Présentation de l'étude sur l'impact environnemental des usages audiovisuels en France

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00:00:00Madame la présidente de l'ARCEP, chère Laure Delarodière,
00:00:06je salue la direction générale de l'ADEME qui est avec nous également,
00:00:09mesdames et messieurs.
00:00:11Je suis très heureux de vous accueillir cet après-midi à l'ARCOM
00:00:14avec les membres du collège qui sont ici présents.
00:00:20Vous avez le loisir de profiter une dernière fois de la vue
00:00:25depuis le 17e étage, avant notre déménagement
00:00:28à la fin de cette année.
00:00:30Nous vous accueillons à l'occasion de la publication de l'étude
00:00:33sur l'impact environnemental des usages audiovisuels en France.
00:00:37C'est une étude qui a été réalisée en application de l'article 15
00:00:42de la loi dite climat et résilience,
00:00:45qui confie à l'ARCEP et à l'ARCOM, en collaboration avec l'ADEME,
00:00:50la mission de réaliser tous les deux ans un rapport
00:00:53mesurant l'impact environnemental des différents modes de diffusion
00:00:57des services audiovisuels.
00:01:00Cette étude est donc le fruit d'un travail conjoint
00:01:03qui a permis une collecte de données inédites
00:01:07et la mise à disposition d'une toute première analyse
00:01:10de l'impact environnemental de l'audiovisuel.
00:01:13Cette première étape est bien sûr indispensable pour agir
00:01:16de manière pertinente face aux défis posés par ce thème,
00:01:20en particulier au regard de la transformation des usages.
00:01:24Vous savez qu'aujourd'hui, chaque foyer français
00:01:26compte en moyenne près de six écrans,
00:01:29et près de 90% des foyers sont équipés d'une télévision connectée.
00:01:34Notre étude commune a été confiée au cabinet ICAR,
00:01:37qui va vous en présenter les conclusions dans quelques minutes.
00:01:40Je souhaite les remercier chaleureusement au nom de l'ARCOM,
00:01:44de toutes nos équipes, en mon nom personnel,
00:01:46pour ce travail rigoureux et exigeant qui a été mené dans la durée
00:01:50en suivant une méthodologie particulièrement robuste.
00:01:54Vous avez étravement eu communication de la synthèse.
00:01:56L'étude principale, c'est je crois 391 pages, a été auditée.
00:02:01Donc c'est vraiment du lourd, comme on dit.
00:02:05J'étends bien sûr mes remerciements aux équipes de l'ARCOM
00:02:09qui ont été impliquées dans ce projet,
00:02:11en particulier la direction des études de l'économie et de la prospective.
00:02:15Son directeur se cache au troisième rang là-bas.
00:02:18Depuis quelques années, l'engagement de l'ARCOM
00:02:20en faveur de la transition écologique s'est accentué,
00:02:23avec différents outils pour inciter les médias et les plateformes
00:02:26à mieux prendre en compte cette dimension.
00:02:29La réalisation d'études et de référentiels,
00:02:32mais aussi depuis début 2023 la création d'un groupe de travail
00:02:36qui est consacré quasiment exclusivement à ces questions
00:02:39au sein du Collège pour nourrir une approche transversale
00:02:43et animer la réflexion de l'autorité,
00:02:46a été confiée à Bénédicte Le Sage,
00:02:48avec l'appui de Benoît Loutrel, ici présent.
00:02:51Je souhaite les remercier tous les deux.
00:02:55L'étude qui est rendue publique aujourd'hui
00:02:57complète nos précédentes actions communes avec l'ARCEP et la BEM,
00:03:01auxquelles nous accordons beaucoup d'importance.
00:03:04Je pense en particulier aux référentiels sur l'éco-conception
00:03:07des services numériques que nous avons rendus publics ensemble
00:03:10au mois de mai dernier,
00:03:13ou encore la recommandation sur l'impact environnemental
00:03:16des contenus audiovisuels que nous avons publiées
00:03:19au mois de septembre de l'année dernière.
00:03:22Elles constituent à la fois un outil de travail
00:03:25à destination des pouvoirs publics et des acteurs du secteur,
00:03:28et puis aussi un outil de communication
00:03:31à destination du grand public pour les sensibiliser
00:03:34sur l'impact de leurs usages.
00:03:37Sans dévoiler les conclusions de l'étude,
00:03:40l'analyse établit que l'impact carbone des usages audiovisuels
00:03:43est relativement faible à l'échelle de l'empreinte carbone totale
00:03:46de la France, 0,9 %, comme vous le verrez.
00:03:49Mais toutefois, c'est l'un des points saillants de cette étude,
00:03:52sa dynamique de progression doit nous interpeller,
00:03:57parce que si la tendance actuelle se poursuit,
00:04:00les émissions de gaz à effet de serre des usages audiovisuels
00:04:03pourraient augmenter d'environ 30 % d'ici 2030.
00:04:08Et on le sait, l'étude le documente très bien,
00:04:11ce sont les terminaux qui représentent
00:04:14la majeure partie de l'impact environnemental
00:04:17des usages audiovisuels, entre 72 et 90 %,
00:04:20en particulier lors de leur fabrication,
00:04:23suivi par les réseaux et les centres de données.
00:04:26Nous devons donc identifier en priorité
00:04:29des leviers pertinents pour contenir la progression
00:04:32de cet impact, et s'engager dans une démarche
00:04:36plus sobre. Mais sobriété ne veut pas dire
00:04:39passivité ni renoncement, bien au contraire,
00:04:42c'est une démarche active et collaborative
00:04:45pour faire émerger de meilleures pratiques.
00:04:48Les leviers d'action existent, à la fois du côté des fournisseurs
00:04:51et du côté des utilisateurs, comme vous le verrez
00:04:54dans notre étude. Il ne s'agit pas,
00:04:57pour nos autorités et encore moins pour l'ARCOM,
00:05:00de compromettre les ambitions d'intérêt général
00:05:03que portent les usages audiovisuels,
00:05:06que ce soit en matière d'accès à l'information,
00:05:09de soutien à la création ou encore de liens sociaux.
00:05:12Mais on peut s'informer sur des équipements
00:05:15dont les fournisseurs ont privilégié de l'éco-conception
00:05:18et dont la durée de vie a été allongée.
00:05:21On peut aussi soutenir la création audiovisuelle
00:05:24et cinématographique française en visionnant des œuvres
00:05:27en Wi-Fi plutôt qu'en 4G. C'est bien le sens
00:05:30de la mission que le législateur nous a confiée à l'ARCOM.
00:05:33Veillez, je cite, à ce que le développement du secteur
00:05:36de la communication audiovisuelle s'accompagne d'un niveau élevé
00:05:39de protection de l'environnement. Et au moment où les acteurs
00:05:42du secteur que nous régulons mènent une réflexion
00:05:45pour oeuvrer en filière, le moment était venu
00:05:48pour poser avec eux la question
00:05:51de la manière dont ils s'inscrivent
00:05:54dans la transition écologique.
00:05:57Il ne s'agit pas une fois encore de contraindre le développement
00:06:00des acteurs, mais au contraire d'y intégrer les nouvelles ambitions
00:06:03nées de la nécessité d'agir en faveur de notre environnement.
00:06:06L'étude de ce jour incarne le temps de l'analyse
00:06:09de l'information. Elle est à visée pédagogique
00:06:12et nous devons sur cette base et de façon concertée
00:06:15entrer à présent dans le temps de l'action.
00:06:18C'est la raison pour laquelle cette étude sera renouvelée,
00:06:21comme je le disais dans mon propos introductif,
00:06:24tous les deux ans. Merci beaucoup de votre attention
00:06:27et j'essaie de s'emparder la parole à Laure de La Rodière,
00:06:30présidente de l'ARCEP.
00:06:36Merci, Roch-Olivier.
00:06:39Merci de nous accueillir ici
00:06:42à l'ARCOM pour la présentation
00:06:45de cette étude réalisée conjointement
00:06:48avec l'ARCEP et l'ARCOM et puis l'ADEME.
00:06:53Vous le savez, l'ARCEP est le régulateur des télécoms.
00:06:56Notre objectif prioritaire, j'ai l'habitude de le dire,
00:06:59c'est d'apporter la connectivité à tous les Français,
00:07:02donc partout sur le territoire, pour tous,
00:07:05de qualité, que ce soit fixe et mobile.
00:07:08Il y a quelques années, on a rajouté un objectif
00:07:11à cet objectif prioritaire, celui de la durabilité du numérique.
00:07:16L'impact environnemental du numérique
00:07:19est maintenant au coeur de la stratégie de l'ARCEP.
00:07:22Notre premier objectif, c'est d'abord de comprendre
00:07:25et de restituer la connaissance pour éclairer le débat public.
00:07:29Quand nous avons commencé à nous intéresser du sujet en 2019,
00:07:33il y avait peu d'études et peu de données sur cet enjeu.
00:07:39Et donc nos premiers travaux, ça a été de faire des études,
00:07:43de collecter des données pour objectiver le problème
00:07:46et pour identifier les pistes d'action les plus efficaces.
00:07:50Et nous le faisons de façon collective,
00:07:53car c'est une démarche que nos trois institutions,
00:07:56l'ARCOM, l'ARCEP et l'ADEME, partagent.
00:07:59Cela permet aussi de mutualiser les moyens
00:08:02de l'Etat investi sur ces enjeux.
00:08:05Nous avons réalisé une étude prospective avec l'ADEME en 2022
00:08:11sur l'impact environnemental du numérique.
00:08:14Les chiffres sont édifiants.
00:08:16À tendance actuelle, sans action particulière,
00:08:18l'empreinte carbone du secteur du numérique
00:08:21sera multipliée par 3 d'ici 2050.
00:08:24La consommation électrique sera, elle, multipliée par 2,
00:08:28alors qu'elle représente déjà 10 % aujourd'hui.
00:08:33Et ça, c'est sans tenir compte de l'impact environnemental
00:08:36des intelligences artificielles génératives.
00:08:41Depuis 2021, l'ARCEP collecte les données environnementales
00:08:44auprès des acteurs du numérique.
00:08:46Et selon la Banque mondiale, nous sommes pour l'instant
00:08:49la seule institution du monde à le faire.
00:08:52Nous le faisons dans un objectif de métrologie.
00:08:55Nous publions ces données, ainsi que les enseignements
00:08:58que nous en tirons dans notre enquête annuelle
00:09:01pour un numérique soutenable.
00:09:03Aujourd'hui, nos institutions apportent une nouvelle brique
00:09:06à cet édifice de connaissances,
00:09:08une brique centrée sur les usages numériques les plus importants,
00:09:11les plus courants de nos concitoyens,
00:09:14les usages audiovisuels.
00:09:17Tout ceci constitue en quelque sorte des fondations
00:09:20que nous mettons à la disposition de tous
00:09:23pour contribuer à alimenter le débat public
00:09:26et à éclairer les décideurs sur cet enjeu essentiel.
00:09:30Les conseils sont faits maintenant.
00:09:32Ils montrent la forte croissance des impacts du numérique
00:09:34sur l'environnement et militent pour le passage
00:09:37à l'action collective.
00:09:39Notre premier mode d'action est ancré
00:09:42dans ce partage de la connaissance.
00:09:44C'est lié au pouvoir de la donnée.
