• il y a 2 mois
Avec Antoine Bousseau, Président de la Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement (FNADE)
____________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/


Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.youtube.com/@SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##COMMENT_VA_LA_PLANETE-2024-10-06##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, comment va la planète ?
00:03Eh bien la planète en tout cas récupère de moins en moins de déchets, du moins pour la France, c'est l'information que nous avons apprise cette semaine, nous en parlons avec notre invité Antoine Bousso, bonjour !
00:13Bonjour !
00:14Bienvenue sur Sud Radio, Président de la Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l'Environnement.
00:21Les activités de la dépollution et de l'environnement vont grouper quel type d'activités concrètement ?
00:26On a toute la chaîne de gestion et de la filière déchets, on représente 250 entreprises, plus de 50 000 salariés, à peu près 12 milliards de chiffres d'affaires.
00:36C'est de la collecte, du tri, du traitement, que ce soit effectivement la mise en décharge sur laquelle on reviendra, de l'incinération, de la valorisation des métaux, des matières,
00:49mais aussi dans notre syndicat, les bureaux d'études qui les accompagnent, les constructeurs, toute la filière de déchets qui est une filière remarquable, très développée en France et représentée à la FNAD.
01:01Alors justement, nous l'apprenions cette semaine, 30% de déchets en moins dans les décharges françaises depuis 2010, en 14 ans, ça veut dire qu'on laisse de moins en moins de déchets dans la nature, ils finissent où s'ils ne sont pas dans les décharges ?
01:15Pas dans la nature, mais évidemment la mise en décharge est un sorte d'indicateur, un marqueur de la maturité ou de l'évolution du mode de gestion des déchets.
01:25On a ce qu'on appelle une hiérarchie vertueuse dans la gestion des déchets, du meilleur au pire, le meilleur évidemment c'est de ne pas produire de déchets, ensuite d'arriver à réemployer ou réparer nos produits,
01:39puis de les trier et valoriser la matière, par exemple si on a un ensemble, on va valoriser un côté le métal, on va valoriser le bois, etc.
01:48Et puis valoriser de manière énergétique, donc ça c'est les unités de valorisation énergétique, les incinérateurs qu'on voit sur les périphéries des villes,
01:58et puis entre guillemets le pire, enfin la moins vertueuse, c'est la mise en décharge, puisque dans ce cas le déchet n'est plus du tout une ressource puisqu'il est enfoui.
02:06Il est enfoui ou stocké, concrètement quand on laisse des déchets à la décharge ça finit enterré c'est ça ?
02:11Oui ça finit enterré, avec des normes environnementales qui sont extrêmement strictes, avec des décharges complètement étanches, sur lesquelles on récupère ce qu'on appelle le biogaz,
02:22puisqu'il y a une partie encore organique qui est dedans, mais par contre la matière qu'on enfouit elle ne sera plus jamais ressource.
02:30Alors effectivement notre métier c'est d'essayer de recycler au plus la matière, il y a cette vision qui arrive très fort depuis en particulier le Covid et l'Ukraine,
02:41de la souveraineté, puisqu'on a au travers ces déchets une capacité d'avoir une ressource, que ce soit de la matière, des plastiques, des métaux ou de l'organique pour retourner dans nos sols.
02:55Utilisons-le, valorisons-le, concrètement c'est ça. Alors ma question, s'il y a 30% de déchets en moins dans les décharges, qui ne sont donc plus enfouis, où sont-ils ?
03:04C'est qu'il y a moins de déchets ou alors c'est que vous arrivez à en transformer davantage ?
03:10Alors les deux, j'aurais aimé vous dire vraiment les deux. En fait la production de déchets diminue mais très très très légèrement en France.
03:19Il y a un tendanciel à moins de 2% par an et à peine. Par contre oui, les Français, les entreprises trient de mieux en mieux la source.
03:31Il y a le tri qui va de ce qu'on appelle la poubelle grise des ordures ménagères vers la poubelle jaune. C'est-à-dire que les gens trient mieux le papier, les plastiques pour les mettre dans la poubelle jaune.
03:43Les nouveaux tris sont apparus comme les biodéchets qui sont en obligation depuis le 1er janvier de cette année. Et donc les gens mettent les épluchures, les restes de repas de côté.
03:52Alors certains avaient un jardin, ils mettaient ça dans le composteur depuis très longtemps. Et puis évidemment ceux qui sont en ville maintenant vont apparaître des bacs spécifiques.
03:59Et puis ils vont de plus en plus effectivement trier, amener à la déchetterie qui est un élément important le week-end, les résidus du morceau de cuisine qu'ils ont bricolé durant la semaine.
04:11Ce qui est logique. Ma dernière question, elle sera assez concrète.
04:14Qu'est-ce qui termine toujours dans les décharges qu'on n'arrive pas à transformer ou alors à faire recycler ou à faire trier par les français et qui se retrouvent donc enfouis en sous-sol ?
04:24C'est ce qu'on appelle normalement de l'ultime. Ce qui n'a plus la capacité économique d'être recyclé. Il y a toujours une solution, il y a toujours un morceau de matière, quelque chose.
04:37Mais il y a parfois la matière tellement mélangée, tellement dégradée, que le coût de son tri ou son nettoyage ou son recyclage n'est économiquement pas viable.
04:48Et donc c'est quoi comme type de déchets ?
04:51C'est surtout des choses très mélangées.
04:53Que sur les méchos, les déchets banaux, c'est pas le problème. Le côté dangereux du déchet, c'est le fait qu'il soit mixte.
05:04Donc c'est des sacs poubelles où il y a vraiment de tout, du plastique, du métal, de la sauce tomate par exemple, du papier d'aluminium, du papier du carton, mais tout mélangé.
05:13Ce qui fait qu'on est obligé de l'enterrer parce qu'on ne peut pas les séparer, c'est ça ?
05:17Oui, ce que vous décrivez normalement pourrait aller en unité de valorisation énergétique, en incinérateur.
05:23Il devrait au moins produire de l'énergie. Et puis parfois il n'y a pas d'incinérateur à proximité.
05:28Et ça termine en sous-sol. En tout cas, on restera sur ce ?
05:32Oui, l'évolution est très forte. C'est la ministre qui a annoncé le moins de 30%.
05:37Moi, j'ai annoncé aux mêmes assises de Nantes qu'en 2025, on serait à moins de 50%.
05:43Donc ce qui est très important, c'est que tout ça s'accélère.
05:46Le mode de gestion se transforme de plus en plus vite.
05:49Et donc ça, c'est vertueux, c'est satisfaisant et on doit remercier les Français pour ça.
05:54Et on doit continuer. Tous nos efforts, après tout, c'est une chose saine dans ce domaine.
05:59Merci beaucoup pour cet éclairage de Simon Matin.
06:01Antoine Bousso, président de la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement.

Recommandations