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00:00C'est avec une profonde grâce à Dieu qu'il s'est réalisé qu'il s'agisse d'un groupe d'éducateurs, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'
00:30étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:35d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:39d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:43d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:47d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:51d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
00:55d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
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01:03d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:07d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:11d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:15d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:19d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:23d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:27d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:31d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:35d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:39d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:43d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:47d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants, d'un groupe d'étudiants,
01:51Les défauts sont profonds et multiples, déjà haracinés dans une combinaison de facteurs humains, techniques et structurels.
01:55Les défauts sont profonds et multiples, déjà haracinés dans une combinaison de facteurs humains, techniques et structurels.
01:59Au niveau du comportement des usagers, une grande partie des ménages et des entreprises adoptent des pratiques énergétiques inadéquates,
02:03Au niveau du comportement des usagers, une grande partie des ménages et des entreprises adoptent des pratiques énergétiques inadéquates,
02:07souvent manque d'éducation ou d'information.
02:11L'insouciance dans l'utilisation de l'électricité, tel que le maintien des appareils à marche unitivement,
02:15les ampoules allumées quotidiennement 24h sur 24 contribuent largement au gaspillage.
02:19Au niveau technique, nous avons, qui concerne le département EDG,
02:23c'est l'état vétuste des infrastructures.
02:27Le réseau actuel national souffre de pertes techniques importantes aussi,
02:31dues à des infrastructures obsolètes et malades.
02:35Il y a une absence de culture de l'économie de l'énergie.
02:39L'éducation à une consommation responsable n'a pas encore été suffisamment intégrée dans les habitudes du citoyen,
02:43qui a longtemps et qui continue de bénéficier de la souplesse onoreuse de l'Etat en matière de subventions.
02:47Nous avons aussi une cause, c'est la défaillance institutionnelle.
02:51La gestion et la distribution de l'énergie manquent parfois d'anticipation, de transparence,
02:55exacerbent ces pertes au niveau national.
02:59Les répercussions de ce gaspillage sont profondément structurelles et systémiques.
03:03Ça freine le développement économique.
03:07On a vu ici les entreprises guinéennes qui étaient confrontées au délestage pendant l'électricité,
03:11combien d'emplois ont été perdus et combien d'entreprises ont fermé.
03:15La consommation responsable de l'électricité continue de vivre dans l'obscurité,
03:19ce qui alimente un sentiment d'injustice sociale.
03:23La pression sur les finances publiques, les subventions nécessaires pour compenser ces pertes,
03:27grèvent lourdement le budget de l'Etat au détriment d'investissements dans deux secteurs prioritaires.
03:31Et l'impact environnemental du gaspillage énergétique
03:35entraîne une consommation excessive du combustible fossile,
03:39aggravant notre empreinte carbone et contribuant ainsi au changement climatique.
03:43Il est impératif de proposer une réponse globale, structurée, autour d'un certain nombre d'axes.
03:47Il y a l'éducation et la sensibilisation des populations,
03:51qui se traduira par une campagne de sensibilisation comme celle que nous amorçons aujourd'hui,
03:55qui doit viser à éduquer sur les conséquences du gaspillage énergétique.
03:59Il y a les médias, les écoles, les mosquées, toutes zones de regroupement pour les jeunes et les personnes âgées,
04:03qui seront mobilisées pour inculquer une culture d'économie d'énergie.
04:07Il est aussi crucial d'investir dans la réhabilitation de notre infrastructure
04:11afin d'éviter les pertes. Mais comment peut-on investir dans la réhabilitation
04:15si déjà nous perdons 15 millions de dollars chaque mois à cause de l'insouciance des populations
04:19ou de la méconnaissance de la maîtresse de l'énergie.
04:23Il y a le renforcement de la gouvernance. L'installation généralisée des compteurs intelligents
04:27permettra de responsabiliser tous les consommateurs et va améliorer la distribution et la gestion de l'énergie.
04:31Longtemps, les populations ont été très méfiantes vis-à-vis des contrats.
