• il y a 2 mois
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00:00Présiment 19 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:00:05Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:00:07Geoffroy Lejeune est avec nous ce vendredi et comme chaque vendredi soir, bonsoir cher Geoffroy.
00:00:12Bonsoir à tous les deux.
00:00:13Philippe Devilliers, on va commencer avec l'information principale du jour.
00:00:16Vous avez comparé souvent ce gouvernement, les gouvernements depuis 2017, au Titanic.
00:00:21On le sait, le paquebot a un nouveau commandant, il s'appelle Michel Barnier.
00:00:26Il a présenté ce jeudi un budget en pleine tempête, tempête liée au déficit public et à la dette.
00:00:33Il promet un nouveau cap fixé pour 2025 avec plusieurs dizaines de milliards d'économies,
00:00:40avec des réductions de dépenses et des hausses de recettes.
00:00:44Philippe Devilliers, comment vous analysez le budget présenté par ce nouveau gouvernement ce jeudi soir ?
00:00:56On est peut-être à la veille d'une affaire d'Etat.
00:01:01Vous savez, moi je suis un chien à la balanche.
00:01:08Je sens ça parce qu'il y a quelque chose qui flotte dans l'air du temps,
00:01:16que je vais peut-être vous apprendre,
00:01:19c'est qu'en fait, il y a eu au sein des gouvernements précédents,
00:01:30des administrations précédentes, des notes qui ont circulé avec des chiffres qui ont été dissimulés.
00:01:41Il y a des déficits qui ont été cachés à ceux-là même qui auraient dû les traiter.
00:01:54Et pourquoi je vous parle de ça ?
00:01:56Parce que d'après les informations, grâce à des informateurs bien informés qui sont dans l'appareil d'Etat,
00:02:04quand on est vieux, on a des vieux amis par-delà l'écrivage qui vous renseignent.
00:02:14Et d'après ce qu'on m'a dit, en fait, le pouvoir en place a mis les coudes sur les dossiers, sur les notes,
00:02:25en disant pas touche, il y a les élections européennes et il y a les élections législatives.
00:02:31Si l'hypothèse que j'aimais, qui est une pure hypothèse,
00:02:37tout le monde peut se tromper, y compris les chiens à la valanche,
00:02:41et si l'hypothèse que j'aimais est vraie,
00:02:46alors je prédis à la commission parlementaire qui a été demandée par Éric Ciotti,
00:02:54demande judicieuse, va prospérer.
00:02:59Ça c'est le premier point, parce que ça porte un nom en droit public, c'est la forfaiture.
00:03:08Il y a un petit SMS de Bruno Le Maire qui répond à France 2, à des journalistes de France 2,
00:03:17et qui dit la vérité éclatera un jour, c'est si bilin.
00:03:23Bon, n'insistons pas. Alors maintenant sur le fond, pour répondre à votre question.
00:03:29D'abord, on a ce que la presse a appelé ce matin un choc fiscal.
00:03:38Hier soir j'étais l'invité d'honneur du 21e anniversaire de l'IFP,
00:03:45qui est une institution d'enseignement supérieur absolument remarquable,
00:03:50et j'étais avec un ami qui est son directeur, Alexandre Peset,
00:03:56il y avait 250 personnes, des gens de conséquence,
00:04:03et j'ai parlé avec beaucoup beaucoup d'autres, et tous me disaient,
00:04:08en reprenant le slogan de la gauche en 1986, que j'ai bien connu,
00:04:15« Au secours, la droite revient ».
00:04:18Alors il y en a un, deux, trois, quatre qui m'ont dit ça,
00:04:21et je me suis dit, mais pourquoi ils disent ça, « Au secours, la droite revient » ?
00:04:24C'était la gauche qui disait ça.
00:04:27Elles pensaient à des mesures que Pascua allait prendre pour la sécurité, etc.
00:04:32Mais là, en fait, ils disaient « Au secours, la droite revient, les impôts arrivent ».
00:04:38En fait, c'est extraordinaire ce qui s'est passé.
00:04:42Il y a eu trois séquences, je vous les rappelle, ainsi qu'à nos amis qui nous regardent.
00:04:48Première séquence, « Moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera jamais sur Alger ».
00:04:55Bon, on la connaît.
00:04:57Nous, la droite, jamais on augmentera les impôts.
00:05:03Ça, c'est la gauche qui fait ça.
00:05:06Pas nous, pas la droite.
00:05:08Ça, c'est la première séquence, c'est avant d'arriver au pouvoir.
00:05:11Juste après les élections législatives.
00:05:13Si jamais on arrive au pouvoir, si jamais on est nommé, jamais d'impôts.
00:05:18La dépense, on tranchera dans le vif.
00:05:21Deuxième séquence, bon, on ne peut pas faire autrement,
00:05:25mais ça sera les ultra-riches.
00:05:29On part avec la poêle à frire et on détecte les ultra-riches.
00:05:37Comme il y a l'ultra-droite, la fameuse ultra-droite avec gros lardons.
00:05:43Et donc là, on cherche les gros lardons milliardaires.
00:05:47Donc ça rassure les gens, parce que tout le monde se dit « c'est pas moi, c'est mon voisin,
00:05:53tant pis pour lui, et c'est bien fait pour lui ».
00:05:57Et puis la troisième séquence, on y est.
00:06:01Il y en a pour tout le monde.
00:06:04Donc facture d'électricité, facture de gaz, toutes les niches fiscales, etc.
00:06:10Indexation des retraites et tout, il y en a pour tout le monde.
00:06:14En d'autres termes, quelle est la différence entre la droite et la gauche
00:06:20en matière d'impôts ?
00:06:22Il n'y en a pas.
00:06:24Alors, en fait, vous me direz, je pressais une question des téléspectateurs.
00:06:30« Ah oui, mais alors vous proposez quoi ? »
00:06:32Normalement, un gouvernement de droite,
00:06:37il ne touche pas aux impôts, puisque c'est les impôts les plus élevés de l'OCDE,
00:06:41de tous les pays du monde développé,
00:06:45et il attaque les dépenses.
00:06:47Mais il fait ce qu'on appelle des économies structurelles.
00:06:54Et non pas conjoncturelles.
00:06:56Alors, les économies structurelles,
00:06:59par exemple, il y a un magistrat éminent que vous connaissez probablement,
00:07:04qui s'appelle Charles Pratt, qui avait calculé que l'immigration
00:07:07coûtait à peu près, en coûts directs et indirects, 50 milliards d'euros.
00:07:13Ce matin, j'ai un ami qui est un haut fonctionnaire du Parlement européen,
00:07:20et qui me disait que la contribution nette de la France, elle est de 10 milliards.
00:07:25C'est-à-dire, entre ce que nous recevons de l'Europe,
00:07:29par exemple l'Europe agricole,
00:07:31et ce que nous donnons,
00:07:33il y a 10 milliards d'écarts,
00:07:35c'est-à-dire 10 milliards qu'on donne comme ça,
00:07:37dont une certaine partie qui part en Ukraine.
00:07:39J'ai lu tout à l'heure, avant de l'arriver,
00:07:43que l'impératrice, la haute commissionnaire,
00:07:49von der Leyen, a décidé d'apporter 35 milliards d'euros à l'Ukraine.
00:07:56Donc c'est pris dans notre poche, vous voyez.
00:08:00Et il y a 1200 agences en France,
00:08:05comme l'ARCOM, etc., des agences,
00:08:07ce qu'on appelait à Sciences Po,
00:08:09les démembrements de l'administration.
00:08:11C'est-à-dire des petites puissances publiques,
00:08:13des petits États dans l'État.
00:08:14Là, il y a des économies à faire.
00:08:16Aucune économie de ce type n'a été faite.
00:08:20Et en fait, alors vous avez dit, pour commencer,
00:08:25vous nous parliez du Titanic.
00:08:27– C'est vrai que c'est une expression
00:08:28que vous employez régulièrement.
00:08:29– Oui, parce que je ne suis pas le seul.
00:08:33Tout le monde a l'image du bateau qui coule.
00:08:37Et puis de l'orchestre, avec le Mozart de la finance
00:08:43qui chante, qui fait chanter
00:08:46« Ce n'est qu'un au revoir mes frères »
00:08:48Vous connaissez, voilà.
00:08:50Et là, en fait, tout à l'heure,
00:08:52il y avait la représentante de la syndicat de police,
00:09:00avec Thierry Cabane,
00:09:02qui parlait du ministre de l'Intérieur.
