Donald Trump - Elon Musk : la victoire de l’anti-Système ? - JT du lundi 7 octobre 2024

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Nous reviendrons d’abord sur l’impressionnant meeting de Donald Trump en Pennsylvanie. Trois mois après la tentative d’assassinat à laquelle il a miraculeusement échappé, l’ancien président est revenu à Butler devant ses partisans avec un soutien de poids, Elon Musk, le patron de X, ex-Twitter.



Nous poursuivrons cette édition avec l’imbroglio diplomatique suscité par Emmanuel Macron. En pleine crise au Proche-Orient, le président français s’est aventuré sur des questions d’armement qu’il ne maîtrisait visiblement pas.


Et puis, dimanche résonnait comme une rentrée des classes dans le Palais Nikaïa de Nice. Trois mois après les élections législatives, le Rassemblement National organisait un meeting pour créer un nouvel élan. Un pari réussi.

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Transcription
00:00["Musique du générique"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition.
00:19Comme chaque début de semaine, je me permets de vous rappeler que je compte sur vous pour le succès de cette émission.
00:25Prenez donc au moins une seconde pour cliquer sur le pouce en l'air
00:28et puis, si vous le pouvez, relayez cette vidéo et écrivez vos commentaires juste en bas.
00:33Et nous reviendrons d'abord sur l'impressionnant meeting de Donald Trump en Pennsylvanie.
00:38Trois mois après la tentative d'assassinat, laquelle il a miraculeusement échappé,
00:43l'ancien président est revenu à Butler devant ses partisans avec un soutien de poids,
00:48Elon Musk, le patron de X, ex-Twitter.
00:52Nous poursuivons cette édition avec la mini crise diplomatique
00:55suscitée par Emmanuel Macron en pleine crise au Proche-Orient.
00:59Le président français s'est aventuré sur des questions d'armement que, visiblement, il ne maîtrisait pas.
01:04Et puis, nous commencerons avec le meeting de rentrée du RN à Nice.
01:08["Musique du générique"]
01:12Dimanche résonnait comme une ambiance de rentrée des classes dans le palais Nikaïa de Nice.
01:17Trois mois après les élections législatives, le Rassemblement national organisait un meeting
01:22pour créer un nouvel élan, un pari réussi. Nous étions sur place.
01:26["Applaudissements"]
01:27Merci de votre présence innombreuse.
01:32Réaffirmer son statut de première force politique de France et avancer vers le pouvoir.
01:38Voilà le diptyque poursuivi par le Rassemblement national pour cette rentrée.
01:43C'est dans ce cadre que le mouvement patriote a décidé d'organiser son premier meeting pour la législature à Nice,
01:51un territoire fertile pour le RN.
01:53Ça fait plusieurs années qu'on espère avoir un grand meeting du Rassemblement national avec Emarine et Jordan dans les Alpes-Maritimes.
02:00Les militants le demandaient. C'est chose faite et c'est un grand succès.
02:03Nous étions plus de 5000 ce soir à Nikaïa et je suis très heureuse d'inaugurer ce nouveau poste de déléguée départementale avec ce grand meeting.
02:11Il y a plein de jeunes. La plupart, c'était leur premier meeting ici aujourd'hui aussi.
02:14Pendant les européennes, c'était leur premier meeting.
02:16On les politise et on les fait s'engager dans le débat politique et public via TikTok.
02:21Ce n'est pas simplement pour faire des clics et des partages.
02:24C'est comme ça qu'on les fait découvrir la politique, qu'on les fait rencontrer des élus,
02:28qu'on les fait militer sur le terrain, apprendre ce qu'est une campagne électorale.
02:31Ce n'est pas simplement sur les réseaux sociaux et pour faire des likes.
02:35C'est le moyen aujourd'hui de les toucher et de leur montrer qu'il y a quelque chose à faire en politique.
02:39Vous savez, la jeunesse, c'est celle qui, peut-être plus que tout, vit les événements dont parle le Rassemblement national.
02:46C'est elle qui vit l'insécurité, c'est elle qui vit la baisse de pouvoir d'achat, etc.
