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Transcription
00:00Un scénario catastrophe se produit à 1200 mètres d'altitude.
00:04Des flammes étaient en train de sortir du plancher du cockpit.
00:08On commençait à être brûlés.
00:10Un feu se déclenche à bord du vol 458 de Pilgrim Airlines.
00:14Cet avion s'est transformé en piège mortel.
00:16C'était une question de vie ou de mort.
00:19Les pilotes n'ont que quelques secondes pour faire atterrir l'avion.
00:22Je ne voyais que des arbres à l'horizon.
00:24Accrochez-vous !
00:25Ça n'allait pas être un atterrissage en douceur.
00:2811 des 12 personnes à bord s'en sortent vivantes.
00:32Mais le feu détruit toutes les preuves.
00:36L'avion a entièrement brûlé.
00:38Un pilote survivant livre une piste aux enquêteurs du NTSB.
00:42Quand j'ai allumé l'interrupteur, j'ai vu de la fumée à la base de la colonne des commandes.
00:48Pour un enquêteur, c'était une information très précieuse.
00:58Pourquoi ?
01:17Il y a 10 passagers à bord du vol 458 de Pilgrim Airlines.
01:24Bonjour à tous, nous allons bientôt décoller.
01:26Vérifiez que vos ceintures sont bien attachées.
01:31Bien joué.
01:33Juste après 15 heures, le Twin Otter s'élance sur la piste.
01:38111 km heure.
01:43Le vol 458 décolle de Groton, dans le Connecticut,
01:48à destination de Boston, 140 km plus au nord.
01:54Bon rythme.
01:56Volet rentré ?
01:58Volet rentré.
02:00Aujourd'hui, c'est Thomas Prinster, 36 ans, qui est aux commandes de l'avion.
02:04Il travaille pour cette compagnie depuis 3 ans.
02:07Tout le monde aimait bien Tom.
02:09Il nous montrait comment piloter cet avion, ce qu'on pouvait faire et ne pas faire.
02:14C'était un vrai plaisir de voler avec lui.
02:19Température et pression dans le verre, tout est bon.
02:22Pilgrim 458 franchi 300 m.
02:25Pilgrim 458 bien reçu, passage à 300 m.
02:29Le copilote Lyle Hogg, 27 ans, fait partie depuis seulement quelques mois de la compagnie.
02:35Avant d'entrer à Pilgrim Airlines, j'avais environ 1500 heures de vol.
02:40Et depuis mon arrivée jusqu'à ce vol 458, j'avais volé à peu près 400 heures.
02:48Les pilotes sont aux commandes d'un De Havilland Dash 6 Twin Otter,
02:53un avion turbopropulsé fréquemment utilisé sur les lignes régionales.
02:58C'était un bimoteur turbopropulsé qui servait principalement pour les vols courts.
03:03Un appareil très apprécié en son temps.
03:06Il a été un leader de la révolution aérienne au niveau régional.
03:10Et à l'époque, il était utilisé dans le monde entier.
03:18Pilgrim 458 monté à 1200 m, positionnement VOR.
03:24Le vol pour Boston ne dure que 40 minutes.
03:27Il n'y a pas d'hôtesse de l'air à bord.
03:29L'un des passagers de ce vol est Harry Polychron, un ingénieur de l'US Airlines.
03:34Il se rend à Boston pour prendre son prochain service.
03:39Comme mon vol à partir de Boston était tôt le lendemain matin,
03:43j'avais prévu d'arriver le dimanche soir et de prendre une chambre d'hôtel de façon à être prêt à partir.
03:50Paul Ainsworth, conseiller en affaires, doit prendre un autre avion à Boston.
03:56Dès que nous avons commencé à prendre de l'altitude, j'ai penché la tête sur le côté,
04:01fermé les yeux et j'ai somnolé.
04:04J'étais fatigué.
04:07L'avion atteint 1200 m, son altitude de croisière.
04:11Il faisait un temps typique d'un mois de février en Nouvelle-Angleterre.
04:15Des nuages à 900 m et une bruine verglaçante.
04:22Villegrim 458, comment ça se passe ?
04:25Vol régulier.
04:30Avec une température extérieure de moins 3 degrés,
04:33la pluie givrante forme une couche de glace sur le pare-brise.
04:38On ramasse un peu de givre.
04:41C'est pareil que du givre sur un pare-brise de voiture.
04:45Cela fait une couche un peu rugueuse et opaque.
04:48C'est comment sur les ailes ?
04:52Pas de givre.
04:54Très bien, essayons de nettoyer ce pare-brise.
04:56D'accord.
04:58Les pilotes veulent être sûrs qu'ils pourront dégivrer le pare-brise au moment d'atterrir.
05:03On l'a testé juste pour s'assurer qu'il fonctionnait.
05:07On ne voulait pas actionner la pompe durant tout le trajet,
05:11parce que ça aurait consommé trop d'alcool.
05:14Il fallait s'en servir au moment opportun,
05:16c'est-à-dire quand on serait proche de l'aéroport.
05:23Je n'ai rien de mon côté.
