Nestor Burma - 1993 - Du Rebecca Rue des Rosiers

  • il y a 2 mois
DB - 10-07-2024
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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00:02:53Ils sont partis.
00:02:54Qui ?
00:02:55Les huissiers.
00:02:56Mais qu'est-ce qu'ils voulaient ?
00:02:57Ah, l'Ursaf.
00:02:58On avait tout payé, Nestor.
00:03:00On n'a jamais tout payé, Irène.
00:03:02Vous remarquerez que les industriels qui boivent des milliards
00:03:05ne payent jamais.
00:03:07Ils menacent de licencier.
00:03:08Tandis que moi, j'ai que vous à congélier.
00:03:10Ça fait pas un fauteuil.
00:03:14Agence Fiat-Flex, bonjour.
00:03:15Oui.
00:03:16Une seconde, c'est Bachet qui m'a entendu.
00:03:18Bachet est entendu ?
00:03:20J'ignorais encore pour quelle raison
00:03:22Fernand Bachet désirait me voir dans son atelier de l'île Saint-Louis.
00:03:26C'était sûrement pas pour me faire poser nu.
00:03:30Il faisait plus tôt dans la Vénus que dans l'Apollon.
00:03:34Dans l'escalier, j'ai remarqué tout de suite
00:03:37une chaussure verre-pomme.
00:03:40Probablement celle d'un modèle prêt c'est de se faire croquer.
00:03:45Je me sens très proche de ce que vous faites.
00:03:48Si, si.
00:03:50Figuratif obsessionnel.
00:03:53Il y a un cadavre ici, monsieur Burman.
00:03:56Oui, il y en a même plusieurs.
00:03:58Il y a un vrai.
00:04:03Je crois que l'autre chaussure est en bas.
00:04:05Où ça ?
00:04:06Dans l'escalier.
00:04:10C'est vous ?
00:04:12Monsieur Burman.
00:04:13Merde, quoi, je vous jure.
00:04:16Le pire, c'est que je sais même pas qui c'est.
00:04:19D'habitude, les femmes se baladent avec leur sac à main, mais là, rien.
00:04:25C'est peut-être pour ça qu'on l'a tué.
00:04:27Pour lui piquer son sac.
00:04:29Et à part ça ?
00:04:30À part ça...
00:04:32Hier soir, on faisait une petite fête.
00:04:34On était, je sais pas, 30, 40...
00:04:36Vous avez appelé la police ?
00:04:38Ah non.
00:04:39Non, non, je voulais vous voir avant.
00:04:42Bon, alors maintenant, qu'est-ce que je fais ?
00:04:44Vous appelez la police.
00:04:46Mais ça va s'ébrouiter.
00:04:47J'allais être promu chevalier des arts et lettres.
00:04:51Vous...
00:04:52Vous pouvez faire quelque chose, M. Burman ?
00:04:55Pour elle, non.
00:04:58Vous l'avez trouvée vers quelle heure ?
00:05:00Ce matin.
00:05:03Je m'étais endormi en bas.
00:05:07L'imperméable est à vous ?
00:05:09Non.
00:05:10C'est un peu grand pour elle.
00:05:16Pour elle ?
00:05:18Pour elle.
00:05:23Vous connaissez un certain Jacques Levray ?
00:05:26Jacques ?
00:05:27C'est un copain journaliste, bien sûr que je le connais.
00:05:30Lui, il était là hier soir, ça, je m'en souviens.
00:05:33Avec elle ?
00:05:35Eh bien, l'imperméable est à Jacques Levray.
00:05:39Il faudrait être franc, je...
00:05:40Avec la police.
00:05:41Si.
00:05:43Je vais appeler le commissaire Faroult.
00:05:45Faroult ?
00:05:46C'est mon fric privé.
00:05:48Il ne faut pas...
00:05:49Vous entendez ?
00:05:51Il ne faut pas que je sois mêlé à cette affaire.
00:05:5315 000 francs tout de suite, ça irait ?
00:05:56Oui, irait.
00:05:57À ce prix-là, je vous trouve la moitié d'incoupables, c'est tout.
00:06:00Et vous ne pourrez pas éviter la police.
00:06:03Mais ne vous inquiétez pas, commissaire et moi,
00:06:06nous avons des rapports haine-amour complètement freudiens.
00:06:09Allô, commissaire, c'est moi.
00:06:12Vous avez un cadavre sur les bras ?
00:06:15Vous pigez vite.
00:06:22Et vous n'avez rien entendu ?
00:06:23Enfin, je veux dire, quelqu'un qui reçoit un coup de couteau, ça peut crier.
00:06:27C'est-à-dire, on faisait pas mal de chahut.
00:06:29M. Bachet, est-ce que je pourrais voir votre cuisine ?
00:06:32Il pourrait manquer un couteau.
00:06:33M. Bachet, c'est pas la peine.
00:06:35M. Bachet, est-ce que je pourrais voir votre cuisine ?
00:06:37Il pourrait manquer un couteau.
00:06:39M. Bachet, tout de suite, tout soupçon.
00:06:41Il va être décoré par le ministre de la Culture.
00:06:43Parce que ça, c'est de la culture, parle.
00:06:45Ah oui ?
00:06:46Et alors ?
00:06:47Bon, je peux quand même voir votre cuisine ?
00:06:49Oui, oui, c'est là.
00:06:51Jorimont, si vous pouviez être discret sur cette affaire.
00:06:56Mon client est dans une situation peu délicate.
00:06:59Mais je ne suis pas un monstre froid, Nestor.
00:07:01Je ferai le maximum pour rester discret.
00:07:05Alors ?
00:07:06Le coup d'une extrême violence a été porté
00:07:08avec une lame d'environ 20 cm de long.
00:07:10Une technique de tueur.
00:07:12Mais il a manqué de maîtrise.
00:07:14Il a loupé l'artère.
00:07:16Bon, écoutez, pour les détails, je préfère les lire.
00:07:19Comme vous voulez.
00:07:20En tout cas, la mort remonte environ à 3 heures du matin.
00:07:23Elle n'a pas été instantanée.
00:07:24Je pourrais vous en dire plus après l'autopsie.
00:07:26Merci.
00:07:28Dommage, c'était exactement mon type.
00:07:32Il est bizarre, hein ?
00:07:34Vous me l'imposez.
00:07:37À vrai dire,
00:07:38j'attachais peu d'importance à la réputation de Bachet.
00:07:42Mais il y avait cette fille.
00:07:44Elle était vraiment trop belle pour que je ne cherche pas à la venger.
00:07:48J'avais laissé à Farou et à Fabre le soin d'interroger Bachet
00:07:51pour suivre la seule piste qui me permettrait d'identifier les victimes.
00:07:56J'allais donc rue des Bars
00:07:58rendre une petite visite au propriétaire de l'imperméable,
00:08:02le journaliste Jacques Levray.
00:08:14Bonjour.
00:08:15Mister Burma, détective privée.
00:08:17Je viens de la part de Fernand Bachet.
00:08:20Vous avez un instant ?
00:08:23Pardon.
00:08:28Il est arrivé quelque chose ?
00:08:29A lui, non.
00:08:31C'est pas tous les matins qu'on se réveille avec un cadavre dans sa chambre.
00:08:34Un cadavre ?
00:08:36Vous blaguez ?
00:08:37Ça m'arrive parfois, mais là, non.
00:08:43Je peux voir, là, votre licence ?
00:08:49C'est à vous, ça ?
00:08:51Je vais chercher.
00:08:53Elle était dans mon impair.
00:08:55Vous le cherchiez aussi, je suppose ?
00:08:57Oui.
00:08:59Comment vous le savez ?
00:09:01T'as la mort, monsieur Levray, avec un cadavre dedans.
00:09:04Une fille.
00:09:05Vingt, vingt-cinq ans.
00:09:08Chaton clair, chaussures vertes.
00:09:12Rachel ?
00:09:13Rachel, comment ?
00:09:15Abramovitch ?
00:09:17Elle a été...
00:09:18Regardée.
00:09:20Je suis désolé.
00:09:29Je sortais avec elle.
00:09:32Elle venait ici, elle avait sa clé.
00:09:36Vous l'avez vue, hier ?
00:09:38Oui.
00:09:39Elle est passée ici juste au moment où je partais à la soirée de Bachet.
00:09:45Je lui ai proposé de venir, mais...
00:09:47Ça lui disait rien.
00:09:49Ça lui arrivait de...
00:09:52De rester ici, à m'attendre.
00:09:54Excusez-moi.
00:09:56Vous l'avez vue arriver, chez Bachet ?
00:10:00Non.
00:10:01Non, on était un peu...
00:10:03On était vraiment comme des queues de pelle.
00:10:09Ça vous a pas semblé étrange de pas la voir, quand vous êtes rentrés ?
00:10:15C'était tard, c'était deux, trois heures.
00:10:17Je pensais qu'elle en avait eu marre.
00:10:21Ah, oui.
00:10:22Elle était assassinée, à peu près à cette heure-là.
00:10:25A mon avis, elle allait vous rejoindre.
00:10:28Prenez contact avec le Quai des Orfères.
00:10:30Demandez le commissaire Faroult, c'est un ami.
00:10:33D'habitude, il traite ces affaires-là...
00:10:35Avec des gants.
00:10:45Oh, merde !
00:10:46Tout de même bizarre, c'est le vrai.
00:10:49Je me demandais pourquoi il avait caché un 9 mm sous ses journaux.
00:10:53Craignait-il quelque chose ou quelqu'un ?
00:10:57Le départ de le vrai tombait plutôt bien.
00:11:00J'avais le sentiment que le sac à main de Rachel
00:11:02m'en dirait plus que le journaliste sur les raisons de sa mort.
00:11:18Tiens, plus de revolver.
00:11:48C'est bon.
00:12:19Monsieur le vrai est chez lui ?
00:12:25Monsieur le vrai est chez lui ?
00:12:26Oui. Euh... Non.
00:12:28Vous êtes rentré comment ?
00:12:29C'est lui qui m'a invité.
00:12:31Vous lui avez volé quelque chose ?
00:12:32Oui, ça.
00:12:34Vous êtes cinglé, ou quoi ?
00:12:35Non, je suis maniaque.
00:12:36Ça vaut la peine de l'exposer.
00:12:37C'est pas possible.
00:12:38C'est pas possible.
00:12:39C'est pas possible.
00:12:41C'est pas possible.
00:12:43C'est pas possible.
