• il y a 8 mois
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00 Quasiment 19 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe de Villiers.
00:04 Philippe de Villiers, bonsoir.
00:05 Bonsoir Elliot, bonsoir Geoffroy.
00:07 Geoffroy, cher Geoffroy Lejeune, bonsoir.
00:10 Bonsoir Elliot, bonsoir Philippe.
00:11 Beaucoup de choses à traiter ensemble cette semaine, Philippe de Villiers.
00:16 Et à la une, cette attaque au couteau à Bordeaux, faisant un mort et un blessé grave.
00:22 L'assaillant a été abattu par les forces de l'ordre.
00:25 Selon les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que l'auteur soit un migrant afghan.
00:32 Cela a été d'ailleurs confirmé il y a quelques instants.
00:34 Il était décrit au moment des faits comme porteur d'un keffieh couvrant son visage
00:38 et ne laissant voir que ses yeux.
00:41 Il s'en serait pris aux victimes nord-africaines car elles étaient en train de boire de l'alcool
00:45 le jour de l'Aïd.
00:46 On va écouter la procureure de Bordeaux et on en parle juste après, Philippe de Villiers.
00:51 Il en résulte qu'hier soir, l'agresseur, qu'il ne connaissait pas, se serait approché
00:57 de son ami Rachid Bouhab et s'en serait pris à lui avant de le reprocher à l'un et à l'autre
01:03 dans un français approximatif, de boire alors que c'était l'Aïd.
01:07 Les deux amis lui répondaient "ça ne te regarde pas" et à ce moment-là, l'auteur leur assénait
01:13 des coups de poing.
01:14 Il y a eu un nouveau communiqué du procureur de la République.
01:19 Ça s'est tombé, je le disais il y a quelques minutes.
01:22 L'assaillant s'appellerait donc Amraz Ahmad Sabour.
01:25 Il est né le 5 novembre 1998 en Afghanistan.
01:30 Les investigations ont permis de localiser son logement.
01:33 Les perquisitions de l'appartement de 22 mètres carrés bien rangé, meublé sommairement,
01:37 a permis de découvrir la présence d'une médaille de boxe, de deux corans, d'un tapis de prière
01:42 et d'un téléphone notamment.
01:43 Geoffroy Lejeune a une question pour vous, Philippe de Villiers.
01:45 On ne sait même pas par où commencer.
01:47 Qu'est-ce qui vous a frappé dans ce drame, Philippe ?
01:49 Est-ce que c'est le fait qu'il soit migrant et clandestin ?
01:52 Est-ce que c'est ce différent lié à l'alcool et le fait qu'il ait demandé à ses gens
01:55 d'arrêter de boire ?
01:56 Comment vous qualifiez ce qui s'est passé ?
01:58 - D'abord on se demande ce qu'il fait en France.
02:00 Il est afghan, il est migrant, il est réfugié.
02:07 Et ensuite, pour vous répondre, je dirais qu'il représente le condensé allégorique
02:20 en quelque sorte de tout ce qu'on voit en ce moment, de tout ce qu'on a vu cette semaine.
02:24 Il porte le camis, en fait il porte la tenue du prophète, tenue du 7e siècle.
02:34 C'est tout un programme.
02:36 Ensuite, il attaque au couteau, le mode opératoire, il y a 120 attaques au couteau par jour.
02:45 Ce n'était pas le cas lorsque j'étais gosse.
02:46 Et enfin, il attaque à cause du ramadan pour des questions liées à l'alcool.
02:56 Donc en fait, c'est la police des mœurs.
03:01 Il fait la police des mœurs.
03:02 Il fait une, il exerce une mission de police culturelle.
03:07 Alors allons plus loin.
03:11 Si on fait la synthèse de ce qui s'est passé cette semaine.
03:14 À Montpellier, une jeune fille est lynchée parce qu'elle veut s'habiller à l'européenne,
03:27 dit-elle, dit la mère.
03:28 Et à Viry-Châtillon, un jeune homme meurt parce qu'il voulait discuter avec une fille.
03:41 C'est-à-dire en fait, ce sont des transgressions des codes vestimentaires, des codes sexuels
03:51 par rapport à la charia.
03:52 Donc en fait, la charia, petit à petit, ça a été dit cette semaine d'ailleurs,
03:58 vous l'avez souligné dans un éditorial remarquable hier, la charia arrive en France.
04:06 Les Français ne savent pas ce que c'est que la charia, mais ils vont comprendre.
04:11 La charia, c'est un code, c'est un ensemble de codes, une manière de vivre, c'est un
04:17 art de vivre.
04:18 Et moi je dirais ceci, les signaux se multiplient.
04:25 Mais face à ces signaux qui se multiplient, pourquoi la charia avance, pourquoi l'islamisation
04:35 avance ?
04:36 Parce qu'il y a deux réponses face à face.
04:41 Il y a d'un côté le déni et de l'autre côté l'intimidation.
04:46 Je m'explique, le déni, nos élites, toutes nos élites, alors on les prend une par une.
04:55 La classe politique, elle est dans le déni, c'est-à-dire qu'elle continue à penser
05:04 qu'il faut faire la diversité heureuse, comme dirait Mathieu Boquecôté, la diversité
05:09 heureuse, les accommodements raisonnables, "mutual accommodation" on dit au Canada.
05:16 On continue, comme avant.
05:18 Non, non, ça va s'arranger, on veut une société multiculturelle, il n'y a pas le choix, c'est
05:22 comme ça.
05:23 Bon, ils veulent la faire.
05:25 C'est ça la macronie, c'est ce qui définit la macronie, le multiculturalisme.
05:29 Donc, des faits comme ça, ça les gêne, donc on les met de côté, on n'en parle pas.
05:35 Les médias, les médias c'est de l'occultation.
05:40 Alors pour occulter c'est très simple, c'est fait divers.
05:44 La dépêche de l'AFP, vous l'avez vu la dépêche de l'AFP hier, c'est un fait divers.
05:50 L'AFP dit, c'est une histoire d'alcool, voilà, c'est aussi simple que ça.