00:09:04Alors Thierry Cabane lui dit,
00:09:06« Vous êtes content du ministre de l'Intérieur ? »
00:09:08Elle dit, « Ah oui, c'est un bon capitaine. »
00:09:11Et en fait, je me disais, en l'écoutant,
00:09:16moi qui étais son colonel,
00:09:18je peux confirmer que le ministre de l'Intérieur
00:09:21est un bon capitaine.
00:09:23Il tient d'une main ferme le gouvernail
00:09:28du radeau de la Méduse.
00:09:31Il commence déjà à se mordre au mollet,
00:09:35Attal est mordu au mollet par Barnier,
00:09:41Wauquiez, mort au mollet Attal.
00:09:45Les premières scènes d'anthropophagie
00:09:48sont pour la semaine prochaine.
00:09:51Le radeau de la Méduse.
00:09:54Et on en reparlera, je l'imagine,
00:09:56la semaine prochaine, évidemment.
00:09:58Philippe Devilliers, parlons de l'école à quelques jours,
00:10:01des commémorations de l'attentat terroriste islamiste d'Arras,
00:10:05et le meurtre de Dominique Barnard.
00:10:07Les professeurs restent des cibles.
00:10:09Et la laïcité est contestée au sein des établissements.
00:10:12Nouvel exemple de ces contestations de la laïcité,
00:10:15cette semaine à Tourcoing,
00:10:17une professeure a été agressée.
00:10:19Elle a eu le malheur de demander à une élève
00:10:21de retirer son voile.
00:10:23Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute
00:10:25l'avocat de la professeure en question,
00:10:27Maître Éric Quatelain.
00:10:30On se pose une question, parce que là,
00:10:32c'est merveilleux avec les réseaux sociaux,
00:10:35elle est l'objet, déjà on a dit son nom,
00:10:37son nom a circulé sur les réseaux sociaux.
00:10:40Il y en a certains qui vont prier
00:10:42pour l'auteur des violences.
00:10:45Et puis, oui, effectivement, on peut craindre,
00:10:48j'espère, ne pas craindre pour sa sécurité,
00:10:51mais en tout état de cause,
00:10:53il y a toujours des prises d'opposition,
00:10:55des postures qui sont extrêmement désagréables.
00:10:57Pourquoi ? Parce qu'il y a des règles.
00:10:59Les règles, on doit les respecter.
00:11:01Les enseignants sont là pour faire respecter
00:11:04la laïcité dans les établissements scolaires
00:11:06et il faut réagir.
00:11:08Geoffroy Lejeune.
00:11:10C'est un peu la question qu'on se pose à chaque fois,
00:11:12mais est-ce qu'on doit balayer cette affaire
00:11:14d'un revers de main en se disant que c'est un fait divers
00:11:16et que c'est une altercation entre deux personnes
00:11:18ou est-ce que c'est un fait de société ?
00:11:20Est-ce que le mal est plus profond, Philippe ?
00:11:22Je pense que c'est un fait politique,
00:11:26éminemment politique.
00:11:28Je voudrais dire pourquoi.
00:11:30D'abord, le voile.
00:11:32Le voile
00:11:34est un signe.
00:11:36Le voile
00:11:38est le signe
00:11:40d'un prosélytisme
00:11:42à feu doux
00:11:44d'une guerre
00:11:46de basse intensité.
00:11:48Ensuite, l'école.
00:11:50L'école
00:11:52est une cible.
00:11:54Une cible
00:11:56stratégique
00:11:58pour
00:12:01aller vers une société charia
00:12:03compatible.
00:12:05L'école, elle a été choisie comme cible
00:12:07privilégiée.
00:12:09Et on ne l'a pas vue.
00:12:11Puisque ça fait 35 ans
00:12:13qu'il y a l'affaire du voile avec
00:12:15Ernest Chénière,
00:12:17le principal de Creil.
00:12:21En réalité,
00:12:25on n'a pas voulu voir
00:12:27que
00:12:30l'école était devant
00:12:32un phénomène politique.
00:12:34Et si on veut donc
00:12:36résoudre ce problème du voile,
00:12:38il faut aller très au-delà
00:12:40du problème du voile.
00:12:42Il faut sortir
00:12:44l'école
00:12:46de la soumission
00:12:48où elle se trouve actuellement.
00:12:52Alors sortir l'école de la soumission,
00:12:54ça veut dire d'abord sortir
00:12:56les enseignants
00:12:58Pourquoi je dis ça ?
00:13:00Parce qu'il y a le nombre.
00:13:04L'immigration
00:13:06porte l'islamisation
00:13:08comme la nuée porte l'orage, pour parler comme Marx.
00:13:12Et l'islamisation des classes
00:13:14porte
00:13:16l'islamisme d'atmosphère.
00:13:20Les élèves de France sont pour beaucoup d'entre eux
00:13:22sans le savoir
00:13:24et sans que leurs parents le sachent
00:13:27comme on dit en orient
00:13:29des demi-citoyens.
00:13:31Et les profs sont des demi-profs.
00:13:33Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:13:37Et donc on a une école de la dimitude.
00:13:39On s'y habitue.
00:13:43La soumission des enseignants
00:13:45maintenant la soumission des enseignants.
00:13:49Le prof il est tombé
00:13:51de l'estrade
00:13:53en mai 68
00:13:56Aujourd'hui on assiste à
00:14:00une éclipse
00:14:02de l'intelligence
00:14:04une éclipse de l'autorité
00:14:06et donc une éclipse des maîtres.
00:14:08On a changé de monde
00:14:10quand nous on était à l'école
00:14:12toutes générations confondues
00:14:14le prof il avait peur
00:14:16de perdre sa classe
00:14:18selon l'expression.
00:14:20Maintenant il a peur
00:14:22de perdre la vie.
00:14:25C'est-à-dire qu'il arrive le matin
00:14:27en se disant
00:14:29toute la nuit
00:14:31j'ai fait tourner dans ma tête
00:14:35le fameux
00:14:37avertissement
00:14:41on va te faire une semellepathie
00:14:45et donc prudence
00:14:47et maintenant s'est ajouté le syndrome Maurice Ravel
00:14:49c'est-à-dire je préfère fuir
00:14:51plutôt que mourir
00:14:55mais l'essentiel
00:14:57n'est pas là. Il faut sortir
00:14:59l'enseignement
00:15:01de la soumission
00:15:03car l'enseignement
00:15:05est soumis
00:15:07l'enseignement il subit une double censure
00:15:09l'Ouakistan
00:15:11l'Islamistan
00:15:13c'est-à-dire qu'on peut
00:15:15plus dire grand chose
00:15:17notamment sur la France
00:15:19notamment sur l'histoire
00:15:21donc la semaine dernière
00:15:23il a fallu faire attention
00:15:25madame j'ai noté
00:15:31sur l'affaire du 7 octobre
00:15:33pas de commémoration
00:15:35et vous allez voir que la semaine prochaine
00:15:37on va mettre
00:15:39la pédale douce
00:15:41donc en réalité
00:15:43il y a
00:15:45un problème de transmission
00:15:47on n'ose plus transmettre
00:15:50ce qui
00:15:52prépare les élèves
00:15:54à aimer la France
00:15:56on n'ose plus transmettre
00:15:58l'art d'aimer la France
00:16:00mais ça va plus loin
00:16:02dans la plupart des écoles
00:16:04alors qu'on a récusé
00:16:06le principe de l'assimilation en France
00:16:08que dans le code civil
00:16:10et bien
00:16:12on a une assimilation à l'envers
00:16:14et face à cela
00:16:16le président de la république
00:16:19a nommé comme ministre de l'éducation
00:16:23je dois avoir une pensée pour elle
00:16:25parce que ce n'est pas facile pour elle ce qui se passe
00:16:27elle arrive de Singapour
00:16:31et
00:16:33son métier
00:16:35à Singapour
00:16:37elle donne des cours
00:16:39de cuisine
00:16:41à des helpers
00:16:45je parle comme la Macronie
00:16:47à des domestiques asiatiques
00:16:49donc c'est une spécialiste
00:16:51des grumeaux sur la purée
00:16:53ça va probablement lui servir
00:16:55c'est vraiment la personne qu'il nous fallait
00:16:57pour résoudre ce problème
00:16:59les helpers
00:17:01les cours de cuisine
00:17:03elle va découvrir