05:25Quand j'ai actionné l'interrupteur,
05:29très peu de liquide est sorti de mon côté du pare-brise.
05:33Et de ton côté ?
05:35Un peu, mais pas grand-chose.
05:42Au deuxième essai, j'ai maintenu l'interrupteur sur « on » un peu plus longtemps
05:47pour voir si la pompe envoyait assez de liquide de dégivrage sur le pare-brise.
05:53Toujours rien.
05:55C'est bizarre. J'arrête d'essayer.
05:59Peu de temps après, on a senti une odeur dans le cockpit,
06:03comme une odeur d'alcool.
06:05À ce moment-là, il n'y avait pas d'urgence.
06:08Mais dans nos têtes, on a commencé à se demander
06:12comment on allait gérer ce problème.
06:16Ça sent la fumée.
06:19Oui.
06:21Au même moment, on a remarqué que c'était une odeur âcre.
06:25La première chose qui m'est venue à l'esprit,
06:28comme Tom avait fumé et que le cendrier se trouvait dans le bas du manche,
06:33on s'est penchés pour regarder.
06:36Mais il n'y avait pas de fumée qui sortait du cendrier.
06:41Dans la cabine, Harry Polychron se pose des questions.
06:45J'étais plongé dans la paperasse quand soudain j'ai senti une odeur d'alcool.
06:50En tant que mécanicien navigant,
06:52Polychron sait que cette odeur peut être le signe d'un problème grave.
06:56En principe, il n'y a pas de raison de sentir une odeur d'alcool dans un avion.
07:02Ça vient de là, en bas.
07:04Les pilotes voient alors des volutes de fumée pénétrer dans le cockpit.
07:09Au début, ce qu'on a pu voir, c'était une légère fumée blanche.
07:15Mais avant qu'on ait eu le temps de réagir,
07:19la fumée est devenue beaucoup plus épaisse.
07:23Quelque chose brûle quelque part et la situation s'aggrave.
07:28Le feu à bord est quelque chose de terrible.
07:31On ne peut pas juste se ranger sur le côté de la route.
07:34Il faut agir très vite.
07:36Concept, Pilgrim 458, direct sur Providence réclamée, il y a urgence.
07:42Le commandant veut se poser sur l'aéroport le plus proche,
07:46celui de Providence à 19 kilomètres sur la droite.
07:50Le choix de Providence s'est imposé à nous,
07:53parce qu'on savait exactement où on était par rapport à l'aéroport.
07:57Pilgrim 458, que demandez-vous ?
08:00Direct sur Providence, s'il vous plaît, c'est une urgence, il y a le feu à bord.
08:04Bien reçu, Pilgrim 458, compris.
08:07Tournez à droite, cap sur 1-5-0 pour vecteur d'approche de Providence.
08:14Ok, on va essayer de se poser.
08:17Virage à droite, 1-5-0, je vais chercher la piste.
08:22Le feu ayant pris quelque part dans l'avion,
08:26les pilotes ont très peu de temps pour atterrir.
08:29Je vais le pousser !
08:32La fumée se répand dans le cockpit
08:35et il est pratiquement impossible de voir dehors
08:38à cause des nuages et du givre sur le pare-brise.
08:41Il faut sortir de ces foutus nuages !
08:44Il fallait se poser au plus vite.
08:47Le virage a donc été assez abrupt et la descente quasi empiquée.
08:52Pilgrim 458, combien de personnes à bord ?
08:55Les contrôleurs se préparent à un atterrissage d'urgence à Providence.
09:00Nous avons dix personnes à bord.
09:03Lyle a dit qu'ils étaient dix.
09:06Il pensait aux passagers, il ne s'est pas compté avec Tom.
09:11C'est de pire en pire !
09:14Mais bon sang, d'où ça vient ?
09:17La fumée était telle que les pilotes ne voyaient rien et suffoquaient.
09:21Ils ne voyaient rien à l'extérieur, rien à l'intérieur.
09:25Et ils étaient dans les nuages.
09:28La fumée se répand peu à peu dans la cabine.
09:33Il tousse.
09:36Dès que la fumée noire s'est infiltrée dans la cabine,
09:40on a eu de plus en plus de mal à voir et à respirer.
09:43J'ai aussitôt attrapé le bas de mon pull.
09:47J'ai craché dedans.
09:50Je l'ai remonté et placé devant ma bouche et mon nez
09:54pour que ça me serve de filtre.
09:57Les pilotes suffoquent.
10:00Les Twin Otter n'étant pas pressurisés,
10:03ils peuvent ouvrir leurs hublots pour avoir un peu d'air frais.
10:06Comme à ce moment-là je n'arrivais même plus à distinguer Tom,
10:10j'ai ouvert la fenêtre de mon côté pour aérer.
10:15Mais dans la cabine, les hublots ne s'ouvrent pas.
10:18Les passagers suffoquent.
10:21Où trouver de l'air ? C'était une question de vie ou de mort.
10:26Les passagers et l'équipage du vol Pilgrim Airlines 458
10:30luttent pour leur survie.
10:33J'avais une raquette de tennis.