02:51Donc la jeunesse, contrairement à ce que pense certains, n'est pas à gauche.
02:55Elle nous est acquise.
02:58Quand on parle des jeunes dans la politique, on pense plus souvent à la gauche et qui ne sont pas du tout de mes valeurs.
03:04Du coup, j'ai décidé de me lancer sur un coup de tête comme ça,
03:09puisque c'est le parti qui représente au mieux mes valeurs, tout simplement.
03:12Et j'encourage tous les jeunes à faire ça.
03:14Ce qui était vraiment appréciable dans ce meeting, c'était le vent d'espoir qui a été porté de par Jordan Bardella et Marine Le Pen.
03:21C'était cette volonté de montrer que, contrairement à ce qu'on a pu entendre tout au long de cette année 2024,
03:26c'est en réalité une année de réussite aux élections européennes, aux élections législatives, où nous sommes maintenant le premier groupe de l'Assemblée.
03:33Et puis, évidemment, le Premier parti de France également, avec un nombre de militants et d'adhérents qui a dépassé les 100 000 cet été.
03:40Donc vraiment, ce qui ressort de ce meeting, c'est un vrai vent d'espoir, une vraie volonté de continuer de poursuivre notre combat jusqu'à la victoire en 2027 et au-delà.
03:49Les jeunes avaient donc répondu présent au rendez-vous, mais les lourds sujets d'actualité aussi.
03:55Ainsi, l'assassinat de la jeune Philippine le 20 septembre dernier par un Marocain frappé d'une OQTF non exécutée était dans tous les esprits.
04:05Nos dirigeants ont laissé penser que l'on pouvait venir chez nous et se comporter tel un barbare en totale impunité.
04:11Comment ne pas évoquer plus récemment le destin tragique de la jeune Philippine qui a ému la France entière ?
04:18La vie de cette jeune étudiante de 19 ans, de cette jeune catholique investie chez les scouts,
04:24qui lui a été volée par un migrant récidiviste qui n'aurait jamais dû être sur le sol de la République française.
04:30On a une réforme constitutionnelle qui est prête, prête à être votée sous forme de référendum que nous allons proposer au peuple dès que nous allons être au gouvernement.
04:38Et donc ces OQTF vont être faites et après c'est toute la chaîne pénale aussi et la chaîne sécuritaire qui doit être remise à plat.
04:44Dans les Alpes-Maritimes notamment, il y a un problème, c'est le problème des SCRA, des centres de rétention administrative.
04:49Il n'y a actuellement que 40 places, nous en demandons en augmentation parce que nous avons plus de 400 entrées illégales sur notre territoire, à la frontière montonaise.
04:56Et par conséquent, il faut que ces personnes-là puissent être filtrées, mais même en amont, il faut qu'elles puissent être retenues dès le bateau et pouvoir être renvoyées chez elles.
05:03Des propositions fortes pour influencer la politique migratoire auquel le Rassemblement national n'a pas décidé de renoncer malgré l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.
05:12C'est en partie ce qui explique l'attitude du RN, principal groupe de l'Assemblée nationale, face à l'exécutif.
05:19Je crois que nous sommes par contre des gens sérieux, contrairement à LFI.
05:22LFI fait des motions de censure de principe, quel que soit le discours du Premier ministre ou éventuellement des textes de loi qui vont arriver à l'Assemblée nationale.
05:32Nous, depuis le départ, depuis 2022, nous sommes extrêmement cohérents.
05:35Ce qui est bon pour les Français, ce qui est dans notre programme, nous le votons.
05:38Et quand ça n'est pas dans l'intérêt des Français, nous ne le votons pas.
05:41Il est de même pour les motions de censure.
05:43Quand une motion de censure est déposée, c'est qu'elle a du sens et qu'elle vient sur un sujet qui ne nous convient pas.
05:49Déposer des motions de censure de principe comme l'ont fait LFI, ça n'a aucun intérêt.
05:53Je pense que si une motion de censure doit être déposée, et ça sera certainement l'objet de nombreuses discussions dans les semaines à venir, c'est certainement au moment du budget.
06:01Nous, on a toujours choisi la construction plutôt que le chaos et le désordre.
