent autour d'une seule tribune...
00:40:39L'assurance chômage qui était prévue était tellement catastrophique
00:40:41qu'en effet, pour le coup, ils ont été contre-signés.
00:40:42Non, là, je ne parle pas de la réforme, là, je vous reparle de la tribune
00:40:44qu'ils ont co-signée en disant, nous, on veut justement travailler,
00:40:47on veut travailler avec des députés qui soient responsables
00:40:50parce que nous, on veut de la visibilité, on veut de la sérénité.
00:40:52Et la sérénité, on la pose si, justement, on ne pose pas,
00:40:54dès le début, des vétos.
00:40:56Donc, ce n'est pas ce qui va se passer.
00:40:57Aujourd'hui, vous l'avez rappelé, c'est dès le vendredi.
00:40:59C'est-à-dire qu'on a un discours de politique générale
00:41:01qui est énoncé le mardi.
00:41:03Le vendredi à 11 heures, la promesse se tient.
00:41:06Vous avez les partenaires sociaux qui vont se réunir pour,
00:41:07justement, discuter, travailler sur cette réforme sans tabou,
00:41:10avec une feuille qui est complètement ouverte.
00:41:12Ça, c'est une attitude des responsables du gouvernement
00:41:15et du Premier ministre.
00:41:16À l'instant, vous venez de concéder que la réforme qui a été conduite
00:41:20sous Mme Borne était absolument imparfaite,
00:41:22notamment sur la pénibilité, sur tout un tas d'éléments
00:41:25sur lesquels on ne reviendra pas, ça a été dit.
00:41:28Si jamais les partenaires sociaux ne se mettent pas d'accord,
00:41:30ce qui est un risque, je ne dis pas que c'est ce qui va se produire,
00:41:32mais c'est un risque.
00:41:33Est-ce que le patronat va s'entendre avec les travailleurs ?
00:41:36Ce n'est pas garanti.
00:41:38Qu'est-ce qu'on fait ?
00:41:39Moi, je me mets dans l'hypothèse où ils vont y arriver,
00:41:40puisque c'est la feuille.
00:41:42Alors, je ne suis pas Première ministre.
00:41:45Je suis candidate aux élections législatives
00:41:47pour devenir députée demain.
00:41:49Je suis solidaire, mais je ne suis pas à sa place.
00:41:51Donc aujourd'hui, ce que je souhaite,
00:41:53c'est que je pense que là, il a mis en tout cas tout ce qu'il faut
00:41:55pour que les partenaires sociaux puissent discuter,
00:41:57puissent améliorer, oui, puissent améliorer cette réforme.
00:41:59Il n'y a pas de difficultés.
00:42:00Il n'y a pas de difficultés à vous dire que, effectivement, oui,
00:42:03mais d'autres syndicats comme la CFDT trouvent
00:42:06qu'il y a justement là une vraie fenêtre d'opportunité.
00:42:08L'expression, elle n'est pas de moi.
00:42:10Elle est du syndicat de trouver aujourd'hui.
00:42:13Et effectivement, comme l'a dit le Premier ministre,
00:42:15c'est une méthode effectivement qui est inédite,
00:42:16qui est radicale et qu'il faut aujourd'hui sur lesquels
00:42:19les partenaires sociaux vont pouvoir s'exprimer.
00:42:20Oui, mais si, ils n'ont pas d'accord.
00:42:21Qu'est-ce qu'on fait ?
00:42:22Vous venez de dire que la réforme était tout à fait imparfaite.
00:42:25Vous venez de le dire.
00:42:26Qu'est-ce qu'on fait s'ils ne sont pas d'accord ?
00:42:28Est-ce que vous allez tout de même revenir dessus,
00:42:30proposer au Parlement de relégiférer ?
00:42:33Ce qui aujourd'hui est indiqué, c'est que le texte qui sera proposé
00:42:35sera effectivement soumis au Parlement.
00:42:37C'est ce qui a déjà été dit par Monsieur Vaillant.
00:42:39On comprend que vous n'avez pas la même confiance dans ce conclave
00:42:43que nous a démontré ces derniers mois,
00:42:45que nous ne pouvons pas avoir confiance envers la majorité macroniste,
00:42:49enfin en tout cas le Bloc central et les différents premiers ministres
00:42:52qui se sont succédés.
00:42:53On verra dans trois mois ce qui sort effectivement ou pas
00:42:55de cette discussion un peu particulière.
00:43:01Par rapport à la censure qui semble effectivement faire
00:43:05presque l'unanimité à gauche, paradoxalement...
00:43:08Non, le Parti socialiste...
00:43:10Bon, ils ne sont pas encore complètement prononcés,
00:43:12mais on sent qu'il ne faut pas grand-chose quand même
00:43:15pour qu'il bascule.