00:12:44C'est pas possible.
00:12:45C'est pas possible.
00:12:46C'est pas possible.
00:12:47Je suis maniaque.
00:12:48Ça vaut la peine de l'exposer.
00:12:49C'est mon trip.
00:12:50Mais non, je suis un ami de monsieur le vrai.
00:12:52Il a dû partir, alors.
00:12:53Il m'a laissé finir mon verre.
00:12:57Je vous préviens, je lui dirai.
00:12:58Donnez-lui mon signalement.
00:13:001m98, les yeux bleus et l'accent russe.
00:13:04Je vous admire beaucoup.
00:13:05Vous avez beaucoup de cran.
00:13:06Je suppose que j'ai été un vrai voleur.
00:13:11Il est complètement taré, ce mec-là.
00:13:17C'est ça.
00:13:27C'est vous qui avez acheté ça ?
00:13:28Oui, avec quel argent, Nestor ?
00:13:32Mon bureau.
00:13:34Mon classeur.
00:13:37Dites-moi que vous êtes bien Hélène.
00:13:38Oui.
00:13:39Je suis bien Nestor Burma.
00:13:40Oui.
00:13:41Alors, j'aimerais comprendre.
00:13:42Les huissiers sont venus.
00:13:43Ils vous ont confondus avec un certain Barma.
00:13:45Burma, Barma, ça se confond.
00:13:46Ils viennent de vous ramener les meubles.
00:13:48Ils ont confondu une fois de plus ?
00:13:50Mais c'est horrible.
00:13:51Non, c'est breton.
00:13:53Pourquoi on ne leur donne pas l'indépendance ?
00:13:57Réfléchis, dormira jamais ici.
00:14:01Ah, tenez, ma chérie.
00:14:03Prenez cette savonnette.
00:14:04J'ai tout le savon qu'il faut à la maison, Nestor.
00:14:06Emmenez-moi cette empreinte chez le serrurier.
00:14:09Dites-lui de me faire une clé comme ça.
00:14:11C'est un escroc, mais c'est un artiste.
00:14:13Bachet est passé il y a cinq minutes.
00:14:15Il vous a laissé un chèque de quinze mille francs.
00:14:17Tiens, son innocence, celui-là.
00:14:19Laisse un petit mot.
00:14:21Qu'est-ce qu'il dit ?
00:14:24Il dit que vous l'avez impressionné.
00:14:26Il voudrait que vous posiez pour lui, nu.
00:14:29Alors, je vais aller négocier votre salaire.
00:14:31Nu ?
00:14:33Nu.
00:14:39Vous savez que j'allais vous trouver ici.
00:14:41Juste un petit café, Burma. Je suis en service.
00:14:44Pas fabre, hein ?
00:14:46Vous commencez à me...
00:14:49Et alors ?
00:14:50Quoi, alors ? On n'est pas une agence de renseignement ?
00:14:52Oui, ça va bien, Fab. Ça va bien.
00:14:55On vient d'interroger Levray, le journaliste.
00:14:57Il s'est présenté spontanément.
00:14:59Sur vos conseils, paraît-il.
00:15:01Sandwich au papier.
00:15:02Vous voyez que je peux collaborer.
00:15:04Et votre enquête dans la cuisine de Bachet, qu'est-ce que ça a donné ?
00:15:06C'est une histoire assez simple.
00:15:07La fille a été piquée par un sadique.
00:15:09Vous devez aller la voir chez Bachet.
00:15:10Forcément, avec toutes ces peintures de nuit, ça a dû lui monter.
00:15:13Alors, il s'est jeté sur elle pour la violer, et puis...
00:15:15Et puis voilà, quoi. C'est un schéma assez classique.
00:15:18Oui, quelqu'un qui connaissait la meilleure façon de tuer.
00:15:22Ah oui, ça, le coup de poignard dans les reins.
00:15:24Technique de commando.
00:15:27On lui montre, Fabre ?
00:15:29Allez, allez. Assis, assis, assis.
00:15:31Vous attaquez par derrière, vous baïonnez ici.
00:15:34Vous sectionnez en même temps la moelle épinière à la hauteur de la quatrième ombère
00:15:37et la horte qui se trouve juste derrière.
00:15:40Oui.
00:15:41Lui, il l'a loupée parce qu'elle n'est pas morte tout de suite.
00:15:43Oui, elle n'est pas morte tout de suite.
00:15:46Je vois.
00:15:47Et il a prévenu la famille ?
00:15:49Les parents adoptifs, en fait, parce qu'ils l'ont recueillie en 1964.
00:15:55La petite a perdu son père et sa mère dans un attentat à Jérusalem.
00:16:02Tiens. Tenez, Fabre.
00:16:04Impressionnante, dans l'œil de Fabre.
00:16:11Dis donc, dis donc, il l'a pas payé, ça ?
00:16:13Hé, oh, l'en bas !
00:16:24C'est celle-là qui m'intéresse.
00:16:26Ça te va ?
00:16:27Allez, viens.
00:16:28Tu le connais, toi, le voyelon ?
00:16:30Le grand Jacques ?
00:16:31Avec ce qu'il gagne en un jour, je pourrais vivre un mois élargement.
00:16:35Il a fait son beurre avec des reportages chocs dans tous les coins du monde.
00:16:38Sans compter ses bouquins.
00:16:40J'ai oublié les titres, enfin.
00:16:42Je les prends.
00:16:43C'est quel genre de type ?
00:16:46C'est un para qui se prend pour un reporter.
00:16:51Christophe, c'est tout ce que j'ai pu sauver.
00:16:54Qu'est-ce qu'il y a là-haut ?
00:16:55Y a le feu ?
00:16:56Non, c'est pas le feu.
00:16:59Qu'est-ce qu'il y a là-haut ?
00:17:00Y a le feu ?
00:17:01Non, juste un fou qui est en train de tout détruire, la tronçonneuse dans l'agence.
00:17:06Le venu du chat.
00:17:08Fais attention, Christophe.
00:17:24Les journalistes !
00:17:25Oubliez-moi !
00:17:29Qu'est-ce que vous avez contre le style breton ?
00:17:32J'aime pas les rambles blanches de verre.
00:17:34Ah oui, d'accord.
00:17:35La voisine ?
00:17:36Qu'est-ce que vous êtes venu foutre chez moi, ce matin ?
00:17:38Rendez-moi ma péloche.
00:17:39Je vous préviens, dans cinq minutes, ça va ressembler à Beyrouth, ici.
00:17:41Ça y est déjà, non ?
00:17:43Je vois pas ce qui vous intéresse, là-dedans.
00:17:44C'est des trucs de boulot, ça.
00:17:45Où est le rapport avec Rachel ?
00:17:46Justement, quels sont vos rapports avec Rachel ?
00:17:48Je vous l'ai dit, ça vous suffit pas ?
00:17:50Et puis, je vous préviens, si vous trouvez pas l'assassin, je le ferai, moi.
00:17:52Et puis, je vous ferai un culpé, aussi, pour effraction et vol qualifié.
00:17:54Alors, qui c'est qui vous a envoyé me piquer ça ?
00:17:56Hein ?
00:17:57Les Libanais, les Syriens, l'Ouest-Bola ?
00:17:59Oh non, leur cuisine est trop épicée, hein.
00:18:01Bon, puis...
00:18:02Rendez-moi mon savon, aussi.
00:18:03Quel savon ?
00:18:04C'est moi qui l'ai.
00:18:11Voilà.
00:18:13Vous seriez pas un peu vicelards, tous les deux, non ?
00:18:18Nestor, la prochaine fois que vous avez besoin d'un savon,
00:18:20achetez-le en pharmacie, ça nous coûtera moins cher.
00:18:22Pourquoi vous me l'avez donné devant lui ?
00:18:24Le serrurier a déjà fait un double de l'empreinte.
00:18:26Ah !
00:18:27Qu'est-ce que c'est que cette histoire de clé ?
00:18:29Eh ben, c'est une clé, une clé qui ouvre un coin secret.
00:18:31Comme toutes les vraies jeunes filles en ont.
00:18:33Vous devez le savoir, ma petite Hélène.
00:18:35Qu'est-ce que vous lisez, là ?
00:18:38Ben, des chiffres, ou des lettres.
00:18:40Enfin, uniquement des chiffres, ou des...
00:18:42Enfin, vous avez trouvé ça où ?
00:18:44Une jeune femme est morte avec des chaussures vertes.
00:18:46Elle avait un sac de la même couleur.
00:18:48Un sac dans lequel il n'y avait rien du tout.
00:18:50Enfin, que des choses insignifiantes.
00:18:53Et cette clé, dans une petite poche,
00:18:56de telle façon que ça ne peut pas être par hasard.
00:19:00C'est tout. Ma piste s'arrête là.
00:19:06Ma piste s'arrêtait là, en effet.
00:19:10Mais je me demandais quelle était celle du type qui me filait le train.
00:19:14Est-ce l'assassin de Rachel revenant sur les lieux du crime ?
00:19:18Un touriste égaré dans les cours intérieures de l'île Saint-Louis ?
00:19:22Ou encore un agent immobilier en quête d'une affaire juteuse ?
00:19:27Elle photographiait intérieurement la tête du fouineur
00:19:30et restait sur mes gardes.
00:19:33Cet air trop inoffensif me disait qu'il ne l'était pas.
00:19:36Cet air trop inoffensif me disait qu'il ne l'était pas.
00:19:52Non, je vois pas. Ça va pas du tout.
00:19:56Oula ! C'est toi qui va pas ou c'est moi ?
00:19:58Non, c'est moi, c'est moi.
00:19:59Entrez, c'est ouvert !
00:20:07C'est pas vrai.
00:20:16Monsieur Vironin, vous avez une piste ?
00:20:21Oui. Non, aucune.
00:20:23Alors, qu'est-ce que vous faites là ?
00:20:25Je voulais vous demander
00:20:27quel genre de livre il écrit, le vrai.
00:20:30Ah bon ? Attends.
00:20:33Tiens, tu peux aller t'asseoir.
00:20:37Vous êtes peintre, vous aussi ?
00:20:39Non, enfin, à ma manière.
00:20:42Plutôt réaliste.
00:20:44Ma période rouge.
00:20:46Non.
00:20:48Détective privée.
00:20:49Non, comme dans les films.
00:20:51Comme Humphrey Bogart.
00:20:54Voilà.
00:20:55Quand je pense que je ne les ai même pas ouverts.
