Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:00:07Vous qui n'avez jamais de feuilles, bonsoir Geoffroy Lengen, vous qui n'avez jamais de feuilles, qu'est-ce que vous faites avec une feuille sur le plateau ?
00:00:15Mais qu'est-ce que c'est ?
00:00:16Informateur bien informé.
00:00:19Les informateurs bien informés vont me frapper ?
00:00:21Ça ne vous concerne pas.
00:00:23Ah non ?
00:00:24Ça ne vous concerne pas.
00:00:25Non ?
00:00:26Ça ne concerne même pas le traité de Maastricht, pourtant c'est la même année.
00:00:331992.
00:00:341992, c'est le 2e anniversaire à Benjamin.
00:00:37Benjamin.
00:00:40Anniversaire de Ben, qui est notre rédacteur en chef, qui est le chef d'édition, c'est grâce à lui que vous avez ces belles images.
00:00:47Remontez un peu là, ah ben c'est bon, on la voit.
00:00:49Voilà.
00:00:50Je ne sais pas si tu te reconnais Ben, voilà.
00:00:54Et donc, comme il est aux manettes, il n'aurait pas pu avoir la surprise, puisque c'est lui qui aurait dû envoyer les images.
00:01:01Les informateurs bien informés ont frappé.
00:01:04On lui dit affectueusement et chaleureusement, parce que c'est une équipe qui prépare cette émission, qui fait cette émission.
00:01:10Et donc, c'était normal qu'on lui souhaite son anniversaire, surtout qu'il est né l'année de Maastricht, donc c'est quand même une année pas ordinaire.
00:01:19Début du drame.
00:01:20Début du drame.
00:01:21On lui souhaite une meilleure réussite qu'après Maastricht.
00:01:26Philippe Devilliers, bon, vous faites la une de Paris Match cette semaine.
00:01:31J'ai vu ça, la réussite de l'émission, devenu le rendez-vous hebdomadaire des Français sur CNews et sur REP1.
00:01:37Philippe Devilliers, je suis un sonneur d'alarme, mais surtout Philippe, ce qui est saisissant, l'information dans les colonnes de Paris Match,
00:01:47c'est que vous allez publier un nouveau livre le 30 octobre prochain aux éditions Fayard.
00:01:54Je cite Mémoricide, Mémoricide, Philippe Devilliers.
00:01:57Alors, qu'allons-nous découvrir le 30 octobre prochain dans votre nouveau livre Mémoricide ?
00:02:04C'est un néologisme, Mémoricide.
00:02:07Je choisis volontairement pour dire ceci.
00:02:11Qu'est-ce qu'un Mémoricide ?
00:02:14Un Mémoricide, c'est l'ablation de la mémoire vivante d'un peuple en errance, d'un peuple qui perd ses héritages, qui les renie.
00:02:29Le Mémoricide, c'est une mémoire atrophiée, qui ne transmet plus.
00:02:37C'est une mémoire pénitentielle, où on s'excuse, qui pratique l'amnésie des grandeurs et l'hypermnésie des lâchetés.
00:02:49Et enfin et surtout, c'est une mémoire invertie, c'est-à-dire qu'on cherche à vivre à l'envers de ce que les anciens, nos pères, ont vécu.
00:03:06C'est ça le Mémoricide.
00:03:09Mais il y a aussi une mémoire, une autre mémoire.
00:03:12Et c'est la partie importante de mon livre, c'est la mémoire salvatrice.
00:03:17J'en ai parfois parlé un peu ici.
00:03:20En France, souvent tout va mal, depuis 1500 ans.
00:03:26Et à chaque fois que tout va mal, on se dit tout est perdu.
00:03:31Aujourd'hui, on dit d'une manière un peu plus vulgaire, c'est foutu, tout est perdu.
00:03:38Et à vue humaine, tout est perdu.
00:03:42Et puis, il y a toujours une circonstance, une personnalité, un événement, un avènement,
00:03:48quelque chose qui fait que dans l'histoire de France, de manière inattendue, tout est sauf.
00:03:57Et donc, ce tout est perdu, tout est sauf, doit être le filigrane de tous les réfractaires
00:04:06qui, à l'avenir, répondront à un vieil aphorisme qui a été forgé par Lénine
00:04:14lorsqu'il était à Saint-Nazaire en clandestinité.
00:04:16Ce sont les minorités qui font l'histoire.
00:04:19À découvrir donc aux éditions Fayard le 30 octobre prochain.
00:04:23J'ai regardé, le 30 octobre, c'est un mercredi.
00:04:26Donc, vous nous promettez que le vendredi 1er novembre, on fait une édition spéciale sur Mémorécide.
00:04:34Sauf si le JDNews...
00:04:36Non, non, non !
00:04:38Et le JDT, dont le patron est ici.
00:04:42Il y a une concurrence qui va être terrible.
00:04:44Ah bah non, il n'y a pas de concurrence, c'est de l'amitié.
00:04:47Il faut qu'on découvre les premiers mots de Philippe Devilliers le vendredi 1er novembre.
00:04:51Nous, on présentera le livre, évidemment.
00:04:53Je ne vous dis pas tout de suite ce qu'on va faire, mais ça va être énorme.
00:04:55Mais c'est vrai qu'entendre Philippe parler, ce n'est pas la même chose que lire.
00:04:58Du coup, on va se compléter.
00:04:59C'est le combien de sièmes, Philippe Devilliers ?
00:05:01Je ne sais pas.
00:05:02Vous ne savez pas ?
00:05:03Peu importe.
00:05:04C'est vrai.
00:05:05Vous savez, en fait, on n'écrit jamais qu'un seul livre.
00:05:09Et vous savez ce que disait Cicéron ?
00:05:13Heu…
00:05:15Onus librem timeo.
00:05:19Je crains l'homme d'un seul livre.
00:05:23Je crains l'homme d'un seul livre.
00:05:25Et en fait, il suffit d'écrire un seul livre pour être retenu dans l'histoire.
00:05:29Donc c'est pour ça qu'il ne faut pas en écrire trop.
00:05:32Bon, voilà pour cette information que je pense les téléspectateurs ont pu découvrir,
00:05:37évidemment dans les colonnes de Paris Match, mais découvrent également aujourd'hui.
00:05:40À savoir Mémoricide.
00:05:42C'est un honneur pour moi parce que je suis passé juste derrière Brigitte Bardot quand même.
00:05:47Vous entrez dans le club des légendes.
00:05:49Pas mal.
00:05:50C'est le club des légendes.
00:05:51Voilà, vous entrez dans le club.
00:05:53Bon, vous êtes une référence, Philippe Devilliers, pour les Français.
00:05:56Une référence aussi pour l'extrême gauche.
00:05:58Je ne sais pas si vous êtes au courant.
00:06:00Alexis Corbière, le purgé de la France insoumise,
00:06:03a comparé le gouvernement Michel Barnier avec une aventure qui vous est chère.
00:06:08Il répondait d'ailleurs à la question sur la motion de censure.
00:06:11On écoute Alexis Corbière.
00:06:32Geoffroy Lejeune, vous avez une question pour Philippe Devilliers.
