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DB - 07-10-2024

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00:01:40Merci.
00:01:44Je t'invite.
00:01:49Monsieurs et Messieurs, vous pouvez présenter votre document, s'il vous plait.
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00:14:47Savez-vous, cher M. de Maroy, ce qu'est ceci?
00:14:50Oui, M. le ministre.
00:14:52C'est un Smith & Wesson bodyguard calibre 38 spécial.
00:15:00Grave erreur.
00:15:02Je dirais même pour certains...
00:15:04Fatale erreur.
00:15:08Ceci est un objet divin.
00:15:10Un objet divin qui a exécuté un ordre divin.
00:15:16Une fatwa.
00:15:18En effet, M. de Maroy.
00:15:20Je sais que vous connaissez parfaitement notre pays.
00:15:24Et que vous saisirez parfaitement le sens de mes paroles.
00:15:32Il n'y a pas longtemps de cela.
00:15:36J'ai moi-même exécuté une fatwa.
00:15:39Autrement dit, M. le ministre.
00:15:42Le commando qui est venu à Paris pour tuer M. Bani Hosseini...
00:15:46n'a fait qu'obéir à un ordre divin.
00:15:49Absolument.
00:15:52Mais malheureusement, la sentence n'a pas été exécutée.
00:15:57Puisque l'attentat a échoué.
00:15:59Pourtant, ce commando a tué deux personnes.
00:16:01Un policier et une innocente qui a eu simplement le malheur d'ouvrir sa porte.
00:16:06Et il a encore rendu impotent un second policier.
00:16:09M. de Maroy.
00:16:11Le commando n'est pas responsable des morts qu'il a provoquées.
00:16:15Fatwa.
00:16:17En Iran peut-être, mais en France certainement.
00:16:19M. de Maroy.
00:16:21L'état français doit infléchir le cours de sa justice.
00:16:27Inutile de continuer à négocier si Paris n'accepte pas...
00:16:32qu'un ordre divin, l'ayatollah, lave de toute faute.
00:16:36Quel qu'elle soit celui qui s'y soumet.
00:16:42La France...
00:16:44doit relâcher le commando Alim Nassif.
00:16:49Sinon...
00:16:51Sinon.
00:16:52Allahu akbar.
00:16:59Très bien, passez.
00:17:02Merci.
00:17:16Ils ont tué l'otage chez Zordur.
00:17:18L'otage était Patrick Sary.
00:17:22Vous le connaissiez ?
00:17:24C'était un ami.
00:17:27Désolé.
00:17:33J'ai publié ses photos de Patrick.
00:17:35Même si on m'accuse de faire de la pub à ses assassins.
00:17:37Je veux pas qu'on l'oublie.
00:17:39On pouvait quand même pas libérer ses étoiles, non ?
00:17:41Je sais pas ce qu'il fallait faire.
00:17:43Ce qu'il faut faire.
00:17:44Il faut continuer.
00:17:46Serait-ce que pour ces pauvres types qui vivent un cauchemar au fond d'une cave à Beyrouth ?
00:17:50Je voulais vous prévenir.
00:17:52Bien sûr, c'est le djihad qui nous a expédié ces photos.
00:17:55Mais je vais les publier.
00:17:59Je peux pas vous en empêcher.
00:18:02À ce niveau-là, il n'y a plus de règles du jeu, plus de morale, plus rien.
00:18:14Ça va pas, non ?
00:18:16Espèce de mal élevé.
00:18:28Ne vous enfumez pas.
00:18:42Nouvelle attentat sanglante dans Paris.
00:18:45Une bombe jetée d'une voiture devant le magasin Tati vers 17h37 de bon midi,
00:18:49a fait au plus de 50 blessés, dont 11 sangliers servent de morts.
00:18:54Nous allons en rue de Rennes rejoindre l'un de nos envoyés spéciaux.
00:18:58Des dizaines de victimes allongées, ensanglantées.
00:19:01Un véritable climat d'appellement.
00:19:04Dans ce quartier commerçant, les terroristes ont frappé peu avant 17h30,
00:19:08à une heure où les magasins sont particulièrement fréquentés.
00:19:11La cible des terroristes, la TIF, fréquentée par une clientèle populaire.
00:19:16Et ce mercredi, le coup de travail et des enfants.
00:19:19Ce soir, le quartier Montparnasse était entièrement bouclé par la police.
00:19:50Wow ! La salle de samouraï !
00:19:53Ça va, ça te plaît ?
00:19:54Ouais, super !
00:19:55Le samouraï pourrait te dire merci.
00:19:57Merci.
00:20:05Qu'est-ce qu'il y a ?
00:20:06Tu t'en doutes pas, lui ?
00:20:08Tu peux plus voler. J'ai été reclassée au sol.
00:20:12Je sais qu'on ne peut pas comparer avec les attentats, les morts, tout ça,
00:20:15mais c'est mon boulot, Antoine.
00:20:17C'est prévisoire.
00:20:18Heureusement, parce que je pensais que c'était définitif.
00:20:20Non, sérieux, Hélène. Il le fallait.
00:20:22Oui, oui, c'est très sérieux.
00:20:24On vit ici sous une fausse identité.
00:20:26On ne peut plus mettre un pas dehors d'avoir les flics sur les talons.
00:20:28Et à chaque fois que je sors, je suis obligée de regarder à quatre pattes sous ma voiture
00:20:31s'il n'y a pas une bombe.
00:20:32C'est pas une vie, ça.
00:20:34Moi, je voudrais pouvoir travailler comme tout le monde.
00:20:36Tu comprends ? Faire mon métier comme tout le monde.
00:20:38Je voudrais pouvoir vivre comme tout le monde.
00:20:42On ne peut pas vivre comme tout le monde, c'est bien.
00:20:45Tu vas aller chez tes parents avec Romain,
00:20:47parce qu'en ce moment, c'est vraiment ton enjeu.
00:20:52Laissez, M. le juge. Laissez, laissez.
00:20:56Je suis trop pourri contre papa.
00:20:58Tu ne le quittes pas. Tu le laisses tranquille pour qu'il puisse travailler mieux.
00:21:01C'est important, tu sais.
00:21:03Il risque sa vie. Je ne veux pas qu'il meure.
00:21:05Personne ne va mourir. Personne.
00:21:07Allez.
00:21:08Au revoir, papa.
00:21:09Au revoir.
00:21:10A bientôt.
00:21:11Allez.
00:21:12Allez, salut, Romain.
00:21:14Au revoir, papa.
00:21:20Entrez, M. le juge.
00:22:08J'ai rencontré une demi-douzaine de types, tous proches du Hezbollah.
00:22:12Intéressant.
00:22:14A vous de voir.
00:22:15Mais où qu'on se tourne, on se retrouve toujours sur une librairie, rue d'Hydrault, dans le 12e.
00:22:21Et deux types qu'on a interpellés l'ont fréquenté assidûment.
00:22:25Le genre de librairie que vous pouvez imaginer,
00:22:27Coran, Ramadan, tout Salamec, Hamdoulal...
00:22:31Oh, non, je vous en prie, Belek.
00:22:33Excusez-moi, monsieur.
00:22:34Non, non, mais c'est parfait, votre numéro de vieux flic raciste.
00:22:36Remarquez, j'y crois pas une seconde.
00:22:38Vous avez tort.
00:22:40Je peux continuer, M. le juge ? J'ai raté le plus beau.
00:22:43Cette jolie librairie appartiendrait à un certain Abdelkader Salah,
00:22:49qui, comme par hasard, aurait eu des relations avec des Libanais
00:22:53qui auraient filé en Suisse deux jours après l'attentat de la rue de Rennes.
00:22:57Ensuite ?
00:22:58Eh bien, de mieux en mieux.
00:23:00Un Libanais de Paris, un homme à nous,
00:23:02lui aurait demandé de lui trouver du travail.
00:23:04Et vous savez ce qu'aurait dit cet Abdelkader Salah ?
00:23:08Il lui a dit, va à l'ambassade et demande à voir...
00:23:13De quelle ambassade s'agit-il, à votre avis ?