00:17:05la cuisine politique
00:17:07madame Jeanette
00:17:09Philippe de Ville
00:17:11pardon j'ajoute parce que je l'ai regardée
00:17:13à la télévision
00:17:16elle avait deux mots clés
00:17:18les remparts
00:17:20premier rempart
00:17:22la laïcité
00:17:24deuxième rempart la république
00:17:28la laïcité
00:17:30qu'est-ce que ça veut dire la laïcité
00:17:32ça veut dire la neutralité
00:17:36mais face à des gens qui ont la foi
00:17:40vous ne pouvez arrêter
00:17:42une lame de feu
00:17:45vous n'arrêtez pas
00:17:47une lame de feu
00:17:49l'islam conquérant
00:17:51avec la laïcité
00:17:53c'est-à-dire le fait
00:17:55de ne surtout pas croire en Dieu
00:17:57le fait de surtout avoir aucune référence
00:17:59l'athéisme d'état
00:18:01on n'est plus du temps d'Aristide Briand
00:18:03vous comprenez
00:18:05l'anticléricalisme
00:18:07et l'antichristianisme
00:18:09c'était un luxe du temps d'Aristide Briand
00:18:11alors la république
00:18:14alors la république ils l'ont liquidée à Maastricht
00:18:16et maintenant ils vont la rechercher
00:18:18pour défendre l'école
00:18:20non en fait
00:18:22le seul rempart
00:18:24mais personne n'ose le dire
00:18:26j'ai pas entendu une seule personne
00:18:28dire ce que je vais dire
00:18:30il n'y a qu'un rempart les amis
00:18:32la France
00:18:34et il n'y a qu'une manière d'enseigner la France
00:18:38c'est de dire aux élèves
00:18:40on va vous la faire aimer
00:18:42non pas parce qu'elle est puissante
00:18:44aujourd'hui elle est huméfiée
00:18:46mais parce qu'elle est belle
00:18:48Philippe Devilliers justement
00:18:50vous avez parlé de l'affaire de Creil
00:18:52c'était il y a
00:18:5435 ans quasiment jour pour jour
00:18:56je voulais qu'on écoute
00:18:58Lionel Jospin mais avançons un petit peu
00:19:00parce que j'ai retrouvé une archive
00:19:02de vous, on est en 94
00:19:04et c'est quasiment 30 ans jour pour jour
00:19:06parce que si mes souvenirs sont bons
00:19:08c'est le 23 octobre 1994
00:19:11et vous revenez sur la question
00:19:13justement du port du voile dans les écoles
00:19:15j'ai volontairement laissé
00:19:17la question de la journaliste
00:19:19et écoutez attentivement
00:19:21votre réponse
00:19:23c'était lors d'une émission l'heure de vérité
00:19:25j'ai rencontré hier des gens
00:19:27qui avaient voté pour vous aux élections européennes
00:19:29et qui m'ont dit mais je ne voterai pas pour lui
00:19:31à des élections législatives ni présidentielles
00:19:33parce que je ne suis pas du tout d'accord avec sa vision
00:19:35de la société française
00:19:37alors j'aimerais qu'on y vienne un peu
00:19:39il y a plein d'actualités récentes
00:19:41vous vous êtes prononcé contre le port du voile
00:19:43du foulard islamique à l'école
00:19:45et vous dites il faut que les
00:19:47musulmans s'adaptent
00:19:49à la société française
00:19:51mais à quelle société française voulez-vous qu'ils s'adaptent
00:19:53est-ce que c'est une société laïque
00:19:55sans crucifix
00:19:57sans signe extérieur de chrétienté
00:19:59ou est-ce que c'est une société chrétienne
00:20:01si on vous suivait
00:20:03on considérerait que les sapins de Noël
00:20:05sont des signes ostentatoires
00:20:07qu'il fallait supprimer
00:20:09c'est très simple
00:20:11je pense comme Charles Pasqua
00:20:13comme il l'a dit récemment il y a quelques heures
00:20:15et comme François Bayrou dans sa circulaire
00:20:17qui est excellente
00:20:19encore qu'il ait pu désigner plus directement
00:20:21le voile islamique puisqu'il se déduit qu'il s'agit
00:20:23que s'il doit y avoir un islam en France
00:20:254 millions de musulmans
00:20:27cet islam doit respecter
00:20:29nos modes de vie, nos coutumes
00:20:31notre tradition y compris
00:20:33notre tradition judéo-chrétienne
00:20:35qu'on ne rougit pas, qui fait partie du principe
00:20:37de la laïcité
00:20:39rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
00:20:41c'est là la source du principe de laïcité
00:20:43qu'est-ce que ça veut dire la laïcité
00:20:45c'est pas le laïcisme
00:20:47ça veut pas dire qu'on va interdire
00:20:49toute religion en France
00:20:51pour un catholique, un chrétien, un juif
00:20:53ou un musulman
00:20:55ce serait une société totalitaire
00:20:57la laïcité ça veut dire la neutralité
00:20:59ça veut dire la conciliation nécessaire
00:21:01et qui n'est pas facile
00:21:03entre la pratique de la foi
00:21:05et le nécessaire respect
00:21:07de nos institutions
00:21:09et de nos valeurs
00:21:11ça veut dire qu'on refuse
00:21:13une société multiculturelle
00:21:15en France
00:21:17on refuse une société multiculturelle en France
00:21:19et c'est ça c'était en 1994
00:21:21on remonte un tout petit peu le fil
00:21:23vous avez vu il y a une chose importante
00:21:25à laquelle on vient
00:21:27d'insister
00:21:29la question de la journaliste
00:21:31Christine Clerc
00:21:33qui n'est pas une
00:21:35journaliste de gauche
00:21:37mais malgré tout elle dit
00:21:39une société chrétienne
00:21:41en d'autres termes
00:21:43à force de renier depuis des années
00:21:45depuis presque deux siècles
00:21:47maintenant
00:21:49ce qu'on appelle la matrice chrétienne
00:21:51on s'en est débarrassé
00:21:53et maintenant nous sommes des orphelins
00:21:55et on pèse pas lourd
00:21:57face à l'islam
00:21:59en 1989 à présent
00:22:01Lionel Jospin qui était à l'époque
00:22:03ministre de l'éducation nationale
00:22:05et qui revient sur l'affaire du voie lacrée
00:22:07alors Lionel Jospin
00:22:09ce sont des affaires
00:22:11difficiles parce que les avis divergent
00:22:13et d'ailleurs pas en fonction forcément
00:22:15des clivages politiques
00:22:17alors quelle est la position du ministre de l'éducation
00:22:19sur une affaire comme celle-ci
00:22:21d'abord je voudrais quand même dire
00:22:23que ces affaires sont limitées
00:22:25c'est à dire que de nombreux enfants
00:22:27d'immigrés
00:22:29ou d'origine par ailleurs confessionnelle
00:22:31différente sont accueillis par les écoles
00:22:33et notamment par l'école publique
00:22:35sans problème
00:22:37et j'ai envie d'ajouter une deuxième chose
00:22:39je suis pas sûr, bon on a posé des questions de principe
00:22:41c'est sûrement utile
00:22:43mais je suis pas sûr qu'on ait intérêt à braquer les médias
00:22:45à chaque fois qu'il y a
00:22:47une petite fille qui va avec un foulard sur la tête
00:22:49dans une école, j'ai l'impression qu'il faut traiter
00:22:51ces problèmes avec calme et avec discrétion
00:22:53si à chaque fois on en fait une affaire nationale
00:22:55on nous aidera peut-être pas à les résoudre
00:22:57l'école en France doit accueillir tous les enfants
00:22:59l'école ne doit pas être un lieu de refus
00:23:01ou d'exclusion
00:23:03et à mon avis le fait qu'un enfant arrive
00:23:05avec un foulard ne doit pas être un motif
00:23:07pour l'exclure ou pour ne pas l'accepter
00:23:09à l'école
00:23:11Geoffroy Lejeune
00:23:13alors l'archive est très éloquente
00:23:15est-ce que selon vous 1989 cette affaire de Creil
00:23:17c'est le moment où tout bascule ?