00:09:46Révéler de l'information permet à tout un chacun
00:09:49d'adapter ses modes de consommation
00:09:52en fonction de ce qu'il a appris de l'impact environnemental
00:09:55de tel ou tel usage ou tel comportement.
00:09:58Si vous n'avez pas au départ la bonne connaissance,
00:10:02vous ne pouvez pas prendre la bonne décision.
00:10:05Révéler l'information permet ainsi d'orienter le marché
00:10:08dans une meilleure direction sur le plan environnemental.
00:10:11C'est ce que nous appelons la régulation par la donnée.
00:10:14Ensuite, notre deuxième mode d'action
00:10:17est justement de proposer des actions
00:10:20visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique.
00:10:23Accroître la durée de vie des terminaux
00:10:25est un objectif commun à toutes nos études.
00:10:28Et sans dévoiler les recommandations
00:10:30de l'étude présentée aujourd'hui,
00:10:32vous allez retrouver cette recommandation sans surprise.
00:10:35Mais ce qu'il faut avoir en tête,
00:10:37et j'insiste sur ce point peu intuitif,
00:10:40c'est que toutes les briques du numérique,
00:10:43réseaux, centres de données, terminaux,
00:10:46services numériques sont interdépendants
00:10:49et donc elles doivent toutes prendre leur part
00:10:52dans l'objectif de limiter l'impact environnemental du numérique.
00:10:55En effet, si un service numérique est éco-conçu,
00:11:00c'est-à-dire s'il respecte les principes de conception,
00:11:03de développement, de maintenance
00:11:06que nous avons portés dans le référentiel d'éco-conception
00:11:09des services numériques que l'ARCEP a publiés
00:11:12en mai 2024 avec l'ARCOM et l'ADEME,
00:11:15si ce service numérique est éco-conçu,
00:11:18alors il fonctionnera avec des anciens terminaux.
00:11:21Et donc il ne lui suivra pas des ressources nouvelles,
00:11:25soit des centres de données,
00:11:27soit des nouveaux terminaux achetés.
00:11:30Il ne fera qu'au strict nécessaire
00:11:33et ainsi cela permettra à la fois d'allonger
00:11:36la durée de vie moyenne des terminaux
00:11:39ou encore de rationaliser l'utilisation des centres de données.
00:11:42Il faut avoir en tête que ce n'est pas l'usage
00:11:46qui crée l'impact environnemental,
00:11:49c'est la fabrication des terminaux.
00:11:52Et donc tout ce qui permettra d'augmenter leur durée de vie
00:11:55dès la conception des services numériques
00:11:58a un impact fondamental.
00:12:01En effet, comme on a l'habitude de dire,
00:12:04ce n'est pas l'usage mais le fait d'acheter une télé
00:12:07qui a un impact environnemental majeur, par exemple.
00:12:10Nous avons l'ambition de porter ces enjeux
00:12:13d'éco-conception des services numériques
00:12:16au niveau européen afin que la nouvelle mandature
00:12:20de la Commission européenne puisse l'intégrer
00:12:23dans sa nouvelle feuille de route.
00:12:26Ce passage à l'ESEL européenne sera important.
00:12:29L'éco-conception pourrait d'ailleurs constituer
00:12:32un facteur de compétitivité des entreprises européennes.
00:12:35A l'heure où l'accès à une énergie décarbonée critique,
00:12:38la frugalité des services numériques
00:12:41pourrait devenir un atout pour leur succès.
00:12:44Avant de céder la parole à Baptiste Périssin-Faber,
00:12:47directeur général délégué de l'ADEME,
00:12:50je voudrais souligner combien la coopération
00:12:53entre nos institutions n'a jamais été aussi nécessaire
00:12:56et utile et réelle.
00:12:59Coopération nécessaire car il est indispensable
00:13:02de mobiliser des expertises multiples
00:13:05autour de ce sujet essentiel et transverse.
00:13:08Et nos expertises sont bien complémentaires
00:13:11entre l'ADEME, l'ARSEME et l'ARCOM.
00:13:14Coopération réelle car chaque livrable,
00:13:17mois après mois, en est la preuve concrète.
00:13:20Elle est devenue un réflexe pour nous et nos services
00:13:23et je veux remercier devant vous
00:13:26les équipes de l'ARCOM et de l'ADEME
00:13:29ainsi que les équipes de l'ARCEP,
00:13:32leurs dirigeants aussi pour cette belle coopération.
00:13:35Merci.
00:13:41Bonjour à toutes et à tous.
00:13:44Je pense que Laure l'a déjà indiqué
00:13:47mais je vais enfoncer le clou.
00:13:50On se félicite de cette première collaboration avec l'ARCOM
00:13:53et la poursuite des travaux qu'on a engagés avec l'ARCEP
00:13:56notamment dans le cadre de l'observatoire
00:13:59de l'impact environnemental du numérique.
00:14:02Nous, à l'ADEME, agence de la transition écologique,
00:14:05notre obsession et notre mission, c'est la transition écologique.
00:14:08On n'est pas des spécialistes du numérique
00:14:11mais c'est notre objectif.
00:14:14C'est ce qu'on a fait à l'ARCEP et à l'ARCOM.
00:14:17On a un bel exemple de coopération des acteurs publics
00:14:20en fonction de leur cœur de métier.
00:14:23Avec cette étude, on a l'impression qu'on a fait un bond en avant
00:14:26sur la connaissance des impacts environnementaux
00:14:29du numérique et des usages.
00:14:32On voit bien sur la partie terminaux
00:14:35qu'on avait plus d'études sur le sujet.
00:14:39Sur la partie des usages, quand on regarde en dynamique,
00:14:42on voit que c'est là que la croissance des impacts
00:14:45va être la plus forte dans les années à venir.
00:14:48On l'a déjà indiqué avec l'arrivée de l'IA.
00:14:51Là, on voit bien qu'on est dans un tout autre ordre
00:14:54de grandeur, de consommation énergétique.
00:14:57Tous les géants de l'IA ont annoncé qu'ils allaient avoir besoin
00:15:00de beaucoup d'énergie. Certains même renoncent
00:15:03à leurs engagements climatiques.
00:15:07Pour cela, on a besoin de connaissances.
00:15:10C'est exactement ce que fait cette étude.
00:15:13Si on veut éco-concevoir les services numériques,
00:15:16comme maintenant on a un guide pour le faire qui est très efficace,
00:15:19il faut qu'on connaisse les impacts.
00:15:22On a d'autres études qui sont en cours.
00:15:25On a une étude sur les métaux et le numérique.
00:15:28On a une étude sur l'ACV des jeux vidéo.
00:15:31On a aussi des études sur le numérique
00:15:35en faveur de la transition écologique.
00:15:38Il ne faut pas avoir qu'une approche défensive.
00:15:41Le numérique va aussi avoir un impact pour accélérer la transition écologique.
00:15:44Cette étude ACV va nous permettre
00:15:47d'analyser le cycle de vie.
00:15:50Elle va nous permettre à la fois de définir des référentiels
00:15:53pour éco-concevoir les services numériques,
00:15:56pour mieux informer le consommateur et lui donner des clés
00:15:59pour orienter sa consommation.
00:16:02Je finirai avec deux priorités pour l'ADEME
00:16:05dans les mois à venir.
00:16:08D'abord, c'est un peu laborieux
00:16:11et un peu terre à terre,
00:16:14mais on a besoin de constituer une base de données.
00:16:17On a à l'ADEME la base empreinte
00:16:20qui est notre réservoir à impact environnemental
00:16:23sur le maximum de secteurs possibles.
00:16:26C'est sur la base de ces données qu'on peut faire de l'affichage environnemental des produits.
00:16:29Aujourd'hui, il n'y en a pas qui existe sur le numérique,
00:16:32donc il faut qu'on le constitue
00:16:35et on pourra l'adosser à cette base empreinte
00:16:38et mettre à disposition gratuitement ces données
00:16:41pour pouvoir faire de l'éco-conception.
00:16:44Des travails de préfiguration sont en cours.
00:16:47Deuxième priorité, c'est la sensibilisation du grand public.
00:16:50On a un programme de certificat d'économie d'énergie
00:16:53qui s'appelle Alt-Impact.
00:16:56On a mis en place un site internet
00:16:59alt-impact.fr
00:17:02qui permet de faire de la sensibilisation à ces impacts numériques
00:17:05et on va faire une grande campagne de communication en janvier
00:17:08sur ce site.
00:17:11Je ne serai pas plus long
00:17:14et je vais laisser la place à l'appréhension de l'étude.
00:17:26Bonjour à toutes et à tous.
00:17:29Nous allons donc rentrer dans le vif-dif sujet
00:17:32avec la présentation des résultats de l'étude
00:17:35dont l'objectif était l'évaluation
00:17:38de l'impact environnemental des usages audiovisuels en France.
00:17:41Cette évaluation
00:17:44a été confiée
00:17:47au cabinet ICARE
00:17:50qui est l'un des principaux cabinets de conseil
00:17:53en stratégie environnementale créé en 2008
00:17:56qui fait aujourd'hui partie du groupe BearingPoint depuis 2022
00:17:59et dont la mission principale
00:18:02est d'accompagner les organisations publiques, privées
00:18:05de la mesure de leur empreinte environnementale
00:18:08à la définition de leur stratégie, plan d'action
00:18:11afin d'avoir des déploiements opérationnels
00:18:14qui permettent de réduire l'empreinte carbone,
00:18:17l'empreinte sur la biodiversité et de manière générale
00:18:20de l'empreinte carbone.
00:18:23Nous avons présenté les résultats moi-même, Léogénin,
00:18:26directeur associé du cabinet avec donc mon collègue
00:18:29Yoann Lechat, chef de projet dans le cadre de cette mission,
00:18:32Alexis Burguburu, consultant qui a travaillé également
00:18:35sur cette mission et puis j'ai un petit clin d'œil
00:18:38pour mes collègues Zoé et Cyprien qui ont fortement œuvré
00:18:41sur ce travail au cours des derniers 18 mois.
00:18:44Alors l'objectif de ce travail,
00:18:47j'ai rappelé par Monsieur le Président,
00:18:50dans le cadre de la loi du 22 août 2021
00:18:53dite climat et résilience et dans la continuité
00:18:56de l'étude ADEMARCEP sur l'empreinte environnementale
00:18:59du numérique qui a donc été publiée en 2022.
00:19:02Cette étude est la première de la sorte
00:19:05concernant l'évaluation de l'impact environnemental
00:19:08des usages audiovisuels.
00:19:11Elle visait quatre objectifs principaux.
00:19:14Tout d'abord, dresser un état des lieux,
00:19:17construit sur la base d'un travail scientifique,
00:19:20revue de littérature de plus d'une trentaine d'études
00:19:23assez récentes, comme cela a été souligné,
00:19:26la publication et les travaux sur ces thématiques
00:19:29sont assez récents, revue d'un certain nombre d'articles
00:19:32et conduite d'entretien avec des acteurs du secteur
00:19:35que je remercie aujourd'hui également et qui nous ont permis
00:19:38de réaliser ce travail. Deuxième phase,
00:19:41un travail de mesure et de modélisation de l'impact
00:19:44de neuf scénarios d'usages individuels.