05:57 Donc l'occultation.
05:59 Ensuite, l'état de droit, les juges, vous avez vu que la procura a fait le minimum.
06:05 Et donc les juges, en fait, pas de référendum sur l'immigration.
06:15 Donc en réalité, nous sommes corsetés de partout, Gulliver empêtré, le déni.
06:23 On ne veut pas voir, on ne veut pas que les Français voient ce qu'ils voient.
06:28 Et ils ont beaucoup de mérite parce qu'ils sont de plus en plus nombreux à voir ce qu'ils
06:32 voient.
06:33 Et en face, je dis, il y a l'intimidation.
06:36 Et c'est là que votre éditorial d'hier était, à mon avis, d'avant-garde parce que vous
06:47 avez mis le doigt sur quelque chose.
06:49 Il y a les mécréants et les apostas.
06:51 Et vous avez rejoint en fait ce que me disait Boalham Sansal.
06:56 Boalham Sansal m'a expliqué qu'en Algérie, voilà comment ça a commencé, on s'en est
07:04 pris, les islamistes s'en sont pris aux musulmans, fautifs, aux musulmans qui ne voulaient pas
07:11 appliquer la charia.
07:13 Et donc, c'est ce qu'on appelle la ré-islamisation.
07:17 Eh bien, la ré-islamisation, c'est la synthèse de la semaine, elle démarre en France.
07:24 C'est-à-dire que là, on a des musulmans qui, pour beaucoup d'entre eux, veulent devenir
07:30 français, veulent aimer la France, veulent se tourner vers la France, veulent accueillir
07:35 la France dans leur cœur et qui sont poursuivis par des islamistes qui leur disent "ce n'est
07:41 pas comme ça que vous allez agir".
07:43 La réponse à tout ça, c'est qu'on est en France, on vit à la française.
07:51 Il ne s'agit pas de multiplier les lois, ce n'est pas la peine, on impose nos mœurs.
07:56 Et qu'est-ce que ça veut dire imposer nos mœurs ? En France, on ne porte pas une djellaba
08:04 du 7ème siècle, en France, on ne voile pas les femmes, en France, on leur serre la main,
08:08 en France, on ne met pas des burkinis aux femmes dans les piscines, en France, on va
08:13 dans les bistrots boire de l'alcool, on invite les femmes à manger du cochon, on n'est
08:17 pas dans la nourriture halal, en France, il y a des clochers, pas des minarets et on écoute
08:22 le bourdon de Notre-Dame plutôt que le muezzin.
08:25 Voilà, on est en France.
08:26 Si on n'impose pas notre culture, notre civilisation, ce ne sont pas les lois qui vont nous protéger.
08:31 Quand on fait des lois, c'est qu'il n'y a plus de mœurs.
08:34 C'est intéressant, vous parliez des médias, je précise que vous avez regardé les dépêches
08:41 de l'AFP, à 18h14, très précisément jeudi soir, le titre c'était "agression mortelle
08:46 à Bordeaux, le parquet confirme une altercation liée à l'alcool", mais une heure plus tard,
08:51 une heure et demie plus tard, le titre avait changé "agression à Bordeaux, l'assaillant
08:54 abattu reprochait aux victimes de boire pendant l'Aïd".
08:56 Il y avait eu la référence religieuse.
08:59 Oui, c'est parce que le parquet.
09:00 Bien sûr, il y a eu un changement au niveau de la titraille au bout d'une heure et quart.
09:06 Parlons de Strasbourg à présent.
09:09 Pourquoi Strasbourg ? Parce que vous avez un commerçant menacé de mort pour avoir
09:12 refusé de prendre une intérimaire, venu voiler au travail, la jeune femme a filmé
09:18 la scène, ça a été relayé sur les réseaux sociaux.
09:21 Désormais, la vice-gérante d'une boutique de chaussures est en danger, je le disais,
09:26 il a été menacé de mort, il a d'ailleurs déposé deux plaintes ce vendredi après-midi.
09:30 Regardons la séquence, on en parle juste après.
09:33 Alors là on est sur un lieu privé, donc vous récupérez vos affaires.
09:35 Monsieur, je parle qu'à un moment.
09:36 Je vais patienter pour vous appeler l'agence qui m'a fait amener ici.
09:40 Mais là c'est moi qui vous demande de récupérer vos affaires et de sortir.
09:42 J'attends que vous finissiez.
09:43 Non, c'est un lieu privé.
09:46 Parce que vous n'allez pas changer mes propos.
09:48 Je ne sais pas si vous entendez ou pas mais...
09:49 C'est vous qui changez mes propos.
09:50 Moi j'ai jamais eu ce câlin.
09:51 Ben, idéal.
09:52 Ah ben oui, bien sûr, mais ça se trouve que là elle est là, elle ne veut pas partir.
10:04 Là elle est devant moi.
10:06 J'attends que vous finissiez.
10:07 Ah mais vous n'allez pas attendre que je finisse.
10:09 Si je vous demande de sortir, vous sortez.
10:11 Non, bien sûr.
10:12 J'attends que vous finissiez.
10:13 Je ne veux pas sortir.
10:14 J'attends que vous finissiez parce que je ne veux pas que vous changez mes propos en
10:16 disant que c'est moi qui ne veux pas rester.
10:18 Je ne change pas les propos.
10:19 Vous me dites de partir.
10:20 C'est différent.
10:21 Je ne change pas les propos.
10:22 Vous me dites de partir.
10:23 C'est différent.
10:24 Vous n'avez pas la tenue adéquate.
10:25 Je ne peux pas vous garder si vous ne souhaitez pas garder la tenue adéquate.
10:27 Voilà, dites ça.
10:28 Mais ne dites pas que c'est moi qui ne veux pas rester.
10:30 Vous m'avez dit que de toute façon vous ne vouliez pas faire la mission comme ça.
10:32 Non, pas du tout.
10:33 Effectivement, il faudra trouver un autre student.
10:34 Geoffroy Lejeune.