00:21:00L'Amérique Latine, Terre d'Agile.
00:21:03La dernière traque, c'est ça.
00:21:05Et puis, j'en ai aussi un sur les temps.
00:21:07C'est pas gai. La mort concentrationnée.
00:21:10Non, c'est moi qui suis mort. Je peux plus travailler.
00:21:13J'arrive plus à dormir là-haut.
00:21:15Je comprends ça.
00:21:17Je comprends ça.
00:21:19C'est très ressemblant.
00:21:22Vous avez quelque chose contre le vrai ?
00:21:25Il est un peu sanguin, votre copain, non ?
00:21:28C'est vrai, ce qu'on dit. Vous connaissez la fille ?
00:21:32Oui.
00:21:33Il est couché avec elle ?
00:21:36Oui.
00:21:37Vous pensez que c'est lui ?
00:21:42Il en est capable. Il a la gueule de l'emploi.
00:21:45Le commissaire Faroult ne fait pas trop de misère ?
00:21:47Non, ne m'en parlez pas.
00:21:49Il est du nouveau, le commissaire Faroult ?
00:21:51Il enquête sur la petite Rachel.
00:21:56Dites-moi, la police n'est pas en train de me soupçonner d'avoir tué...
00:22:01Non, mais non.
00:22:03Pourquoi vous auriez assassiné une fille que vous ne connaissez pas ?
00:22:06Et puis, je suis là pour établir votre innocence.
00:22:09Pourquoi ? Tu as assassiné quelqu'un ?
00:22:13C'est par la rue des Rosiers que j'aurais dû commencer.
00:22:16Au lieu de perdre mon temps avec ce peintre que je pouvais de moins en moins voir en peinture.
00:22:20Mais là, dans cette rue d'une autre époque,
00:22:25d'un autre monde, à la recherche de la famille Blum,
00:22:29j'avais, je ne sais pourquoi, l'estomac noué d'avance.
00:22:32Je ne veux plus parler de ça, monsieur.
00:22:36Et puis, je ne sais pas qui vous êtes, monsieur...
00:22:38Burma détective privée.
00:22:41Détective privée. Ça ne veut rien dire.
00:22:43Samy.
00:22:45Ou alors, ça veut dire des choses qui ne sont pas toujours propres.
00:22:48Notre Rachel, c'était une fille propre.
00:22:50Chaque soir, elle récitait le schéma.
00:22:52Je ne dis pas qu'elle n'avait pas sa vie.
00:22:54Mais je sais aussi que c'était convenable.
00:22:59Vous l'aviez adoptée ?
00:23:01C'était notre enfant. Comme Sarah.
00:23:03C'était la fille de nos amis Abramovich.
00:23:06Ils sont morts là-bas.
00:23:08Tués par des terroristes.
00:23:13Mais qui a pu faire ça, notre petite Rachel ?
00:23:16C'est ce que j'essaye de savoir, monsieur.
00:23:19Ce soir-là, elle est allée retrouver un ami.
00:23:23Le vrai ?
00:23:25Oui. Je crois que c'est le vrai.
00:23:29Je l'avais prévenu. Je lui avais dit...
00:23:31Tu peux choisir n'importe qui, même un goye.
00:23:34Mais pas un journaliste.
00:23:36Et surtout pas ce journaliste-là.
00:23:38Pourquoi ?
00:23:39Parce qu'il faisait de l'argent avec le sang des autres.
00:23:43Maintenant, je ne désire plus qu'une chose.
00:23:46Embrasser la terre d'Israël...
00:23:48et être enterré au monde des oliviers.
00:23:53Merci.
00:23:56Au revoir, monsieur. Au revoir, madame.
00:24:13Monsieur ?
00:24:15Qu'est-ce que je peux vous parler ?
00:24:17Je vous écoute.
00:24:29C'est vous, ça ?
00:24:31Oui. Je joue du violon.
00:24:43Il faut excuser mon père.
00:24:45Vous savez, on est un peu tous sur les nerfs en ce moment.
00:24:49Mais je comprends. Je comprends ça.
00:24:52Vous savez, c'était comme ma soeur. Vraiment.
00:24:58Faut trouver celui qui a fait ça.
00:25:00Rachel sortait bien avec le vrai ?
00:25:02Oui.
00:25:03Depuis quand ?
00:25:05Quelques semaines.
00:25:08Il voulait écrire quelque chose sur le destin d'une jeune fille juive.
00:25:12Et pourquoi elle spécialement ?
00:25:17Peut-être à cause de l'histoire de sa famille.
00:25:21Son père avait survécu à Auschwitz pour finir tué en Israël.
00:25:27Peut-être aussi parce qu'elle était belle. Elle était très belle.
00:25:31Vous aussi, vous êtes belle.
00:25:34En fait, le vrai s'intéressait surtout au grand-père de Rachel.
00:25:37Pour quelle raison ?
00:25:40Parce qu'il sait qu'Abramovitch est le seul de sa famille à avoir échappé à la déportation.
00:25:45Ensuite, il est disparu. Ils ont laissé de traces.
00:25:49Alors Rachel voulait en savoir plus.
00:25:52Et elle a découvert quelque chose ?
00:25:56Je sais pas.
00:25:59Je sentais bien que depuis quelque temps, elle avait peur de quelque chose.
00:26:05Quelqu'un.
00:26:07Vous avez une idée sur ce quelqu'un ?
00:26:15Elle a pas voulu en parler à mes parents.
00:26:20Attends, moi aussi j'ai peur.
00:26:22Attendez !
00:26:24Je vais vous dire quelque chose.
00:26:29Je vous l'ai laissé tomber, mais j'ai changé d'avis.
00:26:32Alors on va avoir peur ensemble.
00:26:43Sarah avait peur. Manifestement très peur.
00:26:47Comme si un danger imminent planait au-dessus de sa tête.
00:26:50Planant rue des Ecouffes,
00:26:52j'ai reconnu tout de suite l'homme au journal que j'avais déjà vu dans l'île Saint-Louis.
00:26:57Évident que mon suiveur s'intéressait plus à moi qu'aux boucheries cachères du quartier.
00:27:02J'ai décidé d'en avoir le cœur net.
00:27:28D'abord, je me suis demandé si j'avais heurté une enclume,
00:27:31ou reçu une maison sur la tête.
00:27:34C'était plus simple que ça.
00:27:36J'avais rencontré un type qui savait boxer.
00:27:42Qu'est-ce que ça aurait été si j'avais été vraiment cet autre ?
00:27:48Je me suis demandé si j'avais heurté une enclume,
00:27:51ou reçu une maison sur la tête.
00:27:54C'était plus simple que ça.
00:27:57Qui est-ce qui vous a fait ça ?
00:27:59Un mari jaloux.
00:28:01Je traque l'adultère, mais je ne le pratique pas, sauf exception.
00:28:04Oh, merci de vous en souvenir.
00:28:06Tenez.
00:28:08Dites-moi, il vous a pas raté ?
00:28:10Non, il m'a pas raté, mais il s'est excusé.
00:28:13Je suis très content d'avoir récupéré mes bonnes.
00:28:16Ah, oui.
00:28:18Enfin, on va bientôt avoir des nouvelles de M. Varma.
00:28:21Pourquoi ?
00:28:23Pour le petit bois qu'on lui a livré.
00:28:25Et la jeune fille aux chaussures vertes ? Vous avez une piste ?
00:28:29De piste, j'en avais aucune.
00:28:32On m'avait assommée en me prenant pour un autre.
00:28:36Et comme l'histoire se répète...
00:28:45Si c'est pour une rentrée, personne ne paiera.
00:28:55C'est bon, on y va.
00:29:25C'est pas la peine de les remettre.
00:29:27Ils nous ont pas frappés, au moins.
00:29:29Si peu.
00:29:31On m'a pas précisé, c'est bien un enlèvement ?
00:29:33Non, c'est une invitation.
00:29:35Ah, on m'a assuré.
00:29:37J'avais un besoin urgent de vous voir.
00:29:39Il y a le téléphone, non ?
00:29:41J'aime bien voir les gens à qui j'ai affaire.
00:29:43Je vous sers quelque chose ?
00:29:45Non, j'ai déjà trinqué.
00:29:47M....
00:29:49Castagnac.
00:29:51Ansem Castagnac, je suis dans l'import-export à Caracas.
00:29:54Dites-moi, vous êtes loin de chez vous ?
00:29:56J'ai de sérieuses raisons pour ça.
00:29:58Ah.
00:30:00Oui.
00:30:08Burma...
00:30:10Retrouvez-moi ce type.
00:30:14C'est la raison de votre invitation ?
00:30:16Précisément.
00:30:18Qui c'est ?
00:30:20Une ordure. Et croyez-moi, je m'y connais.
00:30:22Si vous le dites.
00:30:24Mais encore ?
00:30:26Mon associé.
00:30:28Ramevi.
00:30:30Ah.
00:30:32Une recherche dans l'intérêt de sa famille ?
00:30:34Mes intérêts.
00:30:36Il est parti avec tout l'argent des paris.
00:30:383 millions de dollars.
00:30:40Je croyais que vous étiez dans l'import-export.
00:30:44Aussi, aussi.
00:30:48Et vous pensez qu'on peut le trouver où, votre associé ?
00:30:50Il se cache à Paris.
00:30:52Il a dû partir vite de Caracas.
00:30:54Une fille doit lui apporter l'argent.
00:30:56Il lui téléphone régulièrement du mari,
00:30:58de cabine téléphonique, jamais la même,
00:31:00et des bureaux de poste.
00:31:02Comment vous savez ça ?
00:31:04On tient chez la surécoute, à Caracas.
00:31:06Vous avez des relations avec la police ?
00:31:08Mais tout s'achète à Caracas.
00:31:10Surtout la police.
00:31:14Je vois.
00:31:16Chez la, vous dites ?
00:31:18Alors, ce que je ne comprends pas,
00:31:20c'est que vous savez où il est.
00:31:22Pourquoi vous faites appel à un détective privé ?
00:31:26Eh bien,
00:31:28parce que Ramevi me connaît,
00:31:30forcément.
00:31:32Et à Tarpole aussi.
00:31:34Vous n'êtes fiché ?
00:31:36Identifiable de la méprécaution.
00:31:38Il n'a pas l'air très méchant.
00:31:40Ne vous y fiez pas. C'est un tueur.
00:31:42Vous prenez des tueurs comme associés ?
00:31:44Mais j'étais un tueur, moi-même.
