Selon la journaliste Catherine Rambert, la classe politique peine à prendre des décisions nécessaire à la bonne économie française : «On sait tous qu'il faut faire des économies, mais dès que ça tombe sur quelqu'un, on dit : "Ah, c'est pas la qu'il fallait couper"».
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00:00J'ai quelque chose à dire avec ce budget. D'abord, je ne crois pas que les Français viennent de prendre conscience.
00:05Je pense qu'ils sont conscients depuis très longtemps.
00:07Et d'ailleurs, je note que la phrase, comment il s'appelle, ce petit homme gris au budget, qui dirige le ministère du Budget,
00:12Laurence Amartin, quand il dit « les Français doivent comprendre ».
00:16Mais je trouve cette phrase d'un paternalisme et d'un mépris achevée.
00:20Ne vous inquiétez pas pour les Français. Moi, je pense qu'ils ont compris depuis fort longtemps,
00:23ils ont surtout compris depuis fort longtemps qu'on a une classe politique lâche,
00:27incapable de prendre des décisions difficiles qui consistent à faire des économies structurelles dans les dépenses publiques.
00:34Ça, ce n'est pas mis sur la table.
00:36Et voilà, il y a une espèce de posture « les Français doivent comprendre », « les Français sont des enfants ».
00:41C'est vrai que les Français ont été très gâtés et qu'on leur a rarement présenté l'envers du décor,
00:46surtout quand on a fait, vous savez, le « quoi qu'il en coûte »,
00:49où Bruno Le Maire venait toutes les semaines lancer des bonnes nouvelles avec un sourire,
00:52et puis maintenant qu'il faut faire l'addition, eh bien, il n'est plus là.
00:56Le principe des économies budgétaires, moi, j'appelle ça le principe du TGV.
01:01Vous vous souvenez à l'époque du TGV, il y a 20-30 ans,
01:04toutes les villes voulaient leur gare TGV.
01:06Les villes moyennes, Angoulême, Avignon, Nice, voulaient leur gare TGV.
01:09Mais par contre, personne ne voulait le passage des rails.
01:12C'est-à-dire qu'on voulait la gare, mais le TGV arrivait par les airs,
01:15donc personne ne voulait le passage des rails.
01:17Eh bien là, c'est un peu pareil.
01:19On sait tous qu'il faut faire des économies,
01:21mais dès que ça tombe sur quelqu'un, on dit « Ah ben, c'est pas là qu'il fallait couper ».