10:36J'ai explosé un hublot.
10:46La fumée a pu sortir.
10:49Et ensuite j'ai continué en frappant les autres hublots
10:52vers les droits de l'avion pour que la fumée s'évacue.
11:00J'étais en admiration devant sa présence d'esprit.
11:07Ça va aller, la fumée commence à sortir.
11:13Je me suis dit alors que c'était une sacrée bonne nouvelle,
11:16non seulement pour moi,
11:19mais pour toutes les autres personnes dans l'avion.
11:24En plus de l'épaisse fumée, les pilotes sont maintenant
11:27confrontés aux flammes qui sortent du plancher.
11:33J'ai tenté d'attraper l'extracteur,
11:36qui était derrière mon siège, un peu au-dessus du sol.
11:41Mais à cause de l'intense chaleur dégagée par le feu,
11:44Hogg n'y parvient pas.
11:49C'est là que nous avons commencé à être brûlés.
11:52La première réaction est d'ignorer la douleur.
11:55L'instinct vous dicte qu'il faut d'abord et avant tout
11:58faire atterrir l'avion.
12:01Alors qu'ils sont encore à 18 km de Providence,
12:04les pilotes livrent une course contre la montre
12:07pour parvenir à poser leur avion en feu.
12:10On effectuait une descente d'urgence sur Providence,
12:13sans savoir si on pourrait l'atteindre.
12:16Le mécanicien naviguant Harry Polychron se dirige
12:19vers le cockpit pour rendre compte aux pilotes
12:22de la situation en cabine.
12:25On avait du mal à tenir debout.
12:28L'avion tanguait en tous sens, avec des soubresauts.
12:31C'était une véritable tourmente.
12:34On basculait de droite à gauche.
12:37Quand j'ai passé la tête dans le cockpit,
12:40il était envahi par un nuage de fumée.
12:43Ils ne voyaient pas leurs instruments
12:46et ils ne voyaient rien à l'extérieur.
12:49Qu'ils aient réussi à maintenir cet avion en vol m'épate.
12:52Je voulais juste qu'ils sachent que les passagers allaient bien
12:55et leur dire de tenir bon, qu'ils faisaient un sacré bon boulot.
12:58Je leur ai dit, continuez ce que vous faites les gars,
13:01à l'arrière on gère.
13:04Mon intention était juste de leur montrer
13:07qu'on les soutenait dans cette épreuve quasi surhumaine.
13:11Les flammes gagnaient maintenant la cabine.
13:14Le temps presse, il est plus qu'urgent d'atterrir.
13:21Ils étaient dans une situation extrêmement effrayante,
13:24douloureuse, dangereuse,
13:27qui s'aggravait à chaque seconde.
13:31Les pilotes ne se voient plus
13:34et avec les hublots ouverts, ils ne s'entendent pas.
13:37J'étais sûr que Tom était encore en mesure de piloter l'avion
13:40et j'ai posé ma main sur le manche
13:43pour suivre ses mouvements.
13:46Le commandant Prinster poursuit une descente rapide
13:49mais il n'a aucune idée de l'endroit où il va se poser.
13:54On était encore dans les nuages
13:57et je ne voyais pas de site d'atterrissage adéquat.
14:02Les passagers se préparent au pire.
14:05Je me suis assis bien droit sur mon siège.
14:08J'ai pris ma ceinture de sécurité
14:11et j'ai vérifié qu'elle passait bien autour de mes hanches
14:14et non pas mon estomac
14:17et je l'ai attachée en la serrant autant que j'ai pu.
14:20À 450 mètres du sol,
14:23la chaleur dégagée par le feu dans le cockpit
14:26est devenue si intense que les casques des pilotes commencent à fondre.
14:31Il fallait que j'enlève ce casque en caoutchouc.
14:35La situation était littéralement désespérée.
14:39Les pilotes avaient bien conscience
14:42que l'avion s'était transformé en piège mortel.
14:46L'avion s'approche de l'aéroport de Providence.
14:50Pilgrim 458, vous pouvez aller direct à Providence VOR.
14:56Sans casque, les pilotes ne peuvent plus communiquer
14:59avec la tour de contrôle.
15:02L'un des pilotes agrippait si fort le manche
15:05que son pouce a appuyé sur le bouton
15:08qui actionnait le micro.
15:11Résultat, les contrôleurs aériens
15:14entendaient les hurlements.
15:17Pilgrim 458.
15:21Pilgrim 458, vous me recevez ? Je ne vous reçois pas.
15:25À 300 mètres au-dessus du sol,
15:28le Twin Otter perce les nuages.
15:32Par le hublot, je ne voyais rien d'autre que des arbres.
15:36Tom effectuait un virage. Je ne le voyais pas,
15:39mais je sentais qu'il était en train de tourner sur la gauche.
15:43Les pilotes doivent absolument atterrir
15:46avant que le feu n'atteigne le réservoir de combustible
15:49hautement inflammable situé dans le ventre de l'avion,
15:52juste sous les passagers.
15:56Je me suis demandé à ce moment-là
15:59si l'avion allait être capable d'atterrir
16:02ou si l'avion allait exploser en vol.
