Viriginie Girod, historienne et animatrice d’Europe 1, décrypte un célèbre échange entre Brigitte Bardot et Claude Sarraute où l'actrice affirmait que «la libération pour une femme est quelque chose d’individuelle».
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00:00L'interview, je l'ai vue en entier et déjà, je trouve ça formidable parce qu'elle est très longue et au départ, elle joue Brigitte Bardot, c'est-à-dire qu'elle minote un petit peu et puis au bout de quelques minutes, elle commence à rentrer dans des réflexions beaucoup plus profondes sur lesquelles on ne l'attend pas et là, elle prend le dessus sur tout cet auditoire qui, parfois, est légèrement agressif avec elle, comme un peu Claude Sarraute.
00:17Claude Sarraute, là, on sent une forme d'agressivité.
00:21Ce que dit Brigitte Bardot, c'est la même chose que Colette, quelques décennies plus tôt, c'est-à-dire que la libération, pour une femme, est avant tout quelque chose d'individuel et de non collectif.
00:31Et quand on est libre par soi-même, on n'a pas besoin de descendre dans la rue, de lever le poing parce que déjà, on s'affranchit du regard des autres, on gagne sa vie, on peut faire ses choix.
00:41Et pour moi, Brigitte Bardot a été un véritable exemple et s'il m'arrive parfois de traverser les bureaux d'Europe un pied nu quand j'ai mal au pied, c'est parce que Brigitte Bardot s'est permis de le faire aussi.