Le discours de Michel Barnier en intégralité au congrès des sapeurs-pompiers de France

  • il y a 8 heures
Le Premier ministre s'est exprimé à Mâcon, en Saône-et-Loire, lors d'un déplacement à l'occasion du 130e congrès des sapeurs-pompiers de France.

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Transcription
00:00Je salue également les parlementaires,
00:06mesdames et messieurs les députés,
00:08sénateurs, députés européens,
00:11mesdames et messieurs les présidents de département.
00:14J'ai une vieille fidélité
00:15pour le rôle de président de département,
00:18puisque j'ai eu l'honneur de l'être pendant 17 ans en Savoie.
00:23Je salue les élus qui sont ici,
00:25et naturellement, monsieur le président Macari,
00:27tous les volontaires des équipes
00:29qui vous ont aidé à préparer.
00:30On m'a dit que vous avez cité 1 200 volontaires,
00:35y compris pour mettre en place cette salle cette nuit,
00:38qui ont contribué à vous accueillir,
00:39mesdames et messieurs, et à réussir ce grand congrès.
00:42Donc me voilà donc à Mâcon
00:45pour cette toute première sortie officielle.
00:47Je suis là depuis 20 jours.
00:49Je ne sais pas pour combien de temps je suis là, d'ailleurs.
01:00Compte tenu de la situation très unique depuis 60 ans,
01:04inédite à l'Assemblée nationale,
01:07mais je suis là comme quelqu'un qui engage un long chemin.
01:12J'ai l'habitude des randonnées en montagne.
01:15Je sais les dangers
01:17qui sont tout au long de cette route
01:19ou de ce chemin, les incertitudes,
01:22et j'aborde tout cela, comme vous l'avez compris,
01:24avec beaucoup de douleur,
01:27avec beaucoup de détermination.
01:29Tout au long de cette visite tout à l'heure,
01:31tant et tant de sapeurs-pompiers,
01:34de jeunes, de femmes m'ont dit bon courage.
01:37Je manque pas de courage. J'ai toujours eu du courage.
01:40J'ai même encore un peu d'utopie, pour tout vous dire.
01:44Mais on ne peut pas agir seul.
01:47Voilà pourquoi aussi je suis heureux
01:49de cette première visite sur le terrain depuis 20 jours,
01:52et le gouvernement est à peine formé depuis quelques jours.
01:55Et je suis très heureux que Bruno Rotaillot,
01:58qui est l'un des vôtres,
01:59qui lui aussi a une expérience de terrain,
02:02ait rejoint cette équipe.
02:06Pour beaucoup de raisons personnelles,
02:08je suis très heureux d'être là,
02:09même si le temps m'a manqué
02:12pour faire le tour de tous les sujets,
02:14au-delà de ceux que je connaissais déjà.
02:16Et surtout, monsieur le président,
02:18je n'ai pas une précaution, je ne me défile pas.
02:21Je vous dis simplement que j'ai besoin de vous,
02:24je vous dis simplement que j'ai besoin,
02:26dans un délai, lui aussi extraordinairement,
02:29historiquement court, jamais un Premier ministre,
02:32jamais depuis 60 ans, n'a été contraint
02:35à présenter un budget en 15 jours.
02:39Et ce que je trouve,
02:41je le dis sans polémique,
02:44est extrêmement grave.
02:46Je pèse mes mots.
02:48La responsabilité qui est la mienne est celle du gouvernement.
02:51Donc, je ne vais pas être en mesure de répondre
02:54à toutes les questions précises
02:56que vous avez si bien posées, monsieur le président,
02:59mais je les ai bien notées et nous allons travailler
03:02pour le mieux.
03:03En tout cas, pour toutes ces raisons personnelles,
03:08Savoyard, Humaine, je suis heureux d'être ici
03:12et que ce soit avec vous que je fasse cette première visite.
03:15Quand je vois aussi, pour tout vous dire,
03:18les risques,
03:21les incendies, les embûches, les tremblements de terre,
03:24les trous,
03:28sans parler des pandémies, je pense actuellement
03:30à une pandémie animale qui touche gravement
03:32le secteur de l'agriculture un peu partout, la FCO.
03:35Quand je vois tout ça, pour tout vous dire,
03:37et pour vous parler franchement,
03:39je me sens l'âme et la volonté
03:44et l'énergie d'un sapeur-pompier.
03:48Applaudissements
03:54Comprenez donc cette rencontre, mesdames et messieurs,
03:57comme un hommage du gouvernement à votre engagement,
04:03un engagement qui vous honore et qui nous engage, nous,
04:06pouvoirs publics, dans un contexte où vous êtes
04:08de plus en plus sollicités, parfois trop,
04:11comme vous l'avez dit,
04:13et de plus en plus exposés dans l'exercice
04:16de vos missions de secours.
04:17Un engagement qui vous vaut la reconnaissance
04:19de tous les Français et le soutien,
04:21je le redis sans faille,
04:23dont je serai le garant du gouvernement.