00:23:16Ambassade d'Iran.
00:23:17Ah, bravo, c'est étonnant.
00:23:18Je vous en prie.
00:23:19Bon, à l'ambassade d'Iran, il a demandé qui ?
00:23:21Eh bien, va à l'ambassade d'Iran et demande à voir Feridoun.
00:23:26Feridoun, Feridoun Akbari ?
00:23:29Le petit copain du Quai d'Orsay ?
00:23:31Feridoun Akbari en personne.
00:23:34Eh bien...
00:23:36Même si ça ne vous fait pas plaisir, j'ai l'impression qu'on va refaire un peu de politique.
00:23:40C'est bien votre affaire, commissaire.
00:23:44On a des choses sur ce Abdelkader Salah ?
00:23:47Bon, le réseau Kamel Benhami, le Tunisien,
00:23:50aurait fait transiter des caisses suspectes dans sa livraire.
00:23:54Ah, bon, c'est pas mal, ça.
00:23:56Viens, mes mecs.
00:23:58Bon, on va voir ce qu'on peut faire avec ce livraire.
00:24:01L'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
00:24:05C'est pas mal, ça.
00:24:07En attendant, vous le faites suivre.
00:24:09Sans l'arrêter, hein.
00:24:12Ça, c'est le plus difficile.
00:24:22Z2, autorité, Z2, autorité.
00:24:24Objectif, on veut une part à pied en direction de République.
00:24:27Bien reçu, Z2, allez-y. A tous, ici, autorité.
00:24:30Ici, autorité, silence radio, maintenant.
00:24:32Il est sorti de sa librairie, il se dirige vers la République.
00:24:35Z2, reste au contact. Les autres, en couverture.
00:24:37Je répète, silence radio.
00:24:39Information sur la filoche. Terminé.
00:24:49Z14, tu fonces de l'autre côté de la place et tu couvres la rue de Turbico. Vite.
00:25:01Il rentre dans le métro. Z14, tiens-toi prêt.
00:25:03Dispositif filoche métro. Je répète, dispositif filoche métro.
00:25:07Vas-y.
00:25:08Z8, fais gaffe.
00:25:10Il prend la ligne du pont de Sèvres.
00:25:12Z14, tu couvres en surface.
00:25:16Strasbourg-Saint-Denis, il s'est assis.
00:25:30Il ne bouge toujours pas.
00:25:32Il s'est mis trop haut.
00:25:41Jour 71.
00:25:49On arrive à Miromedie.
00:25:51Il se lève.
00:25:55Il descend. Affronte la rousselle.
00:25:57Pense.
00:26:01Un acteur.
00:26:03C'est le symbole global.
00:26:05Il se déplace.
00:26:07Il se regroupe.
00:26:09Il
00:26:21déplace.
00:26:23Un acteur est réveillé.
00:26:25Il se déplace.
00:26:27Il se réveille.
00:26:59Mc-Barry
00:27:19Mc-Barry
00:27:29Je pense que celui-là, c'est peut-être quelque chose d'un style.
00:27:49Restez avec les deux autres. Moi, je prends celui-là.
00:27:59Je prends celui-là.
00:28:29Je prends celui-là.
00:28:59Ça s'agite beaucoup dans les ministères.
00:29:02À la place Beauvau, mais surtout du côté des affaires étrangères.
00:29:07Et méfiez-vous, monsieur le juge.
00:29:09On entend beaucoup parler d'un serpent.
00:29:12Un nom de code.
00:29:14Ça ressemble vraiment à un contrat.
00:29:17On referait avec.
00:29:30Vous croyez qu'il nous a vus ?
00:29:32Peut-être même qu'il savait.
00:29:35Je suis désolée. J'espère que ça ne va pas vous causer des soucis.
00:29:38Vous plaisantez. C'est surtout pour vous que je m'inquiète.
00:29:40Pas de danger. Je saurais me défendre.
00:29:44J'espère qu'on va pouvoir un jour reprendre cette conversation.
00:29:52À la closerie des Lilas.
00:29:54Laisse-nous revenir à la maison, s'il te plaît.
00:29:56On fera très attention.
00:29:59Non, pas maintenant. Pas encore.
00:30:01Parce que maintenant, on le sait, il y a des vraies menaces qui pèsent sur nous.
00:30:04Mais Antoine, ça ne doit tout de même pas nous empêcher de vivre.
00:30:07Non ? Et en plus, t'es protégé.
00:30:09Je suis bien gardé. C'est comme dans une vraie prison.
00:30:12Je ne veux pas que vous preniez le moindre risque.
00:30:14Écoute-moi.
00:30:16T'attends quelqu'un, Cersei ?
00:30:18Non.
00:30:21Tu ne quittes pas ?
00:30:22Fais attention.
00:30:29Je t'attends.
00:30:47Il est tard.
00:30:48Entrez. Je suis au téléphone.
00:30:54Oui ?
00:30:55Oui. Je t'appelle dans cinq minutes.
00:30:58Oui, oui, d'accord.
00:31:00Allez, ça y est.
00:31:04J'ai deux nouvelles, M. le juge. Une bonne et une mauvaise.
00:31:07On commence par la bonne.
00:31:08Du côté de Cheikh Abdelkader Salah ?
00:31:10Plutôt du côté de l'ambassade d'Iran.
00:31:12Comme prévu, votre Abdelkader, dis-je-nous, nous a mené tout droit à Firuloun Akbari.
00:31:18Abdelkader la voit très souvent et il vient très librement à l'intérieur de l'ambassade d'Iran.
00:31:23La mauvaise ?
00:31:24Je rêve.
00:31:38Au Cadercin, on le surnomme le serpent.
00:31:40Renaud de Mareuil, ancien de Saint-Cyr, ancien membre de la DGS.
00:31:45Un diplomate pas comme les autres.
00:31:49Vous avez soif ?
00:31:50Pas mal.
00:31:52Bon.
00:31:53Mais qu'est-ce qu'un directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères peut
00:32:01bien fabriquer avec Feridun Aghbari?
00:32:05Ça, je n'en sais rien, mais ça va bien.
00:32:10Voyez-vous, monsieur le juge, on va se retrouver autour d'une table où la partie sera chère,
00:32:21très chère.
00:32:22Mais là, on ne connaîtra pas les règles du jeu.
00:32:27Si vous voulez, on peut tout arrêter.
00:32:30Non, pas question.
00:32:31La politique, monsieur le juge, vous l'avez dit, mais il faut faire attention.
00:32:36Ils ont des moyens, beaucoup de moyens et le pouvoir.
00:32:40Et ça, ils savent s'en servir.
00:32:44On va agir plus vite que.
00:33:01Pourquoi avez-vous hébergé M.
00:33:03Kamel, mes amis?
00:33:05Chez nous, celui qui a donne à celui qui n'a pas.
00:33:10Il ne savait pas où dormir.
00:33:11C'est un terroriste, monsieur Salam.
00:33:14Le bien que vous aurez fait, vous le retrouverez auprès de Dieu qui voit vos actions.
00:33:21Sans doute, mais il ne reste pas moins que Kamel, mes amis, est un dangereux terroriste.
00:33:27Je l'ignorais.
00:33:29Il a fait transiter les cartons dans votre librairie.
00:33:31Que comprenait-il?
00:33:33Je ne sais pas.
00:33:33Vous les avez jamais ouverts?
00:33:35Non.
00:33:35Vous n'êtes pas curieux?
00:33:36Non.
00:33:37Impossible.
00:33:39On a retrouvé chez vous un bulletin de salaire délivré par l'ambassade d'Iran à Nudina.
00:33:46Toute peine mérite salaire, monsieur le juge.
00:33:49Quel était votre emploi?
00:33:50J'ai remplacé un secrétaire pendant un mois.
00:33:52Vous avez payé un de vos loyers avec un chèque au nom de M.
00:33:55Feridoun Akbari.
00:34:00Feridoun Akbari fait le bien, car Dieu aime ceux qui font le bien.
00:34:05Pourriez être plus précis?
00:34:06Un croyant comprendrait cela.