00:31:46On a créé des liens.
00:31:48Forcément.
00:31:50Il y a un détective privé
00:31:52dans toutes les pages du botin.
00:31:54Pourquoi moi ?
00:31:56Parce que vous êtes le meilleur.
00:31:58C'est vrai.
00:32:0050 000 pour commencer. Ça va ?
00:32:02De toute façon, on n'a pas le choix.
00:32:04Alors, si j'ai pas le choix...
00:32:06Qu'est-ce que vous préférez ?
00:32:08La tour d'argent ou un McDo ?
00:32:10Je vais commencer par prendre
00:32:12mes deux mois de salaire.
00:32:14Que d'un mesquin.
00:32:16Je fais une fiche.
00:32:18Mon client tient à l'anonymat.
00:32:20Encore un truand.
00:32:22Vous êtes à vivre au fourréau, n'est-ce pas ?
00:32:24D'accord, c'est un truand,
00:32:26mais il vient de Caracas.
00:32:28Caracas, ça n'existe pas.
00:32:30Et alors ?
00:32:32C'est un truand.
00:32:34Caracas, ça n'existe pas.
00:32:36Et alors ?
00:32:38C'est moins grave.
00:32:40Qu'est-ce qu'il veut pour tout cet argent ?
00:32:42Il veut me retrouver, ce type.
00:32:44C'est lui qu'il veut flinguer ?
00:32:46Vous avez mauvais esprit, Hélène.
00:32:48Qu'est-ce qu'il a, votre oeil ?
00:32:50Il a rien, son oeil.
00:32:52Par contre, toi, tu vas me repérer ce type-là.
00:32:54Dans un périmètre compris
00:32:56entre la rue Rambuteau,
00:32:58la rue François Miron,
00:33:00la rue Beaubourg et la rue des Tournelles.
00:33:02Et tu vas me surveiller les postes,
00:33:04les cabines téléphoniques,
00:33:06le soir et la nuit.
00:33:08Le soir et la nuit ?
00:33:10Pourquoi la nuit ?
00:33:12Parce qu'il y a cinq heures de décalage
00:33:14entre Caracas et Paris.
00:33:16Mais qu'est-ce qui va pas, Hélène ?
00:33:18L'espier par la pègre, ça ne va pas du tout, n'est-ce pas ?
00:33:20La frontière entre la bourgeoisie et la pègre est mal définie.
00:33:22Bon, comment il s'appelle, votre type ?
00:33:24Ranovi.
00:33:26Pourquoi il se cache dans le marais ?
00:33:28Pour nager en nos troubles.
00:33:30C'est moi qui planque.
00:33:32T'as bien compris, c'est toi qui planque.
00:33:34J'ai bien compris, mais je comprends très vite, là.
00:33:36Bon, allez, salut.
00:33:38Donc vous abandonnez l'histoire de la petite Rachel ?
00:33:40Écoutez, c'est pas parce qu'on traite deux affaires en même temps
00:33:42que vous allez me gonfler avec une exclusivité, non ?
00:33:44D'accord. Je la garde ou je vous la donne, le clé ?
00:33:46Qu'est-ce qu'a dit le serrurier ?
00:33:501000 francs.
00:33:52C'est un travail d'artiste.
00:33:54Un travail d'escroc, oui.
00:33:56Le soir même, je me retrouvais dans la rue des Rosiers
00:33:58où j'avais donné rendez-vous à Sarah.
00:34:00J'avais une clé,
00:34:02mais il me manquait la serrure.
00:34:04La soeur de Rachel était sans doute
00:34:06la seule qui puisse m'aider à la trouver.
00:34:08À travers la porte de la librairie,
00:34:10je vis son regard inquiet.
00:34:12La peur lui collait au ventre.
00:34:20Au même endroit.
00:34:28Au même endroit.
00:34:48J'ai quelque chose à vous montrer.
00:34:52C'est quoi, là ?
00:34:54Du jus de carotte.
00:34:56Est-ce que tu veux une clé ?
00:34:58Je sais où elle l'a trouvée.
00:35:00Dans le grenier de mes parents.
00:35:02Sa famille habitait là, au même endroit.
00:35:04Vous voulez dire son grand-père,
00:35:06Isaac Abramovitch ?
00:35:08Oui, et les autres, tous ceux qui ont disparu.
00:35:10Vous pouvez me donner la même chose ?
00:35:12Avec beaucoup de vodka.
00:35:16On peut le voir, ce grenier ?
00:35:20Non.
00:35:22Vos parents ne voudront pas.
00:35:24Ça va nous un petit peu...
00:35:26Vous voyez ici, c'est possible.
00:35:30Bon, ce grenier vous intéresse tant.
00:35:32Allons-y tout de suite.
00:35:36Rachel passait des heures ici.
00:35:38Elle a essayé de classer tout ça.
00:35:42Tout ça appartenait à la famille.
00:35:44Oui.
00:35:46Abramovitch.
00:35:48Tous ceux-là ont disparu ensuite.
00:35:50Lui ?
00:35:52Ça, c'est son père.
00:35:54Il a survécu.
00:35:56Lui ?
00:35:58Ça, c'est le même, à 16 ans.
00:36:00Au moment de la rafle du Veldiv, en 1942.
00:36:06Regardez.
00:36:10En avril 1943.
00:36:12Celui-là, en 1944.
00:36:14On ne se comprend pas.
00:36:16Si tous les Abramovitch ont été déportés,
00:36:18pourquoi on trouve des journaux de 1944
00:36:20entreposés ici ?
00:36:24C'est ce que Rachel cherchait à comprendre.
00:36:30De qui avez-vous peur ?
00:36:32Celui qui l'a tué.
00:36:34Je suis sûre qu'il est là, n'importe où.
00:36:36Qui c'est, lui ?
00:36:38Je ne sais pas.
00:36:40A lui, c'est lui. C'est son grand-père.
00:36:44Mais lui, on sait qu'il n'a pas été pris.
00:36:46On dirait des amis.
00:36:48Avec un milicien, on dirait seulement.
00:36:50Je le garde.
00:36:52Je peux ?
00:36:54Oui, bien sûr. Pour votre enquête.
00:36:58Les circonstances de la bataille pourront conduire
00:37:00l'armée allemande à prendre des dispositions spéciales
00:37:02dans les zones de combat.
00:37:04Acceptez cette nécessité.
00:37:06Signez le maréchal Pétain.
00:37:08T'es bon pour l'espèce.
00:37:16Salut, mon pote. T'as pas 100 balles ?
00:37:18Je suis date. Alors ?
00:37:20Je les ai toutes faites.
00:37:22Et même hier, je suis resté jusqu'à une heure du mat'.
00:37:24Et quoi, si tu les as faites ?
00:37:26Toutes, je te dis.
00:37:28On va manger un morceau ?
00:37:32Tu peux venir avec moi.
00:37:36Je décidais à mon tour de planquer dans le quartier
00:37:38pour relayer Zavater.
00:37:40Peut-être qu'il y a des gens
00:37:42qui sont là-bas.
00:37:44Peut-être aurais-je plus de chance que lui.
00:37:48Je ne le vis pas tout de suite.
00:37:50Il se confondait dans l'ombre d'un Porsche.
00:37:52Mais il était bien là.
00:37:54Une silhouette à qui la nuit donnait
00:37:56des proportions effrayantes.
00:37:58J'avais tout de même un avantage.
00:38:00Lui ne m'avait pas vu.
00:38:14Oh !
00:38:24Oh, merde !
00:38:26Merde !
00:38:34C'est de l'humour juif.
00:38:40Qu'est-ce que vous croyez, Burma ?
00:38:42Vous êtes le seul à avoir des idées.
00:38:44Mais moi aussi, il m'arrive de penser.
00:38:46J'ai peut-être l'air con comme ça.
00:38:48Mais en tout cas, j'ai une tête et un cœur.
00:38:50Je connais la boubloume,
00:38:52le père, la mère, la petite.
00:38:54Ce sont des gens qui ont peur.
00:38:56Et moi, je n'aime pas que les gens aient peur.
00:38:58Moi, j'aime que les gens soient gais.
00:39:00Gais et confiants.
00:39:02C'est pour ça que j'avais sur le...
00:39:04C'est là.
00:39:06Tâcher d'être aimable pour une fois.
00:39:08Oh !
00:39:12Oh, mon petit Fabre !
00:39:14Mais ça va mieux, hein ?
00:39:16Regardez qui vient vous rendre une petite visite.
00:39:20Si j'avais su que c'était où, j'aurais tapé moins fort.
00:39:24J'aurais pas tapé du tout.
00:39:26Burma vous aime beaucoup. Vous savez, il me le disait à l'instant.
00:39:28Et alors, cette nuit, quand il m'a prévenu, hein, Burma,
00:39:30il avait des larmes aux yeux.
00:39:32Je vous ai apporté des douces salutes.
00:39:34Oh !
00:39:36Vous savez que j'ai pas mauvaise mine, hein ?
00:39:38C'est vrai, pour quelqu'un qui a pris...
00:39:40Oh !
00:39:42Oh !
00:39:44Oh !
00:39:46Oh !
00:39:48Oh !
00:39:50Là, vous allez l'énerver.
00:39:52Et qu'est-ce que vous avez mis à la place de Fabre, Rudé-Rosier ?
00:39:54Un autre de mes hommes.
00:39:56Mais je n'aime pas cette histoire.
00:39:58Eh bien, il nous a écrit un petit mot.
00:40:00Tenez.
00:40:02Qu'est-ce qu'il a écrit ?
00:40:04Allez vous faire foutre.
00:40:06Allez, allons-y.
00:40:08Meilleure santé, Fabre.
00:40:10J'ai plus envie.
00:40:16L'appartement du journaliste venait de s'allumer.
00:40:18Le vrai était donc de retour
00:40:20après sa mystérieuse disparition.
00:40:24Cette fois-ci, le vrai ne m'échapperait pas.
00:40:26Et d'une manière ou d'une autre,
00:40:28il me cracherait le morceau sur le meurtre de Rachel
00:40:30qui ressemblait de plus en plus à un crime raciste.
00:40:36J'espérais simplement qu'il ne m'accueillerait pas
00:40:38avec une tronçonneuse.
00:40:56Mais qu'est-ce qui s'est arrivé ?
00:41:00Regarde ça.
00:41:06C'est pas grave, c'est juste le vernis qui a craqué.
00:41:08Quel vernis ?
00:41:14Oh, putain.
