• il y a 2 mois
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Transcription
00:00C'est en Normandie, plus précisément à Vernon, dans l'heure que Marius passe son
00:08enfance.
00:09Élevé par une mère danseuse orientale et un père antiquaire, c'est ce dernier qui
00:13va lui donner le goût des objets anciens.
00:16J'ai toujours passé beaucoup de temps à la boutique de mon père, je passais comme
00:22mon père ouvrait tous les week-ends de la boutique, on a passé beaucoup de temps là-bas,
00:27j'ai grandi au milieu des meubles, il m'a toujours un petit peu insufflé ça, il m'a
00:33appris les époques, les styles, les bois.
00:36J'étais tout petit, j'avais peut-être 5 ans, mon frère en avait 9 et on faisait
00:43des petites foires à tout devant la boutique avec un écriteau tout à 2 euros, on vendait
00:47des babioles alors qu'on était hauts comme 3 pommes.
00:50On était en plein dedans, on a baigné dedans et ça nous plaisait, on voyait ça un peu
00:55comme un jeu.
00:57Alors naturellement, au lycée, Marius souhaite s'orienter dans ce domaine malgré les réticences
01:03de ses professeurs écoutés.
01:05Je me souviens de professeurs qui me disaient « mais tu vas gagner ta vie en faisant ça
01:10ou c'est juste du loisir ? », ça paraît un petit peu compliqué comme situation pour
01:16certains.
01:17Alors ça ne le décourage pas, Marius regarde un petit peu quels sont les débouchés, alors
01:22le métier de commissaire priseur ne l'intéresse pas plus que ça, il s'oriente vers une licence
01:26en histoire de l'art et il enchaîne avec un master dans le marché de l'art à Paris
01:31et c'est là qu'il découvre les mythiques puces de Saint-Ouen et décide de s'y installer.
01:36A 25 ans, il ouvre sa propre boutique, il se spécialise en verrerie d'art de la fin
01:44du XIXe siècle et son jeune âge est pour lui un avantage.
01:48Il y a un plus parce qu'on est plus à l'aise avec les réseaux sociaux, les choses
01:56comme ça.
01:57Après, on vit dans un marché très intime, les clients sont méfiants, on a peut-être
02:03un tout petit peu moins de légitimité par rapport à des personnes qui seront plus âgées,
02:07mais justement moi je vois ça comme un challenge en fait, je veux réussir à me dire que je
02:12suis capable d'acheter des belles choses, de faire des beaux salons, d'ouvrir une belle
02:16boutique malgré le fait que je sois l'un des plus jeunes dans les salons que je fais
02:23etc.
02:24Et les affaires marchent bien pour lui avec un chiffre d'affaires qui ne cesse de croître
02:29chaque année.
02:30J'adore cette histoire.
02:31C'est une très belle histoire.
02:32C'est une très belle histoire, il y en a plein des histoires comme ça.

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