La femme de l'aviateur
François, vingt ans, vit à Paris. Pour payer ses études, il travaille la nuit dans un centre de tri à la poste de la gare de l'Est. Il aime Anne, qui travaille le jour. Leurs horaires ne facilitent pas leur relation. De son côté, la jeune femme a une liaison avec Christian, un aviateur, qui lui annonce qu'il la quitte définitivement pour retrouver sa femme. Lorsqu'il apprend qu'Anne le trompe, François, meurtri, mène son enquête. Puis il rencontre Lucie, une lycéenne qui accepte de l'aider à espionner le couple. Les deux détectives amateurs élaborent un scénario qui explique la liaison de leurs deux victimes. François s'enlise dans l'erreur...
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00:00Je crois que vous avez besoin d'apprendre votre métier. En tout cas, un conseil, ne
00:08vous fiez pas comme ça à la première personne venue. Si j'allais leur raconter qui vous
00:12êtes.
00:13Vous? Vous ne le ferez pas.
00:15Oh si.
00:16Et pourquoi?
00:17Pour vous embêter.
00:18Clairement.
00:19Je n'aime pas les flics.
00:20Mais je ne suis pas un flic.
00:22Et puis quel mal vous a fait cette femme. C'est incroyable, elle a bien le droit de
00:25vivre sa vie.
00:26Non.
00:27Non, moi, je vais leur dire.
00:29Mais non, attendez.
00:30Lâchez-moi, lâchez-moi, j'ai crié.
00:31Taisez-vous, ils vont vous entendre, taisez-vous.
00:32Moi, j'en ai marre, je m'en vais, tiens.
00:33Qu'est-ce que vous faites? Si vous vous voyez. Mais enfin, vous pensez bien que je n'allais
00:34pas leur parler.
00:35J'en sais rien.
00:36Non, en fait, je ne crois pas qu'ils nous aient repéré.
00:37J'espère bien.
00:38Sinon, votre patron vous vit sur le bord.
00:39Quoi?
00:40Ben, le patron de votre boîte.
00:41Ah oui.
00:42Oui, c'est ça.
00:43Ah oui, c'est ça.
00:44Oui, c'est ça.
00:46Je vous ai menti.
00:47Je ne suis pas détective.
00:48Je m'en doute.
00:49C'est votre truc pour draguer les filles.
00:50Sinon, je ne vous aurais pas embêté comme ça.
00:51Non, écoute.
00:52Moi, je peux bien t'embrasser.
00:53Ben, dis-moi, tu as embrassé trente-huit personnes, là.
00:54Ben, dis-moi, tu as embrassé trente-huit personnes, là.
00:55Non, je ne peux pas t'embrasser.
00:56Je ne peux pas t'embrasser.
00:57Je n'ai pas le droit.
00:58Je ne peux pas t'embrasser.
00:59Je ne peux pas t'embrasser.
01:00Je ne peux pas t'embrasser.
01:01Non, tu l'as fait.
01:02Non, tu l'as fait.
01:03C'est votre truc pour draguer les filles. Sinon, je ne vous aurais pas embêté comme
01:08ça.
01:09Non, écoute.
01:10Je peux bien t'embrasser.
01:11Tu m'as déjà embrassé trente-six fois. Si je me laisse attendre, on ne va pas en
01:18finir. Je suis dans une humeur de chien. Comprends-le.
01:20Bon, mais tu dois comprendre que moi aussi, je suis en droit de demander tes explications.
01:25Explications de quoi? Tu m'espions, il faudrait que je te rende des comptes. Je n'ai pas de
01:29comptes à te rendre. Je ne suis pas ta femme et même si j'étais, je ne m'accepterais
01:32pas. Je n'ai de comptes à rendre à personne. J'ai le droit de recevoir ici qui me plaît
01:37et quand ça me plaît. Tu viens chez moi le matin à des heures pas possibles. Tu téléphones
01:42au bureau. Tu sais bien que je ne veux pas que tu le fasses. Tu t'amènes au restaurant
01:45avec une figure de malheur. Tu manques de me faire rater mon rendez-vous chez le coiffeur
01:49et au moment même où je pense pouvoir me reposer, ça y est, ça, te voilà.
01:52Écoute, Anne.
01:53Mais pense un peu aux autres. Il n'y a pas que toi qui as des soucis. On dirait que le
01:57monde n'existe qu'en fonction de toi. Tu veux toujours, toujours tout décider, trancher.
02:01Laisse-moi un peu respirer, mon Dieu. Tu prétends que tu m'aimes et c'est ça que tu m'apportes.
02:05Si tu m'avais laissé parler un midi, je ne serais pas venu te voir maintenant.
02:07Mais parle enfin. Depuis que tu es là, tu parles peut-être, mais tu ne dis rien.