04:26En saluant cet engagement, je mesure aussi
04:27ce qu'il y a d'exigeant, c'est parfois de sacrifice,
04:32de danger dans la vocation de servir,
04:34pour vous-même et vos proches, jusqu'au sacrifice ultime
04:37auquel le devoir peut parfois vous confronter.
04:42Je veux rendre hommage ici de tout coeur
04:44aux 4 sapeurs-pompiers qui ont perdu la vie
04:46depuis le début de cette année,
04:48dans l'exercice de leur mission,
04:49à tous ceux qui ont disparu tragiquement précédemment,
04:53en ayant une pensée particulière pour leur famille,
04:56pour leurs frères d'armes que vous êtes,
04:58et pour tous ceux aussi qui ont été blessés,
05:01qui restent atteints dans ces interventions.
05:06Sapeurs-pompiers de France, dans votre engagement
05:08qui porte son lot d'abnégations, de sacrifices,
05:11je viens de le dire, essentiels à la vie de notre pays,
05:15vous pouvez, je vous le dis en pesant mes mots,
05:17compter sur le gouvernement pour défendre
05:20les intérêts de la sécurité civile
05:22et protéger celles et ceux qui font le choix de servir.
05:27Je veux d'ailleurs, parce que j'ai été très intéressé
05:30et frappé des dialogues que j'ai pu nouer tout à l'heure,
05:33rapidement, parfois trop rapidement,
05:35dans les allées de votre salon,
05:38vous dire qu'à côté du service de sécurité que vous assumez,
05:42et je veux partager, je le présente,
05:44dans ce que vous avez dit au terme de votre discours,
05:46en disant qu'il faut reconnaître que les sapeurs-pompiers
05:49sont le coeur de la gestion des risques.
05:52C'est aussi mon opinion et celle du ministre de l'Intérieur.
05:56Mais je veux...
06:02Je veux aussi vous dire ce que je ressens,
06:03c'est qu'il y a, à côté du service de sécurité
06:07que vous assumez, vous les premiers,
06:09mais pas tout seuls, évidemment,
06:11il y a une sorte de service de citoyenneté,
06:14si vous permettez cette expression,
06:16qui est porté également par votre engagement
06:19et dont vous donnez l'exemple à travers le bénévolat
06:22de près de 200 000 sapeurs-pompiers,
06:25mais aussi l'engagement de de plus en plus de jeunes.
06:30De plus en plus de jeunes. J'étais très frappé.
06:31Et en les interrogeant tous, ou chacun,
06:33ils m'ont dit, nous, on veut être sapeurs-pompiers,
06:36professionnels ou volontaires. On sera tous engagés.
06:39Voilà.
06:41Et aussi, beaucoup de... De plus en plus de femmes.
06:44Voilà. C'est pour ça que je parle de service de citoyenneté
06:48dont notre pays a tant besoin en ce moment.
06:51Mesdames et messieurs, 300...
06:54300, c'est le nombre d'interventions
06:57de sapeurs-pompiers qui vont se dérouler
06:58pendant ce discours.
07:00Ça dépend de sa longueur aussi.
07:05Une intervention toutes les 6 secondes.
07:08L'un d'entre vous m'a rappelé ça tout à l'heure.
07:09Pour affronter le feu, faire face aux catastrophes naturelles,
07:13porter secours aux victimes de la route,
07:15aux âmes en détresse,
07:17aux personnes affaiblies qui appellent à l'aide.
07:20Une intervention toutes les 6 secondes
07:22pour porter un premier secours
07:23qui est souvent celui du dernier recours.
07:27Partout en métropole et aussi partout dans nos territoires
07:30et départements d'outre-mer, comme vous l'avez rappelé.
07:34Je le disais d'emblée,
07:36je suis très heureux de pouvoir m'exprimer devant vous.
07:39Et de vous remercier de me donner cette occasion.
07:42Ce congrès, c'est un moment fédérateur
07:45pour les sapeurs-pompiers.
07:47Une communauté aux visages multiples,
07:49professionnels, volontaires, militaires, cadets.
07:52Un jeune sapeur-pompier
07:53aux côtés de sapeurs-sauveteurs de formation militaire,
07:57de la sécurité civile,
07:58aux 103 services territoriaux d'incendie et de secours.
08:02C'est l'occasion, et j'ai été marqué par ça,
08:04de présenter de plus près encore,
08:08peut-être à des intervenants extérieurs
08:10ou à des personnes qui viennent de l'extérieur,
08:12les nouvelles technologies dont vous avez besoin.
08:16La légende artificielle, numérique,
08:18les nouveaux matériels, y compris, M. le Président,
08:21les matériels prototypes européens.
08:24Je pense depuis longtemps qu'il y a des matériels
08:27qu'on fait chez nous, que d'autres font à côté.
08:30Il y a des concurrences.
08:31Nous ne sommes pas seuls dans le monde.
08:33Les Chinois sont là, les Américains.
08:34Personne ne nous demande la permission.
08:36Et donc, dans certains cas, comme les Canadiens,
08:40enfin, on s'appellera peut-être autrement,
08:43il faudra mutualiser et construire,
08:45comme c'est le cas, vous l'avez rappelé,
08:48des matériels chez nous.