00:06:35En fait, vous êtes une référence obsédante pour tous ces gens
00:06:38parce qu'au moment de la cérémonie d'ouverture des JO,
00:06:40déjà on parlait du Puy du Fou.
00:06:42Moi, j'ai deux questions.
00:06:43Est-ce que ça vous fait plaisir et qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:06:45Ah oui, ça me fait plaisir, oui.
00:06:49Je voudrais lui dire, Alexis Corbière, un grand merci.
00:06:58D'abord, ce que je pense, c'est qu'il a donc renouvelé à son niveau
00:07:06l'ensemble des références lexicologiques de la sémantique politique
00:07:10parce qu'en fait, il y a eu le gouvernement des œillets,
00:07:14le gouvernement de Larose, le gouvernement européiste,
00:07:16le gouvernement atlantiste.
00:07:19À chaque fois, il y a une connotation.
00:07:21Et maintenant, on a, qui fait son entrée dans cet ensemble de rubriques lexicologiques,
00:07:27le gouvernement Puy du Fou.
00:07:30Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:07:31Puy du Fou, c'est un des hauts lieux du dépôt millénaire.
00:07:39Puy du Fou, c'est la France.
00:07:42Et donc, c'est une référence bienvenue, intelligente,
00:07:49de la part de M. Corbière qui était un professeur d'histoire cultivé.
00:07:54Et souvent, au Puy du Fou, on entend les gens quand ils viennent à la sortie,
00:08:00quand ils s'en vont, ils disent,
00:08:02ah, si la France était dirigée comme le Puy du Fou.
00:08:06Donc, finalement, moi, je dis à Alexis Corbière et à ses amis,
00:08:11confier la France au Puy du Fou, ce n'est pas une mauvaise idée.
00:08:16Je l'accepte, d'autant plus volontiers que j'ai toujours pensé
00:08:20qu'à un moment donné, on finirait par être souverain.
00:08:25Qu'est-ce que la souveraineté ?
00:08:28Il y a quatre éléments.
00:08:32À l'image de la principauté de Monaco, Andorre, etc.
00:08:37Le premier élément, il faut avoir un drapeau, on l'a.
00:08:43Il flotte au Puy du Fou, matin, midi et soir.
00:08:48Il faut avoir ensuite un hymne, on l'a.
00:08:54Et il nous manque deux choses, mais Alexis Corbière peut nous aider
00:08:58à les ajouter, c'est la monnaie et le décalage horaire.
00:09:04Et donc, je voudrais dire à Alexis Corbière,
00:09:07on dit que vous êtes un historien.
00:09:11Vous êtes plus que ça, un visionnaire.
00:09:16– Puisque nous parlons du gouvernement de Michel Barnier et Philippe Devilliers,
00:09:20est-ce que le discours du Premier ministre cette semaine,
00:09:25le discours de politique générale de Michel Barnier
00:09:28vous a convaincu Philippe Devilliers ?
00:09:35– Moi, je suis un imagier.
00:09:40Les images me sautent au cou, me sautent aux yeux,
00:09:45avant que je ne puisse les rattraper, elles s'imposent à moi.
00:09:48Et là, j'ai une image immédiate, c'est Bourges, c'est la guerre de Cent Ans.
00:09:56Alors la guerre de Cent Ans, c'est un moment de la guerre de Cent Ans,
00:09:59en 1420, après la Tertre des Trois.
00:10:05On appelle ça déjà la culture du compromis,
00:10:07parce qu'on a un roi de France, Charles VII, désemparé,
00:10:13qui est obligé de traiter, de composer avec les Anglais,
00:10:17les Armagnacs, les Bourguignons.
00:10:21Vous pouvez en transparence, ensuite, installer la partitocratie française.
00:10:27Et donc, il est dans la culture du compromis, et on l'appelle le roi de Bourges.
00:10:33Eh bien, en voyant Michel Barnier, je me suis dit, le roi de Bourges est un matignon.
00:10:39Et, attendez, il y a une deuxième image qui m'est venue ensuite,
00:10:45en m'écoutant le discours de politique générale.
00:10:50Vous savez que j'ai bien connu Jacques Chirac,
00:10:52et qu'il avait un sens de l'humour, et parfois un peu cruel.
00:10:56Et un jour, il m'a dit, tu vois, on était à côté, au banc des ministres,
00:11:02et il me dit, tu vois, Barnier, c'était gentil d'ailleurs, mais voilà.
00:11:08Il dit, c'est une valise sans poignet.
00:11:11C'est-à-dire qu'il est insaisissable, il n'y a pas de prise.
00:11:17Et quand j'ai écouté Michel Barnier, j'ai entendu le début,
00:11:19quand il a évoqué le général de Gaulle.
00:11:23Et il a dit, de Gaulle a dit, en 1942,
00:11:27je vais essayer de me souvenir de la phrase exacte, elle est splendide.
00:11:33Il a dit, je vous demande de faire avec peu, beaucoup, à partir de presque rien.
00:11:47Et en fait, pour répondre à votre question, pardon de ce petit détour métaphorique,
00:11:54je me suis dit, on a eu peu, pas beaucoup, presque rien.
00:12:00Or, la France, et là je vais être très sérieux, elle est dans un état critique.
00:12:08Dans l'interview de Paris Match, je dis, le pronostic vital de la France est engagé.
00:12:14Ce n'est pas une blague.
00:12:16C'est-à-dire qu'en fait, il faudrait une politique de redressement, de redressement.
00:12:231958, les grandes périodes de l'histoire de France, tout est perdu, tout est sauf.
00:12:28Mais pour que tout soit sauf, il faut une politique de redressement.
00:12:31Redressement politique, redressement financier, redressement moral.
00:12:40Donc, en trois phrases, si on ne rapatrie pas la souveraineté, on n'aura pas de marge de manœuvre.
00:12:49Le ministre de l'Intérieur le sait bien.
00:12:51Si on ne rétablit pas l'équilibre budgétaire, on va à la banqueroute.
00:12:58Et si on ne retrouve pas les repères moraux, n'en déplaise au magistère moral de la gauche, on va à l'abîme.
00:13:08On court à l'abîme.
00:13:10Donc moi, j'attendais qu'on tranche dans le vif.
00:13:16J'attendais qu'on nous dise la vérité sur ce qu'il faut faire pour relever les défis existentiels du pays.
00:13:28Geoffroy Lejeune.
00:13:30Vous nous avez dit ces dernières semaines ce que vous pensiez de Michel Barnier, l'homme et le politique.
00:13:34Ce que vous en attendiez ou pas d'ailleurs.
00:13:35Là, dans ce discours, est-ce que vous avez vu plutôt une continuité ou une rupture que vous pouviez espérer ?
00:13:44D'abord, je voudrais dire une chose sympathique pour Michel.
00:13:48C'est qu'il a fait un exercice d'une agilité intellectuelle admirable en répondant aux questions des députés.
00:13:57Et il y a un moment d'anthologie quand il dit à Gabriel Attal, merci de m'aider.
00:14:08L'autre dit bravo.