16:05Soyez prêts !
16:09Oh mon Dieu !
16:14En regardant dehors, je ne voyais plus des arbres,
16:17mais les rives d'un plan d'eau gelé.
16:21J'ai alors aussitôt pensé qu'on allait s'en sortir.
16:25Les pilotes ont repéré le lac artificiel de Situate,
16:28près de Providence,
16:31qui s'étend sur 13 km².
16:34C'était une large étendue plate,
16:37dépourvue d'arbres ou de tout autre obstacle.
16:40Il n'y avait que de l'eau gelée, n'aubaine.
16:43Les pilotes dirigent leur appareil en feu vers le lac.
16:47Il n'y avait plus qu'à se poser au plus vite
16:50et sortir de l'avion.
16:53Je pensais que je pourrais supporter le poids de l'avion.
16:57Dans la cabine du vol Pilgrim Airlines 458,
17:00les passagers s'attendent à un atterrissage d'urgence.
17:04J'ai regardé par le hublot
17:07et j'ai vu que l'impact était imminent.
17:10Je voulais m'attacher solidement,
17:13mais comme le siège était brûlant, je me suis collé à la cloison.
17:17Le vol 458 est sur le point de s'écraser sur le lac gelé.
17:21Accrochez-vous !
17:24Il fallait poser cet avion coûte que coûte.
17:27On n'avait pas le choix.
17:30Ça n'allait pas être un atterrissage en douceur.
17:33Préparez-vous à l'impact !
17:36Tout à coup, il y a eu un énorme bang.
17:40Allez !
17:48Paul Ainsworth et Harry Polychron perdent connaissance.
17:52L'avion se brise alors qu'il dérape sur la glace
17:55sur 150 mètres.
18:02Quand j'ai repris connaissance, l'avion était arrêté
18:05et tout était silencieux.
18:09Les pilotes ont réussi à faire atterrir
18:12leur avion en feu sur le lac gelé.
18:15Ils doivent encore s'assurer
18:18que tout le monde puisse en sortir
18:21avant que le feu ne le consume entièrement.
18:24On se retrouvait au milieu de cette étendue blanche et glaciale.
18:27Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
18:30J'ai défait ma ceinture
18:33et je me suis dirigé vers la porte de l'avion.
18:37Mais il était impossible de l'ouvrir
18:40parce que le fuselage s'était compressé.
18:45C'est alors que j'ai repéré
18:48une fente juste derrière la porte.
18:54C'est alors que j'ai pris la décision
18:57d'agrandir cette brèche dans le fuselage
19:00afin que nous puissions sortir.
19:03Par ici !
19:06Il y a un trou à l'arrière par lequel on peut sortir.
19:09Ainsworth sait qu'il faut agir très vite.
19:13J'avais très peur
19:16que l'avion n'explose d'une seconde à l'autre.
19:19J'ai sauté dehors le premier
19:22et ensuite j'ai aidé les autres.
19:25Harry Polychron, gravement blessé,
19:28est encore à l'avant de l'avion.
19:31J'étais sous le choc et chargé d'adrénaline.
19:34Je m'étais démis l'épaule, je m'étais blessé au genou,
19:37j'avais une jambe brûlée.
19:40Mon premier instinct était de sortir de cet avion.
19:43Je me suis dirigé vers l'arrière
19:46et j'ai entendu une jeune femme dire
19:49« Est-ce que quelqu'un peut m'aider ? »
19:52Venez ! On va sortir par l'arrière !
19:55Ça va aller ? Vite !
19:58Je crois bien que j'ai été le dernier à sortir.
20:07Ça va aller ?
20:10Ouais, je crois que je vais y arriver.
20:15Au point où on en était,
20:18il n'était plus question de procédures à suivre.
20:21Faut qu'on sorte d'ici.
20:24Les deux pilotes ainsi que neuf des dix passagers
20:27sont sortis de l'avion et se dirigent vers la terre ferme.
20:30Quelques minutes plus tard,
20:33le Twin Otter est entièrement détruit par le feu.
20:36Je pense que c'est un véritable miracle
20:39si je suis encore en vie.
20:42Je suis profondément reconnaissant aux pilotes,
20:45aux copilotes et aussi à l'autre pilote passager
20:48pour tout ce qu'ils ont fait
20:51qui était absolument
20:55hors du commun.
20:58Un passager est décédé asphyxié par les fumées.
21:01Tous les autres, blessés à des degrés divers,
21:04sont transportés à l'hôpital.
21:07Les deux pilotes sont gravement brûlés.
21:10Lyle a été brûlé sur 25% du corps
21:13et le commandant sur plus de 75% de son corps,
21:16dont une grande partie au troisième degré.
21:19Des volontaires sont chargés de retirer du lac
21:22les pièces essentielles de l'épave
21:25afin qu'elles puissent être examinées par les enquêteurs.
21:28Nous procédons à une opération de nettoyage.
21:31Nous disposons d'un groupe électrogène et de lampes.
21:34On va éponger le fioul
21:37et attendre que les représentants de la FAA arrivent.
