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Coup de projecteur sur le don de sang dans la Loire.
Carole Jurine, responsable de la communication à l'Etablissement français du sang, est l'invitée de 7 Minutes Chrono. Elle évoque le besoin perpétuel de recruter de nouveaux donneurs, et de cette économie du partage qui marche plutôt bien après des Ligériens.

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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur TL7, c'est 7 minutes chrono, enregistré ici au cœur de la foire de Saint-Etienne, vous le savez, TL7 fête ses 30 ans ici pour ses 75e foire de Saint-Etienne et pour le dernier jour de la foire, j'ai le plaisir d'accueillir Carole Jurine qui est chargée de la
00:29communication à l'établissement français du sang Auvergne-Loire, bonjour Carole, on va parler avec vous de dons du sang mais pas seulement et de cette grande mobilisation bénévole qu'il faut constamment assurer, il y avait l'opération
00:41Monsan pour les autres la semaine dernière à Saint-Etienne, mercredi et jeudi, une opération événementielle, c'est la 20e année que cette opération a lieu, c'est toujours important une collecte événementielle comme celle-ci ?
00:53Ces collectes événementielles elles sont clés pour nous parce que l'objectif majeur c'est recruter de nouveaux donneurs et en particulier les jeunes donneurs, on a la chance à Saint-Etienne d'avoir une cible étudiante très importante donc venir à la rencontre et leur permettre de donner c'est quelque chose de primordial.
01:08Comment est-ce qu'on arrive à les catcher ces jeunes donneurs ? Donc évidemment c'est la rentrée étudiante, vous vous êtes adressé à des bureaux des élèves, à des associations étudiantes, comment vous avez fonctionné ?
01:16Absolument, alors c'est difficile et en même temps c'est très simple parce que c'est une cible captive, captive c'est-à-dire qu'ils se laissent volontairement entraîner dans le geste et ils comprennent les enjeux, donc ça pour nous c'est déjà une première chose, ensuite le paradoxe c'est que c'est l'expérience, on vit ça une fois, on vient donner son sang mais aussi il faut leur faire comprendre qu'il faut s'inscrire un petit peu dans la durée et dans la régularité parce que c'est ça aussi la clé.
01:44Oui la difficulté c'est que c'est perpétuel, c'est-à-dire qu'il faut des dons chaque jour pour continuer à aider les malades, on ne se décourage pas, on arrive sans arrêt à trouver de nouvelles ressources pour assurer les besoins ?
01:54Absolument et au départ ces collectes événementielles, quand nous avons eu l'idée de les créer il y a quelques années maintenant, c'était vraiment le fait de faire des collectes greniers et de pouvoir collecter un nombre important de dons mais les produits sanguins ayant une durée de vie limitée,
02:10on sait qu'on doit s'inscrire vraiment dans la durée et c'est à nous aujourd'hui d'avoir une offre de collecte à la fois très diversifiée, au plus près des gens pour répondre en fonction de leurs habitudes de vie, de pouvoir leur donner l'opportunité de donner.
02:24300 dons nécessaires chaque jour dans la loi, c'est énorme et ça n'est que dans le département ?
02:30Et ce n'est que dans le département parce qu'il faut savoir que nous avons la chance de faire partie de la première région de France en termes de prélèvement, la région Auvergne-Rhône-Alpes et de participer aussi à hauteur de 30% à la solidarité nationale.
02:48Notre mission de santé publique, en fait l'EFS c'est le service public du sang, c'est d'assurer cette autosuffisance tout en assurant la garantie transfusionnelle du donneur jusqu'au patient.
03:01J'ai lu sur le communiqué un terme que je ne connaissais pas, je l'avoue, c'est l'économie du partage. L'EFS est un des acteurs de l'économie du partage, je ne suis pas sûr qu'il y en ait beaucoup d'autres.
03:11En tout cas cette économie est hyper intéressante, le modèle économique en termes de marketing est particulier, c'est-à-dire qu'on donne sans attendre en retour jusqu'à ce qu'on soit malade.
03:21Le bénévolat, le don généreux, c'est une valeur clé, c'est un principe éthique du don en France et c'est un modèle auquel on tient énormément.
03:31Petit changement de micro, ce n'est pas grave, nous sommes en direct, on va reprendre simplement sur cette question de l'économie du partage si vous le souhaitez.
03:38L'économie du partage c'est un concept très intéressant et assez clé pour nous parce qu'effectivement on part d'un don bénévole, d'un don généreux.
03:45C'est un des principes éthiques de notre modèle de transfusion en France, c'est un modèle dont sont garants nos partenaires bénévoles de la Fédération française pour le don de sang bénévole.
03:56C'est quelque chose que l'on doit garantir et effectivement il y a toute cette chaîne transfusionnelle ensuite et puis notre rôle c'est de convaincre en permanence pour avoir ces dons réguliers pour pouvoir assurer le soin du patient.