08:49Pourquoi pas d'abord chez nous,
08:51mais des matériels à dimension européenne.
08:55Donc, cette technologie,
08:56c'est aussi l'occasion de réflexions en commun
08:59sur les sujets qui transcendent tous les 10.
09:03Et c'est pour les services de l'Etat
09:04et en particulier pour le ministère de l'Intérieur,
09:06qui restera pilote dans cette gestion des risques,
09:09avec en son sein la direction générale
09:12de la sécurité civile, la gestion des crises,
09:14dont je salue Julien Marion, le directeur général,
09:18c'est l'occasion d'apporter des réponses,
09:20de rechercher des solutions,
09:23aujourd'hui, demain, dans les semaines qui viennent.
09:25Et c'est aussi à cet esprit de dialogue
09:28que je veux me référer,
09:30puisque c'est ma règle et ma méthode dans tous les domaines.
09:34Remettre du lien, remettre du respect.
09:38C'est pas un mot archaïque, le respect.
09:40Remettre de l'écoute, remettre...
09:43J'ai eu au téléphone le maire de Saint-Brieux, hier,
09:46qui a été agressé,
09:49qui a failli perdre la vie, d'ailleurs.
09:52Et il me disait, il faut que dans l'espace territorial,
09:56une commune, un village, grande ville, ville moyenne,
10:01on se reparle, on se parle les uns les autres.
10:05C'est ça qui me frappe le plus, arrivant à Matignon,
10:09quand je regarde ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
10:12parfois ce qui ne s'y passe pas, d'ailleurs.
10:15Dans le débat politique, je suis assez frappé de cette violence,
10:19de cette incapacité de se respecter.
10:22On vient pas tous du même endroit, mesdames et messieurs.
10:24On n'a pas tous les mêmes idées,
10:26on n'a pas tous la même sensibilité.
10:28On va pas tous au même endroit, d'ailleurs,
10:31mais on est là, en charge, les uns et les autres,
10:33dans nos responsabilités diffèrents,
10:35et beaucoup d'entre vous sont des élus,
10:37en plus d'être pompiers, comme vous l'avez été,
10:39monsieur le président.
10:40On a en charge l'intérêt général,
10:44on a en charge le bien commun,
10:45on a en charge la France ou un morceau de France.
10:48On a en charge la République,
10:50dont il faut prendre soin et qui est fragile.
10:53C'est ça qui me frappe.
10:54Et en tout cas, moi, je ne changerai pas de ligne
10:56aussi longtemps qu'on voudra bien me faire confiance.
10:59L'année 2024, c'est une année déjà exceptionnelle
11:02pour la sécurité civile.
11:04Grâce au professionnalisme et à votre engagement
11:07et à ceux de vos partenaires,
11:08la France a pu relever haut et bien la main
11:13des fils d'organisation des Jeux olympiques
11:15et paralympiques.
11:16Je veux d'ailleurs associer à ces remerciements
11:17le préfet Michel Cadot, qui est là, quelque part,
11:21qui est à mes côtés désormais à Matignon
11:22et qui a coordonné les services de l'Etat
11:24avec beaucoup de succès et d'intelligence.
11:29Ce succès est dû à un travail de planification,
11:31de mobilisation des acteurs
11:33pour renforcer les services qui accueillaient les épreuves.
11:37Et pour moi-même, avoir organisé, il y a maintenant
11:39beaucoup plus longtemps, des Jeux olympiques à Lensavoie,
11:41avec Jean-Claude Killy,
11:43je sais que tout ça n'aurait pas été un succès.
11:47A l'honneur de notre pays et de son savoir-faire,
11:49sans les secours, les sapeurs-pompiers,
11:52la sécurité civile, les volontaires,
11:5440 000 volontaires, 40 000 volontaires
11:56qui ont donné parfois 15 jours, 3 semaines, 1 mois
11:58de leur temps pour réussir les Jeux.
12:01C'est un engagement exceptionnel
12:02qui est aussi celui des sapeurs-pompiers,
12:05qui est reconnu, qui, d'ailleurs, sera reconnu par une prime
12:09venant consacrer ses efforts,
12:11identique à celle des policiers ou des gendarmes
12:14et qui sera versée dans quelques semaines, j'espère,
12:17à tous ceux qui ont pris part aux renforts.
12:21Ça représente un effort, je le dis en passant comme ça,
12:23parce qu'il s'agit d'argent public de 27 millions d'euros,
12:26dont 12 millions sont financés par l'Etat,
12:30le reste par les collectivités locales.
12:32Cela aussi fait progresser la connaissance mutuelle
12:34des grandes familles de la sécurité civile,
12:37sapeurs-pompiers, militaires, sapeurs-sauveteurs,
12:40bénévoles des associations agréées de sécurité civile,
12:44et ce sera l'un des héritages des Jeux olympiques
12:47et par olympiques à entretenir et à faire prospérer.
12:51Il y a d'autres événements, monsieur le président,
12:52vous les avez cités tout à l'heure,
12:55plus graves, d'ailleurs, qui ont ponctué cette année
12:58et jusqu'à maintenant.
