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00:00Elle fait allusion à l'hommage qui avait été rendu, je crois, à Vienne par elle-même, et puis des militants.
00:06Et face à eux, il y avait plusieurs dizaines de militants d'extrême-gauche qui avaient notamment chanté, qui avaient provoqué, etc.
00:12Donc on sent là toute son amertume au moment où elle s'exprime par rapport à ce qui s'était passé.
00:18C'est vrai que s'il y a vraiment des collaborateurs d'un député qui ont été jusqu'à l'insulter, la menacer, comme elle dit, là, c'est inacceptable.
00:26– Exactement.
00:27– On n'est plus dans l'opinion qu'on exprime. La menace, on ne peut pas connaître.
00:30– Heureusement que vous le dites. Vous dites quoi, Thomas Guénolé, à ça ?
00:33– Je savais. Oui, non mais c'est normal.
00:38J'aimerais bien qu'il y ait une enquête, moi, là-dessus.
00:40Parce que, de deux choses, l'une, soit…
00:42– Vous avez vu les images aussi des…
00:43– Non, mais attendez, j'aimerais bien qu'il y ait une enquête, simplement.
00:45Non, mais une enquête, c'est-à-dire une procédure pour que ça puisse aboutir à une condamnation.
00:49– Mais vous avez vu les images, sinon, Thomas ?
00:51– Non, je n'ai pas vu les images, mais de toute façon, si vous voulez,
00:54s'il y a une injure, l'injure est un délit.
00:58Et je vérifie avant de venir, c'est 12 000 euros d'amende.
01:00Donc voilà, ce serait pas mal qu'il y ait ça.
01:02Et s'il n'y a pas eu injure, dans ce cas-là, de la part de la députée,
01:06il y a diffamation publique et ça tombe bien, c'est 12 000 euros d'amende aussi.
01:09Donc, comme ça, au moins, on aboutit à un résultat, à une sanction.
01:11– Daniel est très content de ce qu'il se dit.
01:12– J'aime pas quand c'est des trucs dans l'air et qu'on ne conclue pas.
01:15– Il te demande si tu as vu les images de cet hommage, de cette minute de silence,
01:19qui est perturbé par les gens de l'extrême gauche et qui crient
01:22« nos pas saranes, nos fascistes », je ne sais pas quoi.
01:24C'est-à-dire qu'en fait, on est dans un monde, en ce moment,
01:27où si on se recueille sur la mémoire d'une personne qui a été tuée par un OQTF,
01:32on est des fascistes.
01:33Voilà où on en est actuellement.
01:35Et votre ennemi, à vous, je le sais, parce que je vous vois depuis 15 jours,
01:38je ne vous connaissais pas, votre ennemi, ce n'est pas les gens qui tuent,
01:41tout ça, votre ennemi, c'est le RN, il ne faut surtout pas faire le jeu du RN.
01:44Et là, vous avez l'impression qu'elle fait le jeu du RN.
01:47Et ça, moi, je n'en peux plus de ça, je n'en peux plus.
01:50– Combien de fois, exactement, en fait, le fait que pour moi,
01:55des agresseurs, des tabasseurs, des meurtriers, des violeurs, etc.,
01:58leur place est en taule, je vous l'ai dit, je vous l'ai répété,
02:01et je voudrais donc savoir, est-ce qu'éventuellement, il faut que je vous le chante ?
02:03– Non, non, mais là, je parle des gens d'extrême gauche.
02:05– Ou est-ce qu'il vous fasse une comédie musicale à ce sujet, pour que vous l'entendiez ?
02:07– Mamie, elle est venue aujourd'hui, elle était sur vos côtes.
02:09– Non, non, mais regardez Claire, la jeune fille qui était venue,
02:12qui s'était fait violer par un occulteur, elle s'en est pris plein,
02:15c'était la victime, elle s'en est pris plein la tête,
02:17parce que, soi-disant, elle était du RN, elle faisait le jeu du RN.
02:19– Pourquoi vous avez mangé cette semaine à l'antenne ?
02:21– Ah oui, alors, moi, j'en peux plus.
02:23– Vous en avez marre de lui ? – Ah oui.
02:24– Hein, vraiment ? – C'est le fils de Gilles Verdez
02:26et Mathilde Panot, quoi, on n'en peut plus.
02:28– Euh, non.
02:30– Mais vraiment pas.
02:32– Vous ne sortez que des chiffres, on a l'impression que…
02:37– Oh putain, je vérifie ce que je dis, c'est terrible.