21:40S'il est évident que l'appareil a été détruit par le feu,
21:43on ne sait pas pourquoi.
21:47Savoir qu'il y avait le feu à bord ne suffit pas.
21:50Il faut comprendre ce qui s'est passé exactement,
21:53comment c'est arrivé, quand,
21:56et comment l'équipage a pu piloter l'avion avec le feu à bord.
21:59Les deux pilotes étant trop gravement blessés pour faire une déclaration,
22:02les enquêteurs se tournent vers le contrôleur aérien.
22:05Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
22:08Juste qu'il y avait le feu à bord et qu'il devait atterrir en urgence.
22:11Et quand vous l'ont-ils signalé ?
22:14L'appel a été reçu à 3h29, soit moins de 20 minutes après le décollage.
22:20Qu'est-ce qui peut provoquer un feu à bord ?
22:23On cherche une source inflammable, une source d'émission.
22:26Eh bien, on va avoir du mal à trouver quelque chose d'utile là-dedans.
22:31Les enquêteurs examinent les manomètres du cockpit du Vol 458
22:34en espérant trouver des indices sur l'origine du feu.
22:40Suite à un incendie après un pacte,
22:43on voit souvent ces endommagés que cela demande un travail considérable
22:46pour en tirer quelque chose.
22:49Et parfois, ça ne donne rien parce qu'il est impossible d'interpréter ce qu'ils disent.
22:52Un instant.
22:55L'horloge de l'avion est encore lisible,
22:58arrêtée au moment du crash.
23:013h34.
23:04On ne sait pas ce qui est arrivé, mais c'est arrivé vite.
23:07Moins de 5 minutes après avoir signalé l'urgence,
23:10l'avion a chuté le lac gelé.
23:16Les enquêteurs en concluent que la situation s'est dégradée rapidement.
23:25Incendie du moteur ?
23:28Le Vol 458 n'étant pas équipé d'un enregistreur de vol,
23:31les enquêteurs vont devoir travailler
23:34sur les sources les plus probables d'un feu à bord.
23:37Cela complique un peu l'enquête
23:40et cela demande un peu plus de temps.
23:43Cela ne nous empêche pas d'enquêter,
23:46mais cela augmente encore la somme de travail nécessaire
23:49pour clore une enquête.
23:52Ils examinent ce qu'il reste des moteurs
23:55pour voir s'ils ont joué un rôle dans l'accident.
24:01Les deux moteurs tournaient au moment de l'impact.
24:05La meilleure façon de savoir si les moteurs tournaient au moment de l'impact,
24:08c'est de regarder s'ils sont endommagés,
24:11regarder si les hélices sont ordues ou pliées,
24:14et dans ce cas, regarder dans quel sens et dans quelle proportion.
24:17Il apparaissait clairement que les deux moteurs
24:20déployaient de la puissance au moment de l'impact.
24:25Le fait que les moteurs tournaient au moment de l'impact
24:28prouve qu'ils n'étaient pas à l'origine du feu.
24:35Tous parlent de la même chose. La fumée.
24:40En attendant que les pilotes se rétablissent,
24:43les témoignages des passagers fournissent un indice important.
24:46Une épaisse fumée en provenance du cockpit
24:49a envahi la cabine.
24:53Si les passagers disent qu'ils ont vu de la fumée
24:56durant le vol, cela nous permet
24:59de nous concentrer sur la source de cette fumée
25:02et le moment où elle est apparue.
25:06Ils examinent l'épave calcinée de l'avion
25:09pour tenter de découvrir où le feu a démarré.
25:13Le feu a bien dû prendre quelque part.
25:17On cherche des points de concentration de chaleur
25:20qui nous permettraient de localiser la source du feu.
25:23L'avion a entièrement brûlé.
25:26C'est la planche du cockpit qui a le plus souffert.
25:30Je dirais que le feu a pris quelque part sous le cockpit.
25:34L'avion a brûlé après avoir atterri sur la glace.
25:37Il est donc impossible de déterminer
25:40l'origine précise de l'incendie à bord.
25:43On savait en gros dans quelles zones le feu avait pris,
25:46mais on devait encore trouver de potentielles sources inflammables.
25:52Les pilotes sont désormais en mesure de témoigner.
25:55Les pilotes sont les personnes à bord les plus expérimentées
25:58et ils peuvent nous parler des événements
26:01qui sont survenus autour d'eux au moment où cela s'est produit.
26:05Tout ce qu'ils ont vu, entendu ou ressenti
26:08peut servir à l'enquête.
26:14Merci d'accepter cet entretien.
26:17Est-ce que vous pouvez me dire ce dont vous vous souvenez ?
26:20À la fin de la semaine, on m'a demandé
26:23si je voulais bien parler au NTSB et j'ai accepté.
26:29On a essayé de dégivrer le pare-brise,
26:32mais il n'y avait pas de liquide.
26:35Et presque aussitôt, j'ai senti une odeur d'alcool,
26:38puis de fumée.