13:00Vous êtes intervenu à Mayotte
13:02pour distribuer de l'eau potable à la population,
13:05dans le Nord et le Pas-de-Calais, avec des moyens insuffisants.
13:09Vous avez parlé tout à l'heure d'un sujet qui m'intéresse aussi,
13:11qui est celui des moyens de pompage de puissance.
13:14Il a fallu faire appel à la solidarité européenne,
13:17d'autres pays qui étaient peut-être mieux équipés,
13:20où il y avait du matériel disponible,
13:22pour lutter contre les inondations dramatiques
13:25dans les départements de l'Ouest,
13:26après le passage de la tempête Kiaran,
13:29à La Réunion, après le passage du cyclone Belal.
13:33Aujourd'hui encore, situation extrêmement grave,
13:37extrêmement grave en Nouvelle-Calédonie,
13:39où la suite des troubles, près de 20 à 25 %
13:42du potentiel économique a été détruit
13:46dans toute la Nouvelle-Calédonie.
13:48Plus que jamais, sapeurs-pompiers de France,
13:50vous êtes les premiers
13:52et vous resterez les premiers acteurs,
13:53je viens de le dire, de la gestion des crises.
13:56La sécurité civile a été aussi au rendez-vous
13:59d'une saison de feu,
14:01sans doute moins intense qu'en 2022,
14:04mais qui a tout de même nécessité
14:05une importante mobilisation de moyens.
14:07Et grâce à une excellente anticipation,
14:09une mobilisation d'ampleur, notamment des moyens aériens,
14:13le bilan de la saison qui s'achève
14:14apporte des enseignements qu'il faut étudier.
14:18Ce bilan, il n'est pas dû au hasard.
14:21Ni même, d'ailleurs, à une météo plus clémente.
14:24Il est dû aux moyens utilisés,
14:26à une culture de la prévention,
14:29à la doctrine d'emploi mise en place,
14:31à votre mobilisation,
14:32notamment celle des sapeurs-pompiers volontaires,
14:35qui sont au rendez-vous chaque été
14:36pour lutter contre les feux de forêt
14:39et la destruction d'espaces naturels.
14:42Et nous le savons, ils ne sont plus désormais cantonnés,
14:45ces risques ou ces incendies,
14:47aux sols massifs méditerranéens,
14:50ou au Gascon, comme on l'a vu en Bretagne
14:52encore l'année dernière.
14:54Les nouveaux moyens de lutte contre les feux,
14:56dont les acquisitions ont été aidées par l'Etat
14:58dans le cadre des pactes capacitaires,
15:02vont nous permettre de confirmer,
15:03d'améliorer ce bilan l'année prochaine.
15:06Les pactes capacitaires, vous m'en avez parlé tout à l'heure,
15:08ce sont 150 millions d'euros mobilisés,
15:11sous l'impulsion du précédent ministre de l'Intérieur,
15:15que je remercie, pour les feux de forêt.
15:18Cela a permis l'acquisition de plus de 1 000 engins,
15:21dont 700 camions-citernes, feux de forêt,
15:24et matériel de lutte contre les feux de forêt.
15:27C'est, me dit-on, l'équivalent, j'ai ça sur mon papier,
15:29de 43 colonnes de renfort en métropole
15:32sur la période 2023-2027.
15:36J'étais aussi intéressé par ce que ça veut dire,
15:39ce programme capacitaire,
15:43puisqu'il se déroule sur plusieurs années,
15:46qu'il met ensemble des entreprises différentes
15:48et qu'il mutualise les commandes
15:51des SDIS ou des collectivités locales.
15:53Donc, ça donne ce qui est important pour les entreprises
15:55et pour vous, de la prédictabilité, de la visibilité.
15:59Et donc, nous continuerons à travailler dans ce cadre,
16:02en tirant les leçons de ce qui a été bien fait.
16:05Il y a beaucoup d'autres projets de modernisation
16:07qui sont engagés et que nous allons poursuivre.
16:10Au rythme, nous le permettra le budget,
16:12qu'il s'agisse des outils numériques.
16:14J'en ai parlé de la gestion des alertes,
16:16des communications mobiles ou les équipements de protection,
16:19compte tenu des risques auxquels vous êtes exposés
16:23en intervention.
16:24Je serai sur tous ces sujets que vous avez précisément cités,
16:26monsieur le président,
16:29en excellent président que vous êtes,
16:32je serai attentif et vigilant aux besoins financiers
16:35que nécessiteront ces projets et ces investissements
16:39dans un contexte budgétaire très tendu,
16:42pour le moins que je puisse dire.
16:43Au-delà, il faudra continuer à renforcer la coopération
16:47avec nos partenaires européens
16:49dans la gestion des crises et la mutualisation des moyens.
16:53Voilà, elle a aussi rappelé
16:55un sujet sur lequel j'ai beaucoup travaillé
16:59lorsque j'étais chargé d'une mission en 2005-2006
17:03par le président de la Commission.
17:04J'étais, après un mandat de commissaire et avant un autre,
17:09très marqué par ce qui s'est passé dans l'affaire du tsunami,
17:13240 000 morts en l'espace d'une nuit, 240 000 morts.