00:43:17Mais vous l'avez bien vu dans les différentes prises de position
00:43:20des responsables du Parti socialiste hier,
00:43:21il y a eu une vraie colère, une vraie révolte de la manière
00:43:24dont ils ont été traités par le Premier ministre.
00:43:26Ils ont tendu la main et cette main n'a malheureusement pas été saisie.
00:43:30Et je trouve que c'est extrêmement grave.
00:43:32Mais tout le monde avait tendu la main,
00:43:33à la différence d'autres groupes politiques comme la France insoumise.
00:43:35Là, je vous parle du Parti socialiste que je représente, Madame.
00:43:38Et ce n'est pas qu'en votant la censure à gauche,
00:43:41finalement, on remet, vous remettez peut-être involontairement,
00:43:44évidemment, le Rassemblement national au centre du jeu,
00:43:46puisque c'est eux qui vont de nouveau pouvoir jouer de cet argument pour...
00:43:51Mais non, pas du tout.
00:43:52Encore une fois, si M. Bayrou avait souhaité travailler avec la gauche,
00:43:56il aurait tout de suite immédiatement annoncé la suspension
00:44:00de cette réforme de la retraite et la renégociation.
00:44:04C'était ce qui était demandé par la gauche,
00:44:06notamment par les écologistes et le Parti socialiste.
00:44:08Il ne l'a pas fait.
00:44:09Moi, je suis convaincu qu'il n'y a absolument aucune volonté aujourd'hui.
00:44:12Il l'a démontré encore hier, de travailler avec les groupes de gauche
00:44:16à l'Assemblée nationale et que spontanément, il se tournera,
00:44:18il l'a déjà commencé avec la nomination de M. Retailleau au gouvernement,
00:44:22vers l'extrême droite.
00:44:24Donc, il n'y a pas de fausse naïveté à avoir sur le sujet.
00:44:27C'est, pour moi, extrêmement clair. C'est limpide.
00:44:30Il ne veut pas travailler avec des parlementaires de gauche.
00:44:32Ça reste quand même un problème, si la gauche vote la censure,
00:44:37d'avoir le RN qui, finalement, peut faire la pluie et le beau temps
00:44:39sur ce nouveau gouvernement.
00:44:41Oui, c'est un problème, que ce soit de nouveau, effectivement,
00:44:44la possibilité, après, pour l'Assemblée nationale de pouvoir,
00:44:47effectivement, faire, voilà, décider ou pas de cette censure,
00:44:50puisque, effectivement, en la votant, il la rendrait,
00:44:53et de nouveau, on partirait, effectivement, dans une situation
00:44:56d'instabilité qui est néfaste pour notre pays, qui est néfaste
00:44:59pour notre économie et qui est surtout néfaste pour ceux que vous êtes,
00:45:01que vous dites représenter, c'est-à-dire les personnels
00:45:03les plus vulnérables, qui vont, eux, souffrir de cette instabilité,
00:45:06qui vont, elles, souffrir du fait que, de nouveau, effectivement,
00:45:09ils risquent d'avoir cet intimidé politique.
00:45:10Mais, là, l'instabilité, on parle du passé.
00:45:12Là, on parle d'aujourd'hui. Cette censure, si elle est votée...
00:45:15Vous êtes en train de dire quoi ?
00:45:16Vous allez collaborer avec le RN, si la gauche décide de censurer ?
00:45:19Alors, ne...
00:45:21Non, je vous pose la question, parce que, là, la question qui était posée,
00:45:23c'était, est-ce que M. Bayrou se tournerait, plutôt, du coup,
00:45:27vers le RN ?
00:45:28Non, pas du tout, non, non, ce n'est pas ça.
00:45:29Je ne sois pas...
00:45:30Non, je vous interroge.
00:45:31En tout cas, je pose la question du rôle que va reprendre
00:45:33le RN.
00:45:34Vous allez dire, au contraire, que c'est par la censure,
00:45:36par la proposition de censure que vous faites,
00:45:37que vous allez redonner une place au RN.
00:45:39Mais la place, c'est vous qui leur accordez, enfin.
00:45:41Moi, je ne suis pas au gouvernement.
00:45:43Vous avez un bloc central qui, aujourd'hui,
00:45:46gouverne en toutes les légitimités, d'ailleurs.
00:45:48C'est vous qui faites des choix politiques en acceptant
00:45:52d'examiner des textes du RN, ou même en déposant des textes
00:45:55qui reprennent certaines de leurs propositions.
00:45:56Ça a été démontré avec M. Darmanin, avec le projet de loi Asile-Immigration.