00:41:24Scoute toujours ?
00:41:26Secouriste.
00:41:28Si j'avais fait des éventrées, il n'aurait pas fait mieux.
00:41:30Vous avez dû le croiser dans l'escalier.
00:41:32Quelle gueule il avait.
00:41:34Je n'ai pas fait attention.
00:41:36Pressé et pas très poli.
00:41:38Ça fait longtemps que vous avez vu le vrai ?
00:41:40Je l'ai vu sortir de chez lui hier matin vers...
00:41:42Vers...
00:41:44Je ne sais plus.
00:41:46Et depuis ?
00:41:48Vous savez, M. Burma, je ne savais pas de tous mes voisins.
00:41:52Vous devriez dormir ici.
00:41:54Vous voulez partir ?
00:41:56Allez-y.
00:42:00Dis.
00:42:02Qu'est-ce que je dois dire merci ?
00:42:04Suzanne.
00:42:06Qu'est-ce qu'elle fait, Suzanne, dans la vie ?
00:42:08Du secrétariat pour payer mes cours de journalisme
00:42:10et je lui tape des manuscrits.
00:42:14Le vrai, il ne vous en a jamais demandé
00:42:16de lui taper des manuscrits ?
00:42:18Non, pas encore, mais justement,
00:42:20il devait m'en donner un tapis.
00:42:22Et ça parle de quoi ?
00:42:24Rachel Abramovitch.
00:42:26Oh.
00:42:28Rachel Abramovitch.
00:42:30Oui.
00:42:32J'aimerais bien faire un stage
00:42:34chez un détective comme vous.
00:42:36Ça doit être passionnant.
00:42:38Mentir avec moi
00:42:40est une chose bien plus passionnante.
00:42:42Vraiment ?
00:42:46Le manuscrit était là, sous le poignard.
00:42:48Il a disparu.
00:42:50Il est peut-être parti en voyage.
00:42:52Il l'a emporté, non ?
00:42:54Mais non, il n'a même pas pris ses appareils.
00:42:56Ah.
00:43:00À moins que...
00:43:02À moins que...
00:43:04L'homme au couteau.
00:43:06L'homme au couteau.
00:43:08Merci.
00:43:12Si jamais
00:43:14vous voyez revenir le vrai,
00:43:16vous m'appelez là.
00:43:18Si jamais
00:43:20je vous vois revenir le vrai,
00:43:22je vous appelle là.
00:43:34Un poignard nazi.
00:43:36Qu'est-ce que je vous avais dit ?
00:43:38C'est une histoire politique.
00:43:40C'est une histoire avec un grâche.
00:43:42Vraiment, la petite assassinée,
00:43:44l'œuvre disparue,
00:43:46enfin, si.
00:43:48Moi, je l'envoie au labo.
00:43:50Voilà. Et vous, comment ça va ?
00:43:52Ça vous fait mal ?
00:43:54Non.
00:43:56J'ai l'impression que mes intestins glissent
00:43:58dans mon pantalon, qui est très désagréable.
00:44:00Ça, je vous crois.
00:44:02Il ressemblait à quoi, les types qui vous ont tapé dessus ?
00:44:06Sinon aussi,
00:44:08Dario Moreno, en plus agressif.
00:44:10Vous savez, tout ça est lié.
00:44:12Rachel, le vrai, vos agresseurs.
00:44:14Et moi.
00:44:16Et vous.
00:44:18Ça, ils en veulent à votre peau.
00:44:20Pour ce qu'elle vaut, maintenant,
00:44:22ma peau.
00:44:30T'as des nouvelles sur Ramovi ?
00:44:32C'est les croissants d'Hélène.
00:44:34Elle est partie en chercher.
00:44:36Ça va pas ?
00:44:38Si. Je me suis fait un ventrer.
00:44:40Dis, il y a Mlle Hélène
00:44:42qui vient de se faire enlever par deux mecs.
00:44:44Vérifie-fi.
00:44:52Quitte à aller à la vente et serrer la porte.
00:44:58Excusez-les.
00:45:00Pourquoi avoir pris ce chat ?
00:45:02Qu'est-ce que je pourrais comprendre ?
00:45:04Vous allez comprendre.
00:45:10Je voudrais parler à M. Nestor Burmain.
00:45:12Ah, c'est vous. C'est moi.
00:45:14J'ai votre secrétaire.
00:45:16Pourquoi j'ai fait ça ?
00:45:18Parce que je vous paie pour vous occuper de mon affaire
00:45:20et pas pour glander avec la police.
00:45:22Je vous observe, M. Burmain,
00:45:24et ça représente un énorme risque pour moi
00:45:26et mon équipe.
00:45:28Mes conditions étaient nettes.
00:45:30Je veux de la discrétion.
00:45:32Vous voulez lui parler ?
00:45:34Non, je l'ai pas vu.
00:45:36Ce serait dommage, d'ailleurs. Je vous la passe.
00:45:38Nestor ?
00:45:40Oui, je viens de me faire kidnapper.
00:45:42Je ne sais pas.
00:45:44Et Fifi, je l'avais déjà dans les bras.
00:45:46De la brutalité, non.
00:45:48Pas pour l'instant.
00:45:50Burmain, c'est moi de nouveau.
00:45:54Non, non.
00:45:56Nous ne lui ferons pas de mal si vous remplissez votre contrat.
00:45:58Je sais que c'est difficile,
00:46:00mais 50 000 francs, c'est une somme.
00:46:02Et j'en veux pour mon argent.
00:46:04N'oubliez pas qu'il y a 3 millions de dollars en jeu.
00:46:06Alors, fin de la communication.
00:46:08Pour le petit-déjeuner, vous prenez quoi ?
00:46:10Du café ? Du thé ?
00:46:12Les croissants, on les a déjà.
00:46:14Une cigarette.
00:46:16Remarquez, il bluffe peut-être.
00:46:18Et peut-être qu'il bluffe pas.
00:46:20Et ?
00:46:22Et si on en parle à Farouh ?
00:46:24C'est trop tôt pour en parler au commissaire Farouh.
00:46:28On n'a qu'à négocier avec lui.
00:46:30Négocier.
00:46:32Il est un peu imprévisible, ce type-là.
00:46:34À mon avis, il est braque.
00:46:36Il est le genre à te foutre une balle dans la tronche
00:46:38en me disant, excusez-moi, c'est pas par méchanceté.
00:46:40Il y a des accomplices partout.
00:46:44Alors pourquoi il fait appel à nous pour son boulot
00:46:46et il n'a qu'à le faire lui-même ?
00:46:48Il est fiché, Interpol.
00:46:50Alors il s'écrase.
00:46:56Allô ?
00:46:58Oui.
00:47:00Oui.
00:47:02J'arrive.
00:47:06Je t'avais dit qu'il était imprévisible.
00:47:08Il m'invite à prendre le thé.
00:47:14Bon, tu poses cette pipe
00:47:16et tu sors de mon bureau.
00:47:32Oui.
00:47:50Où est Hélène ?
00:47:52Mais ici, bien sûr.
00:47:54Vous voulez la voir ?
00:47:56Oui.
00:48:02On vous a maltraité ?
00:48:04Non, pas encore.
00:48:06Qu'est-ce que ça signifie, ça ?
00:48:08Ça signifie que j'ai un moyen de pression sur vous, Burma.
00:48:10Ce sont les méthodes de Caracas ?
00:48:12Ce sont les miennes.
00:48:14Vous avez du nouveau sur Amauvy ?
00:48:16Mon adjoint passe toutes ses nuits à vous le chercher, votre Amauvy.
00:48:18Je vous ai déjà dit que c'est un type très dangereux.
00:48:22Bon, je peux reprendre les vivis ?
00:48:24Non.
00:48:26Il n'a pas besoin de ce chat.
00:48:28Non, mais Hélène ne peut pas sauter du premier étage
00:48:30de son bureau.
00:48:32Il est très intuitif.
00:48:34Ne faites pas de l'esprit avec moi.
00:48:36Je vous paye trop cher pour ça.
00:48:38Je vous les rends aux 50 000 balles et je récupère ma secrétaire.
00:48:40Non !
00:48:42Et ne m'obligez pas à mettre les poings sur les vivis.
00:48:44Je vous préviens, si jamais...
00:48:46Rien.
00:48:48Vous avez bien raison. J'aurais pas dû accepter cette affaire.
00:48:50Burma !
00:48:52La sortie, c'est par là.
00:49:00C'est ouvert.
00:49:30Monsieur ?
00:49:32Moïché.
00:49:34Appelez-moi Moïché.
00:49:36Monsieur Moïché ?
00:49:40C'est moi qui vous ai mis K.O. l'autre jour.
00:49:42Ah !
00:49:44J'espère que c'était un premier contact.
00:49:50Où est-ce que vous avez eu cette photo ?
00:49:52Secret professionnel.
00:49:54Monsieur Burma, j'ai une arme.
00:49:56Mets-la.
00:49:58Vous avez aussi une bonne droite, hein ?
00:50:00Oui, on m'a appris à taper vite et fort.
00:50:02Vous savez qui c'est ?
00:50:04Non.
00:50:06L'homme que je cherche, il s'appelle Jean-Marie Tourbière.
00:50:08Enfin, il s'appelait comme ça en 1943.
00:50:12Vous l'avez connu en 1943 ?
00:50:14Gestapo française, rue Lauriston.
00:50:16Accessoirement, il était...
00:50:18militien.
00:50:20Apparemment.
00:50:22Apparemment.
00:50:24Il est très ami avec Isaac Abramovich.
00:50:26Je sais.
00:50:28Le grand-père de la petite Rachel.
00:50:30Rachel ?
00:50:36Tourbière, vous dites ?
00:50:38Un tortionnaire.
00:50:40Il a tué de sa main
00:50:42plusieurs de mes amis
00:50:44et il m'a torturé, moi.
00:50:52La marque du Ferrar Passé.
00:50:54Alors, il n'est pas de mes amis,
00:50:56vous comprenez ça ?
00:50:58On peut laisser une petite rancune, hein ?
00:51:00Je m'assieds.
00:51:02Je vous en prie.
00:51:04Vous pensez qu'il est toujours vivant ?
00:51:06Je crois même qu'il est ici,
00:51:08à Paris, en ce moment.
00:51:10Sous un faux nom, vraisemblablement.
00:51:12À Paris ?
00:51:14Oui, ici, même.
00:51:16Il y a trois mois, il vivait encore au Venezuela.