17:18Et où j'ai vu,
17:19puisque je suis allé le 1er ministre des Affaires étrangères
17:22sur place au Sri Lanka et en Thaïlande le lendemain,
17:26frappé par le manque de coordination,
17:30les services des hôpitaux, les campagnes qu'on installait,
17:33peut-être pas là où il y en avait besoin,
17:35l'absence d'aide pour les civils de toute l'Europe.
17:40J'ai toujours eu cette culture du risque, pour tout vous dire.
17:44C'est un sujet qui m'a toujours passionné.
17:46J'ai même publié un atlas des risques majeurs dans le monde
17:49il y a plus de 35 ans.
17:51Et quand j'ai été ministre de l'Environnement,
17:53j'ai créé le fonds Barnier, j'ai créé beaucoup de mécanismes,
17:57les plans de prévention des risques dans les communes
18:00pour prévenir.
18:02Je pense depuis longtemps, monsieur le président,
18:04mesdames et messieurs, que dans ce genre de situation,
18:07les risques, mais dans d'autres domaines aussi,
18:09ça peut valoir en politique,
18:11la prévention coûte moins cher que la réparation.
18:22Et je pense aussi qu'une réparation organisée,
18:26anticipée, est plus efficace et coûte moins cher
18:29qu'une réparation désorganisée et improvisée.
18:33C'est ça, l'idée de la Force européenne de protection civile
18:37que vous avez rappelée.
18:38Je n'ai pas d'amour propre d'auteur,
18:39j'ai travaillé avec une équipe sérieusement,
18:41d'ailleurs, en écoutant beaucoup en France, en Italie,
18:44où il y a de bonnes expériences aussi,
18:46les services de protection civile, les sapeurs-pompiers,
18:48à l'idée qu'on pourrait créer,
18:50j'en ai parlé à Bruno Rotaio, un centre opérationnel
18:54faisant face à cette type de crise potentielle
18:56qui va se multiplier.
19:00Qu'il s'agisse des grands incendies,
19:01des grandes inondations,
19:03des catastrophes industrielles ou nucléaires,
19:06qu'il s'agisse de marées noires,
19:08qu'il s'agisse de grandes pandémies,
19:10j'ai écrit ça en 2006,
19:12on ne parlait pas du Covid à l'époque,
19:15de terrorisme,
19:17on ne peut pas lutter avec les mêmes moyens
19:20contre tel ou tel type de ces catastrophes
19:22qui sont différentes.
19:23Donc l'idée est très simple, elle est de préparer
19:26des unités spécialisées qui restent là où elles sont,
19:30pour les besoins locaux ou nationaux,
19:32mais qui sont volontairement mutualisables.
19:36Mobilisables en tant que des besoins
19:38quand il y a une catastrophe, comme celle que je viens d'évoquer,
19:42qui dépasse les seuls moyens d'un pays
19:46ou de deux pays voisins.
19:48Et dans ce cas-là, il faut aller au secours.
19:50C'est ce qu'ont fait certains pays dans le Nord-Pas-de-Calais,
19:53c'est ce que vous faites les uns et les autres,
19:55ou en formant, d'ailleurs, on disait ça tout à l'heure,
19:58en formant les sapeurs-pompiers du Portugal ou d'Espagne.
20:03Il faut mutualiser, préparer cette réponse.
20:06Pas seulement bien réagir vite,
20:08mais avoir préparé une réponse, être interopérable,
20:11savoir se parler, parce que ce n'est pas toujours facile
20:13d'avoir une seule langue,
20:16et se former ensemble, se former ensemble, voilà.
20:20C'est ça, la prochaine étape,
20:21et auquel nous allons travailler avec le ministre de l'Intérieur
20:24et les parlementaires européens
20:26pour faire face à la multiplication certaine
20:30des catastrophes qui ne sont pas toutes naturelles,
20:33mesdames et messieurs, je viens de les évoquer.
20:36Elles ne sont pas tant dues au climat,
20:38elles sont parfois dues à l'homme, et prévenir.
20:42Derrière ces succès opérationnels,
20:45et au-delà de la modernisation engagée,
20:48il y a, je sais, des attentes fortes
20:50auxquelles il n'a pas été encore répondu.
20:54Vous m'avez dit tout à l'heure,
20:55nous attendons, monsieur le Premier ministre,
20:56que vous répondiez.
20:57Je vous ai dit que j'avais besoin d'un peu plus de temps
20:59et de faire des arbitrages qui ne sont pas tous faciles.
21:01Je ne vais pas vous raconter d'histoires,
21:04je ne vais pas faire d'esbrouf, je ne vais pas faire de mensonges.
21:08Vous ne pouvez pas compter sur moi là-dessus.
21:09Je vais dire la vérité, et je voudrais appeler les Français
21:12à comprendre cette vérité qui est parfois douloureuse.
21:16Mais je sais qu'il y a beaucoup d'attentes.
21:18Vous les avez évoquées et clairement rappelées.
21:22Il y a des risques qui pèsent sur le modèle de sécurité civile.