00:46:00Enfin, bon, je veux dire, toutes les annonces qui ont pu être faites
00:46:03sur le sujet de l'immigration, aujourd'hui,
00:46:04tendent à donner des gages au RN, à rassurer le RN,
00:46:09parfois même à travailler avec eux.
00:46:11Et donc, c'est de cela dont vous êtes aujourd'hui aussi malheureusement
00:46:15contre vous, mais comptable.
00:46:16La censure demain provoquerait de nouveau l'instabilité,
00:46:19provoquerait de nouveau un moment de crise qui,
00:46:21il ne fera encore, aurait des effets les plus néfastes
00:46:23sur les personnes les plus vulnérables.
00:46:24Mais les personnes les plus vulnérables...
00:46:25Vous savez, la censure, ce qu'elle a permis, quand même,
00:46:27c'est la revalorisation des retraites à plus de 2 %,
00:46:30au lieu de 0,8 %.
00:46:32C'est, en moyenne, entre 20 et 25 euros de plus par mois,
00:46:34dès le mois de janvier, dans les poches des retraités.
00:46:37C'est ne pas imposer la CSG aux apprentis.
00:46:41C'était 50 euros par mois que vous souhaitiez prendre aux apprentis.
00:46:44Donc, vous voulez...
00:46:45La censure, en réalité, a évité la casse sociale.
00:46:48C'est 250 millions d'euros de baisse dans le budget de M. Barnier.
00:46:53Pour les Outre-mer, vous avez vu ce qui se passe à Mayotte,
00:46:55quand on a débattu ici la dernière fois.
00:46:57Vous aviez eu, spontanément, un mot de compassion pour les Mahorais.
00:47:00Et, à juste titre, qu'on a tous, d'ailleurs, partagé ici.
00:47:02Mais 250 millions d'euros de coupes dans le budget des Outre-mer,
00:47:07permettez-moi de vous le dire, c'est assez indigne.
00:47:09Parce que, pour le coup, on le voit, notamment à Mayotte,
00:47:11mais pas que, dans les autres départements d'Outre-mer,
00:47:14il y a des besoins phénoménaux.
00:47:15Donc, oui, la censure était juste.
00:47:17Et cette censure nous a évité un chaos absolu.
00:47:19Absolu.
00:47:20Donc, aujourd'hui, ne pas avoir de budget, pour vous,
00:47:22est tout à fait satisfaisant.
00:47:23Il y a un budget.
00:47:24Celui de 2024 a été reproduit.
00:47:25Il y aura, de toute façon, un autre...
00:47:26Il faudra donner un nouveau budget.
00:47:28Il y aura un nouveau budget.
00:47:29Dites aussi que c'était une nouvelle idée.
00:47:30Mais on n'a pas eu de budget parce qu'il y a eu un 49-3.
00:47:32Enfin, nous, on a joué le jeu.
00:47:34Les groupes du Nouveau Front Populaire
00:47:36ont participé au débat démocratique.
00:47:37On fait voter des amendements avec des parties
00:47:40de votre propre bloc central, le MoDem.
00:47:43Le MoDem a voté avec nous.
00:47:45Je veux dire, le MoDem a voté des amendements
00:47:46sur la taxation des subventions à nos côtés.
00:47:48Le MoDem avait voté la censure.
00:47:49Non, mais, enfin, nous, dans le budget,
00:47:52nous avons joué le jeu.
00:47:53Nous avons déposé des amendements
00:47:54qui ont été démocratiquement et majoritairement votés,
00:47:57que vous avez balayés d'un revers de main
00:48:00avec ce 49-3.
00:48:01Et donc, vous ne nous avez pas laissé d'autre choix
00:48:03que de contester le budget que vous avez voulu,
00:48:06sur lequel la représentation nationale
00:48:08s'est exprimée en plus défavorablement
00:48:10puisqu'elle a décidé d'adopter des amendements
00:48:12que nous proposons.
00:48:13Donc, je suis désolé, c'est le jeu démocratique.
00:48:16Indiquez que cette censure a eu des effets positifs
00:48:21aux agriculteurs et vous verrez ce qu'ils vous répondent.
00:48:23Parce que c'est effectivement pour eux une catastrophe.
00:48:24Oui, bien sûr.
00:48:25Donc, une censure ne peut pas avoir...
00:48:28Une censure peut avoir éventuellement des effets induits
00:48:30qui se trouvent, ce que vous indiquez,
00:48:32mais qui auraient été ceux, notamment,
00:48:33pour les retraités avec le budget.
00:48:35Mais en tout cas, aujourd'hui, un pays sans budget,
00:48:37ce n'est pas une bonne chose.
00:48:39Il faut un budget.
00:48:40Et pour avoir un budget, il ne faut pas avoir de censure.
00:48:42Il faut avoir des députés qui travaillent.