10:35 En fait, c'est exactement ce que vous décriviez, c'est-à-dire cette stratégie de provocation
10:44 permanente pour essayer d'enfoncer des portes.
10:46 Comment on peut réagir ? Comment on peut répondre ?
10:48 Par exemple, dans ce cas précis, la jeune femme s'est vantée sur les réseaux sociaux
10:53 de mettre sur son profil LinkedIn pour être embauchée des photos sans voile, puis d'aller
10:58 à l'entretien avec un voile.
11:00 C'est comme à Maurice Ravel, par exemple, le proviseur qui doit démissionner parce
11:04 que quelqu'un a essayé de forcer la porte avec un voile de son établissement.
11:09 Comment on peut répondre à ça ? Vous venez de dire comment il fallait répondre sur le
11:12 plan culturel, mais comment les pouvoirs publics peuvent répondre à ce genre de provocation
11:15 ?
11:16 C'est toujours la phrase, vous savez, de Pasqua en 86 quand il avait dit "la peur va charger
11:21 des caons".
11:22 C'est-à-dire qu'en fait, dans une société, quand vous avez des gens qui nous font la
11:27 guerre, il faut les désigner et ensuite il faut les mettre hors d'état de nuire.
11:32 Et face à l'intimidation, je reprends mon expression, il faut l'indignation.
11:38 Il faut commencer par là.
11:40 Or, le pauvre gérant, vous savez, il n'a pas beaucoup de messages.
11:43 Tout le monde se planque.
11:45 Casque à pointe, code de maille, tout le monde aux abris.
11:48 Et donc, la première chose à faire, c'est se lever, se dresser et regarder dans les
11:55 yeux ceux qui veulent notre mort, ceux qui veulent mettre fin à notre civilisation.
12:01 Puis la deuxième chose, il y a des parlementaires, il y a un gouvernement.
12:06 Donc là, il y a une justice.
12:08 Là, il y a un double délit.
12:10 Le premier délit, c'est qu'elle doit respecter le règlement intérieur.
12:14 Il y a forcément un règlement intérieur.
12:16 Le gérant, il n'a pas dit ça comme ça.
12:18 S'il y a un règlement intérieur, c'est un délit.
12:21 Elle n'a pas à rester avec un voile.
12:22 Et ensuite, il y a un deuxième délit, c'est la provocation.
12:27 La provocation, elle met une cible sur ce gérant, qui est une sorte de samalpathie du
12:35 commerce.
12:36 On ne peut pas accepter ça.
12:37 Et normalement, le président de la République, il intervient tout de suite.
12:42 Et le garde des Sceaux, il intervient tout de suite en disant "nous ne laisserons pas
12:46 ce gérant tout seul".
12:47 Non, vous n'êtes pas tout seul.
12:49 Moi, je lui dis "non, vous n'êtes pas tout seul.
12:51 On est là avec vous".
12:53 Et donc, face à des gens qui nous font la guerre, il faut imposer.
12:58 Moi, quand j'étais petit, on disait "la violence est un péché, la force est une
13:02 vertu".
13:03 Il faut imposer la force.
13:04 Un peuple fier, c'est un peuple fort.
13:08 Passons, on va dire à Sparte, que ses soldats sont morts ici pour obéir à ses lois.
13:13 Philippe de Villiers, parlons à présent de Chem Cédine.
13:16 Une marche blanche a été organisée ce vendredi.
13:20 Une semaine après la mort de l'adolescent de 15 ans, dont le malheur a été déchangé
13:26 avec une jeune fille de son âge.
13:27 Son décès a provoqué une onde de choc dans le pays.
13:30 Certains disent "sale bol de l'ensauvagement", d'autres de l'ultra-violence.
13:36 On va écouter le maire de Vierry-Châtillon qui a pris la parole au moment de la marche
13:40 blanche.
13:41 Ça peut paraître super naïf.
13:44 Mais il faut prendre conscience qu'un garçon de 15 ans s'est fait tabasser mortellement.
13:53 C'est tellement fou qu'il faut qu'il y ait une prise de conscience.
14:00 C'est vrai, on a déjà pris conscience.
14:02 On passe tous notre temps à prendre conscience.
14:04 Mes collègues prennent conscience, les députés, les sénateurs, les ministres.
14:08 Il faut peut-être aller encore un peu plus loin.
14:10 Il faut peut-être aller un peu plus dans le concret, aller au plus près des enseignants,
14:15 auprès des parents et des enfants, jeunes, très jeunes, pour éviter qu'à 15 ans,
14:21 on puisse perdre d'autres chemcédines.
14:23 Son discours est intéressant puisqu'il réagit après la marche blanche.
14:29 La question qu'on souhaitait vous poser c'est est-ce que la marche blanche est la réponse
14:33 suffisante ? Quand il dit qu'il faut une prise de conscience, lui-même dit en quelque
14:38 sorte que la réponse est insuffisante si ce ne sont que des bougies et des marches blanches.
14:41 Alors, il faut être respectueux du deuil, il faut être respectueux de la douleur d'une
14:48 famille et même respectueux d'un mère qui ne sait plus quoi dire parce qu'il est dans
14:58 les larmes.
14:59 Mais, prenons de la hauteur.
15:02 Les marches blanches, je vais peut-être choquer certaines personnes, mais moi je vais vous
15:11 dire ce que je pense des marches blanches.
15:13 La marche blanche c'est la riposte larmoyante d'une société victimaire, appelée à disparaître.
15:22 Parce qu'elle réunit, elle rassemble des émotions, des bougies, comme vous l'avez
15:34 dit, des bougies aux fenêtres, des ballons qui pètent, les ballons des kermesses, et
15:42 elle adresse un message sans adresse.
15:45 D'ailleurs, ce n'est pas politique, ce n'est pas religieux, c'est simplement une émotion
15:51 pour une émotion, c'est l'apolitisme érigé au cœur de la cité, qui n'est plus une
15:58 cité, on pleure ensemble, on se réunit pour pleurer.
16:02 Mais, on n'est plus capable de désigner l'ennemi commun.