26:41Et ensuite, j'ai vu la fumée,
26:44au début légère et blanche,
26:47elle sortait de la base de la colonne de contrôle.
26:50Il s'est passé peu de temps
26:53avant que cette fumée ne devienne épaisse et noire.
26:56Juste après, on ne pouvait plus respirer
26:59et on a commencé à brûler.
27:06Combien de temps entre le dégivrage
27:09et les premiers signes de fumée ?
27:15Tout s'est passé très vite.
27:18Je ne sais pas.
27:21Peut-être une minute.
27:24Ou moins.
27:27Et c'est là que vous avez appelé pour urgence ?
27:30Oui. Et on a commencé à descendre tout de suite après.
27:33Il a actionné l'interrupteur pour faire sortir
27:36le liquide de dégivrage et nettoyer le pare-brise.
27:39Et très peu de temps après,
27:42il y a eu ce qu'il décrit comme une fumée blanche
27:45avec une odeur d'alcool.
27:48C'était une déclaration très importante
27:51pour un enquêteur qui travaille sur un incendie.
27:57Donc, tout a commencé là,
28:00avec le dégivrage.
28:03L'interrogatoire du copilote conduit les enquêteurs
28:06à se focaliser sur le système de dégivrage de l'avion.
28:11On allait pouvoir chercher dans les restes de l'avion
28:14les indices de ce système de dégivrage
28:17et commencer une enquête parallèle
28:20pour savoir s'il y avait déjà eu des problèmes avec ce système.
28:26Le réservoir contient 5,5 litres de liquide anti-dégivrage.
28:29La pompe de 28 volts est activée par un interrupteur
28:32situé sur la console supérieure.
28:35Un tuyau en plastique flexible relie la pompe au spray.
28:40C'est un système assez basique.
28:43Ce type de liquide de dégivrage chimique
28:46était utilisé depuis les années 1920.
28:49Ce n'était donc pas un système récent ou inconnu.
28:52Les enquêteurs espèrent retrouver
28:55une partie des composants du système de dégivrage.
28:58Évidemment, s'ils avaient trouvé la pompe et les fixations,
29:01cela leur aurait montré d'où venait le problème.
29:07C'est tout ce qu'il reste.
29:10La seule partie du système qui a échappé au feu
29:13est un morceau à moitié consumé du réservoir en plastique.
29:16Ça ne peut pas nous servir.
29:28Les pilotes ayant signalé une odeur d'alcool,
29:31les enquêteurs étudient un échantillon du liquide de dégivrage
29:34utilisé par Pilgrim Airlines
29:38pour savoir à quel point il est inflammable.
29:47De l'isopropyl à 87 %.
29:50Un produit assez inflammable.
29:54Ils sont maintenant à peu près certains
29:57que le liquide de dégivrage du Vol 458 s'est enflammé,
30:00déclenchant un incendie.
30:03Mais ils ne savent toujours pas comment.
30:06Nous n'avions jamais entendu parler d'un système pareil
30:09ayant mis le feu à bord d'un avion.
30:14Ils se reportent à la déclaration du copilote
30:17concernant le démarrage du feu.
30:20Il a dit que le système ne fonctionnait pas très bien.
30:24La première fois que j'ai actionné l'interrupteur,
30:27je n'ai eu qu'un tout petit peu de liquide de mon côté.
30:31Et quand j'ai réessayé, plus rien.
30:34Alors qu'avez-vous fait ?
30:37C'est là que j'ai senti une forte odeur d'alcool.
30:40Alors j'ai cessé d'essayer.
30:43Quelques secondes après, on a senti la fumée.
30:46Les enquêteurs doivent maintenant déterminer
30:49quelle partie du système de dégivrage
30:52aurait pu être à l'origine du feu qui a détruit l'appareil.
30:58Les enquêteurs relisent les rapports de maintenance
31:01pour voir si le système de dégivrage
31:04a déjà occasionné des problèmes.
31:07Ils parlent de fuite.
31:10Selon les rapports, le tuyau en plastique
31:13s'est déjà fendu et séparé de la pompe.
31:16Les mécaniciens de Pilgrim ont résolu le problème
31:19en coupant le tuyau et en le refixant
31:22avec des colliers de serrage.
31:25Quand l'alcool entre en contact avec ce tuyau,
31:28il a tendance à durcir et se gonfler,
31:31si bien qu'à l'endroit du raccord,
31:34le contact se fait moins bien.
31:37Ils reprennent l'historique de l'avion
31:40en cherchant ce qui pourrait expliquer
31:43comment le système de dégivrage a pu conduire à un incendie.
31:46Il y a quelques mois, ils ont détecté une fuite sur cet avion.
31:49La maintenance a découvert que le tuyau
31:52était trop court pour atteindre la pompe.
31:55Ils avaient coupé et reconnecté le tuyau
31:58si souvent qu'il n'était plus ajusté.
32:01À force de raccourcir le tuyau fissuré,
32:04il a fini par ne plus être en contact avec la pompe.
32:07Au fil du temps, vous n'auriez plus assez
32:10de longueur de tuyau pour le fixer correctement
32:13et vous seriez obligés de le changer.