06:04On va proposer à Michel Barnier une chance, si vous voulez, de régler une infime partie des multiples problèmes de notre pays.
06:15Excusez-moi, mais on a déjà nos premières victoires.
06:17On a nos premières victoires parce que le Premier ministre a dit qu'il voulait discuter avec tout le monde.
06:23Tout le monde. C'est bien la première fois.
06:24Ce n'est pas le cas de tous les ministres.
06:25Mais ça n'a jamais été le cas.
06:27Moi, depuis que je suis député, j'ai eu Elisabeth Borne et Gabriel Attal.
06:30Tous ont dit pas le Rassemblement national.
06:33Notre porte est fermée au Rassemblement national.
06:34On ne travaillera pas avec le Rassemblement national.
06:36Pour la première fois, on a un Premier ministre qui ne dit pas du tout ça.
06:39Un hérène aux portes du pouvoir qui entend donc laisser sa chance à l'exécutif,
06:43tout en exerçant une salutaire pression sur les textes à venir.
06:47Une attitude à mener avec constance, comme l'indique le nouveau slogan du mouvement patriote.
06:53Jusqu'à la victoire.
06:58Le suspense est à son comble aux États-Unis.
07:01Les deux candidats courent à travers les territoires indécis et les réseaux sociaux s'invitent aussi dans la partie,
07:06avec notamment la présence d'Elon Musk au rassemblement de Donald Trump à Butler
07:11et aussi les propos stupéfiants d'Hillary Clinton, Le Point, Renaud de Bourleuf.
07:15Même pas peur à Butler.
07:17Samedi, près de trois mois après avoir échappé à un attentat en Pennsylvanie le 13 juillet dernier,
07:22Donald Trump avait donné rendez-vous à ses soutiens au même endroit
07:25pour terminer le meeting qui avait été interrompu.
07:27Devant 50 000 personnes dans un rassemblement hautement sécurisé,
07:30Donald Trump est revenu sur l'événement qui a failli lui coûter la vie.
07:36Le 13 juillet a provoqué un avant et un après dans la campagne de Donald Trump.
08:03Avant, les innombrables poursuites judiciaires, pour la plupart engagées par des procureurs démocrates,
08:08provoquaient l'effet inverse de ce qu'attendaient ses accusateurs
08:10et galvanisaient les militants le voyant comme une victime du système.
08:13Maintenant, c'est le fait qu'on ait voulu le tuer à deux reprises
08:16qui fait de lui un héros aux yeux de nombreux sympathisants.
08:19Le bilan du président sortant de Joe Biden en matière d'économie et d'insécurité,
08:22un bilan partagé par la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris,
08:26tend peut-être à le renforcer en tant qu'alternative après l'échec des démocrates.
08:30Une chose est sûre, c'est que l'engouement autour de Donald Trump
08:32est encore plus important que pour les élections de 2016 et 2020.
08:35Olivier, un français expatrié aux États-Unis depuis 8 ans,
08:38qui décrypte régulièrement la politique américaine sur la chaîne YouTube The American Dream,
08:42nous décrit depuis le Texas l'état d'esprit des sympathisants républicains.
08:45Là où j'habite, dans la campagne du Texas, à l'Oiseau-Saint-Antonio,
08:48l'issue de l'élection ne fait pas vraiment de doute.
08:50Le comté est parti à 78% pour Trump en 2020.
08:54Et là, l'engouement ne s'est absolument pas essoufflé.
08:56Au contraire, je vois davantage de drapeaux Trump.
08:58Et en parlant avec les gens autour de moi, c'est Trump deux fois plus qu'en 2020.
09:03Mais vous savez bien que ce n'est pas au niveau du Texas que l'élection va se jouer,
09:06ça va être au niveau des États-clés.
09:07Et là, c'est complètement différent.
09:09Et je suis obligé de me fier aux sondages, puisque je n'y habite pas.
09:12Et les sondages disent tout et son contraire.
09:15Il y a des sondages qui donnent Kamala Harris complètement gagnante
09:17et d'autres sondages qui donnent Donald Trump complètement gagnant.