00:19:47C'est l'une des originalités, on va dire,
00:19:50de cette étude qui permet d'avoir une compréhension
00:19:53de l'impact de ces usages spécifiques
00:19:56et représentatifs de l'ensemble des usages
00:19:59au niveau français. Troisième phase,
00:20:02extrapoler ces cas d'usages individuels
00:20:05à l'échelle du territoire national sur une année donnée
00:20:08de façon à rendre compte de l'empreinte
00:20:11de l'ensemble de ces usages pour les mettre en perspective
00:20:14avec l'empreinte carbone de la France.
00:20:17Et puis, dernière étape, un travail d'extrapolation
00:20:20de cette photographie réalisée à l'échelle française
00:20:23pour l'année 2022, extrapolation pour une vision
00:20:26à 2030 autour de trois scénarios contrastés
00:20:29qui permettent d'apprécier les différents leviers,
00:20:32les contributions de ces leviers pour réduire l'empreinte
00:20:35fondamentale des usages audiovisuels à l'horizon 2030.
00:20:41Quelques éléments sur le périmètre
00:20:44présenté ici sur cette diapositive.
00:20:47Donc, on a considéré les usages
00:20:50qui comportent des contenus audio et vidéo
00:20:53qui font appel à un réseau de télécommunications sous-jacents,
00:20:56c'est-à-dire les usages télévisés en direct
00:20:59et en différé, les usages radio
00:21:02en direct et en différé, les vidéos à la demande,
00:21:05le streaming audio, donc l'écoute de la musique
00:21:08sur des plateformes type Spotify, Deezer et des podcasts,
00:21:11et enfin les vidéos sur plateforme
00:21:14de partage vidéo, YouTube, Dailymotion, etc.
00:21:17Ce périmètre,
00:21:20il nous permet aujourd'hui de vous restituer des résultats
00:21:23qui sont dans une certaine mesure à un niveau planché.
00:21:26Il s'agit d'une première étape, comme cela a été souligné,
00:21:29et qui pourra être enrichie et complétée lors d'une prochaine édition,
00:21:32puisque, comme vous le voyez sur ce visuel,
00:21:35un certain nombre d'usages ont été donc exclus
00:21:38et non pris en compte dans le périmètre de ces travaux.
00:21:41Dernière chose également,
00:21:44en s'agissant de la publicité en particulier,
00:21:47seule la publicité qui est inhérente aux usages
00:21:50sont compris dans notre périmètre,
00:21:53c'est-à-dire la publicité qui va être diffusée
00:21:56lors des programmes audio et vidéos,
00:21:59ou encore le pré-rôle sur YouTube ou les plateformes vidéos.
00:22:08S'agissant des catégories de variables sur lesquelles nous avons travaillé,
00:22:11elles sont de trois natures que je vais vous présenter,
00:22:14les tiers technologiques,
00:22:17les étapes du cycle de vie,
00:22:20et enfin les indicateurs environnementaux.
00:22:23S'agissant des tiers technologiques, alors dans ce type d'études,
00:22:26c'est également le cas pour les travaux menés par l'ADAM et l'ARCEP,
00:22:29la chaîne de valeur est généralement découpée
00:22:32en trois briques principales.
00:22:35La première brique, qu'on appelle le tiers 1,
00:22:38regroupe l'ensemble des équipements qui vont permettre
00:22:41de recevoir les contenus audiovisuels,
00:22:44tels que les téléviseurs, les smartphones, les ordinateurs,
00:22:47l'ensemble des équipements annexes.
00:22:50Petite précision sur ce que nous avons également considéré,
00:22:53le décodeur TV qui est souvent fourni
00:22:56par le fournisseur d'accès,
00:22:59il a également été pris en compte dans le cadre des équipements
00:23:02qui ont été modélisés.
00:23:05Deuxième brique technologique, les réseaux.
00:23:08Elle rassemble tous les réseaux et les infrastructures de télécommunication
00:23:11via Internet, satellite ou électromagnétique,
00:23:14ainsi que tous les équipements qui vont permettre
00:23:17l'émission ou la réception des contenus audiovisuels
00:23:20sur les équipements présentés précédemment.
00:23:23Donc ça concerne la TNT, le réseau FM,
00:23:26le DAB+, le réseau fixe, le réseau mobile,
00:23:29ainsi que l'IPTV géré et le satellite.
00:23:32Troisième brique, le tiers 3, va regrouper
00:23:35l'ensemble des équipements et infrastructures
00:23:38qui sont utilisés pour la gestion des données
00:23:41et les opérations de calcul ou de stockage,
00:23:44tous les serveurs d'hébergement, qu'ils soient localisés en France
00:23:47ou à l'étranger, ainsi que les serveurs cache CDN
00:23:50qui permettent de stocker de l'information.
00:23:56Deuxième catégorie de variables,
00:23:59le cycle de vie.
00:24:02Cela a été mentionné, c'est un travail qui a reposé sur
00:24:05le recours à une méthodologie qui s'appelle l'analyse de cycle de vie,
00:24:08qui est une méthode normalisée qui est aujourd'hui
00:24:11largement utilisée pour évaluer de façon quantitative
00:24:14les impacts environnementaux potentiels d'un produit
00:24:17ou d'un service.
00:24:20Cette approche,
00:24:23par définition, elle va,
00:24:26ça ne veut pas venir, pardon,
00:24:29elle va venir intégrer l'ensemble des étapes
00:24:32de l'extraction des matières premières à leur fin de vie,
00:24:35en passant par les étapes de fabrication,
00:24:38distribution, utilisation.
00:24:41Elle va également reposer sur une approche dite multicritère
00:24:44qui va prendre en compte différents indicateurs environnementaux.
00:24:47Et sa normalisation, comme je l'ai dit, au niveau international,
00:24:50en font un outil particulièrement performant et intéressant
00:24:53pour ce type de travail.
00:24:56Et enfin, petit point technique pour les experts
00:24:59de l'analyse de cycle de vie dans la salle,
00:25:02nous avons opté pour une approche attributionnelle
00:25:05des impacts environnementaux potentiels
00:25:08qui peuvent être attribués à un système
00:25:11au cours de son cycle de vie.
00:25:14Enfin, dernière catégorie de variables,
00:25:17les indicateurs environnementaux.
00:25:20Nous avons travaillé sur une modélisation
00:25:23qui rend compte de l'impact sur 10 indicateurs.
00:25:26Sur la gauche de la diapositive,
00:25:29vous retrouvez les indicateurs environnementaux
00:25:33selon les recommandations du référentiel méthodologique
00:25:36d'évaluation environnementale des services numériques
00:25:39élaborés par l'ADEME.
00:25:42Donc, le changement climatique, l'acidification,
00:25:45les particules, l'épuisement des ressources
00:25:48et la consommation d'énergie primaire et finale.
00:25:51Et sur la droite, une deuxième catégorie d'indicateurs
00:25:54sur lesquels des résultats sont mis à disposition
00:25:57dans le cadre du rapport, les radiations ionisantes,
00:26:00le rapport en matière première
00:26:03et enfin la consommation nette d'eau douce
00:26:06pour la fabrication et l'ensemble des usages.
00:26:09Dernier élément introductif avant que nous rentrions
00:26:12dans la présentation des résultats.
00:26:15C'est un travail de 18 mois
00:26:18qui repose sur la mobilisation de nombreuses ressources
00:26:21et références, nombreux travaux.
00:26:24Tout d'abord, l'essentiel du travail consiste
00:26:27à faire des données physiques en impact environnementaux
00:26:30et pour ce faire, nous utilisons des bases de données
00:26:33qui nous permettent de faire ces traductions.
00:26:36Nous avons principalement travaillé avec la base NegaOctet
00:26:39qui est aujourd'hui une des bases de données les plus complètes
00:26:42permettant de quantifier l'impact environnemental du numérique.
00:26:45Nous avons également travaillé avec la base de données EcoInvent
00:26:48qui est une base de données beaucoup plus générale
00:26:51tout comme la base Impact de l'ADEME
00:26:54et les informations dont nous avions besoin pour rendre compte
00:26:57de l'impact environnemental.
00:27:00Deuxième élément, nous avons travaillé avec le cabinet Greenspector
00:27:03qui a effectué un certain nombre de mesures
00:27:06pour confirmer des données de la littérature
00:27:09dont nous avions besoin pour le travail de modélisation.
00:27:12Nous avons également travaillé avec des données d'usage
00:27:15qui ont principalement été fournies par Médiamétrie,
00:27:18les bases Global Vidéo et Global Audio
00:27:21notamment dans le cadre d'extrapolations
00:27:24à l'échelle du territoire national.
00:27:27Travail de revue de littérature que j'ai mentionné
00:27:30et enfin, l'ensemble des travaux, cela a été mentionné
00:27:33par M. le Président, ont fait l'objet d'une revue critique
00:27:36qui a été conduite par deux cabinets, Tide et Hublot
00:27:39et qui ont donc fait un certain nombre de retours
00:27:42et d'enrichissements pour consolider les résultats de ce travail.
00:27:45Je vais maintenant passer la parole à mon collègue Johan
00:27:48qui va vous présenter les premiers résultats.
00:27:51Merci Léo.
00:27:54Effectivement, on va pouvoir continuer la présentation
00:27:57de cette étude pour se concentrer sur les scénarios d'usage.
00:28:00Cette présentation se décompose en trois parties.
00:28:03Dans un premier temps, nous allons présenter
00:28:06quelques scénarios d'usage individuels
00:28:09puis nous vous montrerons l'extrapolation
00:28:12de ces cas d'usage à l'ensemble de la France
00:28:15pour finir par des projections à l'horizon 2030.
00:28:21Nous avons sélectionné et construit neuf scénarios d'usage individuels.
00:28:24Ces scénarios n'ont pas vocation
00:28:27à représenter l'ensemble des usages audiovisuels
00:28:30mais constituent néanmoins les usages audio
00:28:33et vidéo les plus répandus.
00:28:36Ils reposent sur une base commune, une heure d'écoute
00:28:39ou de visionnage, ce qui permet de les comparer.
00:28:42Pour les scénarios d'écoute, la radio en direct
00:28:45qui représente 52% des usages
00:28:48figure dans les scénarios A1, A2 et A3.
00:28:51L'audio en ligne qui représente
00:28:5432% des usages est dans le scénario A4.
00:28:57Côté vidéo, la télévision linéaire
00:29:00représente 50% des usages.
00:29:03Elle est incluse dans les scénarios V1 et V2.
00:29:06La télévision de rattrapage qui est le deuxième usage
00:29:09est dans les foyers équipés de décodeurs TV
00:29:12et dans le scénario V3.
00:29:15Le scénario V4 représente les usages en vidéo
00:29:18à la demande par abonnement.
00:29:2147% des foyers ont un abonnement.
00:29:24Et le scénario V5, le visionnage de vidéo
00:29:27sur les plateformes de partage de vidéos.
00:29:30De plus, une diversité d'équipements est prise en compte.
00:29:33Téléviseur et smartphone pour la vidéo,
00:29:36pour les scénarios audio.
00:29:42Lorsqu'on regarde l'impact sur le changement climatique
00:29:45qui vient mesurer la contribution au réchauffement climatique,
00:29:48un des défis majeurs auxquels nous faisons face,
00:29:51il est exprimé en CO2 équivalent
00:29:54car l'ensemble des gaz à effet de serre
00:29:57sont pris en compte.
00:30:00S'agissant des usages audiovisuels,
00:30:03il s'agit de 10,57 g de CO2 équivalent
00:30:06selon les 9 scénarios présentés.