04:35Cela est dû à une forme de gouvernance non transparente,
04:39qui s'est opérée au sein du secteur de l'énergie,
04:43amenant nos propres agences censées sensibiliser et promouvoir ces pratiques
04:47à décourager les citoyens que les compteurs après paiement coûtaient plus cher que les forfaits.
04:51La transparence dans la gestion des ressources énergétiques doit aussi être une priorité.
04:55Et une meilleure coordination entre les institutions publiques et privées
04:59est essentielle pour garantir une efficacité accrue.
05:03Et en termes de solutions, c'est le dialogue social et l'implication des communautés.
05:07Les locales, les leaders communautaires et les cadres ici présents
05:11doivent être impliqués dans l'élaboration et la mise en oeuvre des solutions.
05:15Nous avons pensé que, normalement, au niveau de chaque commune,
05:19il existe au moins des comités ou des responsabilités de veille
05:23pour recevoir des réclamations des populations liées à la gestion de l'eau, mais aussi de l'électricité.
05:27Si cela n'est pas le cas, nous souhaitons, à la sortie de cette salle,
05:31qu'au niveau des délégations spéciales, qu'il y ait la mise en place de ces petits comités
05:35où les populations pourront éventuellement venir poser leurs problèmes,
05:39afin que ces comités remontent directement par ces réclamations et ces rémunérations
05:43au niveau des EDG, mais au niveau du département où nous allons aussi créer, mettre en place une commission.
05:47Parce que sans ce dialogue social entre les populations
05:51et nous qui sommes censés gérer, disons, les biens,
05:55mais aussi nous qui sommes là, qui travaillons pour améliorer les conditions de vie des populations,
05:59à un moment donné, les gens s'en lassent
06:03de la confiance entre gouvernants et groupes.
06:07Donc le dialogue social permettra de bâtir une adhésion collective et d'assurer que les réformes soient acceptées et appliquées.
06:11Des sanctions aussi doivent être prévues pour décourager des comportements irresponsables en matière de consommation.
06:15Parallèlement, des incitations peuvent être introduites pour encourager
06:19l'adoption de ces pratiques durables, comme l'utilisation d'appareils à faible consommation.
06:23Pour l'information, vous devriez savoir que déjà, en amont, nous avons travaillé
06:27avec plusieurs parties présentes pour l'utilisation des appareils à faible consommation,
06:31notamment pour l'importation des matériaux électroménagers énergivores qui viennent de l'Europe et qui sont déjà usagés,
06:35mais aussi pour la mise à disposition au sein du département
06:39d'une police qui va permettre à ce que, à chaque fois qu'il y a des problèmes sur le terrain,
06:43et que les populations soient parfois réticentes
06:47aux appels des responsables du quartier, aux appels des gens de EDG,
06:51que cette police de proximité, cette gendarmerie, puisse agir conséquentement
06:55pour rétablir chacun dans ses droits.
06:59Les rapports sur les difficultés actuelles et futures,
07:03ils seraient irresponsables de ne pas anticiper les obstacles qui pourraient freiner
07:07la mise en oeuvre de toutes ces réformes. Il y a une résistance liée au changement.
07:11Certes, dans cette salle-là, rares sont ceux parmi nous qui ont bénéficié
07:15d'éducation à l'école, où on nous a demandé d'éteindre les ampoules
07:19le matin, ou quand personne n'est dans la chambre, ou d'éteindre le climatiseur,
07:23parce que peut-être que le doigt est au temps de se couturer,
07:27parce qu'il y a de la lumière là, qu'on a créé, qu'on a créé, c'est limité à tout simplement
07:31à qui peut ici. Mais pour la génération X2,
07:35je pense qu'il n'y avait pas d'électricité, surtout à l'intérieur du pays.
07:39Donc si tu entends, on va te demander d'éteindre ou d'allumer, c'est parce que tu as le courant.
07:43A l'époque, c'était les lampes à pétrole. Et même ces lampes à pétrole,
07:47moi je suis conscient d'une chose, à mon enfance, quand on devait se coucher,
07:51nos parents diminuaient toujours la lumière de la lampe à pétrole.