00:51:18Et il n'aurait pas cette tête-là, aujourd'hui ?
00:51:22Non.
00:51:26Où est-ce que vous vous êtes procuré cette photo ?
00:51:28Un client.
00:51:30Qu'il recherche, comme vous.
00:51:32Un client de Caracas, Venezuela.
00:51:34Alors, si c'est le même
00:51:36que celui qui vous a repassé votre chemise
00:51:38sans vous la retirer,
00:51:40il s'appelle Ramovi, aujourd'hui.
00:51:42Eh bien, c'est Ramovi
00:51:44qui a assassiné la petite Rachel.
00:51:46Pourquoi ?
00:51:48Ça, j'aimerais bien savoir, pas vous ?
00:51:52Non.
00:52:12Racachou.
00:52:16On se connaît, nous.
00:52:18Non.
00:52:20Vous vous corrigez ?
00:52:22Non.
00:52:24Vous corrigez mon clé ?
00:52:26Non.
00:52:28Bon, écoute,
00:52:30tu me lâches, maintenant.
00:52:32Cool.
00:52:44Merde !
00:52:46Ah, tout de même !
00:52:48Merci.
00:53:06Racachou.
00:53:08C'est juste à ce moment-là
00:53:10que je l'ai perdu de vue.
00:53:12Tu es sûr que c'était lui ?
00:53:14Non.
00:53:16Et il s'appelait comment ?
00:53:18Il avait un imperméable,
00:53:20une casquette,
00:53:22et puis une écharpe rouge.
00:53:24Il t'a reconnu ?
00:53:26Ah, non. Non, non.
00:53:28Non, à mon avis, il venait du bureau de poste
00:53:30de la rue de Moussy.
00:53:32Alors, il a pris à droite la rue 103 de la Bretonnerie.
00:53:34Mais c'est là que je l'ai paumé, quoi.
00:53:36Il vit du côté de chez eux,
00:53:38chez les Blums.
00:53:40En somme, il se cache.
00:53:42Et le vrai, où il est passé ?
00:53:44Ainsi qu'un manuscrit
00:53:46sur Rachel.
00:53:48Comment ça ?
00:53:50Vous connaissez le vrai, vous ?
00:53:52Il a écrit un bouquin très documenté
00:53:54sur les criminels de guerre en Amérique du Sud.
00:53:56Il parle de Tourbière,
00:53:58alors je l'ai contacté,
00:54:00et c'est lui qui m'a dit que Tourbière
00:54:02venait d'arriver à Paris.
00:54:04Il n'a pas un signalement plus précis ?
00:54:06Enfin, il n'a pas des signes particuliers ?
00:54:08Ah, si, si, si.
00:54:10Il siffle toujours le même air.
00:54:14Je le connais, ça.
00:54:16C'est siffler en travaillant.
00:54:18Vous n'avez pas vu Blanche-Neige ?
00:54:20C'est un dessin animé.
00:54:22Moi, je vais toujours voir les dessins animés.
00:54:24Alors, c'est les petits nains,
00:54:26quand ils vont au travail,
00:54:28ils sifflent ça, ils sifflent
00:54:30sifflant, travaillant.
00:54:32La forme du poignard est exactement la même
00:54:34que celle de la lame
00:54:36qui a tué la petite.
00:54:38Il a dû l'essuyer après.
00:54:40Par contre, il restait encore un peu de votre sang.
00:54:42Et ?
00:54:44Du sang d'un autre groupe sanguin.
00:54:46Il a tué quelqu'un d'autre.
00:54:50Tiens.
00:54:52La grande illusion.
00:54:56Quand je me serai occupé
00:54:58de votre cas,
00:55:00vous serez plâtré du haut en bas.
00:55:02Des rancuniers, hein ?
00:55:04Frankenstein.
00:55:12Quand même, je me demande bien
00:55:14quelle est l'autre personne qui l'a tuée.
00:55:22Ah ben, c'est ça.
00:55:24Vous ne gênez pas, faites comme chez vous.
00:55:26Je travaille, là, moi.
00:55:28Moi aussi, je travaille. Vous me payez.
00:55:30Vous avez vos billets.
00:55:32Bon, bon.
00:55:34Tu peux aller te rhabiller.
00:55:36Excusez-moi, mais je suis débordé, là.
00:55:38Je vois ça.
00:55:40Vous avez des nouvelles de Le Vrai ?
00:55:42Ah non.
00:55:44Bon, vous savez, Le Vrai...
00:55:46Pourquoi ce serait lui qui...
00:55:48Oui, on y pense.
00:55:50Mais alors, je serai hors de cause.
00:55:52Oui.
00:55:54Vous êtes hors de cause.
00:55:56Je suis disculpé, c'est bien ça.
00:55:58Absolument.
00:56:00Vêtu de probité candide et de lin blanc.
00:56:02Comme dans le poème.
00:56:04Ah, regardez ça.
00:56:06Ah.
00:56:08Lâchez.
00:56:10Vous me dégoûtez.
00:56:12Si, si, si.
00:56:14Comme innocent, vous me dégoûtez.
00:56:16Regardez ça.
00:56:18La gueule d'un chien de concours,
00:56:20bien pomponné, avec des petites frisettes
00:56:22et un ruban rouge autour du cou.
00:56:24Je vous prie de sortir.
00:56:26J'allais le faire.
00:56:28Mon entier était terminé.
00:56:30Mademoiselle, je vous rends votre toutou.
00:56:32Bien nettoyé, bien brossé, bien blanchi.
00:56:34Voilà.
00:56:36Avec son petit ruban de chevalier des arrêts des lettres.
00:56:38Et c'est pas la peine de lui mettre une muselière.
00:56:40Il est pas méchant.
00:56:42Je ne sais pas ce qui me retient de vous casser la figure.
00:56:44C'est la trouille.
00:56:46La trouille, Bachet.
00:56:48La grande trouille des innocents.
00:56:50Des gens pas concernés qui prennent pas de risques
00:56:52et qu'on décore comme des évots dans les commissions agricoles.
00:56:54C'est ça.
00:56:56A votre santé, mon petit.
00:56:58Je vous regretterai.
00:57:00Il est maman, non?
00:57:30C'est très beau.
00:57:32C'est un oeuvre que vous aimez.
00:57:34Je peux vous l'interpréter?
00:57:36Ça tombe bien, j'ai besoin d'une interprète.
00:57:38Tenez, pour moi, c'est de l'hébreu.
00:57:40Justement, c'est de l'hébreu.
00:57:42Vous pouvez me traduire?
00:57:44C'est une adresse.
00:57:46Au vieil du temple, numéro 7.
00:57:50J'aurais dû vous demander ça avant.
00:58:00C'est une adresse?
00:58:02C'est une adresse?
00:58:04C'est une adresse?
00:58:06C'est une adresse?
00:58:08C'est une adresse?
00:58:10C'est une adresse?
00:58:12C'est une adresse?
00:58:14C'est une adresse?
00:58:16C'est une adresse?
00:58:18C'est une adresse?
00:58:20C'est une adresse?
00:58:22C'est une adresse?
00:58:24C'est une adresse?
00:58:26C'est une adresse?
00:58:28C'était bien à cette cave de la rue vieille du temple que la clef de Rachel donnait accès,
00:58:40une cave à l'odeur de catacombes.
00:58:44Elle savait que je touchais au but,
00:58:48et que c'était moi qui avait trouvé le premier.
00:58:50Mais quoi?
00:58:52Je pensais que dehors, il y avait des filles et des bistrots, dehors, mais à dix mètres
00:59:01au-dessus de moi.
00:59:02Je découvrais enfin ce lieu secret enfoui dans la doublure du sac à main de Rachel,
00:59:10une planque qu'elle n'aurait jamais dû trouver, pas plus que le journaliste le vrai,
00:59:17qui était tombé dans la gueule du loup.
00:59:22Quant à moi, je commençais à trouver l'air franchement irrespirable.
00:59:47Monsieur le Burma ? Ah ben, vous êtes là ! Vous savez que vous
01:00:16devriez pas faire ce genre de bêtises tout seul ! Et vous ? Au moins, j'ai fait partie
01:00:22de l'Irgoune à une époque où les Anglais nous pendaient exactement comme les Allemands
01:00:25venaient de le faire ! Regardez ! Il a eu le vrai ! Au couteau ! Pourquoi il a fait
01:00:44ça ? Ah, la même raison pour laquelle il a tué la petite Rachel, parce qu'ils avaient
01:00:50découvert sa planque.
01:00:51Vous voulez mon avis ? C'était la planque du grand-père Abramovitch pendant la guerre.
01:00:56Il y en a un autre, deux cadavres derrière.
01:01:00Ben, dans la tempe ! Ah ! Regardez ! Un ticket de métro ! Ah ! Regardez ça ! Les petits
01:01:19trous !
01:01:20Blanchisserie des Blanc-Manteaux, M. Abramovitch, vendredi 14 juin 1943.
01:01:29Abramovitch.
01:01:30Abramovitch.
01:01:31Abramovitch.
01:01:32Très malin.
01:01:33C'est Tourbière qui a tué Isaac Abramovitch, et il a pris son identité.
01:01:44Oh ! Tourbière ! Je m'en charge ! C'est ma cible !
01:01:51Faroult n'avait pas tort quand il me reprochait de lui cacher les choses.
01:01:56Ramochet aussi, j'avais caché une trouvaille autrement plus importante qu'un vieux ticket
01:02:01de métro.
01:02:02C'était du courrier expédié de Caracas, et que Ramovitch, alias Tourbière, recevait
01:02:08en poste restante au bureau de la rue de Moussy.
01:02:12Elle était bien décidée à intercepter la prochaine lettre en provenance du Venezuela.
01:02:17Je savais qu'elle vaudrait son pesant de dollars.
01:02:20Monsieur.
01:02:21Il y a quelque chose pour moi ?
01:02:25Je vais voir.
01:02:26Monsieur Abramovitch.
01:02:27Oui.
01:02:28Voilà, monsieur.
01:02:29Merci.
01:02:30Pardon.
01:02:31Ne jouez pas au con, Birman, rendez-moi ça.
01:02:32Donnez-moi cette clé !
01:02:33C'est lui !
01:02:34C'est lui !
01:02:35C'est lui !
01:02:36C'est lui !
01:02:37C'est lui !
01:02:38C'est lui !
01:02:39C'est lui !
01:02:40C'est lui !
01:02:41C'est lui !