16:06 On a simplement ce slogan que vous avez sans doute entendu, "tu n'auras pas ma haine".
16:13 Vous savez à quoi je pense en voyant cette marche blanche ? À un tableau de Delacroix.
16:21 Les grecs ont déclaré leur indépendance, ils sont en guerre avec les turcs, il y a
16:27 des massacres, il y a un tableau de Delacroix qui s'appelle la bataille de Kyo, et on
16:32 voit des cadavres les uns sur les autres, et on voit un jeune grec, un enfant grec,
16:39 et c'est ce qui donnera l'idée à Victor Hugo de faire un poème.
16:45 Le poète interroge l'enfant grec "que veux-tu, fruits, fleurs ou l'oiseau merveilleux ?"
16:54 et l'enfant grec, en se levant au milieu des cadavres, répond, les yeux plongés dans
17:01 l'horizon, avec fermeté, il répond "je veux", dit l'enfant grec, dit l'enfant
17:10 aux yeux bleus, "je veux de la poudre et des balles".
17:14 Geoffroy Lejeune, vous avez une question pour Philippe Devilliers.
17:18 Il y a un mot qui a fait polémique et qui a fait débat cette semaine, c'est le mot
17:21 de "crime d'honneur" qui a été utilisé pour qualifier ce qui s'était passé à
17:26 Viry-Châtillon, et le garde des Sceaux a répondu en disant "c'est pas un crime
17:30 d'honneur, il n'y a que des crimes d'horreur".
17:32 Qu'est-ce que vous pensez de l'apparition de ce mot dans notre débat public ?
17:36 Philippe Devilliers Alors, il faut être très précis.
17:37 Crime d'honneur, c'est une expression pré-islamique, ce n'est pas une expression
17:50 de la charia ou des hadiths ou du Coran, c'est une expression pré-islamique, c'est
17:58 une culture par une religion, et le crime d'honneur c'est la talibanisation de la
18:07 France en quelque sorte.
18:08 Parce que ce n'est pas la peine de faire un jeu de mots comme Dupond-Moretti, le crime
18:15 d'honneur il est là.
18:16 Qu'est-ce que c'est le crime d'honneur ? C'est la loi de la tribu, c'est la loi
18:21 du clan.
18:22 Il y avait des crimes d'honneur en Sicile.
18:26 Donc ce n'est pas lié à la religion islamique.
18:29 Mais dans toutes les mafias, il y a des crimes d'honneur.
18:33 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'il y a la loi du quartier, il y a la
18:37 loi de la communauté.
18:38 Et la loi de la communauté, ça veut dire que quand la communauté se sent déshonorée
18:42 par un geste qui a transgressé les codes sexuels ou vestimentaires, comme le font
18:48 Montpellier, Samara et puis Vierry-Châtillon, à ce moment-là, il faut réparer.
18:54 Pour réparer, il faut punir.
18:56 Pour punir, il faut tuer.
18:57 Et en fait, je voudrais souligner ici que j'ai entendu des horreurs cette semaine,
19:06 des inepties sur le thème "on revient au Moyen-Âge".
19:09 Non, on ne revient pas au Moyen-Âge.
19:11 Le crime d'honneur n'a rien à voir avec la civilisation occidentale.
19:17 D'abord parce que dans la chrétienté fondatrice, il y a le fameux évangile de la lapidation
19:25 de la femme adultère qui interdit le crime d'honneur.
19:31 Et ensuite parce que la chrétienté médiévale, elle est établie sur l'adoubement.
19:39 "Al Dérig, voici ton épée, sois pour eux toujours chevalier.
19:45 Souviens-toi qu'elle a deux tranchants, un tranchant pour sauver les francs et l'autre
19:51 pour tes enfants."
19:52 Fais de l'orphelin ton cousin.
19:57 C'est la défense de la veuve et de l'orphelin.
20:02 Et je me souviens qu'un jour j'ai lu un roman qui m'avait beaucoup marqué du XIIIème siècle
20:13 qui s'appelle "Le Chevalier aux signes" et qui dit tout sur ce qu'est notre civilisation
20:18 depuis le haut Moyen-Âge.
20:20 Godefroy de Bouillon croise une princesse arasine à Jérusalem, il enlève son homme,
20:32 il s'incline et la princesse arasine est surprise et elle dit "de ce côté-ci de la mer, on
20:38 ne voit pas un homme qui s'incline."
20:41 Et Godefroy de Bouillon lui répond "dans le pays d'où je viens, il n'est prince ou
20:48 duc qui ne rendent les honneurs aux dames."
20:53 Et donc on ne peut pas confondre crime d'honneur et code d'honneur.
20:57 Crime d'honneur c'est vraiment la barbarie, code d'honneur c'est la chevalerie et la
21:03 courtoisie, c'est notre civilisation.
21:05 Autre sujet mais intimement lié au premier à savoir Bordeaux et la sécurité et la
21:13 sécurisation des villes puisqu'il a été question cette semaine d'un sujet, est-ce
21:17 qu'il faut réarmer et armer la police municipale ?
21:20 Il y a eu un échange tendu ou combien intéressant entre un élu Nupes et un policier lors d'un
21:25 conseil municipal de Besançon et c'est un adjoint Nupes à la mairie qui va reprocher
21:31 en fait au chef de la police de venir à ce conseil avec son arme.
21:36 Regardez cette séquence.
21:37 "Je regrette que vous soyez présent aujourd'hui en arme dans une assemblée républicaine,
21:43 comme le veut normalement la règle."
21:46 "Je suis un policier de la République et je suis armé par la République.
21:49 Et comme je suis policier je porte mon arme.
21:51 Et le 19 mars 2002 au conseil municipal de Nanterre, un individu qui est entré, qui
21:56 a tué huit conseillers municipaux, qui en a blessé 19.
21:58 Peut-être que s'il y avait eu un policier armé, ça ne serait pas arrivé."
22:01 Et il fait référence à la tuerie de Nanterre, c'était donc dans la nuit du 26 au 27 mars
22:06 2002.