07:55Ça veut dire que quand on a la lumière, l'ampoule, il faut éteindre.
07:59Indirectement, nos parents nous ont inculqué cette éducation à domicile à travers les lampes à pétrole.
08:03Mais malheureusement, quand on a eu l'électricité, rares sont ceux qui appliquent ça.
08:07Le manque de financement pour les infrastructures, malgré ce potentiel aujourd'hui,
08:11énergétique vaste, on a peu d'investisseurs qui viennent chez nous.
08:15Il faut investir pour réaliser les infrastructures énergétiques. Les gens ne se posent pas la question
08:19pourquoi. Quand tu investis dans l'électricité, tu as besoin d'avoir un retour sur le marché.
08:23C'est du business. Dans tous les pays du monde, c'est ça. Quand il n'y a pas de riz à la maison aujourd'hui,
08:27on n'a pas d'autre choix. Il faut aller payer le riz et l'envoyer pour que les gens consomment.
08:31Si chacun de nous a un téléphone, pour appeler, il faut mettre des unités dedans.
08:35Si tu n'as pas d'unité, tu n'appelles. Le courant, c'est aussi pareil. Il faut recharger les cartes.
08:39S'il n'y a pas de lumière, tu n'as plus de crédit. En fonction de ta consommation, tu restes dans le noir.
08:43Comme tout le monde, le téléphone reste muet, à moins que les gens puissent t'appeler.
08:47On doit encourager lorsqu'il y a des pratiques qui permettent d'avoir rapidement un retour sur l'investissement.
08:51Mais si c'est chaque fois l'État qui est obligé de payer à la place des consommateurs,
08:55cela ne motive pas davantage les investisseurs. Ils demandent parce que je travaille, je suis un businessman,
08:59je vends mon produit à la population et c'est à la population de payer mon produit.
09:03Certes, l'État peut subventionner des populations très diminuées.
09:07Et cette couche sociale étant déjà identifiée, il y a des structures comme l'ANIES et la FDSI
09:13qui s'occupent de cela, qui peuvent demander à l'État. Ces zones-là, ces populations sont très pauvres.
09:17Il faut une sauvage. Mais aujourd'hui, c'est tout le monde qui veut se relâcher.
09:21La fragmentation institutionnelle. Pourquoi nous sommes avec le ministère des Finances ?
09:24Pourquoi nous avons invité le ministère du Budget ? Pourquoi on a invité le gouvernement ?
09:27Pourquoi on vous a invité ? Nous, au ministère de l'Énergie, ce qu'on demande, on fait une proposition,
09:31qu'on veut telle quantité d'énergie mise à nos dispositions parce que c'est, selon le schéma directeur, le plan d'investissement.
09:37Le ministre des Finances est là. Peut-être qu'il prendra la parole tout à l'heure.
09:41Vous verrez combien de fois, quel montant, quel stress, chaque fin de mois, le ministère du Budget et le ministère des Finances
09:47ont à pouvoir payer les factures des IPPO.
09:50Il y a l'augmentation de la demande énergétique avec la croissance démographique et l'urbanisation galopante.
09:55La demande continue d'augmenter et cela exacerbe les défiages.
09:58Nous sommes à retard parfois en termes d'urbanisation. Les populations elles-mêmes s'écrivent les moyens pour une extension.
10:04Et malheureusement, les fils et les potos n'arrivent pas à ce point.
10:07On constate un peu partout qu'il y a des courts-circuits.
10:10Les gens se diront, oui, mais à chaque fois qu'il y a un court-circuit, on interpelle EDG.
10:14Alors que le rôle de EDG, tout simplement, c'est de prendre la lumière, l'électricité, le courant du poto à l'entrée de la maison.
10:20Mais l'installation de la maison n'est comme pas aidée.
10:22D'où le dialogue social entre nous et vous qui êtes représentant des communautés.