01:02:42C'est lui !
01:02:43C'est lui !
01:02:44C'est lui !
01:02:45C'est lui !
01:02:46C'est lui !
01:02:47C'est lui !
01:02:48C'est lui !
01:02:49Arrêtez-le !
01:02:50Je signalerai votre attitude au commissaire !
01:03:11Avec une police comme ça, on ne peut rien foutre.
01:03:15Vous savez ce qu'elle vous dit, la police.
01:03:16Allez, donnez-moi cette lettre !
01:03:17Quelle lettre ?
01:03:18Je vous le fais arrêter pour usurpation d'identité.
01:03:21Oui.
01:03:22Et moi, pour incapacité.
01:03:23Birman !
01:03:24Mais enfin, je vous l'ai montré.
01:03:25Vous l'avez vu.
01:03:26Vous l'avez loupé.
01:03:27Je l'ai loupé.
01:03:28Vous avez tout fait foirer, oui.
01:03:29Allez, je vous ramène.
01:03:30Bon, d'accord.
01:03:31Mais déposez-moi à côté.
01:03:32Je ne veux pas qu'on me voie avec vous.
01:03:33Qu'est-ce que vous faites ici ?
01:04:03Castagnan n'avait pas menti.
01:04:05Chez la portée, bel et bien, Rameauville, trois millions de dollars en cash.
01:04:09Lieu de rendez-vous, gare de Saint-Fargeau, à la descente du train venant de Melun.
01:04:14Onze heures vingt-et-une.
01:04:15J'avais le sentiment d'avoir gagné au loto.
01:04:20J'avais dit pas de police !
01:04:25Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
01:04:26Vous étiez là, hein ?
01:04:27Ça leur arrive d'être mal, en fait.
01:04:28Pas souvent, mais ça leur arrive.
01:04:29Je vais vous dire un truc, Birman.
01:04:30Rameauville, je m'en fous !
01:04:31Ce qui m'intéresse, c'est mon fric !
01:04:32Alors, si Rameauville se fait tuer trop tôt, mon fric, il me passe sous le nez !
01:04:33Trois millions de dollars !
01:04:34Merde !
01:04:35Ça peut faire de la peine.
01:04:36C'est vrai.
01:04:37Vingt-quatre heures.
01:04:38Je vous donne vingt-quatre heures.
01:04:39Sinon...
01:04:40Sinon quoi ?
01:04:41Sinon, votre belle, la secrétaire, là.
01:04:42Moi, je la fous sur les trotteurs de Caracas !
01:04:43Ça serait dommage.
01:04:44Où elle est, ma secrétaire ?
01:04:45T'as regardé quelqu'un ?
01:04:47Viens, chasse.
01:04:48On l'a pas mal traitée.
01:04:51Dites-lui.
01:04:52Toujours pas.
01:04:53Je lui ai même emmené faire un tour en voiture.
01:04:57C'est vrai.
01:04:58Je suis sûr qu'il s'en est fait le tour.
01:05:09C'est la pire chose de tout ce temps.
01:05:14en voiture. C'est vrai. Et elle n'a pas cherché à s'enfuir. Exact. Burma, vous en êtes où, là?
01:05:22Hein? Où j'en suis? Oh! Vous saviez qu'il avait été militien pendant la guerre? Qu'est-ce que
01:05:30vous voulez que ça me foute? Ce qui m'intéresse, c'est mon fric. Alors, il est où, mon fric?
01:05:34Je ne sais pas, mais c'est celle-là. Cette fille qui vient du Venezuela. Je crois savoir où je
01:05:42peux la trouver. Où? Je ne veux pas vous dire, mais faire une connerie, la police y sera. Qu'est-ce
01:05:49que vous allez faire? L'impliquer devant la police? Je suis le seul à pouvoir le faire, au risque de
01:05:55perdre ma licence. Mais si jamais vous touchez un cheveu de Rififi ou un poil d'Hélène, votre fric,
01:06:01vous le reverrez jamais. 24 heures. Vous avez 24 heures, moi y compris. Sinon? Non, vous inquiétez
01:06:09pas. Tout va s'arranger. Ils mangent un peu? Oui. Burma, la sortie ce soir, c'est par là.
01:06:27Allô, Suzanne? Vous rêvez toujours d'être la secrétaire d'un détective privé? Alors,
01:06:32je vous offre un stage de quelques jours. Vous commencez tout de suite. C'est pas une secrétaire
01:06:37qu'il vous faut, c'est une femme de ménage à plein temps. Une femme tout court, quelques fois.
01:06:41Non, continue mon petit, j'aurai pas à vous perturber. Qu'est-ce que vous en avez fait,
01:06:51vous? De quoi? De la lettre. Je vous ai donné la lettre? Oui, alors ça, c'est la facture de votre
01:06:56tailleur. Ah, ben alors, je suis désolé. Attendez, je cherche. On en fait de ces trucs.
01:07:06En l'absence d'Hélène, je fais n'importe quoi. Vous l'avez pas ouverte? Pourquoi je l'aurais
01:07:12ouverte? Je croyais que vous l'avez donnée. Pourquoi j'aurais relu la facture de mon tailleur?
01:07:15Vous avez eu de la chance. Vous avez échappé à une perquisition en règle. Allez, salut Hélène.
01:07:24Qu'est-ce que vous vouliez dire tout à l'heure à propos d'une femme tout court de temps en temps?
01:07:36Et ça, c'est une femme? Une femme qui attendrait un enfant. Vous voulez dire vous, moi?
01:07:52Peut-être une idée saugrenue, mais il faut y réfléchir. Vous avez raison, il faut y réfléchir.
01:08:05Il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir.
01:08:15Il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir.
01:08:23Il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfléchir, il faut y réfl
01:08:53Réfléchir !
01:09:04Vous avez intérêt à me suivre, la police vous attendait !
01:09:06Pourquoi Ramovit il n'est pas là ?
01:09:07Parce qu'il a dû se planquer, Castagnac veut me le flinguer et vous avec !
01:09:10Trois millions de dollars qui disparaissent ça me peut énerver, c'est l'argent des paris ?
01:09:13Tu me promets que c'est bien Ramovit qui vous envoie ?
01:09:15Et bien vous choisissez, vous vous faites piquer par la police ou vous vous faites flinguer par Castagnac !
01:09:18Allez montez !
01:09:23...
01:09:42Putain !
01:09:43...
01:09:54Où est Ramovi ?
01:09:56Je vais vous répondre par une autre question.
01:09:58Qui est Ramovi ?
01:10:01L'associé de Castagnac, je sais.
01:10:03Non, c'est un criminel de guerre.
01:10:05Un salaud de la pire espèce.
01:10:08Plus connu en 1943 sous le nom de Jean-Marie Tourbière.
01:10:12Je ne sais pas le nombre de ses victimes pendant la guerre,
01:10:15mais tout ce que je sais, c'est qu'il vient de tuer une jeune juive à Paris.
01:10:18Et un journaliste, le voisin de Suzanne.
01:10:23C'est une bête traquée.
01:10:25Il peut vous tuer ou vous aussi.
01:10:26Vous n'avez toujours pas répondu à ma question. Où est Ramovi ?
01:10:30On ne sait rien.
01:10:31On ne sait rien.
01:10:32Vous m'avez menti sur le quai de la gare.
01:10:34Pourquoi ? Le quai de vous au juste.
01:10:37Je suis détective privée.
01:10:38Il est détective privée.
01:10:40Tu vois, c'était un piège.
01:10:41Non, ce n'est pas un piège.
01:10:43Le seul piège, c'est celui qu'on va tendre à cette ordure.
01:10:46Parce qu'on va lui tendre un piège.
01:10:47Finissez votre monde.
01:10:49Appelons ça le sixième sens.
01:10:51Mais je savais sans l'ombre d'un doute
01:10:53que Tourbière se cachait désormais dans l'appartement de l'œuvré.
01:10:57Il y avait un point commun entre lui et moi.
01:10:59C'était un solitaire et moi aussi.
01:11:12C'est une manie de vous planquer chez vos victimes.
01:11:17Je peux ramener ?
01:11:26C'est imprudent, monsieur.
01:11:28Monsieur ?
01:11:29Nestor Burma, député.
01:11:31Je vous remercie.
01:11:33Je vous remercie.
01:11:34Je vous remercie.
01:11:35Je vous remercie.
01:11:36Je vous remercie.
01:11:37Je vous remercie.
01:11:39Je vous remercie.
01:11:40Je vous remercie.
01:11:41Monsieur Burma, détective privé.
01:11:44Comment avez-vous su que j'étais ici ?
01:11:47Force de chasser les hyènes comme vous,
01:11:49on commence à savoir où elles vont digérer.
01:11:52Dans le rôle du chasseur, vous êtes mauvaise posture.
01:11:55C'est moi qui ai une arme à la main, pas vous.
01:11:57De plus, j'ai un réducteur de son.
01:12:01Vous m'aurez en silence.
01:12:03Votre tête éclatera.
01:12:05Comme celle d'Isaac Abramowitz.
01:12:09Je peux ?
01:12:10Ah, vous savez ça ? Je sais que vous avez tué Le Vrai et Rachel.
01:12:25Oui, elle avait découvert ma cachette. Je l'ai suivie jusque dans l'île Saint-Louis
01:12:29où il y avait cette surprise partie. Pourquoi sauriez-vous ?
01:12:34Le terme, le suranné. C'est de mon temps, M. Burma.
01:12:40Vous l'avez tué dans la rue à la surprise partie. Dans la rue.
01:12:47Exact. J'ai pas le temps de le finir. Des gens sont arrivés au même moment.
01:12:52Pour Le Vrai, ça a été plus difficile. Lui aussi m'avait retrouvé.
01:13:00Pourquoi êtes-vous venus ici sans armes ?
01:13:04Pas intérêt. Ici. J'ai vu Sheila.
01:13:10Elle est arrivée à Paris ?
01:13:12La police était aussi au même endroit où elle vous avait donné rendez-vous.
01:13:16C'est moi qui lui ai conseillé de vous retrouver ailleurs.
01:13:20Elle a les trois millions de dollars.
01:13:24Où est la preuve de ce que vous avancez ?
01:13:26Dans l'endroit où elle vous attend avec l'argent. 300 mètres d'ici.
01:13:39Pour qui travaillez-vous, M. Burma ?
01:13:41Pour moi. Je ne suis pas très rigoureux.
01:13:4510 % habituel de toute intermédiaire.