00:23:19oui
00:23:21il se trouve que j'ai très bien connu
00:23:23Ernest Chénière
00:23:25qui était un bon ami
00:23:27le principal
00:23:29qui est ensuite devenu député
00:23:31du RPR, on a siégé ensemble
00:23:33et
00:23:35lui me disait la chose
00:23:37suivante, écoutez moi bien
00:23:41ce qu'ils sont en train de nous
00:23:43proposer, Jospin et les autres
00:23:49sous la férule
00:23:51de François Mitterrand
00:23:53c'est l'idée
00:23:55d'une société
00:23:57inclusive
00:23:59et il a
00:24:01utilisé l'expression, je me souviens très bien
00:24:03ça m'avait frappé, l'école
00:24:05inclusive
00:24:07et donc en fait
00:24:09Lionel Jospin
00:24:13il pose
00:24:15par sa prise de position
00:24:17la question
00:24:19qui se pose depuis tant d'années
00:24:21est-ce qu'on fait
00:24:23une société inclusive
00:24:27qui consiste à dire venez comme vous êtes
00:24:29le droit
00:24:31à la différence, c'était la grande expression de
00:24:33Lionel Jospin
00:24:35société inclusive, c'est à dire
00:24:37qu'on inclut
00:24:39des groupes
00:24:41des communautés
00:24:43donc en fait la société inclusive
00:24:45elle ouvre sur le communautarisme
00:24:47ou est-ce qu'on fait une société
00:24:49de l'assimilation
00:24:51là encore, c'est à dire
00:24:53du creuset français
00:24:55s'assimiler
00:24:57ça veut dire quand on est
00:24:59un français de l'extérieur, qu'on arrive
00:25:01chez nous
00:25:03on exprime le désir
00:25:05de devenir français
00:25:07et c'est à ça que sert l'école
00:25:09à faire des petits français
00:25:11et donc
00:25:13le choix qui est fait à ce moment là
00:25:15et on n'est pas revenu dessus
00:25:17c'est l'école inclusive, on est dans l'école inclusive
00:25:19le droit à la différence
00:25:21ce que
00:25:23Mathieu Bocoté appelle avec talent
00:25:25le laboratoire
00:25:27planétaire
00:25:29du paradis
00:25:31diversitaire, il y a des fois
00:25:33je cite des gens qui sont morts et là je cite
00:25:35quelqu'un qui est bien vivant
00:25:37vous souriez parce que vous dites que je suis capable d'inventer
00:25:39la citation, non pas du tout parce que je la connais
00:25:41elle est magnifique
00:25:43la publicité
00:25:45on revient dans un instant Philippe Devilliers
00:25:47on a encore énormément de choses à traiter ensemble
00:25:49à tout de suite
00:25:51plus de 19h30
00:25:53sur CNews pour la suite de
00:25:55face à Philippe Devilliers, toujours avec Philippe
00:25:57bien sûr et Geoffroy Lejeune
00:25:59dans un instant on va parler du roman National
00:26:01en parlant d'essai de livre
00:26:03je rappelle que le 30 octobre
00:26:05prochain sortira
00:26:07Mémoricide, notre prochain livre
00:26:09Philippe Devilliers, je constate que
00:26:11autour de ce plateau, certains l'ont
00:26:13en avance et
00:26:15d'autres ne l'ont pas
00:26:17je ne dirai pas qui l'a reçu
00:26:19il y a quelques instants et qui ne l'a toujours pas reçu
00:26:21je laisse les téléspectateurs
00:26:23nos amis mettre de cette
00:26:25situation, Philippe Devilliers vous souhaitez
00:26:27revenir sur une série diffusée sur le service public
00:26:29qui est intièmement liée à
00:26:31l'histoire de France, lancée cette
00:26:33semaine qui se nomme Notre Histoire de France
00:26:35un programme qui entend ouvertement
00:26:37revisiter
00:26:39les grands personnages qui ont fait la France
00:26:41et voilà ce que dit le directeur
00:26:43des magazines de France Télévisions
00:26:45accrochez-vous bien
00:26:47l'un des enjeux du programme est de
00:26:49je cite, déconstruire
00:26:51un certain nombre de mythes provenant
00:26:53du roman National
00:26:55Geoffroy Lejeune
00:26:57ce n'est pas la première fois qu'on entend
00:26:59ce genre de citation, on a l'impression
00:27:01d'ailleurs qu'à force de déconstruire notre histoire
00:27:03n'existe plus, est-ce que vous pensez
00:27:05Philippe qu'on peut la réécrire cette histoire
00:27:07de France
00:27:09et est-ce que vous pouvez nous rappeler, nous dire
00:27:11ce que selon vous est le roman National
00:27:13on peut toujours être révisionniste
00:27:17on peut toujours être négationniste
00:27:23on peut toujours jouer les forissons
00:27:25du pauvre
00:27:27face à l'histoire
00:27:29face au réel
00:27:31mais ça ne dure qu'un temps
00:27:33vous savez
00:27:35en vous écoutant
00:27:37je pensais à une conversation que j'ai eue avec mon ami
00:27:39Michel Onfray
00:27:41et qui
00:27:43m'a appelé en me disant
00:27:45est-ce que tu as vu l'émission ?
00:27:47et toi ? il me dit oui
00:27:51tu peux résumer ? il me dit oui
00:27:55les gaulois étaient des alcooliques
00:27:57et les romains
00:27:59les ont alcoolisés
00:28:01Vercingétorix
00:28:03c'était un collabo
00:28:05Clovis était un opportuniste
00:28:07qui s'est converti pour des raisons politiques
00:28:09quant à Clotilde
00:28:11c'était une Syrienne
00:28:13alors ça, moi qui travaillais sur Clovis
00:28:15pour faire le roman de Clovis
00:28:17je ne savais pas qu'elle était Syrienne
00:28:19je croyais qu'elle était Burgonde, catholique Burgonde
00:28:23et en fait Michel a résumé
00:28:25magnifiquement les choses comme d'habitude
00:28:27il dit il n'y a pas de grandeur
00:28:29il y a
00:28:31il n'y a que
00:28:33des intérêts
00:28:37il n'y a pas d'envergure, il n'y a pas d'étoffe
00:28:39or
00:28:41si on veut faire aimer l'histoire
00:28:45il faut la coller au légendaire
00:28:49sinon
00:28:51sinon
00:28:53elle n'a pas de
00:28:55relief
00:28:57elle n'a pas de coeur
00:28:59elle n'a pas d'émotion
00:29:01et en fait
00:29:03vous parlez du roman national tous les deux
00:29:07et en fait il faut savoir que le roman national
00:29:11est né d'une défaite
00:29:13d'un traumatisme
00:29:15Sedan
00:29:17la défaite de Sedan en 1870
00:29:19et là c'est la panique dans les rangs
00:29:21de tous les républicains
00:29:25ils se disent
00:29:27ils commencent à comprendre que
00:29:29l'évangile des droits de l'homme
00:29:31ne suffira pas à étancher
00:29:33la soif des mémoires
00:29:35en manque
00:29:37des âmes appelantes
00:29:39palpitantes
00:29:45il n'y a plus le ciment
00:29:47honteux du Saint Crème
00:29:49qui servait à être fédérateur
00:29:53et donc il faut chercher des nouvelles huiles
00:29:55laïques
00:29:57pour remplacer le Saint Crème disparu
00:30:01et
00:30:03on cherche une figure métaphorique
00:30:05d'une France
00:30:07à aimer, à célébrer
00:30:09qui soit un fédérateur
00:30:11de substitution
00:30:13et c'est là que paraît
00:30:15celui qu'on va appeler l'instituteur national
00:30:17Ernest Lavis
00:30:19personnage
00:30:21extraordinaire
00:30:23qui dit
00:30:25l'ancienne unité est morte
00:30:27il est urgent
00:30:29d'en trouver une nouvelle
00:30:31la quête
00:30:33gitale
00:30:35haletante
00:30:39des exaltations manquantes
00:30:41va pousser
00:30:43les historiens républicains
00:30:45Kishra, Michelet,
00:30:47Anatole France
00:30:49à inventer
00:30:51une mise en image allégorique
00:30:53pour déposer dans le
00:30:55coeur de chaque petit français
00:30:57et dans le sillage de chaque petit français
00:30:59un peu de nos tendresses enfouies
00:31:01et si je parle de ça
00:31:03c'est parce que moi j'appartiens à la
00:31:05dernière génération du roman national
00:31:07mai 68
00:31:09le roman national reçoit
00:31:11un cocktail Molotov tiré
00:31:13depuis la Sorbonne à partir du graffiti
00:31:15le court camarade
00:31:17le vieux monde est derrière toi, le vieux monde c'est nous
00:31:19c'est le roman national
00:31:21c'est fini
00:31:23c'est fini l'épopée
00:31:25l'histoire
00:31:27est livrée aux sciences
00:31:29sociales jargonnantes et mortifères
00:31:31les historiens deviennent
00:31:33des médecins légistes, il n'y a plus de chronologie
00:31:35et les médecins
00:31:37légistes en question
00:31:39ouvrent la voie à la mémoire pénitentielle
00:31:41il y a désormais une histoire
00:31:43haram et une histoire
00:31:45halal, on revient à l'école
00:31:47et
00:31:51la question se pose
00:31:55surtout depuis le collège
00:31:57unique de Giscard en 1974
00:31:59qui fait de l'histoire une discipline
00:32:01d'éveil, la question se pose
00:32:03est-ce qu'un peuple
00:32:05peut
00:32:07vivre longtemps
00:32:09sans mémoire
00:32:11sans souvenir
00:32:13sans héritage
00:32:17alors que
00:32:19une nation c'est un lien
00:32:23une nation c'est un lien
00:32:27est-ce qu'un peuple peut vivre
00:32:31quand il a perdu l'amour
00:32:33un peuple
00:32:35c'est un peuple amoureux
00:32:37et
00:32:39l'ablation de l'histoire de France
00:32:41l'ablation de l'histoire de France
00:32:43est un crime odieux
00:32:45de la part de tous les politiciens
00:32:47et donc l'urgence des urgences
00:32:49ce serait aujourd'hui
00:32:51de réinventer le roman national
00:32:55parce que
00:32:57le premier droit
00:32:59d'un vieux peuple
00:33:03c'est le droit à la continuité historique
00:33:05c'est-à-dire le droit d'aller chercher
00:33:07dans les siècles passés
00:33:09l'audit manquante
00:33:39la question de la famille
00:33:41est un sujet tabou
00:33:43alors qu'aux Etats-Unis par exemple
00:33:45une partie de la campagne
00:33:47est en train de se jouer
00:33:49sur une politique publique de natalité
00:33:51sur la question de la famille
00:33:53et en Italie également le gouvernement
00:33:55veut relancer
00:33:57la natalité en baissant
00:33:59les impôts des familles
00:34:01même en France d'ailleurs
00:34:03Emmanuel Macron lui-même en a parlé il y a quelques mois
00:34:05pourquoi selon vous Philippe
00:34:07aujourd'hui il est urgent de remettre cette question
00:34:09de la natalité et de la famille
00:34:11au cœur du débat public ?