00:14:10Oui, parce que vous m'avez aidé à combler le déficit que vous m'avez laissé.
00:14:14C'est merveilleux.
00:14:15Sur le fond, il n'est question que des lignes rouges en ce moment.
00:14:26Geoffroy, vous avez vu ?
00:14:28Quelles sont vos lignes rouges ?
00:14:30Quelles sont mes lignes rouges ?
00:14:32Quelles sont vos lignes rouges ?
00:14:34Alors, il a été question des lignes rouges.
00:14:36Et pour résumer ma pensée, mon analyse, je dirais la chose suivante.
00:14:40On n'a pas franchi la ligne rouge qu'on aurait dû franchir et on a franchi la ligne rouge qu'on n'aurait pas dû franchir.
00:14:51Je m'explique.
00:14:53Il y a une ligne rouge qu'on n'aurait pas dû franchir.
00:14:57C'est celle de l'impôt.
00:15:00C'est extraordinaire, cette droite.
00:15:03Dans mon livre, j'appelle la droite la droite qui court après la gauche.
00:15:10Quand elle est dans l'opposition, elle hurle sur le thème.
00:15:17Un homme de gauche, c'est quelqu'un qui se réveille le matin de bonne humeur si dans la nuit, il a inventé un impôt.
00:15:25Et qu'est-ce qu'ils font quand ils arrivent ?
00:15:28Ils inventent un impôt.
00:15:30Ça vient de loin.
00:15:33Je me souviens, en 1995, quelqu'un avait dit à propos de Juppé, c'est méchant mais c'est drôle.
00:15:38Il me le pardonnera.
00:15:41Juppé incarne physiquement l'impôt.
00:15:44Et là en fait, ça commence par l'impôt.
00:15:50Alors qu'on peut rétablir l'équilibre en tapant dans les dépenses.
00:15:57Si vous voulez, on peut en parler quand vous voulez.
00:16:00Il ne faut pas être grand clair.
00:16:03Alors l'impôt, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:06L'impôt sur les particuliers, l'impôt sur les entreprises.
00:16:10Il y aura deux impôts.
00:16:12Aujourd'hui, les prélèvements sur les entreprises représentent 19% du PIB en France, sauf erreur de ma part, contre 12% dans l'OCDE.
00:16:28Et donc ces prélèvements vont poser un énorme problème de compétitivité, un problème majeur de compétitivité.
00:16:38Ce choc fiscal aura comme conséquence de freiner la création d'emplois et évidemment de freiner la croissance.
00:16:47Mais surtout, ce qu'il va se passer, c'est que ces prélèvements vont faciliter, favoriser des stratégies d'évitement, comme on dit dans le métier.
00:17:02L'exil fiscal, et comme dit le journaliste François Langlais, l'exil fiscal des pauvres c'est le travail au noir, donc l'économie au noir.
00:17:13Donc on va décourager l'investissement et en fait on va fouetter, favoriser la dette et la dépense.
00:17:24Donc c'est une erreur majeure d'avoir franchi cette ligne rouge.
00:17:31En revanche, erreur inverse, on a expliqué à plusieurs reprises, spécialement Michel Barnier dans sa déclaration de politique générale,
00:17:46on ne franchira pas la ligne rouge du sanctuaire, c'est-à-dire le progressisme sociétal garanti, protégé par les gardes rouges,
00:18:00les gardes verts et les gardes verts de gris, tous ceux qui protègent le sanctuaire.
00:18:05Alors c'est l'avortement constitutionnel, alors qu'il y a 243 000 avortements cette année.
00:18:09On aurait pu dire, quand même, le délit d'entrave, on peut encore avoir la liberté de dire qu'on n'est pas d'accord avec l'avortement, non, impossible, on ne touche pas à ça.
00:18:21Ensuite, on ne touche pas non plus au mariage homosexuel, et non seulement ça, mais vous avez vu le décryptage des portraits dans la presse, celui-là il était à la manif.
00:18:34Et qu'est-ce que fait la personne ? Elle s'excuse, elle dit oui mais je me suis trompé, c'est-à-dire qu'en fait c'est une traque, c'est le cercle de l'indignation.
00:18:44Et celui qui a participé à la manif pour tous, à la manif contre le mariage homosexuel, il est traqué.
00:18:55Et vous avez vu ce qui est arrivé à Laurence Garnier, il y avait un ministère de la famille, ça c'était une bonne idée,
00:18:59Michel Garnier il est père de famille, il a une femme, des enfants, pas de ministère de la famille, on l'a mis à la consommation, à Super U, au Cadi,
00:19:14compensation quoi, mais pas la famille, la famille non.
00:19:19Et donc un pays qui ne restaure pas sa famille, qui ne prononce plus le mot famille au sens traditionnel, il est foutu, c'est clair.
00:19:26Donc en fait on a franchi la ligne rouge de la droite et on n'a pas franchi la ligne rouge de la gauche, c'est-à-dire qu'en fait on a accepté la dérive fiscale et la dérive sociétale.
00:19:44Je ne donne pas cher de l'avenir de ce gouvernement.
00:19:48Vous avez parlé justement des lignes rouges, peut-être qu'il y en a une autre qui s'appelle l'état de droit.
00:19:54Avec un ministre de l'intérieur qui a eu cette envie, je cite Bruno Retailleau, de renverser la table.
00:20:01Un état de droit qui n'est selon Bruno Retailleau ni intangible ni sacré en plaidant pour une évolution du droit.
00:20:07Et Michel Barnier dans sa déclaration de politique générale en a parlé, je vous propose de l'écouter.
00:20:12D'une manière générale, la fermeté de la politique pénale que les Français demandent est indissociable du respect de l'état de droit et des principes d'indépendance et d'impartialité de la justice,
00:20:37auxquels je suis personnellement, profondément et définitivement attaché.
00:20:45Qu'est-ce qui s'est passé Philippe ? Comment vous avez lu cette déclaration ? Est-ce que c'est un recadrage de Bruno Retailleau ? Est-ce qu'il est lâché par le Premier ministre ?
00:20:53Je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas d'idée là-dessus. Ça a tout l'air d'un recadrage.
00:21:00Mais moi, ce que je voudrais dire, c'est sur le fond. La question de l'état de droit, elle se pose, c'est une vieille querelle.
00:21:07Je vous rappelle qu'en avril 1655, Louis XIV déboulait dans le Parlement en expliquant aux juges, ce n'est pas vous qui faites la loi, ce n'est pas vous qui faites le droit, ce n'est pas vous qui greninotez la souveraineté.
00:21:25Et De Gaulle en écho disait, il y a d'abord la France, puis après l'État, puis après le droit.
00:21:32Or là, on a des oligarchies européennes et françaises, juridiques et technocratiques, qui définissent l'état de droit.
00:21:44Et en fait, ils définissent ces droits-là de manière suivante. Les juges servent non plus le bien commun, le peuple ou la nation, mais les minorités.
00:21:53Avec des concepts que les gens ne connaissent pas forcément, les minorités, l'islamophobie, l'inclusivité, la non-discrimination, qui dissolvent la nation.