00:48:43Mais il ne faut pas de 49-3, en fait.
00:48:45Il ne faut peut-être pas non plus de 49-3.
00:48:47Vous voyez, pas de censure, pas de 49-3.
00:48:49Bon, on pourrait aussi se dire que l'usage répété,
00:48:52répétitif du 49-3 à chaque budget
00:48:55est quand même un élément qui tend à dire
00:48:56que vous êtes extrêmement fragile au Parlement aujourd'hui.
00:48:59Donc, nous allons de toute façon reproposer et refaire voter,
00:49:03parce que ce serait étonnant que les votes changent
00:49:05à l'Assemblée nationale au moment de l'examen du budget
00:49:07qui va être proposé par M. Bayrou.
00:49:08Nous allons refaire ce processus-là.
00:49:10Nous allons recontribuer à ce travail parlementaire et législatif
00:49:14en espérant, cette fois-ci, que vous respecterez les votes
00:49:18et en espérant que, cette fois-ci, vous n'utiliserez pas le 49-3.
00:49:22Je vois que vous projetez après la censure.
00:49:23Vous pensez donc que, demain, selon ce que vous dites,
00:49:25la censure ne sera pas votée, ce qui est peut-être une bonne nouvelle ?
00:49:27En tout cas, le budget, ce sera un des gros morceaux
00:49:31de ce début d'année pour la Nouveau-Deux
00:49:33et pour les 576 autres députés.
00:49:37Il a donné quelques pistes, François Bayrou.
00:49:39Il a parlé de pas de hausse d'impôts,
00:49:43des remboursements.
00:49:44On en parlait tout à l'heure des médicaments.
00:49:45Tout ça, ça va en faveur d'un meilleur pouvoir d'achat.
00:49:49Est-ce que tu le penses ?
00:49:50Moi, je note surtout une baisse de 32 milliards de dépenses publiques.
00:49:53Je ne sais pas sur quoi ils vont couper en attendant le budget,
00:49:55mais je crains le pire.
00:49:56Je crains le pire pour les hôpitaux,
00:49:58pour l'éducation nationale.
00:49:59Il y a 2 000 postes.
00:50:00M. Bayrou a annoncé moins de 2 000 postes d'enseignants,
00:50:04plus 2 000 postes d'AESH.
00:50:06Mais en réalité, du coup, ça revient quand même à supprimer
00:50:074 000 postes d'enseignants, ce qui avait créé une levée de bouclier,
00:50:11évidemment, dans le précédent budget.
00:50:12Donc moi, je ne vois pas vraiment de différence, si vous voulez,
00:50:14entre le budget, en tout cas les annonces qui ont été faites
00:50:16sur le budget de la part de M. Bayrou et celui de M. Barnier.
00:50:20Je n'ai pas l'impression que M. Bayrou ait écouté
00:50:22ce qu'on lui ait dit et les inquiétudes des Françaises
00:50:24et des Français sur le budget proposé par M. Barnier.
00:50:27Donc non, moi, je suis plutôt inquiet.
00:50:30Et j'attends de voir quels services publics on va encore sacrifier.
00:50:34Voilà, c'est 66 000 faillites d'entreprises en 2024.
00:50:38Ça concerne pour majorité des TPE.
00:50:4090 % sont des très petites entreprises.
00:50:43Il y a eu 300 plans sociaux l'année dernière, en 2024.
00:50:47C'est 300 000 emplois quand même qui risquent d'être sacrifiés en 2025.
00:50:51Donc les enjeux sont évidemment immenses.
00:50:54Et les réponses apportées hier en matière budgétaire,
00:50:57pour moi, sont extrêmement inquiétantes.
00:50:59Là, nous avons découvert qu'il y avait à peu près 135 000 dossiers
00:51:03de surendettement qui venaient d'être déposés auprès de la Banque de France.
00:51:06C'est plus de 10 % par rapport à 2023.
00:51:09Donc c'est énorme.
00:51:09Et donc, ça se dit quelque chose aussi de l'état de notre pays,
00:51:12de l'état de notre société et de l'incapacité de nos concitoyens
00:51:16à pouvoir boucler les fins de mois et à vivre dignement.
00:51:19Donc non, ce budget n'est pas à la hauteur.
00:51:21La situation économique de la France inquiète en tout cas tout le monde,
00:51:25que ce soit la droite comme la gauche, Camille a amené ça.
00:51:28Elle inquiète tout le monde.
00:51:29Et pourtant, c'est dit de la part de quelqu'un
00:51:30dont le groupe parlementaire vote une censure demain.
00:51:33Donc si vous voulez, on voit...
00:51:35On a compris là-dessus comment vous renvoyez la balle.
00:51:39Non, mais il y a le 49...