00:30:09Pour avoir une représentation plus concrète,
00:30:12c'est équivalent aux émissions de gaz à effet de serre
00:30:15pour un passager de TGV roulant
00:30:18entre 2 et 20 km.
00:30:21Il s'agit d'une variation assez importante
00:30:24que nous allons regarder plus en détail.
00:30:27Sur cette slide, nous voyons
00:30:30l'impact carbone de 5 scénarios,
00:30:332 audios et 3 vidéos.
00:30:36Premier constat,
00:30:39l'impact de l'audio est inférieur à celui de la vidéo.
00:30:42Cela provient principalement des équipements
00:30:45qui sont moins grands et moins énergivores.
00:30:48Second enseignement,
00:30:51les scénarios sur réseau broadcast,
00:30:54la radio FM et la TNT,
00:30:57ont un impact sur le changement climatique
00:31:00moindre que les usages sur les réseaux Internet.
00:31:03En effet, l'impact des réseaux broadcast
00:31:06ne dépend pas de la demande,
00:31:09mais du taux de couverture et de la possibilité
00:31:12d'atteindre un grand nombre de personnes
00:31:15avec un même signal.
00:31:25Ensuite, nous avons sur ce graphe
00:31:28la décomposition des impacts suivant les 3 tiers
00:31:31qui ont été présentés précédemment.
00:31:34Ils nomment plusieurs choses.
00:31:37La première est l'importance de l'équipement
00:31:40dans l'impact sur le changement climatique.
00:31:43Cela correspond à la barre en bleu foncé
00:31:46pour l'impact de la fabrication et de la fin de vie
00:31:49et en bleu clair pour celui de l'utilisation,
00:31:53et le premier poste d'impact sur le changement climatique
00:31:56variant entre 43 et 80% de l'impact carbone total.
00:31:59Dans les scénarios V1 et V4,
00:32:02l'impact principal vient du téléviseur.
00:32:05L'impact le plus important du scénario V4
00:32:08provient de l'utilisation d'une Smart TV
00:32:11et de l'utilisation du réseau Internet.
00:32:14Le scénario V5, tout à droite,
00:32:17qui représente la vidéo sur smartphone,
00:32:20représente le réseau mobile,
00:32:23que l'on voit en rose foncée et en rose claire.
00:32:26Cela est dû à un débit de données important pour cet usage
00:32:29et une consommation d'énergie plus importante
00:32:32pour le réseau mobile comparé au réseau fixe.
00:32:35Sur cette slide, nous vous présentons...
00:32:38...
00:32:41...
00:32:44...
00:32:47...
00:32:50Sur cette slide, nous vous présentons
00:32:53notre indicateur environnemental,
00:32:56la dépression des ressources minérales et métalliques.
00:32:59...
00:33:02...
00:33:05...
00:33:08...
00:33:11...
00:33:14...
00:33:17...
00:33:20...
00:33:23...
00:33:26Voilà.
00:33:29Donc cet indicateur
00:33:32des ressources minérales et métalliques
00:33:35fait référence à l'épuisement progressif
00:33:38des réserves de ces matières dans la côte terrestre
00:33:41et à la consommation par l'activité humaine.
00:33:44Cet impact environnemental mesure la diminution
00:33:47de la disponibilité de ces ressources non renouvelables
00:33:50qui peuvent affecter leur accessibilité future.
00:33:53Il est mesuré en anti-moine équivalent,
00:33:56utilisé comme une substance de référence,
00:33:59comme le CO2 est l'équivalent pour le changement climatique.
00:34:02Ici, l'impact provient exclusivement
00:34:05de la phase de fabrication des équipements et des réseaux,
00:34:08où les matières sont extraites et incorporées au produit.
00:34:11Entre 45 et 96 % de la dépression
00:34:14des ressources minérales et métalliques
00:34:17provient de la fabrication des équipements.
00:34:20Elle dépend de la taille des équipements et de leur durée de vie.
00:34:23Comme on le voit, un téléviseur a un impact plus important
00:34:26qu'un smartphone ou un transistor.
00:34:29Par ailleurs, plus un équipement est utilisé longtemps,
00:34:32plus sa fabrication sera amortie par heure d'usage.
00:34:36Si nous passons au 3e indicateur que nous vous présentons,
00:34:39c'est la consommation d'énergie finale,
00:34:42qui mesure la quantité d'énergie réellement consommée
00:34:45durant l'utilisation par l'équipement, par les réseaux
00:34:48et par les centres de données.
00:34:51Cela représente l'énergie livrée et facturée
00:34:54après la transformation et le transport.
00:34:57On remarque que les téléviseurs utilisés pour des usages vidéo
00:35:00ne sont pas des téléviseurs,
00:35:03utilisés pour des usages vidéo dans les scénarios V1 et V4
00:35:06sont plus énergivores que le transistor,
00:35:09ce qui entraîne cette différence notable.
00:35:12La consommation d'énergie finale du réseau mobile
00:35:15pour le scénario V5 est très importante.
00:35:18Elle a deux origines.
00:35:21Le débit du flux vidéo qui est très élevé
00:35:24est bien plus élevé que celui du scénario A4
00:35:27et le réseau mobile a également une consommation d'énergie finale
00:35:31bien plus élevée que le réseau fixe.
00:35:34Cela est accentué par la plus forte dépendance
00:35:37des impacts du réseau mobile au débit
00:35:40par rapport au réseau fixe.
00:35:46Pour finir sur la présentation des scénarios,
00:35:49nous voulions vous mentionner que nous ne sommes pas limités
00:35:52aux neuf scénarios présentés précédemment.
00:35:55Nous les avons complétés par une multitude d'analyses de sensibilité.
00:35:58Pour un scénario donné,
00:36:01nous avons testé la variation d'un paramètre
00:36:04pour observer la variation des impacts associés.
00:36:07Nous présentons ici une analyse à titre d'exemple.
00:36:10On voit ici celle sur le scénario V5.
00:36:13Le scénario initial porte sur une heure de vidéo en ligne
00:36:16sur une plateforme de partage de vidéos en haute définition
00:36:19sur un smartphone connecté au réseau mobile.
00:36:22La consommation de vidéos sur plateforme de partage de vidéos
00:36:25s'accompagne très souvent de publicités programmatiques
00:36:28qui rajoutent du temps de visionnage
00:36:31et sollicitent des serveurs et des réseaux
00:36:34pour la gestion des enchères
00:36:37et la transmission de la publicité vidéo.
00:36:40C'est cela qu'on a ajouté au scénario initial
00:36:43dans cette analyse de sensibilité.
00:36:46On remarque que l'impact augmente sur l'ensemble des indicateurs.
00:36:49Cela est dû aux besoins de l'infrastructure supplémentaire
00:36:52et au temps de visionnage additionnel
00:36:55avec notamment l'utilisation du smartphone et du réseau mobile.
00:36:58Je vais laisser la place à mon collègue Alexis.
00:37:16Nous avons vu l'évaluation des scénarios d'usage
00:37:20à l'échelle individuelle.
00:37:23Nous avons ensuite cherché à évaluer l'impact
00:37:26des usages audiovisuels à l'échelle française,
00:37:29à l'échelle de l'ensemble des Français
00:37:32et à l'échelle de l'ensemble de l'année 2022.
00:37:36La première étape a consisté à...
00:37:39Pardon.
00:37:47Si j'arrive à revenir sur la bonne slide.
00:37:54Je disais que la première étape a consisté
00:37:57à évaluer les volumes d'usage
00:38:00et les combinaisons de modes de réception.
00:38:04Et d'équipements utilisateurs utilisés pour réceptionner ces usages.
00:38:10On cherche à savoir combien de temps passent les Français
00:38:13à regarder la télévision en direct,
00:38:16combien de temps passent-ils à regarder la télévision en replay,
00:38:19combien de vidéos à la demande ou encore des vidéos en ligne.
00:38:24Parmi ces heures de vidéo,
00:38:27combien sont réceptionnées via le réseau TNT ou via l'IPTV,
00:38:30combien sont réceptionnées en Wi-Fi via le réseau fixe
00:38:33ou en 4G ou en 5G via le réseau mobile.
00:38:36Ce diagramme,
00:38:39qu'on appelle le diagramme de Sankey,
00:38:42représente ces volumes d'usages
00:38:45et les combinaisons entre les équipements et les réseaux.
00:38:48La largeur de chaque bande représente
00:38:51le temps passé par an à l'échelle française
00:38:54en milliards d'heures.
00:38:57On voit par exemple que la télévision linéaire
00:39:00représente au total 57 milliards d'heures de visionnage,
00:39:03en grande partie réceptionnées via l'IPTV
00:39:06et quasiment exclusivement sur téléviseur.
00:39:12On voit également que la télévision en direct
00:39:15est réceptionnée pour une très faible part
00:39:18sur ordinateur, tablette et smartphone via Internet,
00:39:21via les réseaux fixes et mobiles.
00:39:25On peut retenir que parmi ces usages vidéo
00:39:28affichés ici, la télévision en direct
00:39:31représente l'usage le plus important
00:39:34avec 69% du temps total vidéo
00:39:37suivi par les plateformes de partage vidéo
00:39:40de type YouTube ou Dailymotion
00:39:43qui représentent 17% du temps passé.
00:39:46Voilà en ce qui concerne les volumes d'usages.
00:39:49Le premier résultat de l'étude
00:39:53est l'impact carbone global des usages audiovisuels
00:39:56qu'on a estimé dans cette étude
00:39:59à 5,6 millions de tonnes de CO2 équivalents.
00:40:02Cela représente, comme on l'a déjà dit,
00:40:05près de 1% de l'empreinte carbone totale de la France.
00:40:08A titre de comparaison,
00:40:11l'empreinte carbone du numérique
00:40:14avait été estimée dans l'étude publiée par
00:40:17l'ARCEP et l'ADEME en 2022
00:40:20à 17 millions de tonnes de CO2 équivalents.
00:40:23Ce qui veut dire que les usages audiovisuels
00:40:26sont équivalents à environ 1 tiers
00:40:29de l'empreinte carbone du numérique.
00:40:32Sachant que ces deux périmètres, audiovisuel et numérique,
00:40:35ne se superposent pas tout à fait.
00:40:38En tout cas, en équivalence, on est de l'ordre de 1 tiers.
00:40:41Pour donner un ordre de grandeur un peu plus parlant,
00:40:44on peut également dire que ces 5,6 millions de tonnes
00:40:47sont équivalents à l'émission d'un parc
00:40:50de 4 millions de véhicules particuliers.
00:40:53On peut ensuite décomposer
00:40:56ces impacts environnementaux
00:40:59selon les 3 tiers technologiques dont on a déjà parlé,
00:41:02les terminaux, les réseaux et les centres de données.
00:41:05Ce graphique représente la décomposition par tiers
00:41:08de l'impact total des usages audiovisuels
00:41:11selon les 6 indicateurs environnementaux affichés ici.
00:41:14Si on prend l'exemple du changement climatique,
00:41:17les 5,6 millions de tonnes de CO2 équivalents
00:41:20se décomposent de la façon suivante.
00:41:23Les terminaux représentent 88%
00:41:26de cet impact carbone,
00:41:29les réseaux 9% et enfin les centres de données,
00:41:32les 3% restants.
00:41:35Globalement, on observe bien que sur tous les indicateurs,
00:41:38les terminaux représentent la majorité
00:41:41des impacts environnementaux des usages audiovisuels,
00:41:44de l'ordre de 72 à 90%.
