Proche-Orient: "On se place du côté de la désescalade et du dialogue politique", indique la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon

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La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, était l'invitée de "Tout le monde veut savoir" ce mercredi. Elle évoque la situation au Proche-Orient, alors que l'armée israélienne a engagé des combats contre le Hezbollah dans le sud du Liban, au lendemain d'une attaque iranienne sur son territoire avec "d'environ 200 missiles".

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Transcription
00:00D'abord, la France a redit sa ferme opposition et a condamné de façon unanime et sans équivoque les attaques de l'Iran contre Israël.
00:09Et moi je vous le dis, il faut que ces attaques cessent. L'Iran se rend coupable de l'escalade dans la région.
00:16Les pertes civiles sont dramatiques et la France et le président de la République, le chef de l'État, se placera toujours du côté de la désescalade.
00:23On ne renie pas et on affirme le droit d'Israël à se défendre. On sera à ses côtés pour les détails concernant les moyens armés.
00:30Je vous renverrai vers le ministre des Armées Sébastien Lecornu et c'est de sa responsabilité de se prononcer et de s'exprimer sur la question.
00:39Moi ce que je veux vous dire, c'est qu'on se place du côté de la désescalade et du dialogue politique.
00:45Vous savez, la diplomatie c'est difficile, c'est exigeant. Ça ne fonctionne pas toujours, on l'a vu, parfois on a fait des appels au cessez-le-feu qui n'ont pas été entendus.
00:54Mais c'est la seule voie de sortie possible. Il n'y a pas d'avenir dans la région si on continue dans cette escalade-là.
01:00Vous dites la diplomatie c'est difficile. Je voudrais qu'on s'arrête un instant sur la façon dont la diplomatie française a réagi à la suite de l'élimination du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, par Israël.
01:10Il n'y a pas eu de réaction française. Là où le président américain Joe Biden a parlé d'une mesure de justice, là encore une question très précise.
01:17Est-ce que vous, comme porte-parole du gouvernement, vous portez la voix de la France dans les médias ?
01:21Est-ce que vous vous félicitez de l'élimination du leader du Hezbollah par l'État d'Israël ?
01:28Mon rôle n'est pas de nous féliciter. Mon rôle c'est de dire que la France ne nie pas le rôle qui a été celui du Hezbollah de façon extrêmement délétère.
01:40Ne nie pas les attaques terroristes qui ont été perpétrées par la branche armée du Hezbollah, qui ont fait souffrir certains de nos concitoyens et qui ont fait profondément du mal, notamment au Liban.
01:54Mais ce n'est pas notre rôle de se féliciter ou de ne pas se féliciter.
01:57Quand le président américain dit que c'est une mesure de justice, est-ce que vous considérez que c'est une mesure de justice que le leader du Hezbollah,
02:02qui a fait couler du sang français les attentats du Draka, ait été éliminé ?
02:07Encore une fois, on ne met pas sous le tapis la responsabilité du Hezbollah dans la région.
02:13Ce que je vous dis, c'est que le rôle du chef de l'État, c'est de tout faire pour travailler à la baisse des escalades dans la région.
02:18Et qu'il n'y ait pas un mot sur l'élimination d'Hassan Nasrallah de la diplomatie française, est-ce que c'est normal ?
02:22Notre rôle, c'est de tout faire pour assurer la désescalade, parce que derrière, ce sont des civils.
02:27Ce sont des civils, ce sont des femmes et des hommes qui meurent là-bas.
02:31Et nous avons perdu des ressortissants français sur place.
02:34Vous le savez, vous en avez probablement parlé.
02:36Notre rôle, c'est de travailler à cette diplomatie sur place.
02:41Et vous savez, le chef de l'État, Emmanuel Macron, est aujourd'hui le seul à pouvoir parler avec toutes les parties dans la région.
02:49C'est parce que la France parle l'osbollah que vous n'avez rien dit sur l'élimination d'Hassan Nasrallah ?
02:54Ce n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est que la France a un rôle central sur place en matière de diplomatie.
02:59Et que c'est ça qu'on joue aujourd'hui.

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