32:16Apparemment, la même chose s'est produite
32:19sur cet avion juste trois jours avant l'accident.
32:22Une assez grosse fuite, à ce qui semble.
32:25Les pilotes ont remarqué une fuite
32:28lors de l'arrêt à New Haven.
32:31Ils ont essayé de réattacher le tuyau de la pompe,
32:34mais il était trop court.
32:37Ils l'ont signalé et un mécanicien s'en est occupé.
32:40Le mécanicien a réparé le tuyau,
32:43l'a remis en place, serré,
32:46puis il a rerempli le réservoir.
32:49Il dit qu'après avoir attaché le tuyau à la pompe,
32:52il a considéré l'anomalie comme réparée.
32:55Mais trois jours plus tard,
32:58l'avion prend feu quand les pilotes essaient de dégivrer.
33:01Les enquêteurs pensent que les tuyaux
33:04dans lesquels circule le liquide
33:07n'ont pas été correctement sécurisés
33:10et se sont détachés de la pompe après la réparation.
33:13Il y a de grandes chances que ce tuyau
33:16n'ait pas été séparé de la pompe,
33:19et qu'il s'est détaché parce qu'il était mal serré.
33:22Si le système de dégivrage sur le Vol 458
33:25n'a pas fonctionné à cause d'une mauvaise réparation,
33:28cela n'explique pas pour autant l'incendie.
33:31Afin de connaître l'effet
33:34que ce système aurait pu avoir sur un incendie,
33:37soit en le démarrant, soit en y contribuant,
33:40les enquêteurs du NTSB ont pris dans le laboratoire
33:43un réservoir et une pompe,
33:46et ils ont branché le système sur une alimentation électrique
33:49pour voir ce que cela donnerait.
33:52Ils veulent savoir quelle quantité du liquide hautement inflammable
33:55se serait concentrée sous le cockpit
33:58si, comme ils le pensent, le tuyau s'est bien détaché.
34:01Très bien, voyons voir.
34:04Même sans brancher le système,
34:07cela fuit quand le tuyau n'est pas attaché.
34:10Ils mesurent la quantité de liquide perdu
34:13au niveau de la pompe.
34:16Le test a révélé que la pompe
34:19perdait près de 90 ml de liquide par minute.
34:22Ainsi, petit à petit,
34:25le réservoir de 5 litres de liquide
34:28pourrait s'éteindre.
34:31Petit à petit, le réservoir de 5,5 litres
34:34pourrait se vider complètement.
34:37Le test montre que si le tuyau s'était détaché de la pompe,
34:40une grande flaque de liquide inflammable
34:43se serait formée sous le cockpit
34:46avant même que les pilotes tentent de dégivrer le pare-brise.
34:49Voyons ce que ça donne si on branche le système.
34:53Deux mètres.
34:56Incroyable.
34:59Lorsque Hogg a tenté de brancher
35:02le système de dégivrage,
35:05la pompe aurait pulvérisé le liquide
35:08à deux mètres dans le compartiment sous le cockpit.
35:11Compte tenu de ce qu'il y a dans cet endroit,
35:14les conséquences peuvent être très graves.
35:17C'est pourquoi,
35:21La pompe de dégivrage devient très chaude
35:24quand elle fonctionne.
35:27L'air expulsé de la conduite de prélèvement d'air
35:30est à 65 degrés.
35:33La décharge du silencieux envoie de l'air chaud dans le cockpit
35:36et le moteur électrique qui actionne les volets
35:39pourrait lui aussi enflammer le liquide.
35:42Les enquêteurs relèvent que plusieurs composants
35:45auraient pu enflammer le jet de liquide de dégivrage.
35:49Les enquêteurs n'ont jamais été en mesure d'identifier
35:52avec précision ce qui avait enflammé le liquide
35:55parce qu'il y avait beaucoup de choses là-dedans.
35:58Cela aurait pu être la chaleur dégagée par la pompe hydraulique
36:01ou bien son moteur.
36:04Cela aurait pu être n'importe quel composant de l'avion
36:07à l'arrière du tableau de bord.
36:10Direct pour Providence, s'il vous plaît, il y a une urgence.
36:13On a le feu à bord.
36:17Les anciens avions étaient moins résistants au feu.
36:20Si l'alcool du système de dégivrage se répandait dans l'appareil,
36:23il risquait de prendre plus facilement feu
36:26qu'avec les nouveaux matériaux.
36:32Ils ont piloté pendant des années une bombe à retardement
36:35et personne ne s'en inquiétait.
36:38C'est étonnant de découvrir quelque chose de nouveau
36:41au cours d'une enquête, surtout à propos d'un avion
36:44en service depuis si longtemps et avec de bons antécédents.
36:49Les enquêteurs se posent maintenant une dernière question.
36:52Comment diable ont-ils fait pour réussir à se poser ?
37:05Les enquêteurs étudient la façon dont les pilotes ont répondu
37:08à la situation d'urgence à bord du Vol 458.
37:14Au premier signe de fumée noire, ils ont averti la tour de contrôle.