00:51:42Vous voulez que je vous dise 49-3 à chaque fois
00:51:44quand vous mettez le mot censure ?
00:51:45Ça va être rigolo.
00:51:46Ça va être censure, 49-3.
00:51:47Vous pensez qu'il y aura moyen de faire passer un budget
00:51:50sans ce 49-3, justement ?
00:51:52C'est une crise aujourd'hui.
00:51:53Elle est due, effectivement, une fois encore,
00:51:55à la situation qu'on vit actuellement.
00:51:57Et aujourd'hui, une fois encore, les termes utilisés
00:52:00par ces agressions patronales et syndicales, elles sont importantes.
00:52:02C'est quoi ? C'est de la visibilité, de la sérénité, de la stabilité.
00:52:06Or là, pour pouvoir trouver ça, il faut une fois encore
00:52:08qu'on ait à l'Assemblée des députés qui veuillent travailler.
00:52:10Donc vous n'avez plus d'opposition, en fait ?
00:52:11Pas du tout.
00:52:12Ah non, mais si, clairement.
00:52:13Plus d'opposition, plus de majorité, puis chacun...
00:52:15Alors faire du compromis, c'est pas tout.
00:52:18Mais ça ne me retire en rien.
00:52:19Faire du compromis, ça veut dire qu'on est dans un objectif commun,
00:52:23partagé, qui est celui de l'intérêt général,
00:52:26de l'intérêt de notre pays.
00:52:27Et donc, pour pouvoir travailler, effectivement, il va falloir...
00:52:29Et là, le premier texte qu'il va falloir voter, c'est un budget.
00:52:31C'est pas vous qui définissez ce qui est dans l'intérêt du pays.
00:52:33Chacun a ses propres convictions.
00:52:34Écoutez-moi.
00:52:36En tout cas, si on peut s'écouter chacun l'un à l'autre.
00:52:39Pour avoir un budget, vous dites aujourd'hui...
00:52:40Vous désactivez ce budget avant même qu'on le connaisse.
00:52:44Aujourd'hui, on a un budget qui va être proposé,
00:52:46qui va être discuté.
00:52:47On a M. Lombard, qui a effectivement déjà travaillé,
00:52:50qui a déjà reçu les parties, qui va travailler, effectivement,
00:52:53pour le volet recettes et pour le volet dépenses.
00:52:56Laissons-lui travailler.
00:52:57Puis vous parliez aussi des mauvaises nouvelles.
00:52:59Je vois que vous ne l'avez pas rappelé,
00:53:00mais sur les orientations qui ont été données,
00:53:02il y a une augmentation de l'endamme, comme je vous l'ai dit tout à l'heure.
00:53:05Vous avez dit que c'est une mauvaise nouvelle pour l'hôpital.
00:53:08L'endamme, jusqu'au moment de la crise Covid, c'était 1% par an.
00:53:13Après la crise Covid, compte tenu de la crise qui avait été connue, c'était 5%.
00:53:16Là, on nous annonce 3,3%, ce qui est plus que ce qui avait été proposé par M. Lombard.
00:53:19Il y a eu 45.000 lits supprimés en 20 ans, 5.000 rien que l'année dernière.
00:53:22Vous voyez le retard à rattraper et le retard que vous avez créé.
00:53:25Prenons les bonnes nouvelles là où elles sont.
00:53:26Là, c'est une bonne nouvelle.
00:53:27Ça va être des moyens supplémentaires pour l'hôpital,
00:53:30pour revaloriser les salaires des soignants,
00:53:33qui avaient été déjà, avec une première étape, avec le Ségur,
00:53:35183 euros, une fois encore, par mois, ce qui était une somme importante,
00:53:40mais à la hauteur aussi des enjeux et des attentes.
00:53:42Mais il faut aller encore plus loin et donc là, ça va le permettre.
00:53:44Cette somme, ça va permettre aussi d'avoir des hôpitaux qui vont avoir plus de moyens.
00:53:49On a aussi le Ségur qui a permis des investissements dans ces hôpitaux.
00:53:52Donc, si vous voulez, c'est aussi des bonnes nouvelles.
00:53:55Mais une fois encore, on a un ministre qui travaille, qui va faire des propositions,
00:53:58qui va trouver des accords pour pouvoir avancer et avoir un budget
00:54:04qui soit équilibré, à la fois en dépenses en recettes et, à mon sens aussi,
00:54:07surtout qui puisse faire que chacun fasse un effort.
00:54:10Parce qu'aujourd'hui, factuellement, on est dans une crise importante.
00:54:14Si les taux continuent...
00:54:15Parce que c'est quoi la conséquence de tout ça ?
00:54:18Ce n'est pas juste de débattre entre deux candidats aux élections législatives partielles.
