Depuis le 2 septembre, date du début du procès dans l’affaire des viols de Mazan (Vaucluse), des dizaines de personnes se succèdent pour assister au procès. Gisèle Pelicot est devenue l’icône féministe d’un procès à ne pas manquer.
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00:00C'est une affaire hors norme qui déchaîne les passions.
00:04Depuis trois semaines, des femmes et des hommes se pressent dès les premières lueurs du jour
00:10au tribunal d'Avignon pour assister au procès.
00:12Parmi la foule, nombreux sont celles et ceux à montrer leur soutien à Gisèle Pellicot,
00:17devenue une figure de la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:20Elle représente la force de pouvoir dire, c'est pas moi qui porte ça, c'est eux,
00:26et la honte, c'est ces hommes-là, ceux qui lui ont fait suivre ce qu'elle a subi.
00:29Je pense que ça peut être bien aussi de venir et de montrer aussi
00:33qu'il y a des hommes qui peuvent aussi s'intéresser à ce procès.
00:37Dans la file d'attente pour la salle de retransmission de l'audience,
00:40des curieux se distinguent.
00:44Certains viennent depuis plusieurs jours pour suivre au plus près ce procès.
00:48Et moi encore, pour toutes les personnes qui sont accusées,
00:51je mettrai des visages découverts totalement,
00:53qui n'ont pas le droit de se couvrir, il faut assumer ses responsabilités.
00:57Ça fait partie de la justice et ça, je pense que ça devrait être enlevé.
01:01Qu'ils ne puissent pas se couvrir, se recroqueviller après avoir fait de telles atrocités,
01:05ce n'est pas normal.
01:06Je suis confronté l'année prochaine parce que j'ai ma fille qui est victime de viol,
01:10donc on passera aux assises l'année prochaine.
01:12Et j'avais envie de soutenir quelque chose qui m'égère aussi.
01:17De leur côté, les accusés essuient insultes et menaces de la part des spectateurs.
01:22La cour criminelle a d'ailleurs affiché des pancartes rappelant les règles
01:26de bienséance qui conviennent à l'intérieur d'un tribunal.