00:34:13Emmanuel Macron avait parlé
00:34:15du réarmement démographique
00:34:17c'est une explication assez curieuse
00:34:23alors la famille
00:34:25c'était un mot
00:34:27tabou
00:34:29je franchis le rubicon
00:34:33la famille
00:34:37alors allons-y
00:34:39la famille
00:34:43on s'en prend à la famille
00:34:45toute l'intellocratie française
00:34:47s'en prend à la famille depuis longtemps
00:34:51vous vous souvenez d'André Gide
00:34:53famille je vous l'ai
00:34:55et je me souviens d'une phrase
00:34:57d'Hervé Bazin
00:34:59qui disait
00:35:01où est-on
00:35:03mieux
00:35:05que dans la famille
00:35:07réponse
00:35:09partout ailleurs
00:35:11donc le travail de
00:35:13ça a commencé depuis longtemps
00:35:15aujourd'hui
00:35:17nous sommes entrés
00:35:19dans l'hiver démographique
00:35:21qu'on pourrait même appeler l'ère glaciaire
00:35:23démographique quand on voit les chiffres
00:35:25d'un effondrement
00:35:27de la natalité
00:35:29et
00:35:31on est passé
00:35:33du baby boom
00:35:35au baby crash
00:35:37et celui qui
00:35:39s'est enorgueilli
00:35:41d'avoir cassé le moule
00:35:43d'avoir donné
00:35:45un coup fatal à la famille
00:35:47et à la natalité
00:35:49c'est François Hollande
00:35:51avec la fin
00:35:53de l'universalité des allocations familiales
00:35:56c'est un tournant
00:35:58c'est-à-dire qu'à partir de ce moment-là
00:36:00il n'y a plus d'effort distinctif
00:36:02pour encourager la natalité
00:36:04mais il y a une deuxième chose
00:36:06qu'il faut dire
00:36:08c'est que la définition
00:36:10même de la famille
00:36:12a été troublée
00:36:14elle est devenue trouble
00:36:22on est entré dans une
00:36:24période de rupture
00:36:26anthropologique, je devrais même dire
00:36:28d'hérésie anthropologique avec l'obscurcissement
00:36:30de la vérité
00:36:32sur l'homme et la femme
00:36:38alors même que
00:36:40la parentalité
00:36:42maternelle et paternelle
00:36:46a fait ses preuves
00:36:48et donc il faut
00:36:50revenir à une définition de la famille
00:36:52alors je vais oser une définition
00:36:54de la famille
00:36:56depuis des millénaires
00:36:58la famille c'est
00:37:00une communauté de vie
00:37:02et d'amour
00:37:04fondée sur le
00:37:06mariage d'un homme et d'une femme
00:37:08ouverte à la vie et qui est la cellule de base
00:37:10de la société
00:37:12tout, je me souviens de Michel Debré
00:37:14cette expression
00:37:16il l'utilisait dans chaque discours
00:37:18la cellule de base de la société
00:37:20si on touche à la cellule de base de la société
00:37:22il n'y aura plus de société
00:37:24on aura une diste société
00:37:26voilà, nous y sommes
00:37:28donc il faut une politique familiale
00:37:30d'ailleurs l'Italie
00:37:32mène une politique familiale
00:37:34récente
00:37:36Madame Mélanie
00:37:38mon amie Victor Orban mène une politique familiale
00:37:40remarquable
00:37:42il n'y a qu'en France
00:37:44qu'il n'y a pas de réflexion là-dessus
00:37:46parce que c'est tabou
00:37:48alors la politique familiale
00:37:50pourquoi une politique familiale ?
00:37:52parce que toutes les enquêtes
00:37:54montrent que
00:37:56il y a un écart
00:37:58entre le désir
00:38:00d'enfant des femmes françaises
00:38:02et la fécondité
00:38:04c'est à dire
00:38:06il y a
00:38:08le désir d'enfant
00:38:10est de 2,3
00:38:12et la fécondité de 1,7
00:38:14et c'est pour combler
00:38:16cet écart
00:38:18qu'il faut une politique familiale
00:38:20alors évidemment
00:38:22pour avoir une politique familiale
00:38:24il faut oser dire
00:38:26la chose suivante
00:38:28qu'est-ce que la famille ?
00:38:30c'est un lieu de socialisation de l'enfant
00:38:32c'est tout bête mais il faut le dire
00:38:34qu'est-ce que ça veut dire ?
