• il y a 2 mois
Ça nous concerne avec Éric Revel tous les lundis et mardis à 7h20

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Transcription
00:00— Nous sommes avec Éric Revel. — Oui, Jean-Michel Barnier. — Ça va, Éric ? Alors, nous attendons cet après-midi le discours de politique générale de Michel Barnier,
00:0915 heures à l'Assemblée nationale. C'est la grande rentrée, d'ailleurs, à l'Assemblée nationale.
00:14Et nous allons en savoir plus sur la manière dont Michel Barnier va s'y prendre pour faire face à la crise financière que nous vivons.
00:26— Il se murmure qu'il pourrait lancer un grand emprunt national. Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:31— C'est un vieux, vieux serpent de mer. Bon, je ne dis pas du tout que c'est le sujet, mais on ne parle que d'augmentation des impôts.
00:38Vous l'avez noté. On ne parle qu'éventuellement de réduction des dépenses publiques. Vous l'avez noté. Alors il y a des gens,
00:45ils sont pas nombreux, qui disent « Mais on a déjà connu des situations budgétaires difficiles. Et pourquoi ne pas lancer un emprunt national ? ».
00:53Ça a plusieurs vertus. D'abord, l'augmentation des impôts, ça rend les Français en colère. On en a marre. On en a marre de voir les impôts augmenter.
01:01Et puis un emprunt, ça unifie au contraire les Français autour d'une cause solidaire. Aider, aider, aider la nation.
01:08Alors un emprunt lancé pourquoi pas ? Bon, il faudrait qu'il ait un rendement supérieur au taux du livret A de 3%.
01:14Ça obligerait aussi les Français qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup épargné depuis la crise Covid, parce que c'est l'incertitude.
01:21— Ce qui est extraordinaire, c'est que ce pays est en crise financière et que parallèlement, il y a une épargne considérable en France.
01:27— Voilà. Donc tous les gouvernements ont essayé d'obliger les Français à désépargner pour qu'ils investissent. Voilà.
01:34Donc un emprunt national, ça pourrait avoir cette vertu. Je vous rappelle quand même qu'il y a beaucoup d'argent sur le livret A.
01:41Mais il y a, c'est un record absolu, il y a sur l'assurance-vie des Français 1 923 milliards de gros.
01:49— Combien ? — 1 923 milliards d'euros. — Qui dorment, en quelque sorte.
01:52— Qui dorment. Alors ça rapporte, ça permet de transmettre de l'argent à sa descendance, à ses enfants.
01:59Bon. Et en fait, quand vous regardez, en 1983, vous savez, quand François Mitterrand décide d'un virage de la politique économique,
02:07parce que le franc fuit à l'étranger, parce qu'on est en contrôle d'échanges, il y a un emprunt qui est lancé.
02:13Justement, qui est l'emprunt Monroi. Alors il rapportera 14 milliards de francs. Bon, c'était une bouffée d'oxygène à l'époque.
02:2114 milliards de francs. Ce qui était très marrant, c'est que cet emprunt était obligatoire.
02:25Si vous payez l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur la fortune, vous étiez obligés de souscrire à cet emprunt.
02:327 millions de Français ont, de manière forcée, souscrit à l'emprunt Monroi en 1983.
02:38— Ça leur a rapporté à ces Français ?
02:39— Alors, le rendement était incroyable, mais vous allez voir, la douille, je vais être glacé. Le taux de cet emprunt Monroi, c'était 11%.
02:47— Combien ? — 11%. Mais l'inflation était de 10%.
02:50— Ah oui, d'accord, oui. Évidemment. Bon, d'accord. Ça fait 1%, quoi. Ça fait 1%.
02:55L'histoire financière du pays est jalonnée par de grands emprunts les plus anciens.
03:01Enfin...
03:03— Ceux qui ont le plus de mémoire. — Peut-être encore en mémoire.
03:05On lue le fameux emprunt Pinet. — Voilà. Antoine Pinet, ministre des Finances.
03:11Ça, c'est un emprunt en 1952. De Gaulle arrive sur une situation budgétaire dramatique en 1958.
03:17Mais en 1952, il y a l'emprunt Pinet qui est lancé. Il est indexé sur l'or. Le taux d'intérêt, c'est de 3,5.
03:24C'est un vrai succès pour les caisses de l'État.
03:26Autre emprunt, Giscard. L'emprunt Giscard, 1973. Alors là, c'est un désastre. C'est un désastre. Pourquoi ?
03:33Parce qu'il est également indexé sur l'or. Mais l'or, pour des raisons techniques, va beaucoup s'envoler.
03:38Et l'État, au lieu de rembourser, allez, 6,5 milliards de francs, Jean-Jacques va rembourser 55 milliards de francs.
03:45Bon, là, c'est une catastrophe, l'emprunt Giscard. Il y a aussi l'emprunt Balladur. Vous vous en souvenez, en 93.
03:50— Oui. — 40 milliards de francs levés. Il y a l'emprunt Sarkozy en 2009.
03:55L'emprunt Sarkozy, c'est 35 milliards d'euros. Mais cet emprunt ne sera pas placé auprès des Français, mais auprès des marchés financiers.
04:01Donc moi, je pose la question. Un futur emprunt national pour sauver nos finances publiques, plutôt qu'augmenter les impôts,
04:08pourquoi pas ? Alors est-ce qu'il serait obligatoire ou est-ce qu'il serait sur la base du volontariat ?
04:12Est-ce que vous, Jean-Jacques, vous êtes prêts à souscrire l'emprunt national qui serait éventuellement lancé ?
04:17— Ça dépend du taux. — Ça dépend du taux. Oui. Ça dépend s'il est obligatoire ou pas.
04:21— Ça dépend de l'état de vos économies personnelles. — Exactement. Ça dépend de beaucoup de choses.
04:25— La vertu, ça pourrait unifier les Français autour de « Je donne ma part pour redresser les finances publiques ».
04:30Alors c'est comme Martin Luther King. « J'ai fait un rêve ». Mais c'est une petite musique qu'on entend régulièrement revenir.
04:37— Eh bien nous allons voir si cet après-midi, tout à coup, cet emprunt va surgir de la déclaration de Michel Barnier.
04:46— Eric, il est 7 h 21. Vous êtes sur Sud Radio. Vous réagissez, qu'en pensez-vous ? 0,826, 300, 300, ça vous concerne, évidemment.

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