22:07 Ce qui est intéressant c'est que ces dernières années sur les sujets de sécurité, la gauche
22:13 il y a peut-être un tabou à travers ces sujets de sécurité.
22:16 Le tabou il vient de loin.
22:18 La gauche c'est Mephisto, je suis l'esprit qui est toujours ni.
22:22 La gauche c'est conscience, conscience, instinct divin, immortel, céleste, voix, guide infaillible
22:27 d'un être ignorant, éborné mais intelligent et libre.
22:32 C'est Rousseau.
22:34 C'est en fait révolver, retourner la révolution.
22:39 Il s'agit de s'attaquer à l'ordre social, à l'ordre naturel.
22:43 On s'attaque aux hiérarchies, on s'attaque à l'autorité.
22:46 Voilà, ça donne la gauche.
22:48 La gauche c'est la révolution, la gauche c'est pas l'ordre.
22:51 La gauche, ça la dérange d'avoir une police armée.
22:55 Pourquoi ? Parce que pour la gauche c'est une force d'occupation, la police.
22:59 Alors que pour n'importe quel citoyen de bon sens, la police c'est le dernier rempart.
23:04 La publicité messieurs, on revient dans un instant.
23:06 On reparlera de la gauche mais cette fois-ci sur la question de l'argent.
23:11 L'argent qui ?
23:13 L'argent qui corrompt, l'argent qui tue, l'argent qui ruine jusqu'à la conscience humaine.
23:19 En sommité, on est sur ce plateau.
23:21 Allez, on revient dans une seconde.
23:24 Un peu moins de 19h30 sur CNews pour la suite.
23:28 De face à Philippe de Villiers, l'information de ce vendredi,
23:34 c'est ce nouveau communiqué de presse du procureur de la République après l'attaque de Bordeaux.
23:41 Puisque le profil de l'assaillant se dessine.
23:45 Il est né en 1998 de nationalité afghane.
23:50 Il a bien eu un statut de réfugié obtenu par l'OFPRA en 2021.
23:57 Ce qui est intéressant, c'est qu'il avait fait une première demande d'asile effectuée en Grèce en 2019.
24:03 Donc on est là aussi dans cette circulation libre de circulation
24:08 une fois qu'on fait une demande de Grèce vers la France.
24:12 Il s'avère, et ça nous a fait penser à une séquence qui date de 1995 Philippe de Villiers.
24:17 Vous êtes candidat à la présidentielle.
24:19 Il y a ce fameux traité de Schengen,
24:22 libre de circulation des biens et des personnes.
24:24 Et vous êtes le seul à vous opposer frontalement à ce traité là.
24:30 Regardez, c'était dans votre clip de campagne en 1995.
24:34 Quand on a des enfants tout jeunes, comme c'est mon cas,
24:37 on est peut-être plus sensibilisés, plus inquiets devant les immenses problèmes qui les assaillent.
24:42 Le problème de la drogue qui nous envahit alors que la France vient de faire disparaître ses frontières,
24:46 ce qui est irresponsable.
24:47 Et le problème de la corruption.
24:49 Le danger c'est le regard de dérision porté sur la politique.
24:53 Il faut réhabiliter la politique, donner l'indépendance à la justice,
24:57 lutter contre l'insécurité, rétablir l'autorité de l'État.
25:01 La sécurité en France c'est un vrai problème.
25:04 Vous prenez tous les jours la télévision, les journaux,
25:08 il ne se passe pas une journée sans que l'on parle de la délinquance ou des vols
25:13 qui sont en augmentation en France.
25:15 Depuis quelques jours, les frontières de notre pays sont ouvertes.
25:19 Là, je pense que notre pays, je suis inquiet, va devenir une vraie passoire.
25:24 Moi je crois que ce monsieur a tout à fait raison.
25:26 Et j'ajouterai ceci pour l'information des Français.
25:29 Je suis le seul candidat dans la majorité à ne pas avoir voté, ratifié le fameux traité de Schengen
25:39 qui a fait disparaître nos frontières le 25 mars dernier.
25:42 Comment les autres candidats peuvent-ils parler de la sécurité des Français,
25:47 de la nécessité de lutter contre l'immigration clandestine,
25:50 alors qu'ils ont ratifié la disparition de nos frontières terrestres ?
25:55 - 1995, Geoffroy Lejeune.
25:58 - Oui Philippe, vous avez connu l'Europe d'avant Schengen
26:01 et vous vivez aujourd'hui dans l'Europe du pacte Asile et Immigration
26:03 qui a été voté cette semaine.
26:05 Qu'est-ce que ça a changé en fait ?
26:07 - Ça a tout changé.
26:09 Parce qu'un pays qui n'a plus de frontières n'existe plus.
26:13 Et en fait, c'est pas jouable Schengen.
26:17 Avec une frontière de milliers et milliers de kilomètres,
26:20 avec une agence frontexe qui est devenue une agence d'accueil des clandestins.
26:26 En regardant ces images, je repensais à la naissance de Schengen.
26:38 C'est le 9 novembre 1989 que Schengen est né.
26:44 Le lendemain, je me souviens très bien,
26:47 tous les hommes politiques droite et gauche confondus
26:50 considèrent que ce qui s'est passé dans la Lune est décisif pour Milan.
26:56 Pourquoi ? Parce qu'ils disent, le temps des frontières est fini.
27:02 Le temps des murs est fini.
27:05 On va dessiner des ponts sur les billets d'euro.
27:09 Moscou aussi dit, l'Europe sera ouverte ou elle ne sera pas.
27:14 Et c'est la mondialisation heureuse qui est vécue comme une expérience post-identitaire.
27:23 C'est-à-dire que la classe dirigeante considère que les guerres c'est fini,
27:30 les idées c'est fini, les religions c'est fini, l'histoire c'est fini.
27:35 La classe politique voit l'avènement du marché
27:41 comme le seul révélateur des tensions et des pulsions du monde.
27:54 Le commerce va souffler toutes les barrières.
27:59 C'est l'illimitation marchande qui va porter le bien-être cosmique.
