Hausse du taux de l'impôt sur les sociétés: "Il faut faire très attention au signal que l'on envoie au monde entrepreneurial", estime Mathieu Lefèvre (Ensemble)
Michel Barnier prononcera son discours de politique générale ce lundi dans lequel il fixera les objectifs de son gouvernement pour les mois à venir. L'exécutif envisagerait notamment d'augmenter le taux de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises réalisant au moins un milliard de chiffre d'affaires pour compenser le déficit public.
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00:00D'abord Michel Barnier a raison de s'attaquer au déficit public, un déficit qui est contraire à notre souveraineté mais pour réduire le déficit public,
00:07il y a une option principale qui est à envisager d'abord, c'est la réduction des dépenses publiques.
00:12On dépense dans notre pays deux fois plus que dans le début des années 2000.
00:15L'un n'empêche pas l'autre par ailleurs.
00:16Oui mais il y a deux choses l'une, soit vous voulez faire de la fiscalité et avoir du rendement et dans ce cas-là vous taxez beaucoup de gens,
00:21soit vous voulez faire du symbole et là dans ce cas vous n'avez pas beaucoup de rendement.
00:24Moi je dis simplement attention, avec Emmanuel Macron on a péniblement gagné une confiance fiscale, de l'attractivité, de la compétitivité dans notre pays.
00:31Attention à ne pas casser la croissance avec des outils.
00:33Et vous ne lui dites même pas 20 euros d'augmentation.
00:35Non, on n'est pas braqué, ça n'est pas la question.
00:37Par exemple sur le rachat d'actions, c'est nous-mêmes qui l'avons proposé, on ne va pas se dédire aujourd'hui.
00:41Simplement, moi il y a un an j'ai refusé de taxer les dividendes avec mon groupe parlementaire, je ne vais pas aujourd'hui souhaiter le faire.
00:47J'ai refusé d'avoir des augmentations d'impôts qui soient transverses et qui pèseraient sur un grand nombre d'entreprises parce qu'on pense que c'est anti-économique
00:53et qu'à la fin ça peut casser la croissance, on ne va pas aujourd'hui changer d'avis.
00:58Je pense qu'il faut faire très attention au signal que l'on envoie au monde entrepreneurial
01:02et à la fin c'est les Français qui pourraient être pénalisés si demain le chômage de masse revenait.