10:27Pour le dire, attention, si vous avez, dans tous les pays du monde, aujourd'hui, excepté le nôtre,
10:32il y a toujours une agence, une structure qui est là, qui certifie l'installation des bâtiments.
10:37Ils sont responsables en cas de problème.
10:39Ça veut dire que le courant de EDG qui arrive, c'est eux qui vont évaluer la tension.
10:43Si elle est bonne, l'installation du bâtiment avec les fils, ils s'en aperçoivent.
10:47Je vous explique une petite histoire.
10:48Moi, il y a à peine trois ans, j'ai compris que les disjoncteurs là ont des variants.
10:53Et ce n'est pas n'importe quel disjoncteur qu'il faut installer dans un bâtiment.
10:56J'ai appelé un électricien, je lui ai demandé que mon disjoncteur aille venir installer un nouveau disjoncteur.
11:01Il est venu, il m'a dit ok.
11:03Il m'a envoyé des impermettes pour prendre la tension globale, la charge globale du bâtiment.
11:09Je lui ai dit qu'est-ce que tu fais ?
11:10Il me demande de brancher tous vos appareils.
11:12Je lui ai dit même ceux dont on n'a pas besoin.
11:14Il m'a dit oui, brancher tout.
11:16Il m'a dit même les chargeurs de téléphone, même la bonne, la femme de ménage, les gardiens, chacun n'a qu'à brancher son téléphone.
11:21Il m'a dit vous avez un frigo, branchez-le.
11:23Vous avez les fer à repasser, branchez tout.
11:25Tous les climatiseurs allumés.
11:26On a tout branché.
11:27Il m'a dit la charge de ce bâtiment, tous les appareils sont branchés, ça correspond à tel.
11:32Je lui ai dit d'accord.
11:33Il m'a dit je dois chercher un disjoncteur qui a la capacité de cette charge, mais en rajoutant plus ou moins 10% à 15% de la charge supérieure.
11:41Si ma charge c'est 3000A, il prend 10% de 3000A, ce qui fait 3030A qu'il va rajouter.
11:48Et le disjoncteur qu'il doit installer doit correspondre forcément à cela.
11:51Je lui ai posé la question pourquoi.
11:53Il m'a dit je peux poser un disjoncteur de 4000A ou un disjoncteur de 6000A.
11:58Quand je le pose, qu'est-ce qui va se passer ?
12:00Même quand il y a un court-circuit, ton disjoncteur ne va pas sauter tant que ça ne va pas atteindre les 6000A.
12:05Et à 4000A, les fils se chauffent à l'intérieur et le caoutchouc séparateur des fils brûle et les deux fils plus ou moins vont s'attraper et ça crée un feu.
12:16Quand je mets à 3030A, dès que tu envoies un autre appareil qui dépasse 30A, dès que tu branches, ton disjoncteur va sauter.
12:24J'ai dit on va essayer. Il a envoyé un disjoncteur de 3030A.
12:28On a pris un autre fer à dépasser. Dès qu'on a branché, le disjoncteur a sauté.
12:31Quels sont ceux qui sont dans la salle qui maîtrisent ?
12:33Moi je l'ai appris il y a à peine 3 ans.
12:35Pour vous dire à quel point la gestion de l'électricité est extrêmement compliquée.
12:38Donc mesdames et messieurs, le gaspillage électrique n'est pas une fatalité.
12:41En tant que nation, nous avons le devoir de transformer cette crise en opportunité.
12:45Et cela ne sera possible qu'à travers une mobilisation collective, un leadership fort et une communication claire.
12:50Je vous invite donc à porter ce message après ces travaux auprès de vos communautés et à devenir les ambassadeurs de cette cause noble.
12:57Ensemble, nous pouvons bâtir une Guinée où l'énergie, au lieu d'être une source de perte, devient un moteur de progrès, d'équité et de développement durable.
13:05Pour construire des barrages hydroélectriques, on construit des barrages hydroélectriques, on fait venir des opérateurs privés.
13:12Le bateau qui est là.
13:13Et le matin, on dit non, casse ça, ça viendra.
13:15Les gens auront le courant en permanence.