00:54:21C'est de dire que si on a des taux qui augmentent,
00:54:23on va avoir une économie qui va être encore plus en difficulté,
00:54:26qui n'embauchera plus, qui risque, comme vous l'avez indiqué,
00:54:30de fermer et donc après, c'est des enfants qui sont perdus.
00:54:33Et donc, cette situation, une fois encore,
00:54:35elle va fragiliser ceux de nos concitoyens qui sont déjà les plus fragilisés.
00:54:38Donc, soyons responsables plutôt que d'écarter toute situation
00:54:42et d'écarter un texte avant même de le connaître, prenons...
00:54:44Mais vous vous le soutenez avant même de le connaître, alors.
00:54:46Je n'ai pas dit que je soutenais, j'ai dit que je restais...
00:54:48Non, mais comme quoi, à chaque fois que vous utilisez des mots que je n'utilise pas.
00:54:521 000 milliards de dettes depuis 2017, madame Gaillard.
00:54:55Enfin, franchement, 1 000 milliards de dettes, c'est énorme.
00:54:59Elle ne l'a fait que commenter depuis les années 60.
00:55:01Mais une fois encore, ce que j'ai dit,
00:55:03ce n'est pas que je le soutiens par avance, ce que je dis,
00:55:04c'est que je salue et j'accompagne la démarche
00:55:08qui est celle du ministre portée par le Premier ministre,
00:55:10qui est de poser les choses et après de discuter
00:55:12pour arriver à un budget qui, finalement, soit adopté.
00:55:14Et si ce budget n'est pas équilibré, ça veut dire que vous ne le voterez pas.
00:55:17Vous vous désolidariserez finalement du Bloc central et de votre groupe.
00:55:22Il nous reste cinq minutes.
00:55:23Je voulais aborder un dernier sujet qui fait aussi partie
00:55:25des préoccupations importantes des Français,
00:55:28notamment pendant les campagnes électorales, c'est la sécurité.
00:55:31François Bayrou était assez flou, Camille Gaminier,
00:55:33sur ce qu'il envisageait de mettre en place.
00:55:35Il ne voulait peut-être pas se mettre à dos un de ses deux camps, hier.
00:55:42Je ne sais pas s'il n'a pas été flou.
00:55:43Aujourd'hui, on a effectivement une situation sur la sécurité.
00:55:46Pourquoi c'est un sujet ?
00:55:47Parce que c'est un sujet pour beaucoup de nos concitoyens.
00:55:50C'est un sujet pour beaucoup des habitants et des habitantes
00:55:51de cette circonscription.
00:55:52Et donc, effectivement, il faut le prendre à bras le corps.
00:55:54Il faut une mobilisation, je dirais, générale de tous les acteurs.
00:55:58C'est un sujet où on doit obtenir à la fois une collaboration
00:56:02entre la police, la justice, les acteurs de l'Occupation.
00:56:04Il faut annoncer, par exemple, des moyens supplémentaires
00:56:05pour la justice, la police, etc.
00:56:06C'est ça le discours avec un peu de flou.
00:56:09Oui, mais ça revient au budget. Le budget va se discuter.
00:56:10Il va falloir, effectivement, avoir des arbitrages.
00:56:13Moi, je veux, je souhaiterais, en tout cas,
00:56:15et j'appuierai pour qu'il y ait davantage de moyens pour la santé,
00:56:18on a évoqué tout à l'heure, mais aussi, effectivement,
00:56:19qu'on ait des moyens pour cette sécurité, qu'on ait davantage...
00:56:22On a déjà des renforts sur le territoire d'une trentaine
00:56:25de policiers supplémentaires, mais il faut aller encore plus loin.
00:56:27Il a été annoncé, mais pas par lui, mais par le ministre de l'Intérieur
00:56:30sur ce parquet national.
00:56:31Et là, c'est un enjeu aussi important,
00:56:32parce que cette insécurité, ces problèmes de sécurité
00:56:35qu'on peut avoir à Grenoble, c'est aussi le problème
00:56:36du narcotrafic. Et il faut avoir...
00:56:38C'est un combat qui se mène au niveau national.
00:56:40Et il faut aussi parler, et je crois qu'on se rejoint là-dessus,
00:56:42sur la police de proximité, parce que c'est un...
00:56:45Ce sujet, il me semble-t-il, on doit le prendre globalement.
00:56:47Donc, il y a le pays de proximité qui doit aussi venir accompagner
00:56:51ces initiatives, il y a les soins qui doivent être apportés
00:56:53aux consommateurs pour, effectivement, qu'ils ne consomment plus.
00:56:56En tout cas, ce problème, une fois encore, doit être global.