28:05 Le cercle de la raison conçoit à ce moment-là une Europe différente du traité de Rome.
28:10 Ça devient une Europe post-historique, post-politique, post-territoriale.
28:16 Et avec trois traités successifs en trois ans,
28:22 1992, Maastricht, la fin des États, avec le super-État,
28:26 c'est trois lignes de fuite.
28:28 La deuxième ligne de fuite, le deuxième traité, c'est l'OMC, l'Organisation Commerciale du Monde,
28:32 selon mon expression, c'est la fin des douanes.
28:36 Et troisièmement, Schengen, la fin des frontières.
28:39 Qu'est-ce que ça donne aujourd'hui ?
28:41 Trois choses.
28:43 Donc une Europe qui n'a plus de corps,
28:45 une Europe qui a donc aboli son enveloppe corporelle.
28:52 Ça donne trois choses.
28:53 Premièrement, la frontière nulle part, elle est partout.
28:59 Supprimez les frontières et vous aurez mille petites forteresses.
29:04 Saint-Ignan, déjà à l'époque.
29:09 Ensuite, la naissance du narco-État.
29:12 Vous avez peut-être vu ce moment extraordinaire d'Armanin au Sénat.
29:19 Le ministre de l'Intérieur, qui avec un incroyable esprit de vérité,
29:25 sans doute parce qu'il est sous serment, nous dit,
29:28 voilà, il y a la communauté albanaise dans l'Est qui s'occupe de l'héroïne.
29:35 Il y a la communauté nigériane à Marseille qui s'occupe de la cocaïne.
29:39 Et puis il y a les Sénégalais qui s'occupent du crack.
29:42 Donc il y a des narco-États.
29:44 Et avec des quartiers souverains, des petits Kosovo partout, etc.
29:51 C'est ça finalement, Schengen.
29:53 Pourquoi ? Parce que si nous on veut protéger nos frontières,
29:59 ce n'est pas aux pirates qu'il faut les protéger, c'est chez nous.
30:04 Ce n'est pas à Lampedusa qu'il faut les protéger, c'est chez nous.
30:07 Et donc il faut sortir de Schengen, il faut abolir Schengen.
30:11 – Vous en avez déjà parlé, Philippe Devilliers, pardonnez-moi de vous couper,
30:15 mais vous avez dit en 89, tous les grands à gauche comme à droite se félicitaient de Schengen.
30:22 Mais par exemple avec un homme comme Jacques Chirac, vous avez pu échanger avec lui ?
30:25 – Avec Jacques Chirac, j'ai eu trois conversations qui ont compté pour moi.
30:31 La première, quand j'étais stagiaire de l'ENA en 1976,
30:33 il préparait avec Marie-France Garot et Pierre Julliet son discours de Cochin,
30:37 l'appel de Cochin, donc j'ai assisté à ça, où il dit "je ne suis pas anti-européen,
30:42 je ne suis pas pro-européen, Philippe je suis a-européen".
30:47 Donc c'était la phase Chirac souverainiste.
30:51 Après il y a eu Maastricht, alors là j'étais sidérée, sous l'influence de Juppé,
30:56 toujours là dans les bons coups, et tout à coup il était pour le non, il devient pour le oui.
31:03 Et il rejoint Mitterrand, c'est extraordinaire.
31:06 Et un jour, après les élections européennes de 1994, je vais vous faire une confidence,
31:13 où j'ai connu un grand succès, 12,5% face à la liste RPR-UDF à l'époque,
31:20 qui était quand même abîmée.
31:23 Il m'appelle et il me demande de venir déjeuner à l'hôtel de ville,
31:27 donc il était candidat, et c'était en septembre-octobre 1994.
31:32 Très sympathique comme d'habitude, parce qu'il m'aime bien, je l'aime bien.
31:36 C'est l'homme des steppes, les bottes de sept lieues.
31:42 Et il me dit "on s'en fout tout ça, le fleureau, tout ça, on s'en fout".
31:47 Je dis "non, non, pas moi".
31:49 Et il me dit "voilà, je te propose d'être ministre de la Défense".
31:53 Je dis "d'accord, mais dans ce cas-là il y a une condition,
31:57 moi je ne peux pas avoir fait campagne pour l'Europe des Nations,
32:01 et maintenant soutenir un candidat qui a soutenu Maastricht,
32:06 et qui va soutenir Schengen".
32:08 Schengen c'est le 20 mars 1995, et là on est en septembre 1994.
32:13 Il me dit "bon, on s'en fout, t'inquiète pas, il n'y aura pas de problème".
32:16 Je dis "non, je ne crois pas".
32:18 Et en fait, j'ai choisi de briser en quelque sorte mon parcours politique,
32:24 et d'aller tout seul aux européennes pour être fidèle à mes convictions.
32:29 Mais aujourd'hui, avec le recul, je me dis
32:31 "mais c'est tous ces hommes politiques là, qui d'ailleurs continuent à nous parler,
32:36 c'est leur généalogie, c'est les enfants, c'est les fils spirituels qui parlent,
32:42 c'est les fils spirituels de Maastricht, de Schengen".
32:45 Alors ils nous disent "oui, mais Schengen, ils vont réformer l'Europe".
32:48 Ah ah, j'entends ça depuis...
32:51 Et quand on entend le maire de Vérichâtillon, c'est le fils spirituel de Bernard Stasi
32:56 qui disait "Philippe, tu ne peux pas nier que l'immigration est une chance pour la France".
33:00 Mais combien de temps il va falloir ?
33:02 Combien de décennies il va falloir pour que ces gens ouvrent les yeux ?
33:07 Schengen, c'est la fin des frontières, la fin des frontières, c'est la fin d'un pays.
33:12 Je retiens dans cette séquence qu'on aurait pu avoir sur ce plateau le ministre de la Défense,
33:17 j'aurais pu dire "Monsieur le ministre de la Défense".
33:19 Ça n'aurait pu être ministre de la Défense de Jacques Chirac.