00:34:08Vous n'êtes pas dans une mosquée ici, monsieur Salah.
00:34:09Vous êtes au palais de justice.
00:34:11Maître, vous pourriez conseiller à votre client de changer immédiatement d'attitude.
00:34:14Monsieur le juge, mon client répond à vos questions comme il l'entend.
00:34:18En accord avec sa conscience, je suis là pour l'assister.
00:34:22Rien de plus, rien de moins.
00:34:23Et tant qu'il n'y a pas outrage à Magistrat, il est libre de ses propos.
00:34:27Vous ne pouvez rien lui reprocher.
00:34:30On revient au loyer payé par le chèque de M.
00:34:31Akbari. En France, je pense qu'on se rend aussi des services entre amis.
00:34:37Non? Feridoun Akbari m'a prêté de l'argent.
00:34:41Tout simplement. Voilà, vous répondez simplement qu'on arrêtera de perdre du temps.
00:34:44Vous et moi. Vous avez une voiture?
00:34:49Je n'ai pas de voiture. J'ai un document qui prouve ici le contraire.
00:34:54Vous importez une BMW d'Allemagne.
00:34:59Elle n'était pas pour moi.
00:35:02Alors pour qui?
00:35:06Feridoun Akbari.
00:35:19Je reconnais le 136.
00:35:24Je suis moins catégorique pour le 101.
00:35:27Vous les auriez vus tous les deux le jour de l'attentat de la rue Dren?
00:35:29Absolument. Tout près, carrefour de la Croix-Rouge, dans une voiture noire qui a croisé ma Renault Trappe-Prêt.
00:35:34Je crois que c'était une BMW.
00:35:37Vous n'êtes pas sûre?
00:35:38Si, si, pratiquement, mais j'ai surtout vu les passagers.
00:35:42Et vous vous souvenez où se trouvait le 136?
00:35:45Il me semble bien qu'il était à l'arrière de la BMW.
00:35:49L'autre, à côté du conducteur, ressemblait vraiment beaucoup au 131.
00:35:53Mais pourquoi n'avez-vous pas...
00:35:56Mais je l'ai fait.
00:35:57Je suis allée au commissariat du 6e arrondissement.
00:35:59Ils ont pris note et on m'a dit que je serais convoquée.
00:36:02Je n'ai jamais été convoquée.
00:36:03C'est en voyant la photo des gens arrêtés dans le Figaro que j'ai reconnu les passagers de la BMW.
00:36:10Merci, madame.
00:36:11Il n'y a qu'un peu de chance.
00:36:12La BMW Excel a vendu Akbari, la même qui a failli accrocher votre témoin.
00:36:15Alors il faut retrouver cette voiture, c'est très important.
00:36:17Oh, important, c'est sûr.
00:36:18Vous pensez bien que ça fait longtemps que j'ai mis mon équipe dessus, mais pour l'instant, rien.
00:36:21Dites, vous savez qu'elle a dû s'aller dans la BMW le jour de la rue Dren?
00:36:24Vous ne vous emballez pas, ce genre de témoignage, vous savez très bien que ça ne tient pas longtemps.
00:36:27N'importe quel avocat un peu malin fait exploser le témoin.
00:36:29Mais nous, ça peut nous permettre d'avancer.
00:36:31Il faut essayer.
00:36:32Il faut aller plus loin.
00:36:33J'ai d'ores et déjà annoncé officiellement mon voyage à Beyrouth.
00:36:35Beyrouth?
00:36:36Oui.
00:36:37Les ordres de mission sont prêts, vous allez m'accompagner.
00:36:39Je suis certain là-bas qu'on va trouver les infos sur le réseau de Salah et ses acquaintances avec Akbari.
00:36:44Vous rigolez, on ne peut pas travailler là-bas.
00:36:45La moindre petit fonctionnaire devrait être trimballé en voiture blindée.
00:36:47On prendra des voitures blindées, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
00:36:55Bonsoir.
00:36:58Je vais ficeler parfaitement ce dossier, vous comprenez?
00:37:00Financement, filière des artificiers, importation des explosifs, couverture du transit de douaniers, stockage des marchandises.
00:37:08Et à toutes ces questions, il faut une réponse si on veut envoyer Akbari et les autres aux assises.
00:37:14Parce que ça, je le dois aux otages, aux victimes et aux familles.
00:37:17J'ai l'impression que tout ça traîne un peu, quoi.
00:37:19C'est une enquête un peu pépère.
00:37:22Si vous avez quelque chose à me reprocher, M. le juge, il faut me le dire.
00:37:25Beaucoup de belas que vous êtes aussi susceptibles qu'une vieille contractuelle Corse.
00:37:29Pourquoi Corse?
00:37:30Je ne sais pas.
00:37:52Trois pièces, s'il vous plaît.
00:38:02C'est bon?
00:38:04Merci.
00:38:22Descends, descends, viens là.
00:38:25Merde!
00:38:26Au courant!
00:38:28Je t'en prie!
00:38:29Je t'en prie!
00:38:30Je t'en prie!
00:38:31Viens là!
00:38:32Viens là!
00:38:33Viens là!
00:38:34Viens là!
00:38:35Viens là!
00:38:36Viens là!
00:38:53Viens là!
00:38:54Viens là!
00:39:23Ne perdons pas de temps.
00:39:24Plusieurs choses.
00:39:26D'abord, le premier ministre a bien eu raison de vous interdire d'aller à Beyrouth.
00:39:29Votre enlèvement a été organisé.
00:39:32Ensuite, une information de première main, à utiliser vite.
00:39:35Al Elbaith.
00:39:37Al Elbaith.
00:39:38La Maisonnée du Prophète.
00:39:40La Maisonnée du Prophète, c'est un foyer au Kremnabyssètre.
00:39:44À la DST, nous sommes sûrs que c'est un lieu conspirationnel.
00:39:47La nuit, des Libanais, des opposants chiites, Irakiens, des intégristes maghrébins s'y rencontrent.
00:39:53On devrait pouvoir y trouver des documents,
00:39:58des fichiers qui serviraient de base à de nouvelles recherches.
00:40:03Des explosifs aussi.
00:40:06La Maisonnée du Prophète, au Kremnabyssètre.
00:40:09Reynaud voulait garder le tuyau pour lui.
00:40:12Mais les RG ont sorti l'info et, comme d'habitude, il fait croire maintenant que tout vient de lui.
00:40:22Messieurs, à l'ordre du jour de notre comité,
00:40:24l'étude des deux actions que M. le juge Rive se propose d'engager
00:40:28est simultanément déterminée.
00:40:30La première, c'est l'étude des deux actions.
00:40:33La deuxième, c'est l'étude des deux actions.
00:40:36Le juge Rive se propose d'engager simultanément dans les plus brefs délais.
00:40:41D'une part, une opération au niveau national avec des arrestations massives
00:40:45dans les milieux intégristes chiites
00:40:47et, surtout, une perquisition au foyer al-Elbaït,
00:40:51dit la Maisonnée du Prophète, au Kremnabyssètre.
00:40:54Dans le même temps, l'audition est d'une personnalité.
00:41:00Peut-on en savoir plus sur ce foyer, M. le ministre ?
00:41:03M. le directeur...
00:41:06Ce foyer est une bibliothèque en apparence.
00:41:09Pour nous, à la DST, c'est un lieu conspiratif.
00:41:13La nuit, des Libanais, des opposants chiites,
00:41:16Irakiens, des intégristes maghrébins s'y rencontrent.
00:41:19Kamel Benhami et les membres de son réseau s'y retrouvaient régulièrement.
00:41:23La brigade criminelle, dirigée par le commissaire divisionnaire Bellek,
00:41:27a été chargée de l'enquête.
00:41:29Toutefois, devant l'ampleur d'une telle opération,
00:41:32plusieurs services de la police nationale seront associés à l'intervention,
00:41:37dont la DST, M. le directeur.
00:41:40Peut-on savoir comment M. le juge Rive compte opérer ?
00:41:43Simultanément, sur tout le territoire, et très bientôt.