09:20Donc là, à 30 jours de l'élection, c'est beaucoup moins clair que 2020.
09:23On se rapproche plutôt sur un scénario à la 2016,
09:25c'est-à-dire qu'il va y avoir une victoire un petit peu surprise
09:28de l'un ou de l'autre, vu que les sondages n'arrivent pas à les départager.
09:31En tout cas, s'il y a un pari à faire, c'est du côté de la participation.
09:33Du côté républicain, là où j'habite, les gens ont vraiment très, très peur de Kamala Harris.
09:37Et chez les citadins du côté de San Antonio qui votent pour Kamala Harris,
09:41ils ont également très, très peur de Donald Trump.
09:42Les gens vont se mobiliser pour voter.
09:45Aussi, il y aura sans doute une mobilisation très, très forte des indépendants.
09:48Ça, c'est surtout grâce à la campagne de Robert Kennedy Junior
09:51qui s'est maintenant rallié à Donald Trump dans certains États.
09:53Mais lui a quand même fait un énorme travail pour essayer de motiver ses indépendants
09:57qui avaient plus tendance à s'abstenir.
09:58Et on va voir vers quel candidat ces gens-là vont se reporter.
10:01Même si l'euphorie de ses sympathisants est visible,
10:04Donald Trump est en effet encore loin d'avoir gagné.
10:07Les deux candidats parcourent ces fameux États pivots.
10:09Un candidat démocrate à la présidentielle, Kamala Harris,
10:12a fait un séjour de deux jours dans le Wisconsin, le Michigan,
10:15où les résultats de 2020 avaient été extrêmement serrés.
10:17Plus tôt dans la semaine, Donald Trump s'était lui aussi rendu dans le Michigan.
10:21Une course aux électeurs indécis sur le terrain.
10:23Mais aujourd'hui, la bataille se joue aussi sur les réseaux sociaux.
10:27Elon Musk, propriétaire de X, est venu en personne à Butler
10:30au rassemblement de campagne de Donald Trump.
10:33Devant un public enthousiaste, le fondateur de Tesla a proclamé haut et fort
10:36son soutien aux républicains, rayons au passage Joe Biden.
10:50Les réseaux sociaux, fin d'ère de la guerre,
10:52les élites démocrates semblent l'avoir compris
10:54en jugés par les propos tenus samedi par Hillary Clinton,
10:57la rivale malheureuse de Donald Trump en 2016.
11:12Des propos troublants qui sonnent presque comme un aveu
11:15et qui pourraient alimenter les soupçons de ceux qui parlent encore
11:18d'une élection volée en 2020.
11:19Ce que t'info, c'est ou non, on peut se demander
11:22si l'État profond américain va lâcher le morceau.
11:28Emmanuel Macron, pris au piège de son propre en même temps.
11:31Le président de la République a tenté d'appliquer son logiciel
11:34à la question israélo-palestinienne, s'attirant une salve de critiques
11:38et d'embarrasses en soutien.
11:40Le point d'Olivier Frèrejac.
11:42Alors, non seulement, ça n'était pas le moment,
11:44mais je suis personnellement en colère
11:48et dans une incompréhension totale des propos du président de la République.
11:53Vous verrez que Renaissance est absolument claire
11:57sur ses prises de position et son soutien à Israël
12:02par rapport à l'attaque de l'Iran contre Israël.
12:04Un président lâché par des membres de son parti.
12:07Ici Caroline Yaddan, députée de la 8e circonscription établie hors de France,
12:12a témoigné dimanche soir son agacement à l'endroit du président Macron
12:16Au cours d'une émission spéciale consacrée au 7 octobre,
12:18date anniversaire de l'attaque du Hamas en Israël.
12:21Plutôt, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
12:25avait aussi désavoué son président.
12:27Israël doit être en capacité, en pleine capacité de se défendre.
12:32Une ligne de discorde au sein de la majorité,
12:34alors que le conseil représentatif des institutions juives de France,
12:37le CRIF, y est aussi allé de sa critique,
12:39en estimant que le président français ne fait pas le jeu de la paix,
12:43mais celui du Hamas et du Hezbollah.