33:22 Tout autre sujet à présent, Philippe Devilliers, je le dis aux téléspectateurs,
33:26 je vais vous laisser un long moment en fin d'émission parce que vous allez revenir sur un événement
33:30 qui aura marqué là aussi notre histoire, qui est l'un des poumons de notre pays, je n'en dis pas plus.
33:37 Dans l'actualité également, la réponse du Vatican concernant l'interruption volontaire de grossesse,
33:41 c'est passé cette semaine dans un document intitulé "Dignitas Infinita",
33:46 la déclaration sur la dignité humaine, l'Église aborde plusieurs thématiques.
33:49 Je crois qu'il y en a 14, l'avortement, la GPA, l'euthanasie, la théorie du genre.
33:54 Et sur l'avortement, le Vatican s'oppose au droit à supprimer toute vie humaine.
33:59 En parlant de meurtre, comment Philippe Devilliers décode la déclaration du Vatican ?
34:04 Alors cette déclaration, elle a pu choquer un certain nombre de gens parce que le Vatican dit
34:10 "L'avortement est un meurtre".
34:13 La question est simple.
34:16 Le fœtus est-il une vie humaine ?
34:22 Et en fait, la science vient au secours de la foi.
34:27 La foi, c'est la vie est sacrée.
34:32 La science, c'est oui ou non, ce n'est pas une vie humaine.
34:35 Si c'est une chose, on peut la supprimer.
34:37 Si c'est une vie humaine, c'est beaucoup plus embêtant.
34:39 Or, il y a eu deux études, deux expériences scientifiques que j'ai eu l'occasion d'étudier, d'examiner.
34:52 Une qui porte sur la musique et l'autre sur la parole.
34:54 Et qui démontrent que le fœtus entend la musique et qu'il la goûte.
35:00 Il y a eu une expérience sur la petite musique de nuit de Mozart.
35:05 D'ailleurs, Éric Zemmour y a fait allusion récemment dans un meeting.
35:09 Et l'enfant réagit.
35:12 Il réagit avec ses lèvres, avec sa langue.
35:18 Il réagit, il comprend, il est dans l'émotion.
35:23 Même chose pour le langage.
35:25 La première étude, c'est l'Institut Marquès à Barcelone, avec des spécialistes, des scientifiques.
35:32 Et la deuxième étude, c'est la Faculté, l'Université Descartes, là aussi avec des spécialistes, plus récentes.
35:41 L'imprégnation linguistique se fait très tôt pour le fœtus.
35:48 Or, ce qu'on a décidé là récemment, c'est qu'on accorde à la femme le droit absolu et exclusif de disposer de la vie de l'enfant.
36:01 Je n'en dirais pas plus.
36:04 Il est heureux que le Vatican ait pris cette position,
36:09 qui est une position qui était celle de Jean-Paul II, qui a toujours été celle de l'Église,
36:17 et qui correspond au serment d'Hippocrate du 5e siècle avant Jésus-Christ, "Tu ne tueras pas".
36:22 Philippe de Villiers, parlons d'économie.
36:24 À présent, les comptes publics sont aux voix rouges, et la France va devoir se serrer la ceinture pour faire des économies.
36:33 Au sein de ce gouvernement, on n'y comprend plus rien.
36:35 Alors, ça dépend des personnages, et les discours sont différents, que ce soit Bruno Le Maire, Gabriel Attal, et même Emmanuel Macron.
36:42 Alors, Emmanuel Macron, jeudi, a réagi sur les impôts.
36:45 On l'écoute, et après, je vais vous demander ce que vous en pensez, justement, sur cette question des économies.
36:50 La ligne, elle est simple, elle a été réaffirmée.
36:52 Un, on garde le cap.
36:54 Plein emploi, réindustrialisation, réarmement de nos services publics.
36:58 Deux, on ferme tout de suite l'hypothèse de dire qu'on va régler ce choc conjoncturel par plus d'impôts.
37:04 Maladie française, ça enlèverait de la confiance.
37:06 Garde la confiance des ménages, des entreprises, de nos partenaires.
37:10 Trois, on est responsable, ce choc conjoncturel, on doit y répondre, de manière appropriée, et tout de suite.
37:17 Ça a été les premières économies sur le financement de l'État.
37:19 Et c'est la deuxième partie, après le même taux d'effort d'économie, pour tenir un déficit de 5,1 cette année.
37:25 – Geoffroy Lejeune, c'est un peu compliqué de s'y retrouver.
37:28 Est-ce que vous vous y comprenez quelque chose dans cette cacophonie, Philippe ?
37:31 – Il y a une phrase de Raymond Barr qui décrit bien la situation.
37:38 Il disait "il ne faut pas que le char de l'État soit tiré à eux et à l'IA".
37:43 Alors là, on a à eux, il ne faut pas d'impôts, il ne faut pas plus d'impôts.
37:50 Donc on a à eux Bruno Le Maire et Emmanuel Macron, ils sont ensemble.
37:59 Et à l'IA, on a le jeune Gabriel Attal, qui lui s'en prend au rentier.
38:07 Vous savez, il y avait des daumiers au 19ème siècle, caricatures des rentiers.
38:12 Il y avait M. Bertin de Hingue avec le vendre rebondi, son gousset qui représentait les épargnants.
38:17 Et il y avait le père Goriot, etc. Les rentiers.
38:20 La gauche, qui cherche toujours l'argent là-haut, sait qu'elle est, s'en prend au rentier.
38:27 Donc la cacophonie, mais il n'y a pas de projet.
38:34 Donc moi je voudrais vous dire en quelques mots ce qu'il faut faire.
38:40 Allez-y. Alors j'ai entendu hier Emmanuel Macron dire "c'est conjoncturel".
38:48 Non, c'est structurel.
38:51 Donc il y a deux méthodes, soit le lit de Procuste, on coupe les pieds, on coupe tout ce qui dépasse.
38:56 C'est la méthode Le Maire, on note 10 milliards, puis après 10 milliards, puis après 100 milliards.
39:01 A l'aveugle, on n'arrivera à rien.