00:41:46Si je peux me permettre, je vous demanderai toutefois
00:41:50de laisser passer le prochain week-end de prolonger,
00:41:52ou bien mes services auront des problèmes défectifs.
00:41:54Bien sûr, M. le directeur.
00:41:57Le juge Rive ne voudra certainement pas gâcher les vacances de vos fonctionnaires.
00:42:01Je mets quelques réserves, M. le ministre.
00:42:04Je pense qu'une telle opération aggraverait la situation entre la France et l'Iran,
00:42:11et qu'elle pourrait être considérée comme une volonté de porter atteinte
00:42:16à la communauté musulmane en France.
00:42:19Vous avez absolument raison de souligner le caractère délicat de cette opération,
00:42:24M. le directeur de cabinet.
00:42:26Nous devons tenir compte de toutes les opinions.
00:42:29Nous devons tout mettre en œuvre pour sauvegarder les intérêts essentiels en jeu.
00:42:34Quoi qu'il en soit, M. le ministre, messieurs,
00:42:37le juge Rive devra attendre la fin du ramadan pour déclencher son opération.
00:42:44Bon, alors, venons-en au deuxième volet du programme de M. le juge Rive.
00:42:48Programme, si j'ose ainsi m'exprimer.
00:42:52Alors, M. le procureur ?
00:42:54Voilà, le juge Rive veut délivrer une commission rogatoire.
00:42:58Son objet ? L'audition de M. Feridoun Akbari.
00:43:02Ce serait une grave erreur.
00:43:04Bien qu'il ne soit qu'un modeste traducteur,
00:43:07M. Akbari est un des membres influents de l'ombassade d'Iran,
00:43:11et il est l'un de nos interlocuteurs privilégiés.
00:43:15M. le directeur de cabinet, laissez-moi vous dire
00:43:18que la vie de citoyens français menacés
00:43:22par les relations diplomatiques et commerciales avec l'Iran.
00:43:25Arrêter M. Akbari, cela veut dire
00:43:28poignarder la politique de normalisation avec l'Iran.
00:43:31Ne pas arrêter Akbari, c'est accepter qu'un État terroriste,
00:43:34ennemi, frappe la France en toute impunité.
00:43:37M. Akbari n'est pas un ennemi de la France.
00:43:40Il faudrait peut-être mieux agir en deux temps.
00:43:42Le coup de filet d'abord, Akbari après.
00:43:44Non, non, non, il faut agir simultanément.
00:43:46Messieurs, messieurs, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:43:49Alors, vous voilà tous informés.
00:43:51Il appartient maintenant à M. jugeride
00:43:53de prendre les décisions qui lui paraîtront s'imposer
00:43:56et en toute conscience.
00:43:58Désolé, j'ai eu un problème de dernière minute.
00:44:21Tiens.
00:44:26Tu as-t-il Renaud ?
00:44:28Le juge Rive veut vous interroger.
00:44:31Mais vous m'avez dit au téléphone que je ne risquais rien.
00:44:34Pour l'instant, je sais que la police
00:44:38n'interviendra pas avant quelques jours.
00:44:43Renaud, vous avez des nouvelles de Abdelrader Salah
00:44:46et de Kamal Benami ?
00:44:48Les choses soient claires entre nous.
00:44:51Je ne suis pas venu pour vous rassurer
00:44:53sur le sort de ces deux hommes.
00:44:55Ils sont impliqués dans une affaire très grave.
00:44:58Je suis venu pour essayer d'éviter un clash diplomatique
00:45:00en Téhéran et Paris, c'est tout.
00:45:02Il y aura un clash uniquement si la police m'arrête.
00:45:06Le juge Rive n'est pas...
00:45:08homme a reculé deux fois de suite.
00:45:11Alors, je dois fuir.
00:45:12Pour moi, ce serait la meilleure solution.
00:45:15Ça va peut-être vous surprendre, mais moi, je l'aime bien, le ministre.
00:45:19On peut compter sur lui, c'est un type sûr.
00:45:23Oui, pour le moment.
00:45:27Vous qui ne vouliez plus vous mettre politique, c'est raté.
00:45:32Je vous avais promis de ne plus vous en parler,
00:45:34mais je me suis trompé, désolé.
00:45:37Je me fais une raison.
00:45:42Je ne viens pas à la politique parce que...
00:45:46je me suis engagé dans des mouvements à l'époque.
00:45:50Pas réaction, c'est le cas de le dire.
00:45:54Rien de beau dans tout ce que j'ai vu.
00:45:57Depuis, j'ai toujours haï la politique.
00:46:00Hypocrisie, calcul, ambition.
00:46:05Je les connais tous aujourd'hui.
00:46:08Président de la société d'État.
00:46:11Conseiller de ministre.
00:46:13Producteur.
00:46:15Vous étiez gauchiste, c'est ça, quoi ?
00:46:18Vous êtes la première personne à qui je le dis.
00:46:21C'était quelle organisation ?
00:46:23Peu importe.
00:46:25Alors, j'ai décidé de devenir flic.
00:46:28Sans que les autres sachent qui j'étais, d'où je venais.
00:46:32Je suis le premier commissaire divisionnaire
00:46:36dans le traité de l'extrême gauche.
00:46:38Merci de votre confiance, Bélec.
00:47:07Encore dix minutes, Gauthier.
00:47:10J'aimerais que vous jetiez un dernier coup d'œil sur le foyer avant que nous y allions.
00:47:13Bien, monsieur le directeur.
00:47:22Incroyable, ce juge rêve tout de même.
00:47:25Je me demande qui il est vraiment.
00:47:28Un juge à la mode d'aujourd'hui,
00:47:31comme tous ces ambitieux,
00:47:33ceux qui ne savent mener leur instruction
00:47:35qu'avec un journaliste du Monde ou de Libération à leur côté.
00:47:38Gauche, bien entendu.
00:47:41Est-ce qu'il a de l'ambition politique ?
00:47:44Plus d'ambition tout court, il le peut.
00:47:47On ne lui connaît pas de perversion.
00:47:49Encore que ça n'a jamais empêché quiconque de faire carrière.
00:47:53Il a une très jolie femme, il paraît.
00:47:58Une hôtesse de l'air.
00:48:01Peut-être qu'il cache très bien son jeu.
00:48:04Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce genre de personnage.
00:48:07Il me fascine, mais il m'inquiète à la fois.
00:48:09Du charme.
00:48:11Vous le connaissez, non ?
00:48:12Non, non, monsieur le directeur.
00:48:14Je croyais.
00:48:16Vous le voyez, même le directeur de la surveillance du territoire
00:48:20peut être mal informé.
00:48:23Police !
00:48:54Bonjour, monsieur.
00:48:55Commissaire Bellac de la brigade criminelle.
00:48:57Veuillez nous laisser rentrer dans le cadre de la commission obligatoire
00:49:00délivrée par le monsieur le juge Rive, ici présent.
00:49:03Cette décision de justice nous autorise à perquisitionner votre appartement.
00:49:06Bonjour, monsieur. Vous pouvez commencer la perquisition, Bellac.
00:49:09Très bien.
00:49:11Très bien, au boulot.
00:49:24Je souhaiterais entendre M. Fredoun Agbari.
00:49:27Mon fils ?
00:49:29Non, vous ne pouvez pas le voir. Il est parti à Genève.
00:49:33Quand doit-il rentrer ?
00:49:35Normalement à midi. Il a un déjeuner professionnel.
00:49:39Mais vous savez, la vie diplomatique, avec ses imprévus...
00:49:43Et vous savez où il devait avoir lieu le déjeuner de M. Agbari ?
00:49:46Au restaurant Le Basilic, je crois.
00:49:49Ça ne doit pas être difficile, non ?
00:49:51Est-ce que vous connaissez son nom ?
00:49:53Je l'ignore, monsieur.
00:49:55M. Agbari...
00:49:57Votre fils a-t-il pris l'avion pour aller à Genève ?
00:50:00Bien sûr.
00:50:02Comment s'est-il rendu vers l'aéroport ?
00:50:04En taxi.
