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00:00L'actualité judiciaire, c'est aussi le procès Pellicot où il se poursuit devant la cour criminelle d'Avignon.
00:04Sur les 51 accusés, 50 le sont pour viol ou encore tentative de viol et la majorité réfute ces accusations.
00:12Ils tiennent une sorte de double discours qui n'est pas toujours évident à décoder.
00:16Ce procès, on s'en rend compte, met en lumière le problème de la reconnaissance du consentement, Stéphane Burghat.
00:22C'est un numéro d'équilibriste assez périlleux, à la barre ou dans le box des accusés,
00:26des hommes qui admettent que Gisèle Pellicot est bel et bien victime de viol mais qui, en même temps,
00:31ne reconnaissent pas les charges qui pèsent contre eux.
00:33Traduction, ils ne sont pas des violeurs car ils n'ont pas eu l'intention de commettre un viol.
00:38Un des accusés a également assuré qu'il ne savait pas, à l'époque, ce qu'était le consentement.
00:42Ce procès doit justement servir à déconstruire ce genre d'argument, reconnaît l'avocate de Dominique Pellicot, maître Zavarro.
00:50On rétrograde beaucoup dans ce schéma de réflexion et après, il y en a certains qui disent
00:53puisque monsieur était là, elle avait consenti.
00:55J'ai toujours pensé que ce dossier aura un avant et un après et que ça va porter peut-être la réflexion de certains.
01:01Ils reconnaissent quelque chose, ils ne reconnaissent pas l'intention d'eux.
01:04La cour appréciera et je pense que les vidéos de ce point de vue-là sont assez parlantes.
01:08Des vidéos qui montrent effectivement des hommes chuchotant et se retirant au moindre geste de Gisèle Pellicot.
01:14Incohérence relevée par l'avocate générale.
01:16Comment, dans ce cas, maintenir qu'il ne profitait pas de ce sommeil forcé pour se servir ?
01:21Avignon, Stéphane Burghat, Europe 1.