00:22:05Et donc, qu'on ait un ministre de l'Intérieur qui dise, moi je ne peux pas travailler si je ne change pas certaines lois, par exemple sur les OQTF.
00:22:14Dernier exemple en date, qui est passé totalement inaperçu. Il y a quelques jours, on apprend que les policiers ne sont pas contents.
00:22:24Pourquoi ? Parce que pour la garde à vue, il y a maintenant une directive européenne qui vient de tomber,
00:22:31qu'il va falloir appliquer en France, selon laquelle on ne peut plus faire de la vidéosurveillance en garde à vue.
00:22:36Donc, en fait, si on ne change pas les lois, si on ne change pas les directives, et si on ne dit pas demain qu'il y a un primat de la loi française sur la loi européenne,
00:22:47on aura en face de nous les commissaires, les technocrates et les juges. En fait, ce que sait le ministre de l'Intérieur, et ce qu'on devrait tous savoir,
00:23:01c'est que les juges ont pris le pouvoir, et que c'est ou bien le pouvoir politique qui rétablit, ou bien la République des juges.
00:23:10La publicité, on revient dans un instant, Philippe de Villiers pour la deuxième partie de Face à Philippe de Villiers. On a une surprise pour les téléspectateurs, on ne dit rien. A tout de suite.
00:23:21Quasiment 19h30 sur CNews pour la suite de Face à Philippe de Villiers avec Philippe, bien sûr, et Geoffroy Lejeune. Un peu plus de trois semaines,
00:23:31Philippe sépare l'appel à l'intifada dans les rues de Paris d'Elias Simsalen, fondateur d'Islaminfo et Place de la Nation.
00:23:39Ces images qu'on avait pu découvrir ensemble, Philippe et Geoffroy, de l'appel à l'intifada dans les couloirs de Sciences Po Paris,
00:23:46par des étudiants lors de rassemblements qui se sont multipliés cette semaine, pro-palestinien et anti-Israël.
00:23:54Écoutons et regardons cette séquence.
00:24:17Face et agissez maintenant !
00:24:29Philippe de Villiers, le ministre de l'enseignement supérieur a publié ce vendredi un communiqué où il condamne ces actions dans les couloirs de Sciences Po et des autres universités.
00:24:40Mais que vous inspire cet enchaînement d'appel à l'intifada, de la Place de la Nation aux couloirs de Sciences Po, école que vous connaissez si bien ?
00:24:49D'abord, en regardant les images, j'ai reconnu la péniche. C'est un cauchemar. Pour les anciens de Sciences Po comme moi, c'est un cauchemar.
00:25:00C'est une sorte d'occupation. Sciences Po n'est plus Sciences Po.
00:25:07Mais en regardant ces images, je pense aussi à d'autres images que j'ai vécues en 1982 au Liban.
00:25:21Il y a eu l'arrivée des Palestiniens et dans les universités à Beyrouth, on a vécu ça.
00:25:31C'est-à-dire qu'on a vécu ce qu'on appelle maintenant la libanisation. On a vécu les prémices d'une guerre multiculturelle.
00:25:46Et je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qui est advenu ensuite. C'était l'époque où encore on disait le pays du lait et du miel.
00:25:56Et que nos profs à Sciences Po nous disaient voilà le modèle multiculturel.
00:26:04Sans voir que ce modèle multiculturel était potentiellement multiculturé et multiconflictuel.
00:26:14Deuxième image, vous l'avez citée, c'est dans les rues de Paris, rue Place de la Nation, un imam fiché S
00:26:23qui appelle à l'intifada et qui dit c'est à Paris que ça démarre. Donc le nouveau Pierre l'Ermite qui appelle à la croisade, à la guerre des pierres.
00:26:36Et quelque chose que je ne voudrais pas oublier, c'est ce qui s'est passé cette semaine à Bruxelles.
00:26:46La commission européenne dans le programme Erasmus subventionne, finance des universités islamiques, notamment une en Turquie.
00:26:58Et donc là on est devant un mouvement je dirais d'infiltration pour parler comme Madame Bergeau-Blackler.
00:27:07Un mouvement d'infiltration. Qu'est-ce que ça veut dire l'intifada ? C'est un appel à la guerre des pierres, donc à la guerre civile chez nous en France.
00:27:19Et on est à la jonction des deux djihads. Le djihad violent qui mise sur la peur et le djihad pacifique qui procède par infusion lente.
00:27:41On est à la jonction des deux là. Et prenons garde parce qu'il y a un frérisme d'atmosphère qui travaille auprès des collectivités locales, auprès des associations, dans les universités.
00:27:59Parce que la cible du frérisme d'atmosphère c'est l'école et l'université. Donc on est pile dans le mille là.
00:28:11Pourquoi ? Parce qu'ils veulent acclimater petit à petit, je l'ai déjà dit mais je le répète, une société charliat compatible en France.
00:28:22Et pour ça ils ont trois atouts. Le premier c'est le nombre, puisque la France a choisi de ne plus faire d'enfants et de faire faire les enfants par les autres.
00:28:40Ensuite il y a l'état de droit, on y revient, parce que l'état de droit ça sert à ça, ça sert à protéger la grande infiltration.
00:28:49Et troisièmement ils ont la cinquième colonne. Et la cinquième colonne elle est là. La cinquième colonne c'est une certaine gauche qui a fait un congrès de tour à l'envers.
00:29:03À tour les extrémistes se sont détachés des modérés. Et maintenant les modérés ont rejoint les extrémistes. C'est ça le congrès de tour à l'envers.
00:29:13Et c'est une voie qu'ils cherchent en se frayant entre le Wauquistan et l'Islamistan. Et nous on se récupère et le Wauquistan, plutôt à l'université, et l'Islamistan dans les quartiers.
00:29:27C'est ça que perd Mélenchon, c'est génial tactiquement. En fait il essaye de faire le lien entre les territoires perdus de la république illettrée, les quartiers, et les territoires conquis de la république des lettres.
00:29:45C'est à dire qu'il joue sur deux claviers, celui de la démographie, qui est en faveur de cette infiltration, et celui de l'intelligence. L'intelligence française, la culture française, donc Sciences Po. Chapeau l'artiste.
00:30:08Et en face de ça, on a un discours d'une pauvreté de tous ces hommes politiques qui, à l'exception d'un ou deux, ne comprennent pas ce qui se passe chez nous en France.
00:30:26Parce qu'ils ramènent ça à des événements passés mais qui n'ont strictement rien à voir avec ce que l'on peut appeler la grande infiltration. C'est à dire un changement de population, de mœurs, de culture, de civilisation.
00:30:43Georges Bensoussan, dans le Figaro de ce matin, a eu un mot splendide. Dans une société désenchantée, on va vers les croyances fortes.
00:30:56Justelle étrangère à sa propre civilisation. C'est quelque chose comme ça qu'il a dit. Parce que quand on est dans le dépérissement, on va chercher la vérité ailleurs.
00:31:10Lundi, Philippe Devilliers, nous allons commémorer l'attaque terroriste du 7 octobre. Une attaque terroriste du Hamas faisant ce jour-là plus de 1100 morts, majoritairement des civils, hommes, femmes, enfants de tout âge, sans compter les 250 otages à l'époque.