00:50:06Donc il n'a pas utilisé sa BMW ?
00:50:08Non, elle est garée en bas dans la rue.
00:50:10Je trouve une lettre manuscrite de Agbari, patron.
00:50:13C'est bien que c'est du joli écriture.
00:50:16Les gars du labo vont nous apprendre plein de choses.
00:50:22Qu'on puisse dire, c'est qu'elle est fraîchement repeinte, cette BMW.
00:50:25Oui.
00:50:27J'avais demandé à Ravier qu'il me l'expertise en vitesse.
00:50:30Qu'est-ce qu'on fait pour Agbari ?
00:50:32Vous laissez vos deux gars avec le vieux, puis nous on va aller déjeuner au Basilic.
00:50:36Je vous invite bien.
00:50:38Vous croyez qu'il va venir ?
00:50:40Je ferai une autre d'offrait, enfin...
00:50:42Je dis ça pour vous.
00:50:44Ce qui est bon, c'est ce gâteau.
00:50:46Vous auriez dû l'essayer.
00:50:49Il y a eu une bonne idée de donner son rendez-vous dans notre restaurant.
00:50:52Il aurait l'air de bien meilleur s'il était venu.
00:50:55Excusez-moi, vous êtes M. Reeve ?
00:50:57Oui, c'est moi.
00:50:59On vous demande au téléphone, monsieur.
00:51:07Le téléphone est en bas, vous attendez que ça sonne avant de décrocher.
00:51:13Pardon.
00:51:19Allô ?
00:51:27Ah, je comprends.
00:51:29Pardon de vous déranger pendant votre déjeuner, c'est un surgeon.
00:51:32Je pars tout à l'heure en mission et je ne sais pas quand je pourrai vous contacter à nouveau.
00:51:35Ah bon ?
00:51:36Vous n'avez pas trouvé Agbari ?
00:51:38Non, il est à Genève.
00:51:39À Genève ? Sûrement pas.
00:51:41Il se cache.
00:51:43Bon, écoutez-moi bien, monsieur le juge.
00:51:45J'ai la certitude que quelqu'un l'a prévenu et que ce quelqu'un, c'est le serpent.
00:51:49Le type du quai.
00:51:52Comme par hasard, Agbari a disparu depuis avant-hier soir.
00:51:55Juste après que vous décidiez de votre opération.
00:51:58Le serpent était forcément au courant.
00:52:01Ça, je m'y attendais.
00:52:03Voilà.
00:52:05Bon, il faut que je me sauve.
00:52:07Reno a décidé de m'éloigner.
00:52:09À cause de moi ?
00:52:11Non.
00:52:14De m'éloigner de Paris, c'est tout.
00:52:17Vous savez, quand vous appelez au palais de justice, c'est elle qui...
00:52:21La grévière.
00:52:22Quelqu'un a dû prévenir Agbari. Il y a eu certainement une fuite.
00:52:25Notre affaire a raté.
00:52:26Votre affaire n'est pas si mal engagée que cela.
00:52:29L'ADST a interpellé six sympathisants du Hezbollah au foyer islamique
00:52:33et 71 sur l'ensemble du territoire.
00:52:36D'autre part, des fichiers, des documents ont été saisis.
00:52:40Je sais, monsieur le ministre, mais l'interpellation d'Agbari
00:52:43était pour moi au moins aussi importante que le reste de l'opération.
00:52:50Oui ?
00:52:52Ah, bonjour, Reno.
00:52:56Agbari serait dans l'ambassade.
00:52:58Nous allons mettre le bâtiment sous garde renforcée.
00:53:00Le raid sera chargé de cette mission.
00:53:03Remerciez bien votre homologue britannique pour ce renseignement, oui.
00:53:07Au revoir, Reno.
00:53:09Ah, l'andouille ! Quelle andouille, ces tyranniens !
00:53:12Monsieur Reeve, les affaires redémarrent. A vous de jouer.
00:53:16Dois-je ajouter que vous êtes ici à titre parfaitement amical et tout à fait confidentiel.
00:53:20Autrement dit, jusqu'à ce que vous soyez officiellement informés,
00:53:24vous ne savez rien.
00:53:26Oui, oui, oui, je sais, je sais, ça va sans dire.
00:53:29Mais ça va mieux en le disant, pas vrai ?
00:53:38Téléphone reçu. Téléphone reçu, merci.
00:53:50Ah, bonsoir, Bilek.
00:53:52Bonsoir.
00:53:53Les services de renseignement anglais sont formels.
00:53:55Leurs saintes aberrations d'écoute de Sheldon Ham.
00:53:58Il a intercepté et décrypté des messages.
00:54:00Il prouvera bien qu'Agbari soit ici.
00:54:02Quelle drôle d'idée il a eu, Agbari, d'être venu se fourrer dans cette ratière.
00:54:06Autant plus qu'une fuite à l'étranger serait méchant pour le quai d'Orsay.
00:54:09Et voire même pour Théans. Curieux.
00:54:16Bonsoir.
00:54:20Bonsoir, monsieur le juge.
00:54:21Bonsoir. Vas-y.
00:54:23Commissaire.
00:54:27Nos caméras avec diodes à laser peuvent surveiller les moindres des mouvements
00:54:31de va-et-vient dans l'ambassade.
00:54:33Et je peux vous dire qu'ils se remuent là-dedans.
00:54:35Même à une heure aussi tardive.
00:54:39Caméra 3, saume sur la cheminée.
00:54:41Regardez-moi ça.
00:54:43Ils doivent détruire des documents compromettants à tour de bras.
00:54:46Bien sûr qu'Agbari est caché là-dedans.
00:54:48Pas de doute, monsieur le juge.
00:55:06Ils en sont où ? Je ne sais pas. Je ne comprends rien.
00:55:11Merci.
00:55:36Le chargé d'affaires Wahid Etehrani pense qu'il y a une dissonance
00:55:40entre les promesses du quai d'Orsay et les exigences de la justice française.
00:55:45Le diplomate monsieur Renaud de Mareuil n'a-t-il pas conseillé lui-même
00:55:49à monsieur Faridoun Agbari de se soustraire à la justice ?
00:55:52Le chargé d'affaires Wahid Etehrani ne veut pas entrer dans le détail de cette attitude.
00:55:57Ça serait entrer dans les divergences entre les dirigeants français.
00:56:02À cause de ces divergences, les centres de pouvoir en France ne parviennent pas
00:56:07à prendre les décisions importantes sur les problèmes internationaux.
00:56:12Y compris, mesdames et messieurs les journalistes,
00:56:15le chargé d'affaires Wahid Etehrani vous remercie.
00:56:21C'est qui ?
00:56:22Foutez la paix à Agbari. Vous reverrez peut-être un jour vos otages.
00:56:27Des informations. Il semblerait que le repli de Agbari à l'ambassade
00:56:31soit une boulette de Tehrani, le chargé d'affaires.
00:56:34Les relevés d'écoute de communication satellite entre Téhéran et Paris
00:56:38laissent entendre que les dirigeants iraniens n'ont pas apprécié son initiative.
00:56:44Cela apprendra ce Tehrani à écouter un peu trop ses petits copains du quai d'Orsay.
00:56:49Pour la première fois dans une affaire de terrorisme, nous avons en face de nous
00:56:53un homme qui s'identifie à un état, un état terroriste et il faut s'en servir.
00:56:58Agbari n'est pas seulement un suspect dans l'enquête sur le réseau iranien,
00:57:02il est devenu une arme pour négocier la libération.
00:57:06Dois-je comprendre que ça vous arrange que Agbari soit piégé comme un rat dans son ambassade ?
00:57:11Oui, oui, pas comme un rat, monsieur le directeur, comme un otage.
00:57:14Comprenez bien, aujourd'hui, le rapport de force est en train de s'inverser en notre faveur.
00:57:19Aujourd'hui, le rapport de force est en train de s'inverser en notre faveur.
00:57:23Nous n'aurons peut-être plus jamais une telle opportunité.
00:57:26Monsieur le ministre, j'attire quand même votre attention sur les conséquences à venir.