12:45En cause, la ligne adoptée le 5 octobre par le président Macron,
12:48qui avait déclaré, au cours d'un sommet sur la francophonie,
12:52qu'il était favorable à un arrêt des livraisons d'armes à Israël.
12:56Eh bien, nous tâchons de ne pas demander un cessez-le-feu
12:59tout en continuant à livrer les armes de la guerre.
13:02Et je pense que c'est simplement de la cohérence.
13:05Et donc, je vous confirme que, pour ma part,
13:08je considère qu'aujourd'hui, de cesser le feu à Gaza est une priorité
13:14pour permettre de reprendre les actions humanitaires à plein
13:18et permettre aussi de travailler à la solution politique
13:22qui seule assurera la paix et la sécurité pour tous.
13:25Et donc, oui, si on appelle à un cessez-le-feu,
13:28la cohérence est de ne pas fournir les armes de la guerre.
13:30Et je pense que ceux qui la fournissent
13:32ne peuvent pas, chaque jour, appeler à nos côtés au cessez-le-feu
13:35et continuer de les approvisionner.
13:37Une déclaration qui a donc mis le feu aux poudres,
13:39alors même qu'elle semble assez cohérente.
13:41Mais une nouvelle fois, c'est peut-être plus la méthode de communication
13:45qui peut étonner.
13:46Le président Macron semble encore une fois agir aux doigts mouillés.
13:50Pourquoi une telle déclaration deux jours avant le 7 octobre,
13:53alors qu'il sait pertinemment que cela va causer des réactions épidermiques
13:57jusque dans son camp ?
13:58Pourquoi mettre en cause les États-Unis qui se disent pour la paix,
14:01mais livrent des armes,
14:02alors que sa politique étrangère depuis sept ans
14:04consiste à être la remorque de Washington ?
14:07Comme pour sa dissolution la veille des Jeux olympiques,
14:10le président semble agir à l'instinct,
14:12selon ses propres petites envies du moment.
14:15Évidemment, les mots de paix du président
14:17ont fait grincer des dents du côté de Tel Aviv,
14:20et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est emporté,
14:23déclarant, je cite, « honte à vous ».
14:25Devant la colère du chef de gouvernement,
14:27l'Élysée a tenté de calmer le jeu,
14:29rappelant quelques heures plus tard que la France est,
14:31je cite, « l'ami indéfectible d'Israël »,
14:34tout en déplorant des mots excessifs de Benjamin Netanyahou.
14:38Ces années croches, dans sa majorité et du côté de l'État hébreu,
14:41le président a dû composer avec des soutiens embarrassants.
14:45Ainsi, la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée,
14:47Mathilde Panot, a-t-elle dénoncé la manière
14:50dont le Premier ministre israélien s'en est pris à Emmanuel Macron ?
14:53Le président de la Commission des finances de l'Assemblée,
14:56Éric Coquerel, également LFI, a aussi soutenu le président.
15:00Je remarque que la réaction d'Israël est quand même assez stupéfiante,
15:05quasiment injurieuse vis-à-vis du chef de l'État.
15:08J'ai vu que la réaction du chef de l'État, de l'Élysée,
15:11par rapport aux déclarations de Netanyahou étaient très modérées.
15:14Moi, je pense qu'il aurait fallu convoquer à minima l'ambassadeur d'Israël.
15:18Étonnamment soutenu par la gauche insoumise,
15:20lâché par une partie de son camp et par des réseaux d'influence,
15:23le président Macron a peut-être plus perdu le 5 octobre
15:27qu'avec la dissolution de l'Assemblée.
15:29Ses déclarations en faveur de la paix n'ont pas de résonance
15:32du fait de l'affaiblissement de la France au niveau international,
15:34alors que Benjamin Netanyahou semble lui tout à fait libre de ses actions.
15:38Étonnant mouvement de l'histoire, car le chef de gouvernement
15:41s'avère doublement responsable, d'abord de n'avoir pas réussi
15:44à empêcher le Hamas de commettre ses exactions il y a un an,
15:47et désormais de déstabiliser toute une région dans une opération
15:51qui n'a plus rien à voir avec la libération des otages.