00:31:29Une centaine seraient encore détenues par le Hamas, dont deux Français. Ce 7 octobre, plus de 40 Français ont péri. C'est l'attentat meurtrier le plus important pour les Français depuis l'attentat de Nice.
00:31:44Philippe Devilliers, un an après, qu'est-ce qui a changé ?
00:31:49D'abord, un mot d'hommage, de sympathie, d'affection pour les familles des otages concernés, ceux qui ne sont pas encore libres et ceux qui sont morts, hélas.
00:32:04Je réponds à votre question.
00:32:11Tout a changé pour Israël et pour nous, pour l'Occident.
00:32:18Pour Israël, il y a eu un traumatisme. Ce traumatisme est en partie effacé et c'est récent.
00:32:32Le traumatisme, c'est en fait un coup fatal de 7 octobre, un coup fatal à l'idéal sioniste d'une terre où le peuple juif serait en sécurité.
00:32:52Tout à coup, le pays, le petit pays, s'aperçoit, découvre que plus rien n'est vrai de ce qu'on croyait.
00:33:05La supériorité technologique, la surveillance électronique, la fronte de David, le dôme de fer, tout ça, ça n'existe plus.
00:33:22Israël a été envahie.
00:33:26Et voilà qu'il y a quelques jours, il y a deux semaines, les Bipers ont tout changé.
00:33:36Le monde entier regarde l'affaire des Bipers avec une certaine admiration en disant « Ah ah, Israël est encore un pays qui a l'intelligence, la puissance et la détermination.
00:33:52Quand je regarde Israël, je regarde la France, je me dis Israël c'est un pays qui veut vivre et qui sait que pour vivre, il faut survivre.
00:34:03Alors que nous, on ne sait plus que pour vivre, il faut survivre.
00:34:08Et donc aujourd'hui, le traumatisme, par des petites secousses telluriques, il est arrivé jusqu'à nous.
00:34:20Et c'est ça qui est nouveau, c'est qu'en fait, on a vu ce qui s'est passé chez nous en France et on a vu la crainte du président de la République,
00:34:29qui a eu peur que ça s'embrasse chez nous, par contagion, par contamination.
00:34:35En fait, il y a eu un choc, ce n'est pas simplement une guerre là-bas de voisinages orientaux, c'est un choc de civilisation.
00:34:52Et ce choc de civilisation, il est chez nous.
00:34:54Choc de civilisation, choc de deux visions eschatologiques du monde.
00:35:01Et quand je dis ce choc, il est chez nous, c'est parce qu'on a compris, on a vu à ce moment-là,
00:35:06qu'une fraction importante de la communauté musulmane de France s'est sentie solidaire avec la cause palestinienne.
00:35:18Et tout à coup est apparu un mot, moi, qui m'a frappé.
00:35:22C'est hallucinant, on ne fait plus attention.
00:35:25On a dit la rue arabe.
00:35:29En France.
00:35:31Ah bon ? Il y a une rue arabe.
00:35:34Et ça n'a choqué personne.
00:35:36Et la rue arabe, en fait, dans la rue arabe se déploie un antisionisme idéologique,
00:35:44qui vire à l'anti-occidentalisme avec le woukisme,
00:35:49qui, en fait, désigne le suprémacisme blanc comme le mal absolu,
00:35:57et qui désigne dans le même temps le juif conquérant comme la quintessence du mal.
00:36:05Et puis s'est développé, et ça a été une révélation pour beaucoup de Français,
00:36:12un antisémitisme d'atmosphère, notamment chez tous les jeunes,
00:36:19dans les quartiers et à l'université.
00:36:21Des jeunes qui, dans les quartiers, se sentent, se ressentent co-religionnaires
00:36:27des islamistes du Hamas et du Hezbollah,
00:36:30des islamistes du Hamas et du Hezbollah,
00:36:34qui se sentent, plus que ça, prolétaires messianiques des banlieues,
00:36:42suivez mon regard,
00:36:44et qui se sentent porte-étendards du combat des colonialistes contre l'Occident.
00:36:57En fait, ce qu'il faut bien comprendre,
00:37:00ce qu'a compris quelqu'un comme Gilles-William Golnadel depuis 20 ans, 30 ans,
00:37:07et ce que n'ont pas encore compris les Français,
00:37:10c'est qu'Israël, c'est l'image de l'État-nation.
00:37:16L'État-nation, la pointe diamantée de l'Occident.
00:37:21Un État démocratique qui est attaché à son identité
00:37:26et qui ne veut pas dépérir, qui ne veut pas mourir.
00:37:32Donc c'est intéressant pour nous,
00:37:35parce qu'on est devant un miroir prémonitoire.
00:37:40Philippe de Villiers, la situation, vous le savez, au Proche et au Moyen-Orient,
00:37:44est au cœur de l'actualité.
00:37:45L'Iran a attaqué massivement Israël en tirant environ 180 missiles.
00:37:51Ce mardi, le même soir d'ailleurs, un attentat terroriste
00:37:54revendiqué par le Hamas faisait 7 morts dans le quartier de Jaffa, à Tel Aviv.
00:37:58Téhéran a fait une grave erreur, a prévenu Benjamin Netanyahou,
00:38:04Philippe de Villiers.
00:38:06Que peut-il se passer ?
00:38:08Comment le conflit peut-il évoluer ?
00:38:12Alors, moi je pense que, depuis quelque temps,
00:38:22la doctrine en Israël a changé, la doctrine stratégique a changé.
00:38:31Il y a trois temps en fait, il me semble.
00:38:34Allez-y.
00:38:36Premier temps,
00:38:37on éradique les tentacules de la pieuvre, avant la pieuvre.
00:38:42C'est ce qu'ils sont en train de faire, les outils,
00:38:46Syrie, Irak, etc., ils sont en train de nettoyer.
00:38:50Le Hezbollah, après le Hamas.
00:38:55Le deuxième temps, c'est la pieuvre elle-même, l'Iran.
00:38:59Et là, nul ne peut dire ce qu'il va se passer.
00:39:03Moi, je pense que leur objectif ne peut pas être d'aller chercher le nucléaire
00:39:11parce qu'il est enterré trop profondément.
00:39:14Et que les Américains ne donneront pas les bombes pénétrantes.
00:39:21Et pour une autre raison qu'on peut comprendre, c'est que
00:39:25il y a une dissémination des nucléaires,
00:39:28qui fait que si vous ne frappez pas tous les sites en même temps,
00:39:32vous avez un choc-à-retour.
00:39:35Je pense qu'il est plus facile d'aller sur les sites pétroliers et gaziers
00:39:42pour asphyxier le pays.
00:39:46Mais l'idée qu'on peut tous avoir, parce que l'Iran c'est le djihad global,
00:39:52ça nous concerne.
00:39:54Et s'ils ont demain le nucléaire, c'est aussi pour nous.
00:39:59Donc, il est vital que dans ce conflit entre l'Israël et l'Iran,
00:40:05il n'y ait pas de coup d'épingle.