00:56:58Mais ce que j'entends, moi, sur les habitants que j'ai rencontrés
00:57:00pendant cette campagne, mais aussi lorsque j'étais
00:57:04en responsabilité comme députée, et même après,
00:57:06dans le cadre de mes fonctions de délégué général,
00:57:08c'est qu'on a des concitoyens qui souffrent de ne pas être écoutés,
00:57:12de ne pas être entendus, de ne pas être reconnus
00:57:13dans ce quotidien qu'ils ont avec ce problème de narcotrafic.
00:57:17Donc, à mon sens, il faut déjà être à leur côté,
00:57:19leur dire qu'on va agir et emmener autour de ce sujet,
00:57:22une fois encore, tous les acteurs, et qu'il y ait une mobilisation
00:57:25à la fois de l'État, et il doit prendre son rôle,
00:57:26mais aussi des acteurs, une fois encore,
00:57:29police, justice et acteurs locaux.
00:57:31Yesoufoc, vous partagez l'objectif de donner
00:57:37des moyens supplémentaires aux différents partis,
00:57:40justice, police ?
00:57:41Oui, bien sûr, moi, je partage tout à fait cet objectif-là,
00:57:45et je souhaite notamment le renforcement des moyens alloués
00:57:48à la police judiciaire.
00:57:49Je vous rappelle qu'il y a eu la réforme de M. Darmanin
00:57:51sur la police judiciaire, qui a quand même conduit
00:57:53à la suppression de plus de 500 postes d'officiers
00:57:55de police judiciaire, qu'en plein cœur de l'été,
00:57:58alors que le gouvernement de M. Attal était démissionnaire,
00:58:02la décision a été prise de supprimer 500 postes d'éducateurs
00:58:05et d'éducatrices à la protection judiciaire de la jeunesse,
00:58:07alors que ce sont eux qui sont en première ligne
00:58:10aujourd'hui de la prévention.
00:58:11Ce sont eux qui sont dans nos rues pour accompagner les jeunes
00:58:15qui peuvent être complètement livrés à eux-mêmes
00:58:17et faire tout ce travail avec tout l'écosystème
00:58:19qui les entoure.
00:58:21Je voudrais rappeler tout de même que la première
00:58:23des insécurités dans ce pays,
00:58:25c'est celle qui se déroule directement au sein des familles.
00:58:28Nous avons 160 000 enfants victimes d'inceste chaque année.
00:58:32Chaque année.
00:58:33Et donc, ça veut dire qu'il va falloir faire un travail
00:58:35considérable sur la prévention et notamment sur la prévention
00:58:39des violences intrafamiliales.
00:58:41Il va falloir également faire un travail d'ampleur
00:58:44sur la prévention de la délinquance juvénile.
00:58:46Et cela passe par le renforcement des moyens alloués
00:58:50à la protection judiciaire de la jeunesse,
00:58:52mais pas qu'eux aussi, en remettant des éducateurs
00:58:55de la prévention spécialisée dans la rue,
00:58:58avec le financement de clubs de prévention spécialisé
00:59:02et le rétablissement, évidemment, de la police de proximité.
00:59:05En effet, moi, quand je rencontre aussi les habitants et les habitantes
00:59:08de la circonscription, c'est ce qu'ils peuvent dire.
00:59:10Ils se sentent seuls.
00:59:11Ils se sentent livrés à eux-mêmes, abandonnés.
00:59:14Ils ne voient plus de policiers dans la rue
00:59:18à discuter avec eux, à rassurer.
00:59:21Et donc, nous, on est convaincus, au Nouveau Front Populaire,
00:59:23que le rétablissement de la police de proximité,
00:59:25qui a été supprimé par M. Sarkozy, allié, en tout cas,
00:59:28parti allié aujourd'hui de Mme Gaillard,
00:59:31est une nécessité absolue.
00:59:34Mais il faut aussi renforcer les moyens d'enquête
00:59:36et donc revenir sur la réforme de M. Darmanin.
00:59:38Alors, je vous coupe là, parce que sans préjuger
00:59:41de ce qui va se passer dimanche, vous êtes à égalité.
00:59:43Au niveau du temps de parole, il y a dix secondes de plus
00:59:46pour l'un que pour l'autre, mais je ne vous dirai pas qui.
00:59:48Je ne vais pas influencer les téléspectateurs.
00:59:51En tout cas, c'était un débat intéressant.
00:59:53Vous avez pu vous exprimer.
00:59:54On a bien compris qu'il y avait vraiment deux options
00:59:56assez radicalement opposées.
00:59:58C'est aussi le but d'un débat et d'une élection,
01:00:01de pouvoir choisir sur des options claires.
01:00:04Pour finir, Camille Gaillard-Mignier,
01:00:06un petit mot de la fin pour conclure ce débat.
01:00:10Je m'exprime...
