Françoise Bourdon dévoile "Camille, Soleil Levant", un nouveau roman inspiré par la période de l'Impressionnisme. Ce récit passionné suit Camille, orpheline et modèle à Montmartre, et sa fille Flora, deux femmes déterminées à briser les conventions du milieu de la peinture et de la société.
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00:00France Bleu Dromardège, l'actu du livre dans notre région, c'est avec vous Héloïse Hérignac ?
00:03Oui, avec une nouvelle de la plus grande fraîcheur puisque c'est aujourd'hui
00:08que sort le petit dernier, enfin le petit dernier, le gros dernier !
00:13C'est toujours des gros bouquins avec elle, de la dromoise Françoise Bourdon, Camille Soleil-Levent,
00:19référence au tableau Soleil-Levent de Claude Monet, puisque voilà, c'est dans le milieu des impressionnistes.
00:25Regardez la couverture, vous pouvez montrer la couverture, on est tout à fait là-dedans,
00:29que notre romancière férue d'histoire et de patrimoine fait évoluer ces deux héroïnes.
00:34Alors on a Camille, comme le titre l'indique, une orpheline de Montmartre, lingère et modèle pour
00:40de jeunes peintres en mal de succès. Un milieu tout masculin que celui de la peinture, les femmes
00:44y sont épousées parfois modèles, modèles et souvent maîtresses, certainement pas peintres,
00:50en tout cas, jusqu'à ce que Camille et sa fille, née d'un père inconnu, Flora, fassent bouger les
00:59lignes en entrant dans les ateliers de Monet et de Basile. Et c'est un vrai plaisir que s'est
01:05offert Françoise Bourdon en écrivant ce roman. Eh bien, c'était comme souvent un désir qui me
01:12tenaillait depuis un certain temps. Bon, c'est vrai que je suis depuis toujours passionnée par les
01:18impressionnistes. Et ce qui est amusant, c'est qu'une fois que j'ai eu terminé mon roman, j'ai
01:26réalisé, mais vraiment brutalement, que c'était les 150 ans du mouvement cette année. Comme s'il
01:32y avait eu un petit signe, là, vous voyez. Mais c'est vrai que c'est une époque passionnante,
01:38jouissive pour une auteure. J'ai aimé décrire mes personnages féminins, Camille et sa fille Flora,
01:47deux jeunes femmes en marge. Et oui, mais qui évoluent déjà dans un milieu où, en tout cas,
01:54c'est comme ça que vous le présentez à Montmartre, en tout cas pour Camille quand elle est lingère au
01:58début, où déjà, ce n'est pas si anormal que ça d'être fille mère, où déjà, on voit que les femmes
02:04ne se marient pas forcément. Oui, il y avait toute une tradition de vie un peu en marge,
02:11avec une foule de petits métiers à l'époque, mais aussi le monde de la bohème avec tous ces
02:17jeunes peintres, parce qu'ils galèrent vraiment avant de devenir célèbres. Les guerres passent
02:24par là, la commune aussi. Oui, la commune. Et justement, avec la commune, il y a le personnage
02:30de Louise Michel. Alors, je sais que vos femmes sont toujours fortes et qu'elles prennent toujours
02:34leur vie en main, mais là, on sent qu'on est dans un mouvement féministe. Ah, mais tout à fait,
02:38parce que Louise Michel, il ne faut pas oublier que c'est une grande figure. Et c'est amusant
02:44parce que Flora, la fille de Camille, qui a été prénommée ainsi en hommage à Flora Tristan,
02:50qui était une personnalité, elle aussi, féministe, entre guillemets, du XIXe siècle. Et même pendant
02:57la commune, vous aviez le personnage de Nathalie Lemel, qui était une relieuse et qui défendait,
03:05elle aussi, la parité, l'égalité entre les hommes et les femmes. Bon, ça, en 1871, je trouve que
03:12c'est bien. Françoise Bourdon, toujours aussi passionnante à écouter et passionnante à lire.
03:18Avec ce dernier roman, on traverse évidemment des décennies de forte turbulence, 1867-1919,
03:25aux bras de Camille et de Flora, qui ne renonceront jamais, quel qu'en soit le coup,
03:30à leur désir. Histoire, humanité et romanesque, trois ingrédients clés de Françoise Bourdon,
03:37qu'on retrouve dans ce dernier roman. Camille, soleil levant, qui vient de paraître auprès de
03:41la cité. Et que France Bleu de Romardèche s'empresse de vous offrir en ce jour de sortie,
03:4504.75.40.10. Tu ne peux pas imaginer quelle était notre vie, nous tirions le diable par
03:52la queue et on nous critiquait parce que nous étions modèles. Adèle, sur France Bleu.