37:20Aussitôt après, ils ont changé de cap
37:23pour un atterrissage d'urgence à Providence.
37:26Il a poussé le manche en avant
37:29pour faire descendre l'avion très vite.
37:32Ils étaient encore dans les nuages
37:35et l'avion descendait en flèche.
37:38Tournez à droite et pointez 1-5-0 pour vecteur d'approche de Providence.
37:41On va essayer de se poser.
37:44Les pilotes entament une descente rapide de 1 200 m
37:47tout en virant à droite vers Providence.
37:50Leur obsession, poser l'avion au plus vite.
37:55À ce moment-là, l'avion est en feu
37:58et rempli d'une épaisse fumée noire.
38:01Et que font ces gars ?
38:04Ils collent le néo-hublot pour tenter de sortir des nuages.
38:07Bien qu'ils ne soient plus en mesure de voir ou de respirer
38:10les pilotes se battent pour amener l'avion en dessous des nuages.
38:13Alors qu'ils étaient brûlés sur tout le corps
38:16ils n'ont jamais quitté leur poste.
38:19Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour garder le contrôle de l'avion
38:22et le faire atterrir sur le lac gelé.
38:25C'est incroyable.
38:28Malgré la douleur et l'angoisse
38:31ces pilotes sont restés accrochés aux commandes
38:34quoi qu'il en coûte.
38:37Ils étaient déterminés à poser l'avion sans encombre
38:40au mépris de leurs atroces souffrances.
38:47Ils signalent leur sortie des nuages à 300 mètres.
38:50Rapide virage à gauche, atterrissage en quelques secondes.
38:53Quand il y a un incendie
38:56la principale règle c'est d'amener l'avion au sol le plus vite possible
38:59et c'est ce que nous avons fait.
39:02Cela n'a pas été facile mais on l'a fait.
39:05Six minutes pour sortir des nuages,
39:08trouver un endroit où atterrir et se poser.
39:11Tout ça dans un avion en feu.
39:14Les enquêteurs félicitent les deux pilotes
39:17pour leur action héroïque face à cette situation d'urgence.
39:20On a là l'exemple d'un équipage
39:23qui a fait le tour du monde
39:26et qui a fait le tour du monde
39:29et qui a fait le tour du monde
39:32On a là l'exemple d'un équipage
39:35qui a fait preuve de tout son professionnalisme
39:38pour sauver la vie de toutes les personnes à bord.
39:41Il faut qu'on sorte de là.
39:44D'autres auraient laissé tomber, eux n'ont rien lâché.
39:47Ils se sont battus comme de beaux diables jusqu'à la fin
39:50et c'est grâce à cela que je suis encore là aujourd'hui.
39:53Les passagers soulignent aussi le courage du mécanicien navigant
39:56Harry Polychron qui a contribué à sauver des vies.
39:59Si le passager assis devant moi
40:02n'avait pas eu le réflexe de casser le hublot
40:05avec une raquette de tennis
40:08je suis persuadé que d'autres personnes
40:11auraient perdu la vie dans ce crash.
40:14Le NTSB conclut que l'incendie à bord du vol 458
40:17a été dû à une mauvaise conception
40:20du système de dégivrage du pare-brise.
40:23Je ne savais pas à quel point l'alcool isopropylique
40:26était inflammable.
40:29Je pense que l'industrie a été surprise d'apprendre
40:32que ça pouvait déclencher un feu dévastateur
40:35aussi rapidement.
40:38Les enquêteurs ont recommandé de remplacer sur tous les Twin Otters
40:41le système de dégivrage par un pare-brise
40:44chauffé électriquement.
40:47Le système à l'alcool a été abandonné
40:50suite à cet accident et parce qu'ils se sont rendus compte
40:53que les risques étaient trop élevés.
40:56Mais ce qui restera dans l'histoire du vol 458
40:59c'est l'héroïsme et le professionnalisme
41:02des deux pilotes
41:05qui ont réussi à faire atterrir leur avion
41:08et sauver les passagers.
41:11Je ne me considère pas comme un héros.
41:14Je considère que nous avons fait ce à quoi on était entraînés.
41:17Nous avons fait ce qu'il fallait pour survivre.
41:20Les pilotes Prinster et Hogg ont reçu de nombreuses marques d'honneur
41:23pour leur bravoure.
41:26Aujourd'hui à Situate, dans le Rhode Island,
41:29un parc situé près de l'endroit où ils ont atterri
41:32porte leur nom et abrite un monument commémoratif.
41:3541 ans après, les héros du vol 458
41:38réfléchissent aux dures leçons apprises ce jour-là.
41:41Vous avez tous les deux fait preuve
41:44d'une extraordinaire force mentale
41:47en restant en commande.
41:50C'est ce qu'on appelle du courage.
41:53Je pense que le corps prend le dessus et qu'on s'accroche.
41:56C'est bien que quand les choses s'enveniment vraiment,
41:59on soit capable de faire abstraction de tout le reste
42:02pour rester concentré sur une seule chose.
42:05Je crois qu'on était tous dans cet état d'esprit.
42:08Oui, quelle journée !

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