39:06 La deuxième méthode, c'est le Baron Louis qui dit "faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai de bonnes finances".
39:11 C'est la méthode Jacques Rueff.
39:14 C'est le redressement national qui permettra le rétablissement des comptes.
39:20 Seulement il faut à ce moment-là trancher des noeuds gordiens.
39:24 Premier nœud gordien, vous ne pouvez pas avoir un état de providence sans avoir de frontières,
39:36 parce que vous ne pouvez pas nourrir la misère du monde.
39:40 Donc c'est l'un ou l'autre, parce que l'immigration ça coûte entre 30 et 40 milliards d'euros.
39:45 Donc il faut réserver les prestations, il faut réserver l'état de providence aux citoyens français.
39:51 Deuxième nœud gordien, c'est la sphère publique et la sphère privée.
39:56 Aujourd'hui on feint d'ignorer que c'est la sphère privée qui crée la richesse.
40:01 Troisième nœud gordien, c'est les échelons administratifs, il y en a en trop.
40:06 Il faudrait qu'on ait le temps d'en parler, parce qu'on ne cesse d'éloigner le pouvoir depuis 50 ans.
40:11 Et puis enfin le dernier nœud gordien, c'est une politique natalie, sinon on ne pourra pas payer la retraite.
40:17 Voilà ce que devrait être une grande politique de rétablissement des comptes.
40:23 J'avais promis une séquence entre plusieurs déclarations depuis Mitterrand jusqu'à François Hollande sur l'argent,
40:32 et des déclarations politiques à gauche.
40:35 Mais on manquerait de temps si on la diffuse aujourd'hui.
40:38 Donc on promet aux téléspectateurs que la semaine prochaine, on découvrira cette séquence.
40:44 Et je vous assure qu'elle est savoureuse.
40:46 Mais il y a un sujet ô combien important, Philippe de Villiers.
40:50 On bascule 5 ans en arrière, nous sommes dans la nuit du 15 au 16 avril 2019.
40:57 La cathédrale Notre-Dame de Paris s'embrase.
41:00 Le monde aura les yeux rivés sur l'édifice en flamme,
41:03 une catastrophe qui va entraîner un élan de solidarité quasiment jamais vu pour un édifice religieux.
41:08 Philippe de Villiers, racontez-nous ce soir l'incendie de Notre-Dame de Paris.
41:13 Ce fut une nuit blanche, une nuit tragique.
41:20 Un ciel assombri par les nuages de soufre.
41:28 Un silence sépulcral, un silence de cathédrale.
41:33 Avec tout autour de l'arche de feu, une foule qui regarde.
41:40 Bouche bée, incrédule, Notre-Dame brûle.
41:46 Et puis, brandies par des nacelles comme des coquines de noix face à la mer de feu,
41:53 les lances sont arrivées, trop courtes, dérisoires.
41:57 On aurait dit des saudeaux du Moyen-Âge.
42:02 La bataille est perdue d'avance.
42:08 Les flammes grandissent.
42:11 De loin, on aperçoit une danse infernale au-dessus du pont du grand vaisseau de haut bord.
42:22 Ce sont les chaînes de Saint-Louis qui se consument.
42:25 Il est minuit.
42:27 Les larmes coulent sur toutes les joues de France.
42:32 Fussent-elles laïques ? Fussent-elles les plus laïques ?
42:37 Tant il est vrai que dans les grandes épreuves, la France se retourne à ses enfants,
42:41 se retourne à Notre-Dame.
42:43 Notre-Dame va disparaître.
42:46 La cathédrale va s'effondrer sur elle-même.
42:49 Notre-Dame, c'était la France.
42:53 C'était ce peuple qui a déployé ici
43:01 toutes les expressions de son génie créateur,
43:07 la corde du burin sur la pierre et le souffle de l'esprit.
43:12 Tout ça, dans quelques instants, ne sera plus que plomb fondu, cendre ardente.
43:17 Demain matin, il ne restera plus rien.
43:20 Alors on va se coucher.
43:22 Et quand on ouvre les yeux, qu'est-ce qu'on voit ?
43:26 Surprise, Notre-Dame est toujours debout.
43:32 Les tours ont résisté, elles sont là.
43:36 C'est une nuit allégorique.
43:39 Notre-Dame nous a ramenés au mystère de ce peuple insouciant,
43:43 mais finalement toujours tourné vers les grands embarquements.
43:49 Notre-Dame est là, debout.
43:53 C'est une allégorie française.
43:56 Tous les trésors des œuvres humaines peuvent mourir,
44:00 mais ils peuvent aussi renaître.
44:04 Allégorie française.
44:07 La France des hautes nefs immémoriales
44:13 renoue avec son hymne à l'unité profonde
44:19 de la symphonie millénaire.
44:22 Notre-Dame de France est encore vivante.
44:30 La France ne meurt pas.
44:34 Merci Philippe de Villiers.
44:37 Geoffroy Lejeune, merci à vous.
44:39 Je me souviens que cette nuit-là, j'ai parlé deux fois à Philippe de Villiers.
44:42 La nuit du 15 avril ?
44:44 Bien sûr, parce qu'on s'appelle, je l'appelle en lui disant
44:46 il faut que vous fassiez un texte pour parler de ça,
44:50 pour mettre les mots sur les émotions.
44:53 Et il me dit "attends, je surveille, je ne suis pas sûr de ce que je vais dire".
44:56 Et on se rappelle au petit matin,
44:58 et il pond exactement comme il le fait ici, sans prompteur,
45:01 un texte qu'on a publié tel quel, qui n'a pas été réécrit par Retouché,
45:04 et qui disait exactement ça.
45:06 Et je précise au téléspectateur que c'est toujours sans note
45:09 que Philippe de Villiers vient sur ce plateau
45:12 pour parler, raconter, décoder, et parfois compter également.
45:17 Merci Philippe de Villiers.
45:19 Merci à vous Geoffroy Lejeune.
45:21 À la semaine prochaine, nous on se retrouve dans un instant pour l'heure des produits.
45:24 merci à bientôt !

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