04:11Parce que nous devons garantir le meilleur produit pour un ciblage thérapeutique très particulier.
04:18Parce qu'effectivement il y a un patient au bout, c'est-à-dire qu'on donne son sang pour aider des malades. Qui sont ces malades qui nécessitent des transfusions ?
04:26Alors quand on parle don de sang, spontanément on pense à l'urgence vitale, on pense à la transfusion liée à un accident.
04:34Il y a effectivement ce risque hémorragique aussi lié aux interventions chirurgicales.
04:41Mais il faut savoir que 40% des produits sanguins sont utilisés dans le traitement de maladies du sang, de maladies auto-immunes notamment, dans le traitement des cancers.
04:52Et donc ceci nécessite un apport permanent, un apport régulier et journalier.
04:59Et c'est ça notre mission aussi. Il y a plus de 200 maladies qui sont soignées grâce aux dons de sang.
05:06Donc nous nous devons d'assurer, on a une situation, le FSS est le seul acteur de santé publique à assurer cette chaîne-là, du prélèvement jusqu'à la délivrance des produits sanguins.
05:16Mais on ne doit pas faillir à notre tâche.
05:18On a parlé de don de sang parce que c'est la porte d'entrée, évidemment, on le répète, j'imagine que tout le monde le sait quand même, ça doit déboucher sur d'autres dons un peu plus engageants pour le donneur, c'est ça ?
05:28Oui c'est ça, parce qu'il y a le don de sang et puis tous les produits associés, c'est le don de placement, on en parle beaucoup actuellement.
05:35Parce que le plasma c'est un produit à usage thérapeutique qui se transfuse, mais aussi on fabrique des médicaments dérivés du plasma et là il y a des pénuries mondiales en termes de matières premières.
05:47Et on a mis un accent très très fort et un coup d'accélérateur très très fort dans le recrutement des donneurs.
05:52Et une collecte comme mon sang pour les autres à l'hôtel de ville, et là je salue aussi les efforts qui sont faits par nos partenaires du Rotary dans cette opération,
06:01c'est aussi aller à la rencontre du grand public pour parler de ces autres types de dons et en particulier le plasma pour les convertir aussi à ce don aussi précieux.
06:09S'il y avait, et il nous reste une petite minute d'émission, s'il y avait des freins à lever encore pour pousser le plus de gens possible à donner son sang ou autre chose, quels seraient-ils ? Quels sont encore les freins qu'il reste à lever ?
06:19Alors le frein numéro un c'est la peur de l'aiguille et le manque de temps.
06:23Encore aujourd'hui ?
06:24Encore aujourd'hui, encore aujourd'hui. Et je pense qu'à force d'en parler et de permettre aux gens de franchir le seuil d'une collecte pour voir comment ça se passe, on peut lever ces freins.
06:33Et puis faire comprendre aussi les enjeux qu'au bout de chaîne, comme vous le disiez très justement, il y a des malades et il y a des gens qui en dépendent et aucun produit de synthèse ne peut se substituer à ça.
06:43Donc c'est vrai qu'aller à l'encontre un petit peu de sa crainte et d'arriver à relever ça et de passer à l'acte, c'est un geste très très précieux.
06:53Et puis donner son sang, ça veut dire que soi-même on est en bonne santé et c'est un capital hyper précieux.
06:58Carole Jurine, on peut donner son sang tous les jours. Il y a des collectes événementielles dans les villes et villages.
07:02D'ailleurs, on voit souvent des banderoles aux entrées des villages pour annoncer des collectes de sang.
07:07On peut donner son sang à la Maison du Don, à Saint-Etienne, à Rouen également. C'est ouvert tous les jours.
07:12On peut prendre rendez-vous et s'y présenter.
07:13Exactement. Et le site Dons du Sang, qu'on peut trouver sur les moteurs de recherche, vous amène directement sur notre page.
07:22Trouver une collecte, c'est très très intuitif. Toutes les conditions aussi. Savoir si on est éligible.
07:28On tente au mieux de vous permettre de passer à l'acte, de permettre à tout un chacun de passer à l'acte.
07:34Merci beaucoup Carole Jurine d'être venue nous parler de Dons du Sang.
07:37On a l'impression de tout savoir, mais c'est quand même toujours bien de rappeler que le Dons du Sang reste important et qu'il n'y a pas de produit de remplacement.
07:44Vous en avez parlé vraiment. Merci beaucoup d'être venue nous voir.
07:46Je vous rappelle que toutes les infos sont sur Internet, évidemment, qu'on peut donner tous les jours son sang à Saint-Etienne, Rouen et partout ailleurs.
07:52Merci de nous avoir suivi ici depuis la foire de Saint-Etienne. On se retrouve demain sur TL7. A demain.

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