00:41:50On peut ensuite décomposer
00:41:53l'impact des usages audiovisuels
00:41:56par usage.
00:41:59Ici, on se concentre sur l'impact sur le changement climatique
00:42:02et ce graphique présente
00:42:05la contribution des différents usages
00:42:08à l'impact total sur le changement climatique
00:42:11et pour correspondance,
00:42:14la contribution de ces usages sur le temps passé total
00:42:17par les Français
00:42:20entre ces différents usages audiovisuels.
00:42:23On peut par exemple voir que la télévision linéaire
00:42:26représente 46% du temps passé
00:42:29et 52% de l'impact carbone.
00:42:32La vidéo à la demande
00:42:35représente 7% du temps passé
00:42:38mais 9% de l'impact carbone.
00:42:41Enfin, la radio hertzienne
00:42:44que ce soit en direct
00:42:47via FM
00:42:50ou via DAB+,
00:42:53représente 19% du temps passé
00:42:56mais seulement 13% de l'impact carbone.
00:42:59On voit qu'il n'y a pas forcément
00:43:02la même efficacité entre le temps passé
00:43:05et l'impact selon les usages.
00:43:08Voilà la décomposition pour l'impact sur le changement climatique.
00:43:11On peut également regarder les impacts
00:43:14de plus près sur d'autres indicateurs
00:43:17et on propose dans les deux slides suivantes
00:43:20de regarder les indicateurs des ressources minérales et métalliques
00:43:23et de la consommation d'énergie.
00:43:27Sur les ressources minérales et métalliques,
00:43:30la télévision linéaire
00:43:33représente une part encore plus importante des impacts
00:43:36avec 69%
00:43:49La télévision linéaire représente une part
00:43:52plus importante de l'impact des usages audiovisuels
00:43:55comparé à ce qu'on voyait sur l'impact carbone.
00:43:58Cela vient du fait que cet usage
00:44:01est principalement
00:44:04lieu sur le téléviseur
00:44:07qui est un équipement
00:44:10principalement intensif sur cet indicateur
00:44:13de consommation des ressources minérales et métalliques.
00:44:16Si on regarde sur le dernier indicateur
00:44:19consommation d'énergie finale, c'est encore plus vrai.
00:44:22La télévision en direct représente cette fois-ci 69%
00:44:25de l'impact puisque là aussi
00:44:28elle a lieu sur le téléviseur
00:44:31qui est un équipement avec un grand écran
00:44:34et qui consomme plus d'électricité
00:44:37que les autres équipements inclus dans cette étude.
00:44:43On peut ensuite faire un focus
00:44:46sur les réseaux.
00:44:49Pour rappel, on a vu que
00:44:52sur l'impact carbone de l'audiovisuel
00:44:55les réseaux représentaient 9%, soit environ
00:44:580,5 millions de tonnes de CO2 équivalents.
00:45:01Parmi ces 0,5 millions de tonnes de CO2 équivalents
00:45:04on peut voir que
00:45:07les réseaux internet,
00:45:10réseaux fixes et réseaux mobiles,
00:45:13représentent la grande majorité de l'impact
00:45:16au total un peu plus de 95% de l'impact carbone
00:45:19tandis qu'ils fournissent 68%
00:45:22des usages en temps passé.
00:45:27A l'inverse, on peut voir par exemple
00:45:30que le réseau TNT fournit
00:45:3313% des usages en temps passé
00:45:36mais ne représente que 4%
00:45:39de l'impact carbone total des réseaux.
00:45:46Dans la dernière partie de notre étude
00:45:49nous avons cherché à extrapoler
00:45:52ces résultats, à faire une analyse prospective
00:45:55à l'horizon 2030.
00:45:58On a présenté ici les résultats
00:46:01sur l'année 2022, on va maintenant présenter
00:46:04les résultats prospectifs sur l'année
00:46:072030 selon les différents scénarios.
00:46:11Trois scénarios prospectifs
00:46:14ont été construits pour cette analyse prospective.
00:46:17Un premier scénario, un scénario tendanciel.
00:46:20A partir des tendances observées
00:46:23ces dernières années en termes d'usage,
00:46:26en termes d'évolution des usages,
00:46:29on a construit ce scénario tendanciel
00:46:32sans mise en oeuvre de levier quelconque
00:46:35mais qui intègre néanmoins
00:46:38des notions d'efficacité énergétique
00:46:41qu'on observe en tendance.
00:46:44Ensuite, un scénario dit éco-conception
00:46:47construit à partir du scénario tendanciel
00:46:50en y ajoutant des mesures d'éco-conception
00:46:53sur les équipements et les infrastructures.
00:46:56Par exemple, on a pris en compte une meilleure
00:46:59efficacité énergétique, des efforts supplémentaires
00:47:02sur l'efficacité énergétique des équipements
00:47:05et des efforts de conception.
00:47:08Un allongement de la durée de vie des équipements
00:47:11en lien avec des critères de durabilité
00:47:14et de réparabilité des équipements
00:47:17mis en oeuvre par les fabricants.
00:47:20Et enfin, un troisième scénario dit de sobriété.
00:47:23Ce scénario est construit à partir
00:47:26du scénario éco-conception en y ajoutant
00:47:29des mesures de sobriété.
00:47:32Les mesures d'éco-conception sont déjà intégrées
00:47:35dans le scénario éco-conception, mais en plus de ça,
00:47:38on y a ajouté des mesures de sobriété,
00:47:41comme par exemple une stabilité du temps passé
00:47:44pour la vidéo à la demande et le streaming audio
00:47:47qui progresse de façon importante en tendance.
00:47:50Pour les usages Internet, une préférence
00:47:53du réseau fixe, c'est-à-dire en Wi-Fi,
00:47:56par rapport au réseau mobile 4G ou 5G,
00:47:59et une baisse de la taille moyenne des téléviseurs
00:48:02qui, là aussi, ont plutôt tendance
00:48:05à augmenter. Dans ce scénario sobriété,
00:48:08on a pris en compte des téléviseurs
00:48:11de plus petits écrans.
00:48:19Concernant les résultats,
00:48:22si on regarde l'impact carbone à horizon 2030
00:48:25des usages audiovisuels,
00:48:28dans le scénario tendanciel, on observe
00:48:31une forte augmentation de l'impact
00:48:34à horizon 2030 avec une hausse
00:48:37de 29% par rapport à 2022.
00:48:40À titre de comparaison,
00:48:43la France est fixée pour objectif de réduire
00:48:46de 40% ses émissions de gaz à effet de serre
00:48:49entre 1990 et 2030, soit une réduction
00:48:52de 17% entre 2022 et 2030.
00:48:55On voit que l'augmentation tendancielle
00:48:58de l'impact carbone des usages audiovisuels n'est pas alignée
00:49:01avec l'objectif que s'est fixé la France
00:49:04à l'échelle de tous les secteurs.
00:49:07Cette augmentation est évidemment multifactorielle.
00:49:10Elle provient en partie de l'augmentation
00:49:13de certains usages, notamment les usages
00:49:16à la demande tels que la vidéo à la demande
00:49:19et le streaming audio, qui viennent accroître
00:49:22le besoin en équipement, téléviseur, ordinateur,
00:49:25smartphone, mais aussi qui viennent accroître
00:49:28les sollicitations réseau et les sollicitations des centres
00:49:31de données. Les sollicitations
00:49:34des réseaux et des centres de données sont aussi
00:49:37accentuées par l'augmentation de la qualité audio
00:49:40et vidéo qui a été prise en compte, de plus en plus
00:49:43de 4K par exemple, ce qui vient augmenter
00:49:46la consommation d'énergie, notamment sur le réseau mobile.
00:49:50On peut également citer l'évolution anticipée
00:49:53des technologies qu'on a prises en compte dans cette étude,
00:49:56notamment sur les téléviseurs, avec en tendance
00:49:59de plus grande taille d'écran,
00:50:02de plus en plus de téléviseurs connectés,
00:50:05des téléviseurs plus high-tech.
00:50:10C'est ce qu'on voit dans le scénario tendanciel.
00:50:13Dans le scénario éco-conception, on voit que l'impact carbone
00:50:17est réduit de 6% par rapport à 2022,
00:50:20donc la mise en place des mesures d'éco-conception
00:50:23est efficace pour réduire l'impact
00:50:26des usages audiovisuels, mais
00:50:29ne suffit pas, sont nécessaires mais non suffisantes
00:50:32pour avoir une réduction vraiment significative
00:50:35par rapport à 2022.
00:50:38Seule la combinaison des mesures d'éco-conception
00:50:41et de sobriété, qu'on voit dans le scénario sobriété,
00:50:44permettent de réduire réellement l'impact carbone
00:50:47des usages audiovisuels de l'ordre de 33%
00:50:50en 2030 par rapport à 2022.
00:50:57Si on présente une décomposition
00:51:00selon les usages,
00:51:03si on zoome sur certains usages,
00:51:06on peut voir sur cette slide l'impact
00:51:09de trois usages, la télévision en direct,
00:51:12la vidéo à la demande et les plateformes de partage vidéo,
00:51:15selon les différents scénarios à horizon 2030.
00:51:21On peut voir que la vidéo à la demande, notamment,
00:51:24connaît une forte progression en tendance ces dernières années
00:51:27et pourrait entraîner une forte augmentation
00:51:30de l'ordre de plus de 130% à horizon 2030.
00:51:33Les mesures d'éco-conception permettent
00:51:36de contenir, de réduire l'impact
00:51:39de ces différents usages de manière systématique
00:51:42et les mesures de sobriété mises en place
00:51:45dans le scénario sobriété sont d'autant plus efficaces.
00:51:48On peut voir, par exemple,
00:51:51sur la vidéo à la demande,
00:51:54qu'elles permettent de n'augmenter l'impact que de 6%
00:51:57par rapport à 2022,
00:52:00en considérant une stabilité des temps passés
00:52:03en vidéo à la demande et avec les mesures
00:52:06d'éco-conception conjointement appliquées,
00:52:09ce qui est une forte réduction
00:52:12par rapport à l'augmentation tendancielle prévue.
00:52:19Ensuite, on peut également regarder
00:52:22l'impact des scénarios selon
00:52:25les terminaux utilisés.
00:52:28Leur impact carbone augmente
00:52:31fortement dans le scénario tendanciel
00:52:34car ils sont de plus en plus utilisés,
00:52:37il y a de plus en plus d'usages
00:52:40et ils sont également de plus en plus high-tech.
00:52:43On voit pour les téléviseurs que l'impact carbone
00:52:46augmente de 50% en 2030 par rapport à 2022.
00:52:49C'est plus 63% pour les smartphones
00:52:52et plus 40% pour les ordinateurs.
00:52:55Dans le scénario éco-conception,
00:52:58les leviers enclenchés,
00:53:01via une meilleure durabilité et réparabilité des équipements,
00:53:04meilleure efficacité énergétique,
00:53:07sont efficaces pour réduire considérablement
00:53:10l'impact des terminaux.
00:53:13Enfin, dans le scénario sobriété,
00:53:16les leviers d'usage supplémentaires,
00:53:19comme le choix de technologies plus sobres
00:53:22sur les téléviseurs,
00:53:25permettent une réduction d'autant plus forte.
00:53:32Comme pour l'analyse des scénarios d'usage
00:53:35et l'analyse sur l'année 2022,
00:53:38cette analyse a été multicritère.