13:16Le courant même va aller à Bofa, va aller à Kindia, va aller jusqu'à Farana.
13:20Mais on se réveille le matin, quand on sort, on voit que 80% de l'investissement effectué par l'État est en concurrence avec le soleil.
13:29Le matin, quand vous sortez de chez vous, ce matin-là, vous avez vu partout dehors.
13:33Nous n'allons pas loin, vous sentez ici.
13:35Vous sortez, vous allez voir les impôts.
13:36Je traversais le camp aujourd'hui, le camp Al-Fayaya.
13:39J'avais mal au cœur.
13:40Toutes les impulsions allumées.
13:41Toutes les impulsions allumées, oui.
13:43C'est un peu comme ça qu'on agit en fait.
13:46Pourtant, ce n'est pas une fatalité.
13:48Mais j'ai foi en une seule chose.
13:51Ayant travaillé dans le monde communautaire pendant une quinzaine d'années, j'ai compris, en venant au niveau de l'appareil gouvernemental,
14:00qu'il y a un problème de fonds que nous dirigeons devant les autres.
14:04Ce problème de fonds, c'est le dialogue social avec les bénéficiaires même des demandes.
14:08Les populations demandent de l'eau aujourd'hui.
14:10Les populations demandent, mais ça a un coût.
14:12Et dans un pays, ce qu'il faut retenir, nous sommes l'État.
14:15Mais les ressources que nous mettons à votre disposition, à la disposition de la population, on n'invente pas.
14:21C'est ce qui est produit.
14:22Ce qui est produit par les populations.
14:24À travers le paiement des impôts.
14:26À travers l'exportation et l'importation.
14:29Quand l'argent rentre, il y a un seuil de dette.
14:32En début d'année, le doyen mettait mieux que ça.
14:35L'État sait jusqu'à quel taux d'endettement l'État peut avancer.
14:39Les trois paramètres là, on regarde et on dit, voici ce qu'on peut faire.
14:43Si la demande dépasse les ressources, il n'y a pas où enlever.
14:47Il faut faire un choix.
14:49Et ce choix-là, c'est que si on avait prévu de donner à Madame 100 milliards,
14:54toute la promesse a été faite, elle a évalué son travail, elle a évalué son besoin sur les 100 milliards,
14:59vu les recettes, parce que c'est des prévisions, les 100 milliards, elle n'en aura pas.
15:03On va donner 20 milliards.
15:04Et puis, là où elle a déjà pris des promesses au-dehors,
15:08pour dire aux gens que, cette année-là, vous aurez tout,
15:11elle est obligée de revenir encore, dire autre chose.
15:14Elle ne peut pas dire que, non, c'est un refus.
15:17Elle va trouver des arguments.
15:19Elle est obligée de trouver des arguments.
15:20Finalement, il faut trouver le juste milieu.
15:23Entre, ne pas frustrer ceux qui en ont besoin,
15:26mais aussi assumer ta responsabilité de dirigeant.
15:29Dans cette posture, il faut un dialogue social.
15:32Si on ne dialogue pas autour des produits sociaux, l'électricité, l'eau,
15:37c'est comme les routes, on ne pourra pas s'en sortir.
15:40Et le meilleur moyen de le faire, c'est de dire la vérité aux gens.
15:44Aujourd'hui, l'électricité, on l'achète.
15:47Quand vous prenez, il y a deux sources d'énergie qu'on a sous la main.
15:50On a le thermique et l'hydraulique.
15:53Le thermique, ça va avec du HFO.
15:55Vous allez constater qu'il y a des difficultés liées,
15:58parfois, à des petites perturbations dans la livraison de carburant.
16:03Le HFO, c'est du carburant aussi.
16:05Il faut payer les fournisseurs à l'avance avant qu'ils livrent le produit.
16:08C'est comme ça aussi l'électricité.
16:10Il faut payer les fournisseurs à l'avance pour livrer du HFO.
16:13Le coût du kilowatt-heure pour les centrales thermiques,
16:17ça haussit selon chaque opérateur et la manière dont le contrat est officié.