15:58Nous partons à présent en compagnie de Renaud de Bourleuf
16:01pour le Tour de France en bref.
16:05La gauche française se déchire sur les rives du Jourdain.
16:09Pour sa rentrée politique en Gironde, la tête d'affiche du PS aux Européennes,
16:12Raphaël Glucksmann, a affirmé dimanche sa volonté de briguer le pouvoir
16:16sans la France insoumise.
16:17A l'instar de François Hollande, il entend tenir les mélenchonistes à distance.
16:21Jeudi, c'était le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane,
16:23qui lançait son courant « La France humaine est forte »
16:26devant 3500 personnes au Stade Bauer, réputé bastion de l'antifascisme.
16:30Plus modéré que les mélenchonistes, il pourrait faire partie d'un attelage
16:33à venir chez les socialistes pour siphonner les voix insoumises
16:35et permettre aux partis à la rose de s'en émanciper.
16:38Les commémorations du 7 octobre à la question palestinienne
16:40devraient permettre aux composants du nouveau Front populaire
16:42de se déchirer une nouvelle fois
16:43et de tracer de nouvelles lignes de divergence et de convergence.
16:47Même la France insoumise ne veut pas se soumettre au communautarisme.
16:50Samedi à Vénitieux dans le Rhône, alors qu'un supermarché casino a fermé
16:53avant sa réouverture le 30 octobre, le député LFI, Idir Boumerti,
16:57a lancé l'alerte sur la reprise du commerce par l'enseigne Halal Triangle.
17:01Selon l'élu, par ailleurs conseiller municipal de Vénitieux,
17:04ce changement impliquerait la disparition du porc et de l'alcool dans les rayons
17:08et in fine dans l'ensemble du quartier des Minguettes.
17:11Le député Idir Boumerti considère que le « vivre ensemble » serait affecté
17:15si une partie de la population était privée de produits auxquels elle était habituée.
17:18Vénitieux, comme une émitrophe de Lyon, est devenu un véritable laboratoire
17:21du sacro-saint « vivre ensemble »
17:23comme l'affaire de la quiche Lorraine l'a déjà montré il y a à peine un mois.
17:25En effet, en août, une boulangère avait, par inattention,
17:28servi une quiche au lardon au lieu d'une quiche au fromage
17:31à deux clients de religion musulmane.
17:32Des insultes et des menaces ont suivi
17:34et en conséquence la boulangerie a décidé de ne plus proposer de porc.
17:39Dans la cité phocéenne, les victimes du trafic de drogue sont de plus en plus jeunes.
17:43Dimanche, le procureur de Marseille a fait le point sur les deux meurtres
17:45liés à des affrontements entre bandes rivales
17:47qui ont eu lieu à deux jours d'intervalle
17:49et a souligné la jeunesse des acteurs.
17:51Mercredi, dans la cité phocéenne, un garçon de 15 ans a été tué
17:54alors qu'il exécutait un contrat commandé sur les réseaux sociaux
17:57par un détenu âgé de 23 ans.
17:59Il devait attaquer un membre d'un gang rival de narcotrafiquants
18:02dans le but de l'intimider dans un contexte de prise de contrôle
18:05d'un point de vente de drogue dans le troisième arrondissement.
18:07L'adolescent a alors été confronté à plusieurs personnes
18:10qui l'ont attaqué à coups de couteau et brûlé vif.
18:13Deux jours plus tard, le même détenu a confié le même contrat à un garçon de 14 ans.
18:18Ce dernier, arrivé sur place en VTC, a demandé au chauffeur de l'attendre.
18:22Celui-ci a refusé.
18:23L'adolescent l'a alors abattu d'une balle dans la tête avec son pistolet 357 Magnum.
18:28Il a été arrêté et placé en détention provisoire.
18:31Des affaires qui interpellent alors que, selon des sources policières,
18:3335% des affaires liées au trafic de stupéfiants à Marseille impliquent des mineurs.
18:45Un pèlerinage enraciné en Provence.
18:47Samedi et dimanche, 2000 catholiques ont marché de Cotignac,
18:50lieu d'apparition de la Sainte-Famille,
18:52à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume,
18:54construite sur le tombeau de Marie-Madeleine.