01:13:50Pourquoi vous êtes-vous fait photographier ?
01:13:54Avec Isaac Abramovitch.
01:13:57C'est... Je ne comprends pas.
01:14:01C'était mon passeport pour l'acquittement, au cas où j'aurais été arrêté à la libération.
01:14:05Un milicien mis d'un juif, ça aurait fait un tabac, non ?
01:14:09Vous avez changé d'avis.
01:14:11J'ai caché Isaac Abramovitch. J'aurais pu le faire déporter avec les autres.
01:14:17Parce qu'il y avait de l'argent, c'est ça ?
01:14:19De l'argent et une carte d'identité de juif.
01:14:22En 1944, c'était un bon moyen de partir impunément.
01:14:27Vous me ressemblez, M. Burma. Vous êtes très malin.
01:14:31C'est vrai que je suis malin.
01:14:34Pas le vrai.
01:14:35J'ai horreur des journalistes. Leur scoop !
01:14:39A quelle heure m'attend-je là ?
01:14:42Elle doit y être.
01:14:44Je devrais vous tuer avant.
01:14:47Je suis le seul à connaître l'endroit.
01:14:51Allons-y.
01:15:17Qui est là ?
01:15:22Salut, Jean-Marie.
01:15:33Frey Moyshe. Tu te souviens ?
01:15:381943.
01:15:40Brûleuristan.
01:15:42Je voulais sentir ta tête. J'ai des choses à vous dire.
01:15:51Tu veux vivre ?
01:15:53Je devrais, mais la peine de vendre n'existe plus en France.
01:15:56Je te donnerai de l'argent. J'ai beaucoup d'argent.
01:15:59Je n'en ai plus.
01:16:01C'est Burma qui l'a. Ton argent ne m'intéresse pas.
01:16:04J'ai droit à un jugement.
01:16:06Exact.
01:16:08Je suis le juge. Tu es l'accusé. Je te condamne à mort.
01:16:17Alors tue-moi.
01:16:19Je veux me débarrasser de moi.
01:16:22Mais tire donc !
01:16:24Ça t'arrangerait bien, hein ?
01:16:26Mais vivre, c'est payer.
01:16:28Je te souhaite même de vivre très très longtemps.
01:16:30De façon à ne rien oublier jamais.
01:16:33Qu'est-ce que tu attends ?
01:16:35C'est bien pour me tuer que tu me recherches, non ?
01:16:37Mais ça mettrait fin à ta mauvaise conscience.
01:16:40T'exterminer serait charitable. Je ne suis pas charitable.
01:16:44Passe ces bracelets.
01:16:46La marque n'a pas changé depuis la fin de la guerre.
01:16:49Tu dois savoir comment ça marche.
01:16:52Tue-moi, je t'en supplie.
01:16:54Oh non. Non.
01:16:56On va partir tous les deux loin d'ici.
01:16:59Ici, je n'ai pas confiance.
01:17:11Mais qu'est-ce qu'on fait, là ?
01:17:13Commissaire Faroult, Cabalovla.
01:17:17Et pourquoi ce rendez-vous ?
01:17:19J'ai besoin d'un parapluie, en cas de pépin.
01:17:22C'est quoi cette nouvelle embrouille ?
01:17:24Hélène a été enlevée par des malfrats.
01:17:26Alors si ça tournait mal, vous seriez pas de trop, quoi.
01:17:29Il tomberait pas avec vous ?
01:17:30Après ce que vous lui avez fait, non ?
01:17:32Qu'est-ce que je lui ai fait ?
01:17:33Vous l'avez envoyé à l'hôpital. Vous l'avez doublé au bureau de poste.
01:17:36Vous l'avez redoublé sur le quai de la gare. Mettez-moi à sa place.
01:17:38Il a envie de vous tuer.
01:17:39C'est pas le seul, hein ?
01:17:40Ah non.
01:17:41C'est le plan, là. Première rue, à droite, là.
01:17:43On passe par là.
01:17:44De quoi ça m'intéresse, ça ?
01:17:46Je vous offre trois trous internationaux sur un plateau.
01:17:48Alors, plutôt que Bar-le-Duc, vous allez passer à la télé.
01:17:51Et peut-être le ministère de l'Intérieur.
01:17:55Sauvage.
01:18:08Dinero ?
01:18:09Si, si, dinero.
01:18:18Ah ! Il était temps que vous arriviez, j'avais dit.
01:18:2024 heures.
01:18:22On est dans la 23e, hein ?
01:18:23C'est l'argent ?
01:18:25Hélène, d'abord.
01:18:31Qu'est-ce qu'ils disent ?
01:18:34Stop.
01:18:35Oh !
01:18:37Eh ben, vous savez parler aux femmes, vous.
01:18:41Je croyais qu'avec moi, tu avais le droit de vous faire ça, Hélène.
01:18:44Vous savez que c'est vrai, cette histoire ?
01:18:45Quoi ?
01:18:46Caracas, les trottoirs.
01:18:47J'ai entendu parler avec un type épouvantable.
01:18:49Il voulait m'embarquer avec un charter de jeune fille au père.
01:18:51Jeune fille au père, elle n'a pas honte.
01:18:54Il mange bien ?
01:18:55Oui, toujours.
01:18:56Bon.
01:18:57M. Burman, vous avez la fille, alors donnez-moi mon argent.
01:18:59Et vite !
01:19:01On le donne.
01:19:02On est là pour ça.
01:19:06Voilà.
01:19:08Bravo, M. Burman.
01:19:09C'est un type comme vous qu'il faudrait dans mon équipe.
01:19:12Je préfère les grands boulevards que les trottoirs de Caracas.
01:19:15Alors, on peut partir ?
01:19:16Vous permettez que je l'ai écrit ?
01:19:18Ah ben, ils sont même du USA, ceux-là.
01:19:20Ah, mais ça se voit.
01:19:22C'est qui, ce type ?
01:19:23Ah ben, c'est le commissaire d'avatar de la police judiciaire.
01:19:26C'est un piège ?
01:19:27Mais non !
01:19:30C'est pas devant notre artillerie qu'une petite carte tricolore va faire le poids, non ?
01:19:33Oui, alors pourquoi vous êtes venu avec un flic ?
01:19:35Et voilà.
01:19:36J'ai un mandat contre vous.
01:19:38Mais M. Burman est intervenu et il pouvait rentrer chez vous.
01:19:44Discrètement, hein, bien entendu.
01:19:47Et les filles au pair ?
01:19:49Mais M. Castagna est suffisamment intelligent
01:19:51pour comprendre que tous les aéroports seront sous haute surveillance.
01:19:56Oui, le PAF est sur les dents.
01:19:59Le PAF.
01:20:00Le PAF, oui.
01:20:02Entre autres, c'est le...
01:20:04la police des...
01:20:06Des airs.
01:20:07Des airs et des frontières.
01:20:11Je peux rentrer chez moi ?
01:20:12Ah ben, oui.
01:20:13Le commissaire d'avatar est...
01:20:14On dit chez nous.
01:20:15Un flic ripoux.
01:20:16Oui.
01:20:17Un ripoux.
01:20:18Oui, un flic qu'on achète, quoi.
01:20:20Ah !
01:20:22Comme un caracas !
01:20:23Un caracas !
01:20:25Et c'est combien ?
01:20:27Combien ?
01:20:293 millions de dollars.
01:20:32Pour l'œil d'Hélène.
01:20:35Je saisis pas bien, là.
01:20:37Ah ben, on va saisir tous ensemble !
01:20:42Ah, Florimont, saisissez !
01:20:44C'est vrai, c'est que ça...
01:20:45Confisqué, ça.
01:20:47Et cet argent, qu'est-ce que c'est ?
01:20:48Oh, ça, c'est...
01:20:49C'est...
01:20:50C'est...
01:20:51C'est...
01:20:52C'est...
01:20:53C'est...
01:20:54C'est...
01:20:55C'est...
01:20:56C'est...
01:20:57C'est...
01:20:58C'est...
01:20:59C'est un argent de...
01:21:00Un argent de...
01:21:01Un argent de...
01:21:02Qu'est-ce que c'est ?
01:21:03Oh, ça, c'est de faux dollars.
01:21:04C'est pour le cinéma.
01:21:05Tenez, je vous en offre un.
01:21:07Vous voulez que je fasse de faux dollars ?
01:21:09Qu'est-ce que c'est, ça ?
01:21:10Pardon !
01:21:12Mais c'est la...
01:21:13C'est la carte de...
01:21:15de...
01:21:16L'inspecteur Fabre.
01:21:17Mais il a...
01:21:18Il l'a oublié à l'hôpital.
01:21:19Il l'a oublié à l'hôpital ?
01:21:20pas en vacances. Pas à Caracas.
01:21:22Voilà. Avec ça, vous pourrez vous installer en Israël. La terre y est chère, mais je
01:21:36pense que ça suffira. Alors, je m'en excuse, mais j'en ai pris un peu. C'était fatal.
01:21:43J'ai eu des frais. La secrétaire a été enlevée. J'ai pris un coup de couteau.
01:21:47J'ai pris les heures supplémentaires de mon adjoint. Des meubles de style d'un certain
01:21:53Barma. Je pense que vous en ferez bon usage, M. Blum.
01:21:57Ça va, je vous souhaite beaucoup de bonheur.
01:22:00Vous permettez. Je vous en prie. Au revoir.
01:22:09Je voulais vous poser une question. Pourquoi vous avez quitté la Pologne ?
01:22:15À cause de l'antisémitisme. Pour l'antisémitisme, on ne pouvait pas se
01:22:20plaindre. Le logement ? La nourriture ?
01:22:24On ne pouvait pas se plaindre non plus. L'argent ?
01:22:29Pour ça aussi, on ne pouvait pas se plaindre. Vous êtes venu en France ?
01:22:36Parce qu'ici, on peut se plaindre de tout.
01:22:51Si un jour quelqu'un me demande de lui raconter une histoire juive, avec l'espoir d'être
01:22:55plié de rire, je lui répondrai, j'en connais aucune.
01:23:05Quand toute la ville donne espoir, va mettre son nez dehors.
01:23:33À l'heure où son chat s'endort, la nuit devient son décor.
01:23:48On ne sait jamais quand il sort, son flingue ou bien son ténor.
01:24:09Il ne rentre qu'à l'eau. Mais voilà l'ennui qu'il y a dans ces nuits.
01:24:26Trop peu de temps pour l'amour.
01:24:38Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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