00:57:31Les dirigeants islamistes gèrent la situation à leur manière, à l'escalade.
00:57:36Aucun argument, même le plus énorme, aucune manœuvre, même la plus horrible,
00:57:40ils ne reculeront devant rien.
00:57:42Plus ils se braqueront, plus Agbari deviendra une arme de poids pour la libération de nos otages.
00:57:47Nous avons reçu de nouvelles menaces terroristes.
00:57:50A tout moment, ils peuvent frapper.
00:57:52Pas question de céder, de bouger d'un pouce.
00:57:55Monsieur le directeur, tenez bon, c'est un ordre.
00:58:02France Info, il est deux heures.
00:58:04Hier soir, en direct sur le plateau du journal de la deuxième chaîne,
00:58:07le président de la République a officiellement annoncé qu'il était candidat à sa propre succession.
00:58:12Vous pouvez monter le son, Chardin ?
00:58:14Tout ça nous concerne aussi, non ?
00:58:33Bonsoir, Chardin.
00:58:44Bonsoir.
00:59:14Bonsoir.
00:59:44Bonjour, monsieur le directeur du cabinet.
00:59:46Nous sommes heureux de vous transmettre les salutations de notre ministre.
00:59:50Il nous a chargés de vous dire combien il charge de la réunification de la République.
00:59:56Il nous a chargés de vous dire combien il charge de la réunification de la République.
01:00:02Bonjour, monsieur le directeur du cabinet.
01:00:05Bonjour, monsieur le directeur du cabinet.
01:00:07Nous sommes heureux de vous transmettre les salutations de notre ministre.
01:00:10Il nous a chargés de vous dire combien il souhaitait
01:00:14que le différent qui affecte en ce moment les relations amicales entre nos deux pays soit de courte durée.
01:00:21Je vous remercie pour ces chaleureuses salutations, monsieur le conseiller.
01:00:26A mon tour, je veux vous transmettre un message de cordiale salutation de la part de monsieur le ministre des Affaires étrangères.
01:00:33Il m'a autorisé à vous dire, et avec force,
01:00:38combien la partie française désire elle aussi que nous débouchions vite sur un accord acceptable entre les deux parties.
01:00:47Toutefois, monsieur le conseiller, je suis un ami de la République islamique d'Iran, vous le savez bien.
01:00:53Alors, pourquoi la République islamique d'Iran affiche-t-elle des sentiments hostiles à mon égard ?
01:00:59Jamais notre pays n'a m'impliqué.
01:01:01En m'impliquant, dans sa conférence de presse, en citant mon nom,
01:01:05votre chargé d'affaires à Paris m'a placé dans une situation intenable.
01:01:10Nous devons nous excuser pour ce regrettable incident, et vous avez tout à fait raison.
01:01:16La faute de Wahid et Tehrani est impardonnable.
01:01:20Vous apprendrez prochainement son rappel à Tehran et la nomination d'un nouveau chargé d'affaires.
01:01:27J'accepte bien volontiers vos excuses, monsieur.
01:01:30Et je vous propose de considérer désormais l'incident comme clos.
01:01:35Nous vous remercions de votre générosité, monsieur le directeur de cabinet.
01:01:38Puis-je vous proposer de commencer la discussion sur les sujets en souffrance entre nos deux pays ?
01:01:45En souffrance semble bien l'expression qui convient.
01:01:47Encore que le mot otage me paraît mieux adapté aux circonstances.
01:01:51Otage, ça sonne mieux, non ? Vous ne trouvez pas, monsieur le conseiller ?
01:01:54Je n'ai pas d'opinion, monsieur le directeur de cabinet.
01:01:56Nous, nous venons aujourd'hui vers vous, porteur d'une proposition nouvelle,
01:02:01en rapport direct avec les bagages que vous avez perdus et que vous recherchez.
01:02:06Les bagages ?
01:02:07Oui, c'est cela, les bagages.
01:02:09Des services dans lesquels travaillent des amis qui sont des amis de nos services
01:02:14ont aperçu dans la région de Péroute des personnes qui transportaient des bagages que vous avez perdus et que vous recherchez.
01:02:22Et ces amis seraient prêts à nous rendre quelques-uns de nos bagages ?
01:02:29Deux.
01:02:30Deux. Et en échange de ?
01:02:34Notre gouvernement souhaite que vous retrouviez vite deux de vos bagages, c'est tout.
01:02:39Je prends bonne note de cette information, monsieur le conseiller,
01:02:44et qu'il fera un grand plaisir à deux de ses possesseurs de bagages.
01:02:49Monsieur le directeur de cabinet, notre charge d'affaires à Paris a actuellement un traducteur,
01:02:56comme il en existe peu.
01:02:58Cet excellent collaborateur, peut-être vous le connaissez, il se nomme monsieur Hacq-Paris.
01:03:06Il supplie quelques petites tracasseries.
01:03:09Ne pourriez-vous voir ce qu'il est possible de faire pour aider notre traducteur à regagner librement notre pays,
01:03:18afin d'y travailler de nouveau dans le calme et la sérénité ?
01:03:22Cette demande est bien entendue sans rapport avec vos deux bagages perdus.
01:03:29Et enfin, retrouvé.
01:03:32Le président de la République a décidé qu'Hacq-Paris ne serait pas échangé contre deux otages seulement,
01:03:38mais contre tous les otages français au Liban.
01:03:40De toute façon, Hacq-Paris doit déférer à la convocation du juge Rive.
01:03:44C'est péché, ils ne vont jamais marcher.
01:03:46C'est ce que j'ai essayé de faire comprendre au chef de l'État, mais hélas, sa décision est irrévocable.
01:03:52Les Iraniens vont les étreiner, ils ont les ternes.
01:03:55Si Hacq-Paris continue de refuser de se présenter au palais de justice,
01:03:58le chargé d'affaires Wahid Tehrani sera expulsé demain à zéro heure.
01:04:02Si, au terme de cette ultimité, tous les diplomates iraniens seront expulsés du territoire français.
01:04:08Ils ne connaissent rien aux Iraniens.
01:04:10Peut-être, mais c'est trop tard.
01:04:12Convoquez-moi le chargé d'affaires pour cet après-midi, 16h.
01:04:15D'ici là, rédigez-moi la note et venez me la montrer avant que je la reçoive.
01:04:19Bien, monsieur le ministre.
01:04:28...
01:04:37Est-ce que la vie quotidienne d'un Français est risquée actuellement à Téhéran ou non ?
01:04:41Dans l'état actuel des choses, personne n'est particulièrement visé ni remarqué.
01:04:47À Paris, l'ambassade d'Iran est toujours sous haute surveillance.
01:04:51Une centaine de policiers quadrillent le quartier de l'avenue de Liena.
01:04:55Les entrées et sorties sont filtrées par les forces de l'ordre.
01:04:58Vous le voyez sur ces images tournées par Roger Motte et Brigitte Chevet.
01:05:01Toute la journée, des allées et venues, des discussions à travers les grilles,
01:05:05des documents qu'on s'échange.
01:05:06Tout se déroule dans le calme, malgré les contrôles des forces de l'ordre.
01:05:09...
01:05:14Sinon, tu ne vas pas avec le dos de la cuillère, toi.
01:05:16Rupture des relations diplomatiques,
01:05:18800 flics 24 heures sur 24 devant l'ambassade,
01:05:21la flotte française en état d'alerte.
01:05:23C'est la commission rogatoire la plus... la plus chère du monde.
01:05:26À l'intérieur, Matignon et même l'Elysée me tannent pour avoir le résultat des expertises.
01:05:30Tu les as reçues ?
01:05:31J'y suis passé ce matin, je les aurai cet après-midi ou en fin d'après-midi ou plus tard.
01:05:34Tu les as pas ?
01:05:35Une partie seulement.
01:05:38Qu'est-ce qu'il y a, là ?
01:05:39C'est pas bon, Antoine.
01:05:42Formel.
01:05:43À Paris, il n'a pas pu écrire les lettres de revendication des attentats.
01:05:46Ni même les lettres de menaces postées à Paris.