18:5635 kilomètres de marche, centré autour de la foi catholique,
18:59mais aussi des traditions régionales provençales.
19:02De nombreux pèlerins portaient des tenues locales.
19:04À l'instar de Faisse et Brace, qui s'est tenu en Bretagne une semaine plus tôt,
19:07ce pèlerinage, étroitement inspiré de celui de Chartres,
19:10est une occasion de découvrir les racines chrétiennes de la France, région par région.
19:13En effet, le modèle devrait être repris dans les années à venir,
19:16à commencer par le sud-ouest, probablement autour de l'abbaye de Conques.
19:19Et à présent, faisons un rapide tour du monde avec Olivier Frèrejac.
19:26Largement réélu en Tunisie, le président Kaïs Saïed
19:33a largement remporté l'élection présidentielle dimanche
19:36avec près de 90% des suffrages et une participation très maigre,
19:40située à un peu plus de 27%.
19:43Sur les 2,7 millions de suffrages comptabilisés,
19:46seulement 6% provenaient des moins de 35 ans,
19:49dans un pays à la population pourtant très jeune.
19:51Les principales figures d'opposition ont critiqué ces résultats,
19:54alors que pour la première fois depuis 2011,
19:56les observateurs de l'Union Européenne n'ont pas été admis à suivre le déroulé du vote.
20:01Déstabilisé par une révolution en 2011 qui mit fin au pouvoir de Ben Ali,
20:06laissant entrevoir une arrive aux affaires des islamistes d'Enada,
20:09la Tunisie renoue donc avec un pouvoir fort
20:12et semble avoir perdu 13 ans sur l'autel des agitations des printemps arabes.
20:17C'est un peu l'exception qui confirme la règle.
20:19Le seul Algérien qui refuse de venir en France n'est nul autre que le président Théboune.
20:24Après de multiples reports sur fond d'incidents diplomatiques,
20:27le président algérien a écarté l'idée d'une visite en France.
20:30Il a également profité de l'occasion pour accuser Paris
20:33d'avoir commis un génocide durant la colonisation.
20:36Il est ensuite revenu sur les essais nucléaires,
20:38fait en réclamant, je cite, que la France vienne nettoyer les sites en question.
20:42Cette discorde diplomatique entre Alger et Paris
20:45semble donc à son comble depuis juillet dernier,
20:48après que la France a décidé d'apporter son soutien au Maroc
20:50sur la question du Sahara occidental.
20:53Alger avait alors rappelé son ambassadeur en France des relations tendues
20:57qui ne devraient pas améliorer les délivrances de laissés-passer consulaires
21:01pour renvoyer les OQTF algériens.
21:08Et voilà, nous sommes déjà à la fin de cette édition.
21:10Vous pouvez dès à présent retrouver Politique Éco.
21:12Olivier Pichon et Pierre Bergeron reçoivent Héloïse Benhamou
21:15pour dénoncer le scandale de la corruption de l'État
21:18et des marchés à l'origine du trou de la Sécu.
21:21Est-ce qu'on peut savoir aujourd'hui vers quelle orientation on s'oriente ?
21:25Enfin, vers quelle orientation on va en fait ?
21:28Il veut dire à quelle source nous allons être engagés.
21:31Ça va être assez habituel parce que comme je le disais,
21:33il n'y a pas de réforme structurelle qui soit mise en place.
21:37Donc on est toujours sur des réductions de dépenses
21:39et des augmentations de ressources, donc augmentation d'impôts.
21:43Également disponible sur notre chaîne le Zoom du jour,
21:46le professeur Jean-Paul Brighelli dénonce l'antrisme religieux
21:49dans l'enseignement avec son ouvrage L'École sous emprise.
21:53À présent, retrouver Philippe Béchade pour sa chronique Les Affranchis.
21:56Il évoque le chaos budgétaire et géopolitique.
21:59C'est à présent la fin de cette édition.
22:01Merci à tous pour votre fidélité.
22:03On se retrouve demain.
22:04En attendant, portez-vous bien.
22:06Bonsoir.

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