02:39– Vous n'avez pas de cœur, vous avez des chiffres, vous avez des statistiques,
02:42c'est infernal, vous voyez dans le monde…
02:44– Vous m'avez énervé mamie, Thomas.
02:46– Ah non, mais vraiment, là, ça m'a…
02:48Je suis contente d'être saluée, ça m'a soulagée.
02:50– C'est la deuxième fois que ça revient, l'agacement par rapport au fait que j'apporte des chiffres.
02:52Effectivement, quand j'apporte la contradiction à quelqu'un,
02:54parce que je ne suis pas d'accord avec lui, par politesse,
02:56j'essaie d'argumenter ce que je dis, effectivement.
02:58Et dans mes arguments, il y a vérifier si ce qu'on raconte souvent est vrai.
03:02Par exemple, est-ce que l'immigration est massive dans ce pays ?
03:04Non, elle ne l'est pas, j'ai vérifié dans les chiffres de l'INSEE.
03:06Ce n'est pas pour vous être désagréable, c'est juste que moi,
03:08je dois vérifier avant de raconter des trucs.
03:10– C'est vrai, il n'y a pas d'immigration massive,
03:12il n'y a aucun problème avec l'immigration.
03:14Mais continuez à nous enfoncer, continuez à trouver que c'est la police
03:18et le RN qui est l'ennemi principal de la France.
03:20– Ce n'est pas ce que j'ai dit, madame.
03:22– On est sur une pente et vous nous poussez sur cette pente, continuez.
03:26– Moi, tout seul.
03:28– Vous êtes dans ce déni comme ça, mais je ne comprends même pas comment…
03:30– Vous aviez hâte de le voir ?
03:32– Oui, pour échanger.
03:34– Devant votre télé, vous disiez quoi ?
03:36– J'ai failli la casser, ma télé.
03:38– Vous disiez quoi ?
03:40– Je disais, mais je ne peux pas le répéter.
03:44Parce que l'autre jour, vous disiez les insultes préférées,
03:46moi, c'est connard.
03:48Mais j'étais chez moi.
03:50Je ne vous le dirai pas et je ne vous traiterai pas comme ça,
03:54mais chez moi, je l'insulte plein de gens comme on le fait tous.
03:56– On le fait tous.
03:58– Chez elle, elle insulte tout le monde.
04:00– Je voudrais juste ajouter un truc là-dessus,
04:02et pas du tout dans la confrontation,
04:04c'est que le truc qui m'a frappé en arrivant ici tout de suite,
04:08et les jours suivants, ça me l'a confirmé,
04:12c'est que le public de cette émission,
04:16c'est une France que je ne fréquente pas,
04:18que je ne connais pas et que je ne comprends pas.
04:20Je vous le dis, c'est clair.
04:22– Quel public ?
04:24– Mais quel public ici ?
04:26– Le public qui regarde.
04:28– J'ai vu sur les réseaux sociaux.
04:30– Non mais tu es socialiste.
04:32– Non mais non, je ne suis pas du tout dans la polémique.
04:34– Tout le monde n'a pas les réseaux sociaux.
04:36– Je dis juste qu'il y a plusieurs,
04:38je savais déjà par les chiffres qu'il y a plusieurs France en France
04:41qui ne sont d'accord sur rien, qui ne se parlent pas,
04:43qui ne s'aiment pas, etc.
04:45Mais là, je l'ai pris cette réalité en pleine face
04:47et je suis en train, au fil des émissions,
04:49d'essayer de me faire comprendre,
04:51chez vous, de cette France qui ne me connaît pas,
04:53mais aussi d'essayer de la comprendre aussi,
04:55puisque manifestement, je ne vis pas sur la même planète qu'eux,
04:57donc j'essaye de les écouter, de le faire dans les deux sens.
04:59Et donc, merci Cyril, parce qu'en fait,
05:01c'est rarissime qu'on arrive à s'écouter et à se parler.
05:05Donc, oui, vous détestez ce que je dis, je l'entends bien.
05:08Je déteste ce que vous me dites à l'instant,
05:10mais ce que je trouve formidable, c'est qu'on a un endroit pour se le dire.
05:13– Et ce n'est pas pour ça qu'on vous déteste.
05:15– Exactement.
05:17– On peut détester ce que vous dites,
05:19mais je vous savais que je vous adore.
05:21– C'est réciproque.
05:23– Ce n'est pas que je vous déteste,
05:25c'est que j'ai peur de gens comme vous,
05:27parce que c'est à cause de gens comme vous qu'on va dans le mur.