00:38:36ça veut dire que l'enfant a besoin
00:38:38d'un papa et d'une maman
00:38:40sinon il y a un manque affectif
00:38:42un manque d'équilibre
00:38:44un papa et une maman
00:38:46et
00:38:48on a vu d'ailleurs avec les émeutes
00:38:50tous les journalistes, tous les hommes politiques
00:38:52disaient ah la société s'en perd
00:38:54voilà
00:38:56et ensuite il faut
00:38:58pour qu'il y ait
00:39:00une vraie politique familiale
00:39:02mettre les enfants, abriter les enfants
00:39:04de l'idéologie
00:39:06présente aujourd'hui
00:39:08à l'école où on leur explique
00:39:10qu'ils peuvent changer de sexe
00:39:12il y a un livre remarquable
00:39:14de Sophie Eudigé qui intervient
00:39:16souvent chez Sonia Mabrouk à midi
00:39:18qui est la responsable
00:39:20de SOS éducation
00:39:22un livre qui s'appelle l'éducation sexuelle à l'école
00:39:24qui vient de paraître
00:39:26aux éditions Artège que je recommande
00:39:28et qui dit ça magnifiquement
00:39:30avec beaucoup de courage et d'intelligence
00:39:32et donc il faut
00:39:34réaffirmer l'universalité
00:39:36des allocations
00:39:38familiales
00:39:40et puis ensuite regarder
00:39:42ce qui se passe ailleurs, ce que font les autres
00:39:44parce que c'est un problème
00:39:46européen et en fait
00:39:48l'Europe est en train de devenir
00:39:50un trou noir sur le plan démographique
00:39:52et ça arrange
00:39:54les commissaires
00:39:56et ça arrange les idéologues
00:39:58parce qu'ils veulent
00:40:00substituer
00:40:02la population immigrée
00:40:04à la population historique
00:40:06le peuple historique
00:40:08européen est en train de disparaître
00:40:10et ils sont en train de faire venir
00:40:12notamment d'Afrique
00:40:14les bras
00:40:16qui manquent au patronat
00:40:18qui a toujours été, depuis Georges Pompidou
00:40:20favorable à la migration
00:40:22c'est ce qu'ils appellent
00:40:24les métiers en tension, c'est d'ailleurs
00:40:26une manière de payer moins cher la main d'oeuvre
00:40:28Autre sujet, Philippe Devilliers
00:40:30on va parler de la guerre des gangs
00:40:32et du trafic de stupéfiants
00:40:34cette guerre a fait deux nouvelles victimes
00:40:36à Marseille ces derniers jours
00:40:38dont un chauffeur, il a eu le décès de 36 ans
00:40:40il s'appelle Nassim, il était joueur
00:40:42de football amateur, il n'était absolument pas
00:40:44impliqué dans le trafic de drogue
00:40:46froidement tué par un criminel
00:40:48présumé de 14 ans
00:40:50qui allait exécuter un contrat
00:40:52contrat comme on dit, depuis une prison
00:40:54depuis des années
00:40:56on parle, et ce gouvernement
00:40:58et le chef de l'état parlent de
00:41:00guerre contre la drogue, je vous propose
00:41:02une petite séquence puisque Emmanuel Macron
00:41:04faisait de Marseille son Marseille en grand
00:41:06on a récupéré
00:41:08quelques déclarations depuis
00:41:10si mes souvenirs sont bons depuis
00:41:125 ou 6 ans d'Emmanuel Macron
00:41:14à Marseille justement
00:41:16Il y a une
00:41:18criminalité de plus en plus violente
00:41:20qui est largement
00:41:22liée au trafic de drogue
00:41:24nous accélérerons les nouvelles
00:41:26arrivées, 100 policiers sont arrivés
00:41:28en 2021 d'ores et déjà
00:41:30200 policiers
00:41:32arriveront en 2022
00:41:52L'objectif c'est rendre la vie
00:41:54des trafiquants, des dealers
00:41:56de toute la criminalité qui les accompagne
00:41:58impossible, parce que justement il n'y a pas de discours
00:42:00de défaite, parce qu'on n'a pas le droit d'avoir un discours de défaite
00:42:02Vous avez près de 900 forces de police
00:42:04de gendarmerie et de douaniers
00:42:06qui sont déployés depuis hier sur Marseille
00:42:08il y a déjà plus de 82
00:42:10interpellations, une soixantaine
00:42:12de garde à vue, avec
00:42:14justement des personnes qui étaient visées
00:42:16qui sont, on le sait, des criminels très dangereux
00:42:18et des gens qui
00:42:20nourrissaient la délinquance marseillaise
00:42:22Déclaration d'Emmanuel Macron
00:42:24depuis 2021, Geoffroy Lejeune
00:42:26Sans même commenter ces images qui parlent d'elle même
00:42:28Vous avez souvent décrit
00:42:30Philippe, ici même, le
00:42:32basculement progressif de la France vers
00:42:34quasiment un arco-état
00:42:36mais est-ce que vous croyez qu'avec cette affaire
00:42:38cette semaine à Marseille, ou ce qui s'est passé
00:42:40à Cavaillon, est-ce que vous pensez qu'un nouveau cap
00:42:42a été franchi ?
00:42:44Ah oui, incontestablement
00:42:46C'est un nouveau palier
00:42:52D'abord parce que
00:42:54il nous permet
00:42:56cet événement
00:42:58de voir l'évolution de la prison
00:43:00il faut ouvrir les yeux
00:43:02sur la prison
00:43:04donc je résume, on a
00:43:06un commanditaire
00:43:08qui commande un crime de sang
00:43:10depuis sa cellule
00:43:12qui paye
00:43:14le bénéficiaire
00:43:16qui va opérer
00:43:18depuis sa cellule
00:43:22et on découvre
00:43:24ensuite qu'il a
00:43:26trois portables dans sa cellule
00:43:28et les policiers de Marseille
00:43:30on les a vus d'ailleurs s'exprimer
00:43:32cette semaine chez Pascal Praud
00:43:36expliquent
00:43:38que
00:43:40les cellules de la prison
00:43:42sont souvent des zones de non-droit
00:43:44on y retrouve la transposition
00:43:46du caïda
00:43:48et la drogue
00:43:50et les portables entrent
00:43:52dans la prison
00:43:54aussi facilement
00:43:56que jadis
00:43:58le grain à moudre dans les moulins
00:44:00avant
00:44:02donc
00:44:04la prison
00:44:06aujourd'hui n'est plus vraiment la prison
00:44:10et puis il y a la sémantique
00:44:12qui va avec
00:44:14moi ça me frappe beaucoup parce que je fais toujours
00:44:16attention aux mots
00:44:18à la course des mots
00:44:20premier mot
00:44:22qui devient maintenant un mot du vocabulaire
00:44:24courant, chez les magistrats
00:44:26eux-mêmes, narcomicide
00:44:28un narcomicide
00:44:30c'est un homicide appliqué au narcotrafic
00:44:32et
00:44:34j'ai lu un papier des magistrats de Marseille
00:44:36peut-être le procureur, c'est pas un reproche que je leur fais
00:44:38au contraire
00:44:40ils disent
00:44:42il y a eu 17
00:44:44narcomicides depuis le début de l'année
00:44:46à Marseille
00:44:48voilà
00:44:50il y a un mot nouveau qui est arrivé
00:44:54ensuite il y a un deuxième mot
00:44:56que moi je connaissais pas, le sicario
00:44:58je sais pas si ça vous dit quelque chose
00:45:00c'est un mot qui vient
00:45:02d'Amérique du Sud, et un troisième mot
00:45:04qu'on utilise maintenant à longueur
00:45:06de colonne dans les journaux, c'est la
00:45:08mexicanisation
00:45:10et effectivement
00:45:12d'après mes informations
00:45:14le
00:45:16taux d'homicide
00:45:18à Marseille
00:45:20est équivalent à celui du Brésil
00:45:22et du Nicaragua
00:45:26mais
00:45:28derrière ces évolutions
00:45:30il y a quelque chose
00:45:32qui est beaucoup plus grave
00:45:34c'est que effectivement
00:45:38il y a plusieurs points de bascule
00:45:40en 2024
00:45:42en 2024
00:45:44et
00:45:46j'ai pensé cette semaine parce que
00:45:48en voyant
00:45:50ce qui s'est passé à Marseille
00:45:52parce que
00:45:54on en a souvent parlé
00:45:56déjà
00:45:58alors le premier point de bascule
00:46:00on en a parlé, c'est le fourgon
00:46:02d'un Carville, pourquoi c'est un point de bascule ?