16:21La moindre, aujourd'hui, c'est aux alentours de 2400.
16:242400 francs le kilowatt-heure.
16:27Et l'État revend ces 2400 à la population à 400 francs.
16:33Sur chaque kilowatt-heure, dans les conditions normales,
16:36on devait utiliser une partie de la population qui n'a pas les moyens
16:41pour dire, tenez, vous, on vous subventionne.
16:44Mais pour tous les consommateurs, l'État paye sur chaque kilowatt-heure 2000 francs.
16:50Donc ne soyez pas étonnés que la demande croissante du développement,
16:55liée à d'autres secteurs, notamment l'éducation, la santé,
16:58que les gens comprennent qu'une bonne partie de ces fonds-là sont injectés pour les armes.
17:04Comment être responsable ?
17:06Et cet appui, quand il devient excessif, c'est gaspillé.
17:10C'est tout le problème.
17:11Pour ceux qui ont des compteurs, moi je n'avais pas de compteur prépayé chez moi.
17:14Je l'ai installé l'année dernière.
17:16Avant les compteurs prépayés chez moi, je payais avec l'agent de zone 3,5 millions de francs.
17:22Oui, parce qu'il est venu voir le bâtiment.
17:25Il a regardé ma voiture, il a regardé là où je marche.
17:28Il a dit, lui là, on peut gagner beaucoup avec lui.
17:31Facturant à terre, c'est un gros payeur.
17:33Ils ont facturé comme ça par fantaisie.
17:35Mon voisin, je dépasse mon allée, il y a Boutoura et ses enfants qui sont dans une cour commune.
17:41Quand les Souma et les Gallo se retrouvent dans une cour, c'est la course aux enfants.
17:46Boutoura a 11 enfants.
17:48Gallo avait 14.
17:51Et Souma 23.
17:53Ils sont tous dans une cour.
17:54Ils ont 14 réfrigérateurs pour vendre de l'eau et du poisson.
17:58Quand vous voyez ce qu'ils utilisent, c'est trop.
18:00Mais comme le bâtiment a l'air des toitures un peu vieilles là,
18:05et c'est les enfants qui sont dans la cour,
18:08on l'a payé miraculeusement par mois 150.000 francs.
18:11C'est une inégalité positive parce qu'on suppose que moi je peux payer plus.
18:15On me fait payer la facture des autres qui consomment plus.
18:18Mais on dit non, au VGM, ils n'ont rien.
18:20Alors que si tu poses le compteur, moi quand j'ai posé le compteur chez moi,
18:24j'ai tout fait de l'argent de zone.
18:26Je lui ai posé un compteur.
18:28Quand ils sont venus, ils m'ont dit, tu sais le compteur là, tu vas te le payer.
18:31Je dis oui.
18:32Est-ce que c'est toi qui payes ?
18:33C'est pas ton argent, c'est moi qui paye.
18:34Posez le compteur.
18:35Quand ils ont posé le compteur, en deux mois, ma facture qui était à 30.400.000,
18:40je me suis retrouvé à 1.260.000.
18:42J'ai calculé pendant combien d'années je suis en train de payer 3.400.000.
18:46J'ai voulu même formuler une plainte pour déposer à NDG, pour NMDG.
18:51C'est-à-dire pour moi c'était du faux et usage de faux pendant des années.
18:55Mais dans ce faux usage de faux là, je me plaisais dedans inconsciemment.
18:59Parce que quand je voyais le nombre de mes climatiseurs,
19:01je ne savais pas mes climatiseurs consommaient combien.
19:03Et après j'ai commencé à avoir une éveille de conscience.
19:06On a réalisé que pour aboutir à un résultat, il faut impliquer l'ensemble des parties.
19:12Les produits sociaux ne peuvent pas être gérés à l'absence des responsables
19:16qui s'occupent des personnes et des usagers, des consommateurs de ces produits.
19:20Voilà pourquoi hier on est venu discuter avec le CNT pour demander leur soutien.