00:53:41On a étudié tous les indicateurs environnementaux présentés.
00:53:44On présente ici sur cette slide les deux indicateurs principaux,
00:53:47ressources minérales et métalliques
00:53:50et consommation d'énergie finale.
00:53:53On peut notamment retenir que dans le scénario sobriété,
00:53:56les mesures d'éco-conception et de sobriété
00:54:00conjointement appliquées permettent de réduire
00:54:03de moitié l'impact des usages audiovisuels
00:54:06sur les ressources minérales et métalliques
00:54:09et sur la consommation d'énergie finale.
00:54:17Ces résultats et analyses amènent les conclusions
00:54:20et recommandations suivantes.
00:54:23Tout d'abord, en ce qui concerne
00:54:26les principaux enseignements,
00:54:29on peut notamment retenir que l'impact carbone
00:54:32des usages audiovisuels est de 5,5 millions de tonnes
00:54:35de CO2 équivalent, soit l'équivalent de 1 tiers
00:54:38de l'empreinte carbone du numérique,
00:54:41telle qu'est estimée dans l'étude ADEME-RCEP 2022.
00:54:44On peut également retenir que l'impact carbone
00:54:47des usages audiovisuels est de 5,5 millions de tonnes
00:54:50de CO2 équivalent, soit l'équivalent de 1 tiers
00:54:53de l'empreinte carbone du numérique,
00:54:56telle qu'est estimée dans l'étude ADEME-RCEP 2022.
00:54:59On peut également retenir que les usages audiovisuels
00:55:02sont donc responsables d'environ 1%
00:55:05de l'empreinte carbone totale de la France
00:55:08et d'environ 3% de la consommation électrique française.
00:55:11Dans les scénarios d'usage, nous avons vu
00:55:14qu'une heure de consommation représente
00:55:17entre 6 et 57 grammes de CO2 équivalent
00:55:21Nous avons vu également que les terminaux utilisateurs
00:55:24représentent la majeure partie des impacts environnementaux,
00:55:27suivis par les réseaux, puis les centres de données.
00:55:30Si l'on zoome sur l'impact des réseaux,
00:55:33les réseaux internet, fixes et mobiles
00:55:36représentent 95% de l'impact carbone,
00:55:39tandis que les réseaux dits broadcasts,
00:55:42TNT, FM, DAB+, représentent les 5% restants.
00:55:45En termes d'usage, la télévision linéaire
00:55:49représente 52% de l'empreinte carbone de l'audiovisuel,
00:55:52car c'est l'usage le plus fréquent,
00:55:55le plus important, et qu'il a lieu
00:55:58principalement sur téléviseur,
00:56:01qui est un équipement particulièrement impactant.
00:56:04A usage égal, la TV linéaire,
00:56:07quel que soit son mode de réception,
00:56:10a un impact environnemental plus faible que la vidéo à la demande.
00:56:13Si la tendance actuelle se poursuit,
00:56:17les émissions de gaz à effet de serre des usages audiovisuels
00:56:20augmenteront d'environ 30% d'ici 2030.
00:56:23En alliant les mesures d'éco-conception
00:56:26et les mesures de sobriété,
00:56:29elles pourraient baisser d'un tiers par rapport à 2022.
00:56:35Je laisse maintenant la parole à l'ARCOM
00:56:38pour vous présenter les recommandations.
00:56:42Merci.
00:56:45Je suis Marianne Serfati, je suis chef de département
00:56:48au sein de la direction des études de l'économie
00:56:51et de la prospective de l'ARCOM,
00:56:54et je suis accompagnée de Marion Franfilli,
00:56:57qui est chef d'unité au sein de la direction économie,
00:57:00marché et numérique de l'ARCEP.
00:57:03On va vous présenter les recommandations
00:57:06que nous avons formulées à partir des enseignements de cette étude
00:57:10Nous avons formulé ces recommandations
00:57:13de façon à donner la priorité à la sobriété numérique
00:57:16sans réduire l'accès le plus large à la création
00:57:19et à l'information qui sont au cœur des missions de l'ARCOM.
00:57:22Ces recommandations concernent l'ensemble des parties prenantes
00:57:25et il est évidemment essentiel que chacun se mobilise
00:57:28pour les mettre en oeuvre.
00:57:31Nous avons structuré nos recommandations autour de 4 grands axes
00:57:34et je cède la parole à Marion pour présenter les premiers.
00:57:40Merci, Marianne.
00:57:43Comme ça a été dit, on est sur des leviers d'action
00:57:46qui concernent tous les acteurs et sans surprise,
00:57:49le premier levier d'action, c'est celui d'accroître
00:57:52la durabilité et la réparabilité des terminaux
00:57:55pour allonger leur durée de vie.
00:57:58C'est une recommandation qui est totalement cohérente
00:58:01avec celle qui était aussi la première de l'étude
00:58:04ADEME-ARCEP sur l'empreinte environnementale du numérique
00:58:08puisqu'elle montrait également que c'était l'abri des terminaux
00:58:11qui représentait la majorité des impacts environnementaux.
00:58:14Cette recommandation peut se traduire
00:58:17par des actions à différents niveaux,
00:58:20notamment toutes les actions qui participent à faciliter,
00:58:23à inciter à l'entretien, à la réparation des terminaux
00:58:26plutôt qu'à leur remplacement.
00:58:29En cas de renouvellement, un des enjeux,
00:58:32c'est de favoriser l'offre et l'achat de terminaux
00:58:35dont l'indice de réparabilité et de durabilité est élevé
00:58:38ou encore de développer le reconditionnement.
00:58:41Pour ce qui est du deuxième levier d'action,
00:58:44il vise à éco-concevoir les services audiovisuels.
00:58:47Pour cette recommandation, nous encourageons
00:58:50tous les fournisseurs de services audiovisuels
00:58:53à se saisir du référentiel général
00:58:56d'éco-conception des services numériques
00:58:59dont nous avons déjà parlé en introduction
00:59:02qui a été publié par l'ARCEP et l'ARCOM en mai dernier
00:59:05en lien avec l'ADEME, l'ACNIL, l'INRIA et l'ADINUM.
00:59:08C'est un référentiel particulièrement adapté
00:59:11et en lien avec cette étude
00:59:14puisqu'il permet de concevoir des services plus durables.
00:59:17Derrière cette idée, il y a par exemple le fait
00:59:20d'avoir des services qui soient compatibles
00:59:23avec des anciens modèles de terminaux,
00:59:26ce qui favorise également l'allongement de la durabilité
00:59:29mais aussi de diminuer les ressources
00:59:32qui sont mobilisées sur le cycle de vie du service numérique,
00:59:35par exemple en réduisant le poids des contenus
00:59:38en utilisant des codecs adaptés.
00:59:41Enfin, c'est aussi un référentiel
00:59:44qui permet de promouvoir une démarche de sobriété,
00:59:47par exemple en proposant des paramétrages sobres
00:59:50des services ou en limitant les stratégies
00:59:53de captation de l'attention.
00:59:57Troisième levier d'action,
01:00:00c'est l'évaluation des services eux-mêmes.
01:00:03Il est important que les services audiovisuels
01:00:06évaluent également leur empreinte environnementale
01:00:09en s'appuyant sur les données que nous mettons à disposition
01:00:12au travers de cette étude,
01:00:15mais également sur le référentiel par catégorie de produits
01:00:18dédiés aux services audiovisuels
01:00:21qui est en cours de réalisation sous le cadre d'une étude
01:00:24qui est en cours de réalisation sous le pilotage de l'ADEME
01:00:27avec l'ARCOM et l'ARCEP.
01:00:30Ce référentiel permettra de disposer d'une méthodologie harmonisée
01:00:33d'évaluation de l'impact environnemental
01:00:36des services audiovisuels.
01:00:39Il est important également que les services puissent rendre compte
01:00:42de leur effort de réduction de cet impact
01:00:45en publiant de manière transparente les évaluations
01:00:48qu'ils auront pu mener.
01:00:51Le référentiel général d'éco-conception des services numériques
01:00:54mentionné Marion, dont l'un des objectifs principaux
01:00:57est également le fait de renforcer la transparence
01:01:00autour de l'impact et de l'évaluation.
01:01:03Le quatrième axe, c'est la sensibilisation
01:01:06de l'utilisateur lui-même aux bonnes pratiques.
01:01:09Il y a une série de bonnes pratiques qu'on peut citer
01:01:12comme le fait de privilégier une connexion au réseau fixe
01:01:15plutôt qu'au réseau mobile lorsque c'est possible,
01:01:18le fait d'adapter la qualité d'image des contenus
01:01:21au support de visionnage. Donc typiquement,
01:01:24il est inutile de visionner un contenu en 4K
01:01:27quand on est sur son smartphone.
01:01:30De même, lorsqu'on écoute de la musique, des podcasts
01:01:33mais qu'on n'est pas forcément devant son écran,
01:01:36il est inutile de faire défiler les vidéos, ça consomme davantage.
01:01:39Enfin, on peut recommander également une consommation raisonnable
01:01:42des écrans qui est à la fois favorable à l'environnement
01:01:45mais qui rejoint aussi des enjeux de protection
01:01:48des utilisateurs contre un usage excessif des écrans
01:01:51et notamment des plus jeunes utilisateurs.
01:01:54Tout cela pour aboutir au bien-être numérique.
01:01:57Je vous remercie de votre attention.
01:02:15Il ne reste plus qu'à remercier
01:02:18tous ceux qui ont contribué à cette étude
01:02:21et notamment l'excellente présentation qui nous en a été faite.
01:02:24On a prévu une petite séance de questions-réponses
01:02:27donc si vous voulez vous jetez à l'oeil
01:02:30les micros qui circulent dans la salle.
01:02:33Donc n'hésitez pas.
01:02:37Bonjour, merci pour la présentation.
01:02:40J'avais une question sur les graphiques
01:02:43de comparaison entre les usages.
01:02:46Donc la série A4 et V1, V5.
01:02:49Vous comparez des usages broadcast
01:02:52et des usages broadband
01:02:55donc du point à point d'un côté
01:02:58et du point multipoint de l'autre.
01:03:01Ma question c'est dans l'usage broadcast
01:03:05vous partez sur une base de combien d'utilisateurs ?
01:03:08C'est ça que je n'ai pas bien compris.
01:03:11Vous affichez les chiffres en watt-heure par heure.
01:03:15Est-ce que mon micro fonctionne ?
01:03:18Oui, donc effectivement
01:03:21comme on l'a dit en début d'étude
01:03:24on est sur une ACV attributionnelle
01:03:27donc on divise systématiquement
01:03:30la consommation d'énergie totale
01:03:33par exemple des réseaux broadcast
01:03:36et la consommation d'énergie totale
01:03:39par exemple des réseaux broadband.
01:03:43Par le nombre d'utilisateurs total.
01:03:46Pour cela on a estimé le nombre
01:03:49d'utilisateurs total des réseaux broadcast
01:03:52TNT, FM, DAB+.
01:03:55Et on a estimé également
01:03:58la consommation d'énergie totale de ces réseaux.
01:04:01Pour ensuite obtenir des résultats
01:04:04à l'échelle d'un individu sur une heure de consommation.
01:04:08Mais alors du coup
01:04:11ça pose une problématique de rétro-compatibilité
01:04:14ou d'asservissement.