01:05:50Même en contrefaisant l'écriture ?
01:05:52Même en contrefaisant l'écriture, même en écrivant d'un mingot, d'ailleurs.
01:05:56Reste la BM.
01:05:59La BM, oui.
01:06:02Bon, ben, tu me préviens quand t'as les résultats.
01:06:04Tu vas au match ?
01:06:05Non, bon, en ce moment, il n'y a que ça qui peut me défouler.
01:06:07Tu vas ?
01:06:08Ben, dès que j'ai les résultats, je te rejoins.
01:06:17Arrachez, arrachez, arrachez, arrachez !
01:06:19Je la veux, la balle, je la veux, je la veux, je la veux, je la veux !
01:06:21Oui, balle, balle, balle ! Voilà !
01:06:37Avec lui !
01:06:39Oui !
01:06:45Alors, c'était où ?
01:06:48Salut, on revient.
01:06:51Alors, t'as attendu ?
01:06:53Je voulais pas gâcher le plaisir.
01:06:55Les résultats ?
01:06:57Ben, la BM est trop délabrée.
01:06:58Écoute, elle a plus de 270 000 bornes.
01:07:00Elle va faire un rôle.
01:07:01Bon, Antoine, on peut pas commettre un attentat avec une bagnole pareille.
01:07:04De toute façon, elle a été peinte,
01:07:05elle est repeinte trop de fois pour être celle qu'ont vues les témoins.
01:07:08Écoute, tous les témoignages concordent.
01:07:10Elle n'est pas du même type que la BM qui a été vue rue Drenne.
01:07:14Eh, merde.
01:07:22Si je suis bien renseigné, mon collègue le garde des Sommes l'a confirmé,
01:07:25vous n'avez plus beaucoup de charges contre Agbari.
01:07:28Écoutez, en l'état, à moins qu'il n'avoue sa participation directe aux attentats,
01:07:32il restera un simple témoin, rien d'autre.
01:07:35Les Iraniens craignent vraiment qu'il soit inculpé.
01:07:38Je n'ai jamais dit que j'allais inculper Agbari.
01:07:40Ou même le mettre en détention, monsieur le ministre.
01:07:43Mais il reste un témoin privilégié.
01:07:45Je veux l'interroger.
01:07:47Agbari doit s'expliquer sur ses activités en France.
01:07:50Il n'y a pas de raison.
01:07:51Les Iraniens ne supporteront jamais une telle humiliation.
01:07:53Et alors ?
01:07:54Pour la vie des otages.
01:07:56Monsieur le ministre...
01:07:57Juste une question.
01:07:58Supposons qu'ils acceptent de libérer tous les otages contre Agbari.
01:08:01Vous opposeriez-vous à ce que nous leur rendions ?
01:08:04Comment pourrais-je refuser ?
01:08:06Il va comparaître devant moi.
01:08:08Et vu l'état actuel des dossiers, je ne peux l'inculper d'aucun délit.
01:08:12Je sais bien que vous n'étiez pas seulement un bon magistrat, monsieur Reeve,
01:08:15mais aussi un bon et loyal serviteur de l'État.
01:08:18Oserais-je ajouter un homme du cœur ?
01:08:22Merci, monsieur le ministre. C'est trop.
01:08:25Je vais continuer à faire mon travail et à instruire cette affaire jusqu'au bout.
01:08:29Nom, prénom, date de naissance ?
01:08:31De Mareille, Renaud.
01:08:33Pierre-Marie-Georges.
01:08:35Né le 10 octobre 1947 à Bordeaux.
01:08:38Tout ça me paraît bien cérémonieux, non ?
01:08:42Contentez-vous de répondre à mes questions, s'il vous plaît.
01:08:45Profession ?
01:08:48Commandant de l'armée française.
01:08:51Cadre de réserve.
01:08:53Je dirige actuellement le cabinet des affaires étrangères.
01:08:57Vous êtes entendu comme témoin dans le cadre de l'enquête
01:09:01sur le réseau des poseurs de bombes.
01:09:03Qu'est-ce que j'ai à faire là-dedans ?
01:09:05Vous avez pourtant souvent rencontré le dénommé Feridoun Agbari ces derniers temps.
01:09:09Est-ce un acte répréhensible ?
01:09:11Alors ?
01:09:13J'ai souvent rencontré M. Agbari dans le cadre de mes fonctions officielles.
01:09:18Feridoun Agbari est soupçonné d'être le passage obligé de réseaux terroristes en France.
01:09:23Alors vous n'avez rien remarqué dans ses propos,
01:09:25enfin dans son comportement, qui puisse confirmer ce soupçon ?
01:09:28Absolument rien.
01:09:31M. Agbari est un diplomate.
01:09:34Mes rapports avec lui se limitaient à des contacts diplomatiques.
01:09:39M. Meuret, je n'ignore pas que vous avez tenu un devoir de réserve.
01:09:43Mais entre nous, vous ne pouvez pas oublier que le pays d'Agbari a légalisé le terrorisme.
01:09:50Il l'a véritablement institué en méthode de gouvernement.
01:09:55Ça, ça ne vous a jamais choqué ?
01:09:57De ma vie, je ne suis jamais sorti du cadre de mes fonctions.
01:10:02Et l'objet de ces rencontres ?
01:10:05Il n'avait d'autre objectif que de faire libérer nos otages au Liban.
01:10:11Vous n'avez pas su que Feridoun Agbari devait être interpellé
01:10:15dans le cadre d'une grande opération policière le 22 octobre dernier ?
01:10:19Absolument pas.
01:10:21Vous n'y avez avoir prévenu Agbari qu'il allait être appréhendé ?
01:10:24Absolument.
01:10:26Vous l'avez pourtant rencontré peu de temps auparavant.
01:10:28Oui, c'est exact, mais uniquement pour parler des otages au Liban.
01:10:31Ce n'est pas ce que dit le chargé d'affaires iranien en France lors de sa conférence de presse.
01:10:35D'après lui, vous auriez conseillé Agbari de s'enfuir.
01:10:38C'est absolument faux.
01:10:40Notez bien, André, c'est absolument faux.
01:10:43Vous savez, monsieur le juge, les Iraniens aiment à brouiller les cartes.
01:10:49Oui, mais ils ne sont pas les seuls.
01:11:02On a un problème, monsieur le juge.
01:11:03Qu'est-ce qui se passe ?
01:11:04Je ne sais pas, la voiture a refusé de démarrer.
01:11:05Oh, merde.
01:11:08On va prendre un taxi.
01:11:10Tiens, en voilà un.
01:11:13Taxi !
01:11:16Venez avec moi, Charles.
01:11:18Restez là, on y va.
01:11:21Allez, montez.
01:11:24Allez, on y va.
01:11:26Allez, on y va.
01:11:28Allez, on y va.
01:11:29Allez, on y va.
01:11:31Préparez vite.
01:11:38L'absence de charge contre Agbari ne change rien.
01:11:41Vous ne bougez pas, vous tenez les gardes.
01:11:44Il faut faire monter les enchères.
01:11:46Oui, mais avec quel risque ?
01:11:48Ça fait deux ans que nous subissons sans pouvoir réagir.
01:11:50Aujourd'hui, nous avons la main et j'entends bien la garder.
01:11:53On maintient le blocus.
01:11:55Et qu'en pense-tu, Yves ?
01:12:01Pardonnez-moi, M. le ministre, un léger contre-temps.
01:12:03Oh, ce n'est pas grave.
01:12:04Tenez, donnez-moi un fauteuil, M. le ministre.
01:12:06Vous ne connaissez pas M. Lucioli, un très bon ami à moi.
01:12:10Il a dit que je te présente le juge Rive.
01:12:12Bonjour, monsieur.
01:12:13Bonjour, M. le juge.
01:12:16Alors, Rive, vous prenez bien un verre ?
01:12:18Un pastis ?
01:12:19Non, merci, rien.
01:12:20Non.
01:12:21Alors, M. le ministre.
01:12:22Oui, M. le ministre.
01:12:23Je vous présente le juge Rive.
01:12:24Bonjour, M. le juge.