00:40:08Pour ne pas embraser la région, mais aussi pour que les choses soient claires.
00:40:14Qu'est-ce que ça veut dire les choses soient claires ?
00:40:16Ça veut dire qu'il faut en finir avec ce régime, le régime des molas,
00:40:20qui est de plus en plus impopulaire.
00:40:22Et à mon avis, c'est ça, la pensée non-dite d'Israël,
00:40:28c'est faire en sorte qu'on puisse faire chuter ce régime.
00:40:33Parce qu'à ce moment-là, on récupère le nucléaire, etc.
00:40:37C'est plus facile.
00:40:39Cette attaque iranienne, Philippe de Villiers,
00:40:41intervient quelques jours après l'élimination du chef du Hezbollah,
00:40:46Hassan Nasrallah, lors d'une frappe israélienne,
00:40:50cette fois-ci dans la banlieue de Beyrouth au Liban.
00:40:54Mais la grande question qu'on peut se poser, qu'on est en droit de se poser,
00:40:58c'est qu'est-ce que le Hezbollah et qui est Nasrallah ?
00:41:01Vous avez vécu, Philippe de Villiers, l'attentat de la rue de Rennes à Paris.
00:41:06On est en 1986.
00:41:07Cet attentat fait 7 morts et 55 blessés, orchestrés par le Hezbollah.
00:41:12Et à l'époque, vous êtes au gouvernement.
00:41:15Revoyons ces archives et on en parle juste après.
00:41:22Des dizaines de victimes allongées, ensanglantées.
00:41:26Certaines ont dû être évacuées par hélicoptère.
00:41:29Des témoins agares.
00:41:31Un véritable climat d'affolement.
00:41:34Dans ce quartier commerçant,
00:41:36les terroristes ont frappé peu avant 17h30,
00:41:39à une heure où les magasins sont particulièrement fréquentés.
00:41:42La cible des terroristes, Tati, fréquentée par une clientèle populaire,
00:41:47a été attaquée.
00:41:49Elle a été éliminée.
00:41:51Elle a été éliminée.
00:41:53Elle a été éliminée.
00:41:55Elle a été éliminée.
00:41:57Elle a été éliminée.
00:41:59Elle a été éliminée.
00:42:00Elle a été éliminée.
00:42:02Elle a été éliminée.
00:42:04Elle a été éliminée.
00:42:06Et la police de Tati, fréquentée par une clientèle populaire,
00:42:10et ce mercredi surtout, des femmes et des enfants...
00:42:23Ce soir le quartier Montparnasse était entièrement bouclé par la police.
00:42:30comme nous dans les médias, parfois des portraits élogieux de Nasrallah en disant qu'il était fan de foot, de Maradona.
00:42:35Qu'est-ce que vous, vous pouvez nous dire aujourd'hui du Hezbollah et plus généralement, je crois me souvenir que vous êtes citoyen libanais,
00:42:41en tout cas vous avez une vraie histoire d'amour avec le Liban. Que devrait faire la France ?
00:42:47Alors le Hezbollah, donc moi j'ai découvert le Hezbollah en 86 puisque j'étais avec Robert Pandreau sur place, je me souviens,
00:42:54effaré, et Pandreau m'a dit à l'oreille c'est le Hezbollah, je ne savais pas ce que c'était le Hezbollah moi.
00:43:00Alors qu'en fait il avait déjà frappé. L'Hezbollah il a du sang français.
00:43:07Et d'ailleurs vous avez vu, il y a eu un moment à l'Assemblée remarquable, au discours de politique générale, tout le monde s'est levé
00:43:13quand le Premier ministre a parlé des 58 paras français qui ont été assassinés par le Hezbollah.
00:43:24Le Hezbollah c'est un parti dirigé par un homme qui est un islamiste, un terroriste islamiste.
00:43:31Le Hezbollah c'est un mouvement qui n'est pas scrupuleux quand il s'agit d'aller chercher de l'argent, la drogue de Bolivie, etc.
00:43:38Donc quand je vois la généfiction oblique des dévots pressés de la gauche devant le Hezbollah,
00:43:44notamment le Monde qui a osé titrer le chef charismatique un martyr, c'est hallucinant.
00:43:53Il faut vraiment être anti-occidental, anti-français, ne pas se souvenir du Drakkar, c'est horrible.
00:44:01Et alors j'ajoute que je ne comprends pas la position du Président de la République.
00:44:07Il n'a rien dit, sauf erreur de ma part. J'ai rien vu, j'ai rien entendu.
00:44:14À quoi joue la France ? Là il y a le ministre, son ministre qui est là-bas, M. Barraud, c'est bien qu'il soit là-bas.
00:44:21Bon, ça occupe un salon, mais pour quoi faire ?
00:44:27Or, je voudrais vous dire quelque chose. Là, on est dans un moment où le destin hésite.
00:44:37Il y a un vide politique en ce moment au Liban et il faut le combler, et la France peut le combler.
00:44:45Elle peut aider le Liban à se rétablir dans sa souveraineté.
00:44:50Pourquoi ? Parce que le Hezbollah est discrédité.
00:44:54Il est discrédité militairement parce qu'il n'a plus que des missiles à longue portée.
00:45:01Tout le reste est liquidé par Israël, par TSAL.
00:45:05Ensuite, il est discrédité socialement parce qu'il n'aide plus les gens, il y a un million de personnes dans la rue.
00:45:11Les gens n'y croient plus.
00:45:12Et il est discrédité politiquement parce que les Libanais ont vraiment envie d'avoir un nouveau gouvernement avec un nouveau Président.
00:45:20Donc c'est le moment pour agir.
00:45:21Il faudrait que la France convoque une conférence internationale, impose une conférence internationale,
00:45:29parce que c'est le pays-clé, la France, pour le Liban.
00:45:32Moi, j'ai le Liban dans mes tripes, je peux vous dire que les Libanais, ils attendent la France, ils regardent la France.
00:45:39C'est la France du levant qui regarde la France du couchant.
00:45:45La France du levant, elle est toujours debout, la France du couchant, elle est souvent couchée.
00:45:49Donc il faudrait peut-être se relever et penser à notre histoire.
00:45:54Et si on pense à notre histoire, on va là-bas, qu'est-ce qu'on fait ?
00:45:59Premièrement, une action humanitaire d'envergure.
00:46:01Vous vous rendez compte qu'on leur a donné 10 millions d'euros pendant que les Émirats arabes unis ont donné 100 millions d'euros.
00:46:08On est ridicule.
00:46:10Donc une vraie action humanitaire d'envergure, avec toute l'Europe derrière nous, pour les sauver,
00:46:15pour leur rendre leur maison.
00:46:19Ensuite, il faut une action militaire.
00:46:23Les officiers ne sont plus payés.
00:46:25L'armée libanaise, 60 000 soldats, une armée magnifique avec un chef remarquable.
00:46:31Et il faut leur apporter un soutien logistique à cette armée.
00:46:36Et puis enfin et surtout, une action politique, c'est-à-dire rétablir la souveraineté du Liban
00:46:42avec les élections d'un président de la République
00:46:46et rétablir l'armée libanaise comme institution seule apte à détenir des armes de guerre.