00:46:04parce que
00:46:06nous n'étions plus
00:46:08dans une
00:46:10guerre de
00:46:12gangs
00:46:14dans une guerre de bandes
00:46:16qui défendent un territoire
00:46:18nous étions
00:46:20là dans une guerre
00:46:22de commandos contre la puissance publique
00:46:24et on a parlé
00:46:26à ce moment là, c'était la première fois
00:46:28que j'entendais ça moi
00:46:30de la sud-américanisation
00:46:32de la France
00:46:36ensuite l'autre point de bascule
00:46:38c'est le rapport du Sénat
00:46:40il y a un rapport du Sénat qui dit, remarquable
00:46:42qui dit, attention à la corruption
00:46:44et qui rejoint
00:46:46ce qu'a dit un policier de Marseille
00:46:48il y a deux jours
00:46:50on est maintenant moins forts qu'eux
00:46:52on a moins de moyens qu'eux
00:46:54on est moins riches qu'eux
00:46:56ils sont plus forts que nous
00:46:58et donc
00:47:00la tentation de la corruption est là
00:47:02mais surtout ce que dit ce rapport c'est que
00:47:04ils ont développé
00:47:06un état parallèle
00:47:08qui a sa hiérarchie propre
00:47:10qui a sa
00:47:12ses autorités propres
00:47:14son organisation propre, son économie propre
00:47:16sa société
00:47:20sur l'ensemble du territoire national
00:47:24et puis le troisième point de bascule
00:47:28c'est
00:47:30le mot des magistrats, sous serment
00:47:32qui disent, non c'est plus un fléau
00:47:34c'est la guerre
00:47:36et ils disent, on est peut-être en train de perdre
00:47:38la guerre, le mot leur vient
00:47:40naturellement
00:47:42pendant que tous les hommes politiques, y compris
00:47:44Emmanuel Macron, dans son verbe
00:47:46verbeux
00:47:48parlent de fléau
00:47:50mais non, on n'est plus dans
00:47:52le fléau là, on n'est plus dans les années 60
00:47:54les mecs faisaient des snifs à l'Assemblée
00:47:58là, on est devant
00:48:00une guerre, vous avez parlé du
00:48:02narcotrafic, je répète
00:48:04premièrement il se joue des frontières
00:48:06donc quand vous avez
00:48:08200 tonnes de cocaïne
00:48:10qui arrivent à Rotterdam
00:48:12et envers que vous avez plus de frontières intérieures
00:48:14la drogue
00:48:16elle arrive à Marseille
00:48:20ensuite, le narcotrafic
00:48:22il ubérise les réseaux
00:48:24il y a une différence entre le narcotrafic
00:48:26et Michel-Édouard Leclerc, c'est que
00:48:28Michel-Édouard Leclerc, il a des centres Leclerc partout
00:48:30en France
00:48:32alors que le narcotrafic, il a des dealers
00:48:34c'est un réseau parallèle, vous voyez
00:48:36sauf qu'à mon avis, il est plus riche
00:48:38que Michel-Édouard Leclerc, parce qu'il a
00:48:406 milliards d'euros maintenant, le chiffre d'affaires
00:48:44et puis, enfin
00:48:46c'est un marché de masse
00:48:48et le marché de là, vous avez vu
00:48:50l'affaire de Cavaillon
00:48:52on dit long, Cavaillon c'est une petite ville
00:48:54donc en fait
00:48:56c'est toute la campagne maintenant
00:48:58qui est atteinte
00:49:00et alors qu'est-ce qu'il faudrait faire
00:49:02je répète, il faut premièrement
00:49:04la répression
00:49:06la répression ça veut dire
00:49:08un arsenal
00:49:10répressif qui mette fin
00:49:12aux messages d'impunité avec des
00:49:14peines lourdes
00:49:16et effectives
00:49:18et ensuite
00:49:20la prévention, et là
00:49:22je suis stupéfait
00:49:24j'ai écouté, j'ai regardé cette semaine
00:49:26il n'y a pas un homme politique
00:49:28il n'y en a pas un, alors vous me
00:49:30démentirez peut-être
00:49:32qui dit, il faut mettre ça à Schengen
00:49:38là on est sur le sacré
00:49:40il n'y a rien à faire, ils ont tous peur de l'Europe en fait
00:49:44et
00:49:46si on ne rétablit pas les frontières
00:49:48vous voyez par exemple, il y a des pays
00:49:50où la drogue
00:49:52elle est dépénalisée
00:49:54le cannabis
00:49:56est légal
00:49:58donc vous ne pouvez pas avoir
00:50:00un pays, un autre qui lutte
00:50:02contre le cannabis et en même temps
00:50:04sans avoir de frontières
00:50:06avec des pays qui ont légalisé le cannabis
00:50:08ça tombe sous le sens
00:50:10un enfant de 10 ans
00:50:12comprendrait ça
00:50:14et
00:50:16donc pour rétablir les frontières
00:50:18c'est-à-dire en fait
00:50:20une politique de sevrage et de tarissement
00:50:22qui servira aussi
00:50:24pour les armes, parce que les armes
00:50:26elles arrivent parce qu'il n'y a pas de frontières
00:50:28dans les coffres des voitures
00:50:30et une politique
00:50:34de sevrage et de tarissement
00:50:36qui permettrait
00:50:40de couper
00:50:42la chaîne d'approvisionnement
00:50:44parce que c'est ça le problème majeur
00:50:46alors on dit, oui il faut une chaîne pénale
00:50:48les juges etc
00:50:50une fois que la drogue est chez nous
00:50:52elle circule
00:50:54et si on avait l'idée
00:50:58pour empêcher qu'elle circule
00:51:00de l'arrêter au départ
00:51:02plutôt qu'à l'arrivée
00:51:04j'aurais pu faire de la politique
00:51:08il est un peu moins de 20h
00:51:10sur CNews et je pense aux téléspectateurs
00:51:12qui nous suivent depuis septembre
00:51:142023
00:51:16et qui avaient l'habitude
00:51:18de se dire au revoir
00:51:20à 19h50
00:51:22je le dis depuis la semaine dernière
00:51:24nous jouons les prolongations
00:51:26pour le plus grand bonheur
00:51:28de nos téléspectateurs
00:51:30parlons d'un autre sujet à présent
00:51:32Philippe Devilliers
00:51:34si vous en avez marre vous changez de chaîne
00:51:36j'interdis les téléspectateurs
00:51:38de changer de chaîne
00:51:44Emmanuel Macron
00:51:46vous en parliez sur Marseille
00:51:48Emmanuel Macron qui a déclenché une crise diplomatique
00:51:50avec Israël
00:51:52en appelant à interrompre l'envoi d'armes
00:51:54honte à Emmanuel Macron
00:51:56a répondu Benjamin Netanyahou
00:51:58quelques heures avant les commémorations
00:52:00du 7 octobre
00:52:02le président de la République a ensuite été copieusement hué
00:52:04pour la soirée d'hommage lundi soir
00:52:06mais restons
00:52:08sur l'aspect diplomatique
00:52:10alors je vous écoute le vendredi soir
00:52:12Philippe Devilliers mais désormais je vous lis également
00:52:14le mercredi
00:52:16pour le JD News
00:52:18et dans le JD News vous avez écrit un éditorial
00:52:20dont l'intitulé est éloquent
00:52:22le maître des horloges
00:52:24a perdu son gousset
00:52:26qu'entendez-vous par là Philippe Devilliers ?
00:52:28alors je vais prolonger ce que j'ai écrit
00:52:30parce que maintenant je vais aller plus loin
00:52:32que l'éditorial en question
00:52:34le JD News dont je salue
00:52:36le grand patron
00:52:38avec notre ami Laurence Ferrari
00:52:44en fait
00:52:46le tic tac du en même temps
00:52:50me fait penser
00:52:54à la pendule d'argent de Jacques Brel
00:52:56la pendule d'argent
00:52:58qui ronronne au salon
00:53:00qui dit oui, qui dit non, qui dit
00:53:02je vous attends
00:53:04elle attend
00:53:06Emmanuel Macron
00:53:08c'est une fin de règne
00:53:10le salon
00:53:12du quai d'Orsay
00:53:14se vide
00:53:16il n'abrite plus qu'un fantôme de diplomatie
00:53:18le fauteuil
00:53:20de monsieur de Vergennes
00:53:24est occupé
00:53:26par des lusions
00:53:28successives
00:53:32et donc
00:53:34aujourd'hui
00:53:38nous avons
00:53:40un grand vide
00:53:42diplomatique
00:53:44au cadran
00:53:46solaire de la mémoire longue
00:53:48on se demande
00:53:50comment la France a pu faire
00:53:52pour bazarder en si
00:53:54peu de temps
00:53:561000 ans de savoir-faire diplomatique
00:53:58et dans la même semaine
00:54:00on a eu un affolement
00:54:02des aiguilles
00:54:04écoutez bien
00:54:06j'ai fait un rapprochement
00:54:08en fait
00:54:10en quelques jours
00:54:12Emmanuel Macron
00:54:16exprime la volonté
00:54:18de suspendre
00:54:20les livraisons d'armes
00:54:22d'Israël
00:54:24contre l'Iran
00:54:28dans une guerre
00:54:30du djihad global qui nous concerne
00:54:32et en même temps
00:54:38il envoie son ministre
00:54:40des affaires européennes
00:54:42qui était un féodé
00:54:44à Washington
00:54:46monsieur Haddad
00:54:50il envoie voir le
00:54:52Scholz, l'allemand
00:54:54pour accélérer
00:54:56les livraisons d'armes
00:54:58donc
00:55:02pour aller sur le territoire russe
00:55:04prendre ce risque là
00:55:06qui est un risque thermonucléaire