01:04:17C'est-à-dire que le broadcast, plus on va aller dans un sens
01:04:20plus il va s'améliorer, le broadband plus on va aller dans un sens
01:04:23plus il va se dégrader.
01:04:26Oui, effectivement.
01:04:29Par rapport à ça, deux choses.
01:04:32Sur les résultats qu'on montre à l'échelle individuelle
01:04:35effectivement, on ne peut pas
01:04:38extrapoler ces résultats
01:04:41par exemple dans le futur.
01:04:44Evidemment ça change en fonction du nombre d'utilisateurs
01:04:47par lequel l'impact est amorti.
01:04:50En revanche dans l'analyse prospective
01:04:53on a justement fait attention à ce point-là
01:04:56à bien prendre en compte l'augmentation
01:04:59des utilisateurs par exemple du réseau DAB+.
01:05:02Les résultats qu'on montre à l'échelle française
01:05:05que ce soit sur l'année 2022 ou l'année 2030
01:05:08n'ont pas cette limite méthodologique-là.
01:05:15Bonjour.
01:05:18J'ai une question. En 2030, le cuivre sera
01:05:21remplacé par la fibre optique
01:05:24qui consomme quatre fois moins d'énergie.
01:05:27En avez-vous tenu compte dans votre étude ?
01:05:33La réponse courte est non.
01:05:36Pour expliquer ça,
01:05:39sur la partie réseau,
01:05:42on s'est appuyé sur une précédente étude
01:05:45qui a été publiée très récemment par l'ADEME
01:05:48sur l'impact environnemental
01:05:51de la fourniture d'accès à Internet.
01:05:54Effectivement, c'est une limite de notre étude
01:05:57c'est que l'extrapolation
01:06:01de l'impact des réseaux à l'horizon 2030
01:06:04ne prend pas en compte
01:06:07certains aspects très techniques sur le réseau.
01:06:10En revanche,
01:06:13on prend en compte
01:06:16la généralisation
01:06:19de la transmission par fibre optique.
01:06:22Pour répondre plus précisément à votre question,
01:06:25oui dans une certaine mesure, mais il y a certains paramètres
01:06:28que l'on ne prend pas en compte.
01:06:31Bonjour, je ne sais pas si on m'entend.
01:06:34C'est Alain Morabito de l'Alliance française des industries du numérique.
01:06:37Toujours sur les réseaux,
01:06:40j'avais une question similaire.
01:06:43Est-ce que vous avez tenu compte aussi
01:06:46quand vous dites que les réseaux fixes
01:06:49consomment beaucoup moins que les réseaux mobiles
01:06:52de l'évolution, notamment de la 5G
01:06:55la possibilité d'éteindre les réseaux
01:06:58quand ils ne sont pas utilisés, etc.,
01:07:01et qu'il va forcément diminuer aussi de beaucoup la consommation ?
01:07:16Deuxième question, je n'ai pas compris
01:07:19vous parler d'un impact des réseaux
01:07:23dans un nouveau slide, comparé à un impact
01:07:26des data centers qui serait minime.
01:07:29Et en fait, dans des études précédentes, on avait un peu
01:07:32des pourcentages inversés, c'est-à-dire que les réseaux pesaient
01:07:35pour 5% et les data centers pour 16%.
01:07:38Donc là, je ne comprends plus.
01:07:41Donc deux questions, évolution des réseaux mobiles
01:07:44et donc moindre impact. Et l'autre question,
01:07:47c'est sur les pourcentages attribués en dehors des terminaux
01:07:51qui, eux, restent toujours sur le haut de l'affiche,
01:07:54mais aux deux autres composantes. Merci.
01:07:57Pour répondre à la première question,
01:08:00on a pris en compte
01:08:03l'augmentation prévue du nombre d'antennes
01:08:064G, 5G,
01:08:09qui étaient notamment publiées dans l'étude
01:08:12ADEMARCEP,
01:08:15une étude sur l'empreinte du numérique publiée en 2022.
01:08:19Cette estimation du nombre d'antennes
01:08:22prend en compte
01:08:25l'efficacité, la meilleure efficacité
01:08:28des réseaux à venir. Donc, en quelque sorte,
01:08:31oui, on prend en compte cette meilleure efficacité-là.
01:08:34Et pour répondre à la deuxième question,
01:08:37ces estimations de 5%
01:08:40de la contribution des réseaux sur impact total
01:08:43et de 16% de la contribution des data centers
01:08:47viennent des résultats de l'étude ADEMARCEP
01:08:50publiée en 2022 et concernent l'ensemble
01:08:53du numérique, qui rassemble des usages
01:08:56audiovisuels, mais aussi des usages complètement
01:08:59différents. Et la particularité des usages
01:09:02audiovisuels, c'est qu'ils sont beaucoup moins...
01:09:05qu'ils nécessitent beaucoup moins de calculs.
01:09:08La sollicitation des centres de données par les usages
01:09:11audiovisuels, c'est surtout du stockage
01:09:14et de la transmission de données.
01:09:17Donc, ça nécessite moins de centres de données
01:09:20que d'autres usages numériques,
01:09:23comme les jeux vidéo en ligne
01:09:26ou l'intelligence artificielle, par exemple.
01:09:32La partie BTP dans la partie fixe
01:09:35est prise en compte aussi,
01:09:38pour l'impact carbone du fait de creuser
01:09:41pour mettre de la fibre.
01:09:44Effectivement, on vient également prendre en compte
01:09:47la fabrication des infrastructures et les chantiers
01:09:50d'installation des infrastructures, des réseaux.
01:09:57Bonjour, Michael Sampour avec Telecom. Je voulais juste
01:10:00vous poser la question sur les périmètres des usages
01:10:03que vous avez utilisés. J'ai l'impression que les services
01:10:06de réseaux sociaux étaient exclusifs des périmètres
01:10:09des usages. C'est un peu l'éléphant dans la pièce.
01:10:12Dans la répartition des impacts, il n'y a pas ces usages-là.
01:10:15Si on prend 20% de la population, donc les jeunes
01:10:18qui l'utilisent 3 heures par jour, on peut arriver
01:10:21jusqu'à 15 milliards d'heures sur une année.
01:10:24Effectivement, les réseaux sociaux n'ont pas été inclus
01:10:27dans cette étude pour la raison principale étant
01:10:30un manque de données initiales pour permettre
01:10:33l'ensemble des calculs que nous avons effectués
01:10:36dans le cadre, dans le cas où les données
01:10:39auraient été présentes, on aurait pu l'inclure.
01:10:42Et donc dans une prochaine étude, ça pourrait être intéressant
01:10:45de l'inclure.
01:10:56Du coup, je rebondis sur la question précédente.
01:10:59J'ai un petit flou sur la notion de vidéo de partage,
01:11:02enfin une plateforme de partage de vidéos. Je croyais justement
01:11:05qu'il fallait inclure toute ou partie des réseaux sociaux.
01:11:08Est-ce que vous pouvez repréciser ce que c'est exactement ?
01:11:11Et une autre question, ces services sont beaucoup
01:11:14financés par la publicité. Est-ce que vous prenez en compte
01:11:17l'impact de la consommation liée à cette publicité ?
01:11:20Je crois que vous ne la prenez pas en compte,
01:11:23mais est-ce qu'il y a moyen de la prendre en compte ?
01:11:26Et comment ?
01:11:29Sur la deuxième question, sur la publicité,
01:11:33on la prend en compte avec ce temps de visionnage supplémentaire
01:11:36et la nécessité d'avoir des réseaux et des datacenters
01:11:39impliqués, notamment pour la publicité programmatique
01:11:42qui fonctionne sur un système d'enchères.
01:11:45Cette partie-là est prise en compte dans l'étude
01:11:48et notamment dans la sensibilité que nous avons présentée
01:11:51sur les différents usages.
01:11:54Et j'ai perdu votre première question.
01:11:57Sur la notion des plateformes de partage de vidéos,
01:12:00on s'est basé sur les données de médiamétrie pour
01:12:03toutes les données d'usage. Et donc on est sur cette répartition-là
01:12:06qui sont dans les données de médiamétrie par rapport aux usages
01:12:09vidéo et les usages réseaux sociaux.
01:12:12Et donc ce que nous avons éclu, c'est les usages
01:12:15réseaux sociaux. Dans cette plateforme de partage de vidéos,
01:12:18on va inclure, comme l'a présenté mon collègue Léo Jeunin,
01:12:21tout ce qui est YouTube, Dailymotion, ce type de plateforme
01:12:24et pas les réseaux sociaux en tant que tel.
01:12:31Oui, bonjour. Merci pour la présentation.
01:12:34Sylvain Chéry pour l'association Green IT.
01:12:37Vous avez mentionné dans les recommandations
01:12:40évidemment le prolongement de la durée de vie des terminaux
01:12:43et fait référence à l'indice de durabilité et de réparabilité.
01:12:46Alors la question s'adresse peut-être pas aux auteurs de l'étude
01:12:49mais plutôt aux représentants des institutions ici présentes.
01:12:52Est-ce que vous pouvez nous dire en quelques mots où en sont
01:12:55les travaux, les négociations qui sont faites
01:12:59au niveau tant français qu'européen sur ces indices ?
01:13:11Oui, bonjour. Erwann Fanja à l'ADEME.
01:13:14Donc effectivement, il va y avoir le 8 janvier prochain
01:13:17l'indice de durabilité sur les télévisions qui sera obligatoire.
01:13:20Donc il va arriver au début de l'année prochaine.
01:13:23Sur les laves-linges, ça sera en juin prochain.
01:13:26En juin 2025.
01:13:32Et sur les indices de réparabilité,
01:13:35il y en a déjà 9 qui sont obligatoires.
01:13:38Donc les laves-linges, les ordinateurs, les télévisions,
01:13:41les laves-vaisselles, aspirateurs,
01:13:44je ne vais pas faire toute la liste.
01:13:47Il y en a déjà 9 qui sont opérationnelles.
01:13:50Deux indices de durabilité qui arrivent.
01:13:53Et après, il y a des travaux européens
01:13:56qui sont en cours pour un indice de réparabilité
01:13:59sur les smartphones européens
01:14:02qui sera intégré à l'étiquette énergie.
01:14:05Et il y a des travaux notamment sur les révisions
01:14:08des directives EcoDesign où on va intégrer de plus en plus
01:14:11de critères économie circulaire en plus de critères énergie.
01:14:23Bonjour, Damien Sterkers de la société Broadpeak.
01:14:26J'avais des questions par rapport à vous parler de terminaux.
01:14:29Mais entre les deux, il y a aussi les set-top-box,
01:14:32donc les décodeurs.
01:14:35Je regardais sur vos chiffres, vous montriez assez clairement
01:14:38qu'il y a de moins en moins de gens
01:14:41qui utilisent la TNT, par exemple, au profit de l'IPTV.
01:14:44Donc ma première question, c'est est-ce que ça ne veut pas dire
01:14:47que ces décodeurs qu'on intègre dans les télévisions pour la TNT
01:14:50il y a une grande partie qui sont intégrés, qui sont construits
01:14:53et finalement ne sont jamais utilisés par l'utilisateur ?
01:14:56Et mon autre question pour aller plus loin,
01:14:59c'est finalement on peut se poser la question
01:15:02est-ce que ça fait une différence d'intégrer l'appareil de réception
01:15:05donc le décodeur dans la télévision
01:15:08ou c'est mieux de l'avoir probablement pas à l'extérieur ?