01:12:26Alors, Rive, vous prenez bien un verre ?
01:12:28Un pastis ?
01:12:29Alors, merci.
01:12:30Ne blessez-nous, nous nous servirons seuls.
01:12:35M. Rive, nous avançons, nous avançons.
01:12:38M. Lucioli revient de Francfort.
01:12:40Georges, tu devrais peut-être expliquer au juge.
01:12:44M. Lucioli n'est pas seulement un vieil ami, c'est un type de confiance.
01:12:48C'est l'homme de toutes les missions délicates.
01:12:50Voyez-vous, quand ces zigotos des affaires étrangères se faisaient rouler dans la farine par les molas,
01:12:55eh bien, à Montdominique, lui, il trouvait le chemin de Téhéran.
01:12:59Il savait à qui il fallait parler.
01:13:02Grâce à un ami à lui, un chrétien de Bérou, très riche, très introduit partout.
01:13:08Ça a été long, on s'en est vu, mais aujourd'hui, on voit le bout du tunnel.
01:13:13Et M. le premier ministre a de quoi être satisfait.
01:13:16Et ils vont libérer les otages ?
01:13:18Explique-lui, Dominique. Il arrive de Francfort.
01:13:20J'ai vu mes Iraniens pour la dernière fois cet après-midi.
01:13:23Vous savez, c'est drôle, hein ? Ils n'appellent jamais les otages des otages.
01:13:27Ça change. Quelquefois, ils disent les objets, pour parler d'eux, ou quelquefois la livraison.
01:13:33Une fois, je les ai même entendus parler de bagages.
01:13:36Mes sauvages, vous vous rendez compte des bagages ?
01:13:39Pardonnez-moi, M. le ministre, pourquoi m'avez-vous fait venir ?
01:13:42M. le juge, ils vont bientôt commencer à libérer les otages.
01:13:46Nous, pour l'instant, nous maintenons le blocus de l'ambassade.
01:13:49Aujourd'hui, nous avons la main, il faut la garder.
01:13:52M. Reeve, ils vont libérer les otages.
01:13:55Mais je dois avoir l'assurance qu'Akbari va bien partir.
01:14:03Je dois l'entendre, c'est tout.
01:14:06Après, s'il n'y a rien contre lui, il pourra partir.
01:14:09Voilà, vous êtes libres tous les cinq. Allez, sortez, sortez !
01:14:13Marchez droit devant vous, je vous contrôle là-bas.
01:14:23Ils arrivent.
01:14:43Ça cesse de fonctionner, foncez.
01:14:52Je suis Dominique Luceoni.
01:14:54Envoyé spécial du ministre de l'intérieur.
01:14:56C'était qui les autres, ceux qui voulaient encore nous enlever ?
01:14:59C'est pas bien grave, des Algériens.
01:15:01Ce sont les services secrets algériens.
01:15:03Ils auraient bien aimé être vos libérateurs, mais c'est loupé.
01:15:07Où est ma femme ?
01:15:08Elle vous attend à Paris.
01:15:10Elle est dans la chambre.
01:15:12Elle est dans la chambre ?
01:15:14Elle est dans la chambre.
01:15:16Elle est dans la chambre.
01:15:18Elle est dans la chambre.
01:15:20Elle vous attend à Paris.
01:15:22À Villacoublé.
01:15:24Quand on atterrira tous là-bas,
01:15:26elle sera là, avec le ministre de l'intérieur.
01:15:50Je suis un Algérien.
01:15:52Je suis un Algérien.
01:15:54Je suis un Algérien.
01:15:56Je suis un Algérien.
01:15:58Je suis un Algérien.
01:16:00Je suis un Algérien.
01:16:02Je suis un Algérien.
01:16:04Je suis un Algérien.
01:16:06Je suis un Algérien.
01:16:08Je suis un Algérien.
01:16:10Je suis un Algérien.
01:16:12Je suis un Algérien.
01:16:14Je suis un Algérien.
01:16:16Je suis un Algérien.
01:16:18Je suis un Algérien.
01:16:20Je suis un Algérien.
01:16:22Je suis un Algérien.
01:16:24Je suis un Algérien.
01:16:26Je suis un Algérien.
01:16:28Je suis un Algérien.
01:16:30Je suis un Algérien.
01:16:32Je suis un Algérien.
01:16:34Je suis un Algérien.
01:16:36Je suis un Algérien.
01:16:38Je suis un Algérien.
01:16:40Je suis un Algérien.
01:16:42Je suis un Algérien.
01:16:44Je suis un Algérien.
01:16:46Je suis un Algérien.
01:16:48Je suis un Algérien.
01:17:07Fais quelque mots monsieur le chargé d'affaires.
01:17:16Bonsoir, monsieur.
01:17:38Bonjour, messieurs.
01:17:39Je vais charger l'affaire, monsieur l'ambassadeur.
01:17:42Ah, monsieur Faridou Macbary.
01:17:44Désolé, monsieur l'ambassadeur, la route a été bien longue entre l'avenue Diana et l'île de la cité.
01:17:49Je vous en prie.
01:17:50Un moment à vous, monsieur le chargé d'affaires, je reçois monsieur Faridou Macbary.
01:17:58Monsieur le chargé d'affaires se lève contre une telle obstruction.
01:18:01Vous ne respectez pas vos engagements, monsieur le juge.
01:18:03Je ne vais pas respecter les engagements pris par d'autres.
01:18:05Je vous en prie, entrez.
01:18:06Je suis juge, j'entends un témoin.
01:18:14Oh, mon Dieu.
01:18:30Oh, mon Dieu.
01:18:33C'est pas le temps de vous dégager.
01:18:51Vous voyez tout, maintenant !
01:18:53Qu'est-ce qui reste pas avec vous ?
01:19:08On y va ?
01:19:09Pourquoi pas.
01:19:10Allez, on les suit.
01:19:22On y va ?
01:19:23Oui.
01:19:51On y va ?
01:19:52Oui.
01:19:53Barbe, il me reste plus qu'à affronter la presse.
01:20:19Ça va faire du bruit quand ils vont apprendre qu'il est parti pour Karachi.
01:20:23Vous n'aviez aucune charge contre nous.
01:20:25Comme dirait mon fils, je vais en prendre plein la tête, moi.
01:20:29Ce qui compte, c'est ce que vous avez fait.
01:22:19C'est ce que j'ai fait.
01:22:21C'est ce que j'ai fait.
01:22:24C'est ce que j'ai fait.
01:22:27C'est ce que j'ai fait.
01:22:30C'est ce que j'ai fait.
01:22:33C'est ce que j'ai fait.
01:22:36C'est ce que j'ai fait.
01:22:39C'est ce que j'ai fait.
01:22:42C'est ce que j'ai fait.
01:22:45C'est ce que j'ai fait.
01:22:48C'est ce que j'ai fait.
01:22:51C'est ce que j'ai fait.
01:22:54C'est ce que j'ai fait.
01:22:57C'est ce que j'ai fait.
01:23:00C'est ce que j'ai fait.
01:23:03C'est ce que j'ai fait.
01:23:06C'est ce que j'ai fait.
01:23:09C'est ce que j'ai fait.
01:23:12C'est ce que j'ai fait.
01:23:15C'est ce que j'ai fait.
01:23:18C'est ce que j'ai fait.
01:23:21C'est ce que j'ai fait.
01:23:24C'est ce que j'ai fait.
01:23:27C'est ce que j'ai fait.
01:23:30C'est ce que j'ai fait.
01:23:33C'est ce que j'ai fait.
01:23:36C'est ce que j'ai fait.
01:23:39C'est ce que j'ai fait.
01:23:42C'est ce que j'ai fait.
01:23:45C'est ce que j'ai fait.
01:23:48C'est ce que j'ai fait.
01:23:51C'est ce que j'ai fait.
01:23:54C'est ce que j'ai fait.
01:23:57C'est ce que j'ai fait.
01:24:00C'est ce que j'ai fait.
01:24:03C'est ce que j'ai fait.
01:24:06C'est ce que j'ai fait.

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