01:00:12Vous pouvez me regarder ou les téléspectateurs, comme vous voulez.
01:00:14C'était surtout, effectivement, pour conclure,
01:00:16je pense que je reviendrai pour la dernière fois,
01:00:18mais parce que pour moi, cette tribune a été importante
01:00:19sur des syndicats qui ont demandé ces trois valeurs
01:00:22qui sont les valeurs cardinales
01:00:24de mon engagement, si j'étais élue,
01:00:27c'est-à-dire vraiment cette sérénité, visibilité, stabilité.
01:00:31Je pense que c'est ça que...
01:00:33C'est exactement ce que demandaient les habitants et les habitants
01:00:36que j'ai rencontrés pendant cette campagne.
01:00:37Et c'est vraiment ce que je souhaite faire pour mettre fin à la crise
01:00:40aujourd'hui, qui nous empêche de résoudre effectivement les urgences
01:00:43qui sont climatiques, environnementales, écologiques, sociétales, sécuritaires.
01:00:47Et donc, c'est l'engagement que se prend.
01:00:49Et finalement, aujourd'hui, on a un choix clair qui est proposé
01:00:51aux électeurs et électrices, celui, effectivement, du désordre
01:00:56de la France insoumise représentée par son candidat
01:00:58ou celui, effectivement, d'une candidate qui est à la fois responsable,
01:01:02qui est celle du dialogue et du compromis,
01:01:04qui doit être tout à fait utile à notre pays.
01:01:05Et c'est effectivement ce que j'aurai,
01:01:08si j'ai la confiance des électeurs dimanche soir.
01:01:11Est-ce que le mot de la fin, il est pour vous ?
01:01:12Écoutez, moi, je pense qu'au contraire,
01:01:14les électeurs et électrices ne sont pas dupes.
01:01:15Ils voient bien aujourd'hui que le camp du désordre,
01:01:18c'est celui de Camille Gaillard-Mignet, de la Macronie,
01:01:21qui n'a cessé de prendre des décisions absolument inconsidérées
01:01:25pour notre nation.
01:01:26Alors, d'abord, en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale
01:01:29dans un moment critique, puis en ayant recours à différents 49.3
01:01:33à de multiples reprises, en décidant de nommer des premiers ministres
01:01:36qui étaient issus de partis et de groupes politiques
01:01:39à l'Assemblée nationale les plus minoritaires.
01:01:42Néanmoins, moi, je me félicite tout de même que cette campagne
01:01:44se soit tenue dans un cadre respectueux.
01:01:47Nous avons eu l'occasion de débattre, d'affronter nos projets de société,
01:01:53nos visions, nos convictions.
01:01:55Et cela s'est fait dans un cadre tout à fait démocratique.
01:01:58Je crois un cadre tout à fait apaisé.
01:02:01Et c'est souhaitable pour l'avenir de notre pays.
01:02:04C'est souhaitable dans les rapports que l'on peut aussi entretenir
01:02:07entre responsables politiques.
01:02:09Et donc, voilà, je pense que les électeurs dimanche ont un choix,
01:02:13en effet, très clair à faire.
01:02:15Un projet que je défends de justice sociale, d'égalité et de progrès,
01:02:20ou en effet, un maintien d'une politique de désordre,
01:02:25de chaos et de saccage de nos services publics.
01:02:28Eh bien, voilà, ce sera dimanche 19 janvier vers 22h.
01:02:31Je pense qu'on aura les résultats.
01:02:33Vous pourrez suivre ça notamment sur les réseaux de Télé Grenoble.
01:02:36Et puis, la fin de cette campagne marque aussi le retour du QG politique.
01:02:40Notre émission hebdomadaire avec chaque semaine un élu du territoire
01:02:43sur ce plateau, en face à face, pour prendre le temps d'aborder
01:02:45les sujets qui le concernent.
01:02:47J'espère qu'on aura le plaisir d'avoir l'un de vous deux
01:02:49pour la reprise du QG politique.
01:02:51Ce sera le vendredi 24 janvier à 21h.
01:02:52J'ai noté la date dans mon agenda.
01:02:54Voilà, j'espère que Camille Gaillard l'a également faite.
01:02:57Et c'est les électeurs qui vont choisir...
01:02:59Je me souviens de l'avoir notée, comme ça vous pouvez me regarder à la télé.
01:03:00Ce sont les électeurs qui vont choisir le prochain invité du QG politique.
01:03:04Merci d'être venu et vous regarderez après avec moi le chrono.
01:03:08Mais je peux vous garantir qu'il y a deux secondes d'écart
01:03:12entre vos deux temps de parole, donc ça va être très serré
01:03:14pour le second tour.
01:03:15Merci en tout cas d'avoir joué le jeu du débat.

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