01:15:11Je ne sais pas si ça fait partie d'une réflexion également
01:15:14parce qu'on parle de plus en plus de Smart TV qui intègre des décodeurs
01:15:17ça pose d'autres problèmes, alors je ne sais pas votre point de vue un peu là-dessus.
01:15:23Alors effectivement, comme on le voit, les usages de la TNT
01:15:26ont tendance à réduire et effectivement
01:15:29les décodeurs TNT sont inclus dans les téléviseurs
01:15:32ce qui fait qu'on a un certain nombre d'équipements
01:15:35qui sont inclus dans le téléviseur qui ne sont pas utilisés.
01:15:38Néanmoins, l'impact principal du téléviseur ne vient pas de ce décodeur inclus
01:15:41mais vient de la taille de l'écran et la consommation d'énergie
01:15:44vient de la taille de l'écran.
01:15:47Aujourd'hui, je n'ai pas d'informations précises à vous communiquer là-dessus
01:15:50mais ça semblerait être plutôt un impact minime.
01:15:53Sur le fait d'avoir des décodeurs plutôt externes pour le reste des usages
01:15:56on a effectivement potentiellement un impact légèrement supérieur
01:15:59puisqu'on va avoir besoin d'avoir un châssis
01:16:02et une boîte qui va venir le protéger en plus
01:16:05et donc ça pourrait être intéressant d'avoir des choses
01:16:08qui sont intégrées dans les téléviseurs directement
01:16:11il faudrait pouvoir faire une étude en plus, pouvoir le mesurer
01:16:14ça n'a pas été inclus et il n'y a pas eu de réflexion plus poussée dans cette étude.
01:16:24Bonjour, merci pour cette présentation.
01:16:27Dans une de vos recommandations
01:16:30vous préconisez pour les terminaux
01:16:33d'utiliser plus la partie Wi-Fi
01:16:36que les réseaux 4G et 5G
01:16:40Je voulais savoir si vous avez pris en compte que
01:16:43quand on utilise le Wi-Fi pour les principaux services
01:16:46la console en méga-octet est 3-4 fois plus
01:16:49en Wi-Fi que le réseau cellulaire
01:16:52ça c'est le premier point.
01:16:55Et la deuxième question, je voulais savoir
01:16:58aujourd'hui il y a des solutions qui existent
01:17:01pour la partie sobriété pour les principaux services
01:17:04et services vidéo
01:17:08et dans une des recommandations, je n'ai pas vu
01:17:11par exemple favoriser le mode d'économie de données
01:17:14favoriserait plus
01:17:17des économies pour réduire
01:17:20l'usage de données par les terminaux
01:17:23quand on est en mode 4G, 5G
01:17:26que si on était en mode Wi-Fi par exemple.
01:17:31Pour répondre à la première question
01:17:35effectivement
01:17:38on a parfois une consommation de données plus faible
01:17:41quand on va regarder une vidéo à la demande
01:17:44en 4G que en Wi-Fi
01:17:47donc la première recommandation c'est d'abord de
01:17:50veiller à diminuer un maximum sa consommation de données
01:17:53et ensuite pour une même consommation de données
01:17:56on sait que c'est plus intéressant de consommer en Wi-Fi
01:17:59pour une vidéo HD par exemple
01:18:02parce que c'est de l'ordre de 4 fois moins énergivore
01:18:05de regarder une vidéo en Wi-Fi plutôt qu'en 4G
01:18:08donc ça dépend aussi du téléviseur
01:18:11pardon, ça dépend aussi de l'équipement utilisé
01:18:14mais sur un smartphone par exemple
01:18:17regarder en Wi-Fi
01:18:20et utiliser le réglage pour minimiser la consommation de données
01:18:23c'est la bonne recommandation.
01:18:26J'ai juste une petite précision
01:18:29sur ce sujet
01:18:32alors j'ai des services de l'ARCEP dans la salle
01:18:35qui seront peut-être encore plus compétents que moi
01:18:38pour répondre et qui pourront compléter ma réponse
01:18:41mais l'empreinte environnementale d'un accès à Wi-Fi
01:18:44est relativement indépendante du trafic
01:18:47et de l'usage qui est fait de l'accès à Wi-Fi
01:18:50on sait qu'en revanche quand vous êtes en 4G
01:18:53si vous avez accès à un Wi-Fi vous basculez en Wi-Fi tout de suite
01:18:56donc vous avez une empreinte environnementale bien plus faible
01:18:59sur le Wi-Fi que sur la 4G ou sur la 5G
01:19:02mais après le volume et l'usage
01:19:05en termes de données que vous avez
01:19:08sur votre Wi-Fi, l'empreinte environnementale
01:19:11est indépendante que ce soit de 1 à 10
01:19:14ou à 50 sur le trafic de votre accès
01:19:17alors là je vois des gens qui disent peut-être pas jusqu'à 50
01:19:20mais voilà c'est un message important
01:19:23à faire passer en complément de ce que vous avez dit
01:19:26qui est très juste, c'est-à-dire de toute façon
01:19:29pouvoir visionner sur une plateforme du 4K ça n'a aucun sens
01:19:32donc si on a les possibilités
01:19:35si on a les moyens, c'est-à-dire si le fournisseur de contenu
01:19:38offre cette possibilité, il faut dégrader
01:19:41tous les fournisseurs de contenu ne le proposent pas
01:19:44donc ça nous aimerions beaucoup aussi qu'ils puissent être responsabilisés
01:19:47pour proposer en fait
01:19:51le fait d'ajuster la qualité des vidéos regardées
01:19:54au type de terminal qui visionne
01:20:21Pour ce qui est du broadband, est-ce que vous avez fait
01:20:24des tests comparatifs entre
01:20:27broadband classique, multicast et pair-à-pair
01:20:30et au niveau des encodages
01:20:33est-ce que vous avez fait des tests comparatifs
01:20:36entre les différents types d'encodage, le CMAF et autres ?
01:20:39Effectivement, alors sur
01:20:42les différents types de signaux multicast ou unicast
01:20:45on a notamment un scénario
01:20:48qui fonctionne en multicast
01:20:51dans les scénarios d'usage qui sont évalués
01:20:54le scénario de télévision en direct via IPTV
01:20:57est modélisé avec un signal multicast
01:21:00donc ça se traduit dans la modélisation
01:21:03par une réduction de la sollicitation
01:21:06des réseaux parce qu'on a un seul signal
01:21:09qui est envoyé à l'ensemble des utilisateurs
01:21:12et l'autre usage de
01:21:15vidéo à la demande par exemple
01:21:18utilise un signal unicast
01:21:21où un signal doit être envoyé à chaque utilisateur
01:21:24et on voit effectivement un impact plus important sur la partie réseau
01:21:27Ensuite
01:21:30sur
01:21:33l'encodage, merci
01:21:36on a fait une analyse de sensibilité assez importante
01:21:39qu'on vous invite à consulter dans le rapport
01:21:42qui sera publié à la suite de cette conférence
01:21:45et qui se base
01:21:48sur des mesures par le cabinet Green Spectre
01:21:51des mesures en laboratoire
01:21:54de la consommation de données et de la consommation d'énergie
01:21:57des terminaux selon l'encodage qui est utilisé pour lire la vidéo
01:22:00donc selon les principaux codecs
01:22:03qu'on a regardé
01:22:06les 4 principaux codecs qui sont utilisés
01:22:09et on voit effectivement qu'il y a un effet assez important
01:22:12notamment sur la diminution de la consommation de données
01:22:15par des codecs plus récents
01:22:18et ça se traduit à l'inverse par une augmentation de la consommation d'énergie
01:22:21mais la conclusion qu'on donne dans l'étude
01:22:24c'est que ça reste négligeable
01:22:27par rapport à ce qu'on peut gagner sur
01:22:30la quantité de données en moins
01:22:33à traiter par les centres de données et à transmettre sur les réseaux
01:22:36donc ça semble être une bonne recommandation
01:22:39de continuer à progresser sur les codecs
01:23:00Madame de La Raudière, je me permets juste de rebondir sur votre réponse
01:23:03à propos de la responsabilisation des acteurs du secteur
01:23:06quelle est la situation actuelle ?
01:23:09j'imagine qu'un début de réponse à ce que vous avez dit
01:23:12sur le passage à l'échelle de l'Union Européenne
01:23:15quelle est la suite et comment vous imaginez
01:23:18les discussions là-dessus ?
01:23:21Merci de votre question sur ce sujet
01:23:24oui je l'ai évoqué dans mon introduction
01:23:27nous avons l'ambition de porter le sujet de l'éco-conception
01:23:30des services numériques au niveau européen
01:23:33parce qu'on pense que chacun des acteurs du secteur numérique
01:23:36doit porter sa part de responsabilité
01:23:39dans la croissance de l'empreinte environnementale
01:23:42du numérique
01:23:45et on sait que lorsque
01:23:48un service numérique est éco-conçu
01:23:51et bien ça entraîne
01:23:54un impact sur toute la chaîne
01:23:57ça permet de faire fonctionner le dit service
01:24:00sur des anciens terminaux
01:24:03donc éviter le renouvellement et éviter la fabrication
01:24:06de nouveaux terminaux
01:24:09ça permet aussi de moins consommer de ressources
01:24:12de data centers
01:24:15et donc ça va permettre de rationaliser
01:24:18l'usage des data centers
01:24:21et on sait que c'est une empreinte environnementale
01:24:24qui a porté certains enjeux
01:24:27d'impact environnemental du numérique
01:24:30notamment sur
01:24:33l'indice de réparabilité
01:24:36des terminaux
01:24:39sur la directive concernant les data centers
01:24:42il y a des mesures qui ont été prises
01:24:45sur l'empreinte environnementale du numérique
01:24:48maintenant on souhaiterait qu'elle ouvre aussi une nouvelle page
01:24:51vis-à-vis des fournisseurs de services numériques
01:24:54vis-à-vis de ceux qui produisent des services numériques
01:24:57pour qu'ils intègrent des mesures d'éco-conception
01:25:00dans leur développement
01:25:03et c'est ce que nous allons porter là prochainement
01:25:06auprès de la commission européenne
01:25:09et nous même pour les acteurs que nous régulons
01:25:12la dimension environnementale fait partie du dialogue
01:25:15qu'on a avec eux dans le cadre des contrats climat
01:25:18je pense aux conventions qui nous lient aux éditeurs
01:25:21veiller à ce qu'ils prennent en compte dans l'action
01:25:24qu'ils conduisent dans la dimension environnementale
01:25:27fait partie maintenant des préoccupations
01:25:30que le régulateur prend en compte
01:25:33il me reste juste à remercier
01:25:36l'ARCEP et l'ADEME
01:25:39pour avoir conduit ce chantier ensemble
01:25:42la collaboration et l'inter-régulation s'est beaucoup développée
01:25:45ces dernières années avec toutes les autorités
01:25:48qui se sont mobilisées sur ces sujets
01:25:51et puis bien évidemment toute l'équipe d'ICAR
01:25:54qui a porté cette étude tout à fait passionnante
01:25:57et les questions que vous posez montrent que ce rendez-vous
01:26:00tous les deux ans sera utile pour mesurer l'évolution
01:26:03des choses, évoluer dans la méthodologie
01:26:06également dans le périmètre de l'analyse
01:26:09mais c'était très important de poser cette première étape
01:26:12Merci

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