19:25Et c'est aussi l'occasion devant vous, délégation spéciale, de le remercier
19:30que depuis deux ans, à chaque fois qu'on a la loi de finances ici,
19:34il ne cesse de rappeler au gouvernement que la question de l'eau et de l'électricité
19:40constitue une priorité, un problème, il faut trouver des solutions.
19:44Et nous avons écouté leurs prédoyés, nous avons écouté les conseils,
19:49voilà pourquoi on est ensemble.
19:51Et vous aussi nous sommes conscients d'une chose, devant les honorables conseillers,
19:54je dirais que vous faites de votre mieux, mais vous n'avez pas d'interlocuteur souvent.
19:58Vous faites de votre mieux.
20:00Chers honorables conseillers, ces membres des délégations spéciales,
20:03ils font de leur mieux, mais généralement ils n'ont pas d'interlocuteur.
20:06Pour avoir aujourd'hui au téléphone le directeur général de EDG, il faut intégrer.
20:10Pour avoir le ministre au téléphone, ça c'est culturel chez nous.
20:13Il te faut faire une chèvre noire le vendredi, et le lundi tu l'appelles, peut-être il peut répondre.
20:18Ce qui ne devait pas être le cas, nous ne sommes que vos employés, nous travaillons pour vous.
20:22Si nous ne sommes pas accessibles pour écouter vos problèmes, on ne pourra pas avancer.
20:28Voilà pourquoi on est ensemble ce matin.
20:30J'ai beaucoup parlé, il y a beaucoup à dire, on ne va pas finir ce détail-là pendant des jours,
20:35mais il faut donner la parole aussi aux frères, aux grands frères, aux grands soeurs qui sont autour de moi,
20:40et aussi à vous, vous donner la parole, parce que si je continue à parler tellement que c'est passionnant,
20:46et moi j'ai de la pression, j'ai d'énormes pressions.
20:48Le bateau qui est là, aujourd'hui, le bateau doit partir,
20:52parce qu'on a, pendant ces trois mois, on est en train de voir que la consommation est en train de monter.
20:57Mais la consommation qui monte là, on a demandé à EDG et nos équipes, allons sur le terrain,
21:02on va observer, est-ce qu'il y a des usines, il y a de nouvelles usines,
21:07parce que c'est quand il y a de nouvelles usines que la consommation monte.
21:09Ou bien quand il y a de nouvelles infrastructures, quand les gens construisent, sont en train de construire un peu,
21:15créent de nouveaux quartiers.
21:17On a regardé les nouveaux quartiers là, ça n'a pas beaucoup évolué.
21:20On regarde, il n'y a pas beaucoup d'usines.
21:22C'est vrai que les gens font beaucoup d'enfants, parce que chaque dimanche il y a des baptêmes,
21:26mais ces enfants ne consomment pas autant d'énergie.
21:28On s'est dit, non, il y a un facteur important, c'est le gaspillage.
21:31Le gaspillage est en train d'augmenter la capacité.
21:34Ce n'est pas un besoin positif.
21:36Alors, comme nous avons pêché, à un moment donné, on n'a pas créé ce dialogue social,
21:41dire aux gens que faites attention, votre consommation là, on a pensé résoudre le problème.
21:46On s'est dit, non, nous sommes fautifs.
21:48Envoyons un nouveau bateau d'une grande capacité.
21:51Le bateau va venir simultanément, l'ancien part.
21:54Ce qui est là, c'est 100 mégawatts, il y a 150 qui arrivent,
21:57parce que la demande a augmenté, elle va encore augmenter,
22:00avec le mois de ramadan qui arrive.
22:02La nuit, même ceux qui ne se gênent pas feront semblant d'alimenter leur maison.
22:06On se connaît ici.
22:07Du coup, s'il y a un délestage, on dira, ah, le courant est parti.
22:10Mais en réalité, nous, nous savons ce qu'il y a, mais on n'a parlé à qui?
22:13Personne.
22:14Voilà pourquoi on est ensemble ce matin, et je vous remercie.