05:29– Mais vous savez pourquoi vous avez peur de gens comme moi ?
05:31– Je ne vous déteste pas personnellement, évidemment.
05:33– Je pense sincèrement que vous avez peur de gens comme moi,
05:35et que des gens comme moi ont peur de gens comme vous,
05:37parce qu'on ne se parle pas.
05:39On ne se parle plus assez, on ne cherche même pas à se comprendre,
05:41et mes arguments vous font bondir,
05:43parce que vous ne les entendez plus du tout.
05:45Et réciproquement, vous ne les entendez pas tellement,
05:47parce qu'il n'y a plus d'espace commun.
05:49Et là, on en a un.
05:51Je vous demande juste de continuer à m'écouter en retour,
05:53et tout va se passer très bien.
05:55Moi, c'est ça mon état d'esprit, vraiment.
05:57– Mais là où je ne suis pas d'accord avec ce que dit Thomas,
05:59c'est que tu dis, le public qui m'écoute, qui nous écoute,
06:01tu as une manière d'essentialiser les gens qui nous écoutent.
06:03Tu sais qu'il y a des gens qui disent qu'ils ne sont pas d'accord avec toi.
06:05Moi, tous les soirs, je reçois aussi des dizaines de messages
06:07de gens qui disent qu'ils ne sont pas d'accord avec moi.
06:09Donc on ne croit pas qu'on est regardé par des sortes de gens
06:11qui ont des œillères et qui pensent tous qu'on est une secte.
06:13– Je ne le dis pas.
06:15Je le dis aux téléspectateurs.
06:17Vous pouvez ne pas être d'accord avec tous les chroniqueurs, avec moi,
06:21mais je vous demande juste un truc,
06:23soyez toujours d'accord avec Cotillet-Lebray.
06:25Voilà, qui est avec moi le week-end.
06:27Merci à la radio, merci.
06:29Vous vouliez dire quelque chose ?
06:31– Non mais Thomas, tu es toujours dans le déni,
06:33tu es toujours dans tes chiffres,
06:35on te montre des preuves concrètes et tu restes dans le déni.
06:37Les caméras de surveillance, le mec qui est en train de voler,
06:39non, non, mais il faut une enquête.
06:41Là, on voit la vidéo, on voit les insultes,
06:43il y a des QTF qui tuent.
06:45Non, non, mais il n'y a pas d'immigration, il n'y a pas de QTF.
06:47– Je suis content que tu poses cette question-là,
06:49parce qu'en fait, moi, mon objection est presque tout le temps la même
06:51par rapport à ce sujet-là,
06:53c'est ce qu'on appelle le biais de généralisation.
06:55C'est-à-dire que tu constates un truc,
06:57et tu vas considérer que le problème est massif.
06:59Alors qu'on peut avoir un problème qui est grave, mais qui est rare.
07:01Par exemple, les homicides, des gens qui se font tuer,
07:03c'est super grave, je suis totalement d'accord,
07:05mais en fait, ça produit…
07:07– Thomas, c'est tous les jours que tu fais partie des…
07:09– J'appelle ça, entre guillemets, du complotisme,
07:11des gens qui disent que c'est les médias.
07:13– Je viens de recevoir un SMS de Côté-Lobry qui me dit « je t'aime ».
07:15– Mais tu fais partie des gens qui disent
07:17que les médias surexposent les affaires,
07:19mais les affaires, ils ne les inventent pas.
07:21Moi, déjà, pardon, mais un drame par jour…
07:23– Je ne dis pas qu'elles n'existent pas,
07:25je dis qu'il y a une surexposition médiatique.
07:27– Un drame par jour avec un QTF, c'est un de trop,
07:29on ne peut pas dire que c'est anecdotique,
07:31c'est pas comme si on avait un tous les 10 ans.
07:33Et à l'inverse, quand on voit le JT, quand on voit l'image de France 2
07:39– Mais tu vois, personne n'a peur des accidents domestiques, à peu près.
07:41– Mais c'est un autre sujet.
07:43– Attends, laisse-moi finir.
07:45Personne n'a peur des accidents domestiques.
07:47Pourtant, les accidents domestiques, ça fait 22 000 morts par an.
07:49Si on t'en parlait tous les jours,
07:51et il y aurait matière à t'en parler tous les jours,
07:53puisque ça arrive tous les jours,
07:55soudain, t'aurais peur des accidents domestiques.
07:57C'est un vrai monsieur exposition.
07:59– On n'est pas au club de philo, là, ça y est, c'est bon.
08:01– Pardon. – Merci.