21:26En matière de risques, d'abord, je sais les craintes
21:29que les récentes décisions de justice ont pu susciter
21:31légitimement sur la pérennité du volontariat en France.
21:36Ce volontariat, pour moi, il est très important,
21:38et pas seulement pour les sapeurs-pompiers,
21:39mais d'abord pour les sapeurs-pompiers.
21:41Il est aussi important pour moi,
21:43s'agissant des militants associatifs et bénévoles,
21:46je l'ai dit à propos des Jeux, mais qui sont sur le terrain,
21:48qui font du sport, d'ailleurs, ils sont aussi parfois
21:50sapeurs-pompiers, je veux qu'on encourage davantage
21:54ce volontariat dans notre pays,
21:55parce qu'il est à l'honneur de la République.
21:58C'est un socle pour le modèle français.
22:00On me dit que les deux tiers du temps opérationnel
22:04consacré chaque année à près de 5 millions d'interventions
22:07sur l'ensemble du territoire viennent de l'engagement
22:10volontaire de beaucoup d'entre vous.
22:13Et donc, je veux qu'on reconnaisse ce modèle
22:15et qu'on le défende, qu'il ne doit pas être fragilisé
22:19pour de mauvaises raisons ou parce que certains,
22:22à Bruxelles ou ailleurs, ne le comprennent pas.
22:25Les sapeurs-pompiers ne sont pas des travailleurs.
22:27Quand ils sont volontaires.
22:29Applaudissements
22:32...
22:37Ce sont des citoyens engagés.
22:39Il faut qu'ils soient reconnus et respectés en tant que tels.
22:42Bruno Rotaillot va travailler avec vous, M. le Président,
22:45sérieusement, comme c'est son habitude,
22:47pour préserver ce modèle, pour traiter les points
22:49de fragilité qu'il présente, pour le consolider.
22:52Il faudra, en effet, clarifier le cadre d'emploi
22:54des sapeurs-pompiers volontaires lorsque c'est nécessaire,
22:57notamment dans les situations d'emploi les plus contraintes.
23:00Nous le ferons avec bon sens en prenant en compte
23:03les spécificités de ces organisations
23:05et de certains territoires aussi.
23:08J'ai dit, avec le ministre de l'Intérieur,
23:09que nous allions donner davantage de pouvoirs
23:12d'interprétation, d'expérimentation
23:16aux préfets, aux départements,
23:18à condition de pouvoir les protéger
23:19quand ils expérimentent ou qu'ils dérogent
23:22ou qu'ils expérimentent.
23:23Mais nous allons faire cela et nous le ferons.
23:25Il va de soi pour la pérennité de ce modèle.
23:29C'est, monsieur le président, que vous partagez ces objectifs
23:31et que nous travaillons étroitement ensemble
23:33pour les décliner et que nous défendrons aussi
23:36ce modèle au niveau européen,
23:38puisque c'est le sujet que vous avez évoqué.
23:40D'autant plus essentiel pour nos sapeurs-pompiers volontaires
23:43qu'ils montrent au quotidien et dans la durée
23:44un engagement majeur que nous devons soutenir.
23:47Dans cet esprit, je parle de durée,
23:51je veux simplement confirmer que le gouvernement
23:53soutiendra le projet de relevé l'âge limite
23:57de 65 à 67 ans.
24:00En permettant qu'il soit décalé, le projet de décret
24:03est actuellement à l'examen au Conseil d'Etat.
24:05Nous le ferons aboutir d'ici la fin de cette année.
24:07Voilà.
24:08Applaudissements
24:11...
24:13Il y a d'autres sujets, mesdames et messieurs.
24:15Il y a d'autres sujets.
24:17Sur le sujet spécifique des trimestres complémentaires
24:20de retraite, d'abord,
24:22les ministres concernés vont reprendre ce dossier.
24:26A ma demande, ils vont travailler en concertation avec vous
24:29pour qu'au-delà de ce qui a déjà été décidé,
24:32vous l'avez rappelé,
24:33une solution sérieuse et possible soit identifiée.
24:39Je ne souhaite pas que la perspective
24:40qui a été ouverte précédemment reste l'être morte.
24:44Mais je le dis avec gravité, je dois, nous devons,
24:47vous devez, en tant que citoyens contribuables,
24:50accepter qu'on tienne compte de la situation budgétaire
24:54du pays qui est très grave
24:55et de la situation aussi des régimes de retraite.
24:58Il faut en revenir à l'esprit du texte de loi
25:01et consacrer, nous y serons prêts,
25:03une avancée réelle et concrète.
25:05Il faudra le faire dans la concertation,
25:06peut-être progressivement,
25:08parvenir à une issue qui soit soutenable et acceptable.
25:12C'est mon devoir de vous le dire.
25:14Les finances de l'Etat, les finances de la sécurité sociale
25:17sont dans une situation très difficile,
25:19mais je n'ignore pas non plus les difficultés
25:21auxquelles les conseils départements doivent faire face,
25:24qui sont en première ligne pour assurer et financer
25:26l'activité des SDIS dans un contexte
25:29où ils sont, par ailleurs, de plus en plus sollicités
25:31et de plus en plus mobilisés.