00:55:08donc d'un côté
00:55:10il ne dit pas de livraison d'armes pour Israël
00:55:12dans une guerre qui nous concerne
00:55:16et il veut accélérer les livraisons d'armes
00:55:18dans une guerre qui ne nous concerne pas
00:55:20qui concerne deux peuples slaves
00:55:22où il n'y a que des risques à prendre
00:55:24alors que le conflit
00:55:26on en parlera prochainement
00:55:28on en connait maintenant
00:55:30la direction, il faut faire la paix
00:55:32et il vaut mieux que la France fasse la paix
00:55:34plutôt qu'elle soit à la remorque des autres
00:55:36notamment la Turquie
00:55:38qui se prépare
00:55:40comme puissance médiatrice
00:55:42mais en fait
00:55:44en réfléchissant
00:55:46je me suis dit
00:55:48à partir de l'exemple
00:55:50d'Israël
00:55:52je me suis dit en fait
00:55:54vous n'avez pas de diplomatie
00:55:56quand vous êtes
00:55:58dans l'allégeance
00:56:00or la diplomatie française c'est une diplomatie
00:56:02de l'allégeance
00:56:04la France est devenue un état vassal
00:56:06alors je prends quelques exemples
00:56:08pour
00:56:10l'affaire du Proche-Orient
00:56:12Emmanuel Macron
00:56:14il surveille les banlieues
00:56:16et il dit je ne peux pas bouger
00:56:18et il ne faut pas que je bouge
00:56:20donc il ne faut pas que je manif contre l'antisémitisme
00:56:22il ne faut pas qu'on livre des armes
00:56:24parce qu'il surveille les banlieues
00:56:26donc en fait il est un état vassal
00:56:28des banlieues
00:56:30la France est un état vassal des banlieues
00:56:32on surveille les banlieues
00:56:34on a peur que ça pète
00:56:36on a un état dans l'état
00:56:38un petit état dans le grand état
00:56:40petit état deviendra grand
00:56:42ensuite
00:56:44deuxième exemple l'Ukraine
00:56:46là on est un état
00:56:48vassal de l'Amérique, de l'OTAN
00:56:50inutile d'épiloguer
00:56:52ça se voit à l'œil nu
00:56:54troisième exemple
00:56:56l'Europe
00:56:58quand le 5 mai
00:57:00dernier Emmanuel Macron
00:57:02a reçu le président chinois
00:57:04il était flanqué, souvenez-vous
00:57:06de la haute
00:57:08commissionnaire van der Leyen
00:57:10l'impératrice
00:57:12pourquoi ? parce qu'on n'a plus la compétence commerciale
00:57:14juridiquement
00:57:16et enfin
00:57:18on est un état vassal
00:57:20à cause de notre idéologie
00:57:22parce qu'on a quitté l'Afrique, on s'est fait virer de l'Afrique
00:57:24notamment
00:57:26parce que Emmanuel Macron tenait
00:57:28à une chose qu'il n'est pas su
00:57:30il a nommé
00:57:32un ambassadeur pour les personnes
00:57:34LGBT, alors en Afrique
00:57:36ça, la moraline
00:57:38sur les LGBT ça marche pas
00:57:40et donc en fait
00:57:42on multiplie les allégeances
00:57:44et de ce fait
00:57:46on a une demi-souveraineté
00:57:48Philippe de Villiers
00:57:50il nous reste encore quelques minutes
00:57:52et vous allez nous parler de Napoléon
00:57:54octobre 1840
00:57:56la dépouille de l'empereur
00:57:58est exhumée par de la tombe
00:58:00à Saint-Hélène, une opération
00:58:02est effectuée par des soldats anglais en présence
00:58:04d'une délégation française
00:58:06ainsi débute la première étape
00:58:08du retour des cendres de Napoléon
00:58:10en France
00:58:14en fait ça dure pendant
00:58:16toute la période
00:58:18de l'émission
00:58:20ça se termine en décembre
00:58:22ça commence au mois de mai
00:58:24c'est une histoire extraordinaire
00:58:26mais
00:58:28une belle histoire allégorique
00:58:30vous allez voir pourquoi
00:58:32donc le 5 mai
00:58:361821
00:58:38Napoléon
00:58:40meurt et rend l'âme
00:58:42sur l'île de Saint-Hélène
00:58:48cette nouvelle ne suscite
00:58:50aucun mouvement
00:58:52aucun sentiment
00:58:54dans notre pays
00:58:56aucune émotion
00:59:00pourquoi ? Parce que depuis 1814
00:59:04l'empereur
00:59:06en exil
00:59:08est entouré
00:59:12d'une légende noire
00:59:16les pamphlets se multiplient
00:59:20et c'est un véritable réquisitoire
00:59:22sans retenue partout
00:59:24toutes tendances confondues
00:59:28on dit
00:59:30le Krokmiten
00:59:32on parle de
00:59:34l'ogre corse
00:59:36et encore
00:59:38du nouveau néron
00:59:40et puis tout bascule
00:59:42extraordinaire comme histoire
00:59:44tout bascule à cause d'un livre
00:59:46à cause d'un journal
00:59:48tenu par
00:59:50un compagnon d'exil de Napoléon
00:59:52qui était un ancien garde-marie
00:59:54voisin de lui
00:59:56de Charrette
00:59:58François Tannacharrette
01:00:00de la Contry
01:00:02et Lascaz en fait
01:00:04de lui
01:00:06a écrit
01:00:08et publie le mémorial
01:00:10de Sainte-Hélène
01:00:12c'est dans ce mémorial que Napoléon
01:00:14dit quel roman
01:00:16est-ce donc ma vie
01:00:18et là la légende
01:00:20noire va devenir une légende dorée
01:00:26on va oublier le despotisme
01:00:28et redécouvrir la gloire
01:00:30on est dans le romantisme
01:00:32et donc
01:00:34on rêve à nouveau
01:00:36des chevauchées de muras
01:00:38de
01:00:40du pont d'Arcole
01:00:44des neiges de Moscou même
01:00:46qui deviennent de belles neiges
01:00:50et du soleil des pyramides
01:00:52qu'on n'oubliera jamais
01:00:54et donc le 7 juillet
01:00:561840 vous l'avez dit
01:00:58la frégate La Belle Poule
01:01:00quitte la rate de Toulon
01:01:02destination
01:01:04Sainte-Hélène
01:01:06et le 11 octobre
01:01:101840
01:01:12c'est le retour des cendres
01:01:14comme on dit de Napoléon
01:01:16c'est à dire qu'on exécute en fait le testament
01:01:18qui était le sien qu'on va retrouver sur son tombeau
01:01:20il dit
01:01:22je vais être enterré
01:01:24près de la Seine
01:01:26au milieu du peuple français
01:01:30le char funèbre
01:01:34va traverser Paris
01:01:36il passe sous
01:01:38l'arc de triomphe, il descend
01:01:40les Champs-Elysées, il traverse
01:01:42le pont de la Concorde
01:01:44on entend battre les tambours lointains
01:01:46au champ
01:01:48c'est une
01:01:50montagne d'or qui se déplace
01:01:52on la voit de loin
01:01:56le cercueil
01:01:58est soutenu
01:02:00sur des
01:02:02boucliers géants
01:02:04par 14 statues
01:02:06et un crêpe noir
01:02:08immense entoure le char
01:02:10qui est tiré par 14 chevaux
01:02:14empanachés de noir
01:02:20le char funèbre
01:02:24arrive
01:02:26aux invalides
01:02:28à 2h de l'après-midi
01:02:30la cérémonie religieuse
01:02:32se tient en présence
01:02:34de la famille royale
01:02:38de tous les députés
01:02:40de toutes les personnalités
01:02:42on entend le requiem de Mozart
01:02:46le sarcophage sera
01:02:48en porphyre rouge
01:02:52en fait tout
01:02:54tout cela
01:02:56s'inscrit dans la
01:02:58belle ordonnance française
01:03:00de l'épaisseur
01:03:02du temps
01:03:04nous sommes là
01:03:06devant un geste de continuité
01:03:08glorieuse
01:03:10réfléchissons un instant
01:03:12Louis XIV
01:03:14a décidé
01:03:18de dessiner
01:03:20un
01:03:22hospice
01:03:24palatial
01:03:26pour ses
01:03:28soldats estropiés
01:03:30Napoléon accompagnera
01:03:32Turène et Vauban
01:03:34puis
01:03:36c'est le maréchal Fauche
01:03:38qui fera son entrée aux invalides
01:03:40et donc les Poilus
01:03:42se retrouvent aux côtés des régiments
01:03:44du royaume et
01:03:46de la grande armée
01:03:48et bien moi
01:03:50je dis ceci, une nation
01:03:52qui est capable
01:03:54de dessiner
01:03:56d'ériger
01:03:58des palais
01:04:00pour
01:04:02ses soldats
01:04:04pour leur vieillesse
01:04:06pour leur repos
01:04:08est une nation
01:04:10qui a reçu
01:04:12non seulement la puissance
01:04:14du glaive mais aussi
01:04:16le
01:04:18sceptre des arts
01:04:20bien
01:04:22un grand merci Philippe Devilliers
01:04:24merci à vous pour cet hommage
01:04:26rendu et ce retour dans l'histoire
01:04:28à travers Napoléon, ça va plaire à mon
01:04:30grand frère ça, qui est fan de Napoléon
01:04:32je vais lui dire attentivement
01:04:34merci Geoffroy Lejeune, merci à vous
01:04:36la semaine prochaine on se retrouve
01:04:38je rappelle le 30 octobre prochain
01:04:40votre livre Memoricide, je rappelle qu'autour
01:04:42de ce plateau une personne l'a à disposition
01:04:44une autre ne l'a pas
01:04:48allez à la semaine prochaine et dans un instant
01:04:50c'est l'heure des pros, merci encore Philippe Devilliers

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