00:46:59Si la France fait ça demain, si la France va au Liban pour dire
00:47:04« voilà, moi je suis le pays protecteur du Liban depuis Saint-Louis »,
00:47:09elle se grandira.
00:47:12Il est 19h53. Je le disais avant la publicité, on a une surprise pour les téléspectateurs.
00:47:19C'est-à-dire que normalement à 19h53, on se dit au revoir et à la semaine prochaine, Philippe Devilliers.
00:47:24Mais ce vendredi, on va jouer les prolongations.
00:47:27On reste un peu plus longtemps parce qu'on a énormément de choses à se dire ce soir.
00:47:31Et on entre dans la dernière ligne droite, Philippe Devilliers.
00:47:35On va parler des élections américaines.
00:47:37Alors vraiment, on dit tout aux téléspectateurs.
00:47:39Chaque vendredi, chaque semaine, vous m'appeliez en me disant
00:47:42comment on traite des élections américaines.
00:47:45Depuis septembre de l'année dernière, depuis le début de la saison.
00:47:49Et chaque semaine, on reportait.
00:47:51Il s'avère que c'est un sujet que vous souhaitiez absolument traiter aujourd'hui.
00:47:55Et ce week-end, sachez-le, Donald Trump est attendu à Butler en Pennsylvanie.
00:48:01C'est le lieu de sa première tentative d'assassinat.
00:48:05C'est vraiment passé à rien, c'était cet été.
00:48:07Philippe Devilliers, quel regard portez-vous sur ce scrutin désormais très proche
00:48:13et qui pourrait avoir un point de bascule pour les Français également ?
00:48:19Alors, je ne ferai pas de pronostic.
00:48:22Si on écoute les médias, l'affaire est réglée.
00:48:27Mais moi, je n'écoute pas les médias.
00:48:30Je pense que l'affaire n'est pas réglée du tout.
00:48:33Et non, ce que je voudrais dire de plus important,
00:48:38en me mettant à la bonne hauteur, au-dessus de l'océan qui nous sépare.
00:48:47Quand j'étais à Sciences Po, j'ai pensé à ça tout à l'heure en voyant les images.
00:48:52Il y avait un livre qui était un best-seller incroyable.
00:48:56Et nos profs nous imposaient la lecture de ce livre.
00:48:59C'était Servant Schreiber, le défi américain.
00:49:02A l'époque, je me souviens très bien d'un prof, je ne dirai pas son nom,
00:49:06qui disait, nous sommes tous les petits-neveux de l'oncle Sam.
00:49:09Incroyable ! L'atlantisme de cette école.
00:49:13Nous sommes tous les Américains. Coca colonisés.
00:49:17Et en fait, dans ce livre, Servant Schreiber expliquait pourquoi il y avait un empire américain.
00:49:23Et il pensait, comme d'habitude, que ça allait durer 1000 ans.
00:49:27Et il expliquait pourquoi ça allait durer 1000 ans.
00:49:29Et qu'il n'y avait pas le choix, et qu'il fallait qu'on soit atlantistes.
00:49:34Voilà.
00:49:37Et bien aujourd'hui, ce qu'on peut dire,
00:49:41c'est que nous sommes devant, je pèse mes mots, un empire en voie de décomposition.
00:49:50D'abord en politique étrangère,
00:49:53les Américains sont obsédés par le piège de Thucydide,
00:49:56dont j'ai déjà parlé ici.
00:49:58Le piège de Thucydide, c'est quand il y a une nation puissante mais déclinante
00:50:03qui fait face à une nation plus faible mais montante et agressive.
00:50:09C'est le cas de la Chine.
00:50:11Et donc ils sont obsédés par la Chine, ils ne sont pas obsédés par l'Europe.
00:50:14Ils ne sont plus obsédés par l'Europe, ils sont obsédés par la Chine.
00:50:17Et le piège de Thucydide, dans le piège de Thucydide,
00:50:21il y a les lacets démodiens qui voient Athènes,
00:50:24et chacun trouve un avantage à faire la guerre.
00:50:29Nous sommes dans cette situation.
00:50:32Les Américains font face aux BRICS au sud global.
00:50:36Et donc ils ont perdu leur impérium.
00:50:39Et les Américains de base savent que l'impérialisme américain, c'est fini.
00:50:46Voilà pour la politique étrangère.
00:50:49En politique intérieure, le pays se délite.
00:50:51C'est un effondrement économique parce que la globalisation a détruit la base industrielle.
00:50:59Iron belt autour des lacs, etc.
00:51:05Ce n'est pas la peine de vous moquer de mon anglais au passage.
00:51:08Il est parfait.
00:51:10Je parle anglais comme Macron.
00:51:12Vous êtes bilingue.
00:51:15Et du coup je perds le fil.
00:51:18Iron belt.
00:51:19Et donc effondrement économique, mais aussi l'effondrement éducatif et culturel.
00:51:25Parce que les universités sont gangrenées par le wokisme.
00:51:28Songez que le wokisme veut brûler la constitution de 1787 sur l'autel de leurs nouvelles identités.
00:51:36La société américaine est en voie de destruction avec le wokisme.
00:51:40Et troisièmement, l'effondrement culturel et spirituel.
00:51:47Puisque le protestantisme portait l'éthique du travail, l'éthique de la richesse, l'éthique de la société.
00:51:56Or le protestantisme aujourd'hui est en perdition.
00:52:00Mais surtout, ce que je dirais en conclusion de cette analyse, c'est que l'Amérique est au bord de la sécession.
00:52:13Les Américains ne s'aiment plus entre eux.
00:52:16D'un état à l'autre, il y a une atmosphère d'hostilité latente.
00:52:28C'est un pays qui est en train de devenir post-national et post-occidental.
00:52:39Et dans le même temps, nous on est la 51ème étoile du drapeau américain.
00:52:44Quelle erreur.
00:52:46Les Américains quitteront l'Europe.
00:52:49Ce n'est plus leur sujet.
00:52:51Et nous on va rester tout seuls.
00:52:53Et on va continuer à écrire notre histoire sur le continent américain.
00:53:01Et amusés, les Américains continueront à tenir la plume.
00:53:06Philippe de Villiers, passons aux images de la honte, j'aurais pu dire les images de la haine.
00:53:14Une trentaine d'individus ont décidé la semaine dernière de perturber une minute de silence en hommage à la petite Philippine.
00:53:23Ça s'est passé le week-end dernier à Vienne, en Isère.
00:53:26Et parmi les perturbateurs, certains étaient candidats aux législatives de 2022.
00:53:32Je vous propose de réécouter cette séquence.
00:53:52Et je vous propose d'écouter Anna de Mansoury, la députée justement d'Isère,
00:53:57qui a réagi dans l'hémicycle cette semaine puisque le débat s'est invité.
00:54:00Et la question s'est invitée dans les questions au gouvernement.
00:54:23Est-ce que c'est anecdotique ce qui s'est passé sur ces images ?
00:54:29C'est effrayant. On n'est pas loin de la guerre civile.