25:34Voilà. J'ai toutes ces réalités dans ma tête,
25:37avec des chiffres qui me tombent dessus,
25:39que nous découvrons,
25:41des difficultés plus importantes qu'on ne le croyait.
25:44J'ai demandé au ministre des Comptes publics
25:46de dire au Parlement cette semaine
25:47que le déficit de 2024 atteignait plus de 6 %,
25:52plus de 6 %.
25:55Mais ce n'est pas, mesdames et messieurs,
25:57je le dis, j'espère, de manière claire,
25:59ce n'est pas Bruxelles, ce n'est pas les pouvoirs extérieurs
26:03qui vont nous obliger à bien nous comporter,
26:06comme des parents ou des pères de famille.
26:10Faire attention à ce que nous dépensons,
26:12ne pas continuer à dépenser sur le dos de nos enfants,
26:15nos petits-enfants,
26:17de l'argent que nous n'avons pas aujourd'hui.
26:19Les emprunts que nous avons,
26:213 100 milliards de dettes,
26:24ce sont des emprunts qui ont été faits
26:26il y a de longues années pour certains
26:28et qui sont arrivés à maturation.
26:30Et comme nous avons de plus en plus de dépenses publiques,
26:33nous devons emprunter.
26:34Mais on n'emprunte plus à 1, 0, 5, parfois 0 %,
26:39comme c'était le cas il y a 10 ans ou 5 ans.
26:42On emprunte maintenant à des taux qui sont proches
26:44de ceux du Portugal, de l'Espagne et bientôt de la Grèce.
26:48Voilà la réalité des marchés.
26:50Voilà la réalité des marchés.
26:52Et les intérêts de la dette, mesdames et messieurs,
26:55dont nous sommes comptables, c'est 51 milliards d'euros aujourd'hui.
26:5851 milliards d'euros.
27:00Bien plus que le budget de l'éducation.
27:0251 milliards d'euros.
27:04Ca, c'est notre dette commune,
27:07celle que je trouve et celle que nous devons gérer.
27:10Et je ne veux pas augmenter cette dette,
27:13je veux la diminuer.
27:14Comme la dette écologique, je veux prendre cette responsabilité
27:17de diminuer la dette financière sur la tête
27:19et le dos de nos enfants, de nos petits-enfants.
27:21Voilà ce que je veux vous dire avec gravité.
27:23Mais dans ce cadre-là, je suis content d'être venu
27:26pour vous dire que nous allons regarder de très près
27:27et de manière constructive vos préoccupations,
27:30aussi les engagements qui ont été pris.
27:32Voilà.
27:33Les discussions relatives aux revalorisations attendues
27:35en matière d'indemnitaires
27:37qui relèvent du comité des financières
27:38s'inscrivent dans ce contexte constraint.
27:41Il est essentiel qu'elles puissent aboutir prochainement.
27:44Je le dis au nom du ministre de l'Intérieur,
27:48l'Etat sera facilitateur et vigilant
27:51pour que les échanges soient tenus.
27:55L'Etat a aussi pris des mesures fortes
27:56pour soutenir les 10.
27:58Outre les pactes capacitaires dont j'ai parlé,
28:00je pense à l'exonération de la taxe intérieure
28:03de consommation sur les produits énergétiques
28:04et du malus écologique.
28:07Mesdames et messieurs, notre modèle de sécurité civile
28:10et de protection est précieux.
28:11Il a un coût que vous connaissez,
28:13puisque beaucoup d'entre vous l'assument.
28:16Nous devons faire face à des nouveaux défis d'ampleur,
28:20le vieillissement de la population,
28:22l'aggravation des catastrophes naturelles,
28:24le changement climatique.
28:27Tout cela doit nous conduire à accroître
28:28les besoins de secours et la gestion de crise.
28:31C'est pourquoi, monsieur le président,
28:33je vous donne une réponse positive
28:36pour la reprise rapide des travaux du Beauvau,
28:39qui est un lieu de concertation et d'avancée.
28:44Le Beauvau de la sécurité civile va reprendre.
28:47Il avait été lancé en avril dernier.
28:49Il va être réactivé
28:50sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.
28:54Ce cadre de concertation inédit
28:55doit permettre d'aborder collectivement,
28:58dans l'esprit que j'ai indiqué,
29:00tous les défis qui touchent aux missions,
29:02aux financements, à la gouvernance aussi,
29:04à la résilience, à la place de chaque citoyen,
29:07à l'attractivité et, enfin, au pilotage
29:10de la gestion des crises.
29:12Voilà. Ca fait 30 ans
29:14qu'il y a eu la loi de départementalisation
29:18des services incendies et de secours.
29:2020 ans après la loi de modernisation
29:22de la sécurité civile,
29:24nous allons aujourd'hui saisir l'opportunité
29:27de défendre le modèle français
29:29dans ce qu'il a de singulier
29:31et le faire évoluer pour préparer
29:35toutes celles et tous ceux qui contribuent au défi
29:37de l'avenir.