00:54:34La guerre civile, c'est quand les gens ne se comprennent plus du tout.
00:54:38Et là, en fait, on a des gens de LFI qui ont moins de compassion pour Philippines
00:54:52que pour un étranger marocain irrégulier, criminel, violeur, récidiviste ou OQTF.
00:55:05Et pourquoi ils ont moins de compassion ? A cause de ce qu'elle est.
00:55:10C'est ça qui est intéressant à observer.
00:55:13C'est-à-dire que c'est une Française, catholique, scout,
00:55:22et c'est une fiancée à un homme français hétérosexuel.
00:55:32L'addition est trop lourde.
00:55:36En d'autres termes, ces gens-là ont un ennemi, c'est le patriarcat blanc, la masculinité toxique.
00:55:46Donc Mazan n'est pas un fait divers, c'est un fait de société parce que là il y a l'homme et l'homme est un violeur.
00:55:53Et ensuite, ils ont un ami, c'est le migrant irrégulier, racisé.
00:56:04Tant pis s'il est violeur, tant pis s'il est criminel, c'est la victime.
00:56:12C'est la seule victime.
00:56:16Philippe de Villiers, tout à l'heure, on est revenu sur la situation au Proche-Orient,
00:56:22et j'ai ressenti une certaine émotion lorsque vous parliez et de la situation en Israël, mais aussi du peuple libanais.
00:56:30Il s'avère que vous avez une histoire charnelle avec le Liban, vous êtes un amoureux du Liban,
00:56:36et la question que je me suis posée quand je vous ai écouté, c'est pourquoi ce lien charnel avec le Liban, cette histoire intime que vous avez ?
00:56:43Je ne vais pas en parler maintenant, mais simplement, il fut une époque où le Liban était occupé par la Syrie,
00:56:51et avec quelques hommes politiques, dont François Leotard, amoureux du Liban également,
00:56:58on s'est posé là-bas sur un bout d'autoroute éventré, on est allé au palais de Babda,
00:57:05avec nos écharpes au nez à la barbe des Syriens,
00:57:10et ensuite ça m'a valu d'être convoqué à l'ambassade, j'ai jamais compris pourquoi,
00:57:17et on m'a dit voilà, on vous donne la nationalité.
00:57:22Donc en fait, si jamais ça va mal en France, je partirai au Liban.
00:57:26Donc j'ai la double nationalité, je suis la binationale.
00:57:30Parlez-nous du Liban.
00:57:32Alors justement, en tant que binationale, je vais parler de mon amour pour le Liban,
00:57:36en vous racontant une histoire très, très singulière.
00:57:42Je ne sais pas si je peux la raconter.
00:57:45Allez-y.
00:57:47Très personnelle en tout cas.
00:57:49Voilà, entre le Liban et la France, il y a un lien ancestral,
00:57:56un lien affectueux, une relation charnelle et spirituelle,
00:58:06qui tient en fait à la promesse de Saint Louis.
00:58:09C'est là que tout commence.
00:58:11En 1253, Saint Louis est là-bas au Liban, et il dit ceci,
00:58:17j'accorde à tous les maronnites la même protection qu'à tous les Français.
00:58:25Ça fait huit siècles.
00:58:27Cette promesse n'a jamais été oubliée par les Libanais.
00:58:30Hélas, oubliée par beaucoup de Français.
00:58:36Et un jour, je suis parti là-bas pour un voyage caritatif
00:58:43avec l'association admirable Malte-Liban, présidée par la princesse Françoise de Lobkowitz.
00:58:51Et on est allés ensemble, avec elle, sur les lieux de séjour de rois croisés.
00:58:59Et à un moment donné, il y a un moment pathétique.
00:59:03On va là où il est venu pour faire sa promesse, en mer, au bord de la mer.
00:59:12Dans le château de Sidon, aujourd'hui on l'appelle Sidon Saïda.
00:59:18Entouré des vagues.
00:59:21Et nous nous trouvons là, tous les deux, avec la princesse de Lobkowitz,
00:59:28au milieu de l'enceinte du château de Sidon.
00:59:31Et elle me raconte, cher Philippe, c'est là que Saint-Louis est venu pour saluer et encourager les ouvriers maronnites
00:59:45qui travaillaient à la fortification des remparts.
00:59:48Et là, s'il est arrivé trop tard, ils ont tous été égorgés.
00:59:54Il s'est avancé, ce que raconte Jean Eville, son mémorialiste,
00:59:58il s'est avancé en trébuchant, vaincu par le dégoût.
01:00:04Et puis il a ramassé les corps, lui-même, tout seul.
01:00:07Il les a pris dans ses bras, tout pourris, tout puants.
01:00:13Ses soldats le regardaient, il s'est adressé à eux et à ses proches,
01:00:17en exhibant de l'évangile, le baiser du lépreux.
01:00:22Pour les enterrer, pour leur donner une sépulture.
01:00:31À ce moment-là, j'observe la princesse, elle a les yeux embués,
01:00:37je sens que défile dans ses yeux toute l'histoire, toute la grande histoire,
01:00:42toute cette histoire douloureuse et glorieuse.
01:00:45Et moi, je regarde autour de moi les murs déchirés,
01:00:49les mêmes, rien n'a changé.
01:00:53Les moyens déchiquetés,
01:00:59les témoins douloureux du drame encore debout.
01:01:04Et là, la princesse s'approche de moi,
01:01:09elle est née Françoise de Bourbon,
01:01:13et se souvenant qu'elle est la petite fille,
01:01:16et se souvenant qu'elle est la petite fille de Saint Louis.
01:01:22Avec cette manière élégante, poétique,
01:01:30de saisir l'instant qui n'appartient qu'aux grandes dames.
01:01:37Elle me serre dans ses bras et elle murmure,
01:01:40« Chère Philippe, moi, la petite fille de Saint Louis,
01:01:47j'accueille ici, dans cette ruine vivante,
01:01:52dans les entrailles de cette ruine,
01:01:55le petit-fils du chevalier croisé, mort à Saint-Jean-d'Acre.
01:02:01Saint-Jean-d'Acre, ensemble, nous rendrons à cette ruine,
01:02:09adoubée par nos pères, les honneurs de la fidélité.
01:02:16Le Liban coule dans mes veines.
01:02:23Le Liban coule, sans le savoir, dans les veines de tous les Français,
01:02:28parce que le Liban porte, en chacun d'entre nous,
01:02:32l'écho d'une part précieuse de la France.
01:02:37Les Libanais nous précèdent.
01:02:41Dans nos bonheurs, dans nos malheurs, il faut les écouter,
01:02:46écouter leurs cris d'appel.
01:02:49Le chêne et le cèdre, au ramage entremêlés,
01:02:55appellent nos affections communes pour la suite des temps.
01:03:02Merci Philippe de Villiers pour cet hommage et votre histoire intime avec le Liban.
01:03:08Merci à vous Geoffroy Lejeune.
01:03:10On se retrouve évidemment la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous
01:03:14face à Philippe de Villiers. Dans un instant, c'est l'heure des proies.
01:03:17A tout de suite.