29:38Je voudrais aussi dire qu'avec le ministre de l'Intérieur,
29:42notre objectif est d'aboutir à un texte d'ici
29:44la fin du 1er semestre 2025
29:47qui pose avec vous, avec vous,
29:51les bases de ce modèle renouvelé.
29:52Puis il y a enfin une dimension
29:54qui, lui aussi, m'intéresse,
29:56qui est la dimension européenne.
29:57J'en ai parlé à propos de la Force européenne
29:59de protection civile. Je veux le dire aussi
30:00à propos des conséquences négatives
30:03de la directive 2023 sur le temps partiel.
30:07Et puis d'un autre projet
30:09que Grégory Avalon et ses collègues connaissent bien,
30:12celui de cette nouvelle directive que vous avez évoquée
30:16dans votre propos, si je vous ai bien demandé,
30:19relative à l'engagement citoyen bénévole
30:21et au niveau européen.
30:23Très important, M. le Président,
30:25comme vous avez commencé de le faire,
30:26vous avez parlé de 18 fédérations européennes,
30:30on ne se parle pas seulement entre nous.
30:33À Bruxelles, il vaut mieux parler aux hauts fonctionnaires,
30:37parfois aux commissaires,
30:38qui ne devraient pas être des hauts fonctionnaires.
30:40Moi, je pense que j'ose dire qu'à Bruxelles comme à Paris,
30:44ils m'excuseront quand les technocrates
30:47prennent le pouvoir,
30:48c'est que les politiques leur ont laissé le pouvoir.
30:51Mais...
30:52Applaudissements
30:54Mais...
30:56Applaudissements
30:59Voilà peut-être comment la directive 2003
31:01est arrivée avec ses conséquences.
31:04Et donc, il faut recadrer les choses.
31:06Aller parler aux hommes et aux femmes politiques
31:08qui sont à la commission,
31:09aller parler aussi aux bureaucrates et technocrates
31:12qui sont compétents,
31:13mais qui sont parfois un peu éloignés du terrain.
31:17Et pour ça, il faut parler, pas nous, Français seulement,
31:21il faut parler avec les autres.
31:22C'est une recommandation que je vous dis.
31:24Plus on parle avec les Allemands, avec les Italiens,
31:27qui ont une tradition de protection civile
31:29avec d'autres pays, mieux ça vaut.
31:32Donc, je vous recommande de faire des...
31:34Comme on dit en patois savoyard, des task forces.
31:38Et je vous y aiderai avec le ministre des Affaires européennes,
31:42qui est très mobilier là-dessus.
31:43Voilà, et avec les parlementaires européens.
31:46Nous devons obtenir,
31:48comme le président de la République l'a dit,
31:50cet engagement pour cette nouvelle directive relative
31:55où reconnaît son niveau européen
31:57l'engagement citoyen, bénévole et volontaire.
32:01Voilà ce que je voulais vous dire.
32:03La Fédération nationale des sapeurs-pompiers,
32:05mesdames et messieurs,
32:07est dépositaire de cet héritage
32:09de la longue histoire de la sécurité civile
32:11qui s'est construite au cours d'une longue période
32:14à partir des corps communaux, des unions départementales solides,
32:19d'un héritage très présent que je veux saluer.
32:21Et pour ça, remercier tous les présidents
32:24d'unions départementales, les élus départementaux
32:26qui font un travail remarquable
32:28pour faire vivre cette communauté de sapeurs-pompiers
32:31et ses valeurs.
32:32Je voulais simplement que vous compreniez...
32:34Applaudissements
32:37...
32:40au terme de cette 1re intervention,
32:42qui, j'espère, ne sera pas la dernière.
32:43Je suis toujours là et si vous m'invitez les prochaines,
32:45peut-être que je reviendrai vous voir.
32:48Je voulais vous dire mon attachement
32:51à ce que vous représentez et mes remerciements
32:54pour les exemples que vous donnez à beaucoup de nos concitoyens
32:57en ce moment de violence, de troubles,
32:59de désunion du pays.
33:01Nous avons besoin de vous pour cela aussi
33:03et pour présenter et pour préserver le modèle
33:07de protection civile
33:09et de protection des citoyens, de citoyenneté
33:13que vous représentez si bien.
33:15Tout à l'heure, vous avez parlé des allobroges.
33:16Je ne vais pas vous la chanter.
33:19Le président du département de la Haute-Savoie
33:21pourrait peut-être le faire,
33:22mais il y a dans les allobroges des phrases importantes,
33:26notamment dans les 1res phrases de ce chant.
33:30Je dis patriotique, savoyard, je dis avec précaution.
33:34Il y a une phrase qui dit
33:35« Je te salue, terre hospitalière,
33:39où le malheur trouva protection. »
33:43C'est vous qui assurez la protection.
33:46Et comprenez bien cette visite, mesdames et messieurs,
33:48monsieur le président, comme le témoignage
33:50que le Premier ministre voulait vous dire personnellement
33:52à Macron de reconnaissance, de dialogue, de travail en commun
33:56qui est celui de tout le gouvernement
33:57et qui sera aussi celui du Premier ministre de la France.
34:00Merci beaucoup.

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