• il y a 2 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le management et le mondial de l’auto à Paris.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

Category

🗞
News
Transcription
00:00La revue de presse d'Europe, hein Olivier Delagarde, on commence par une triste réalité.
00:06Et oui, parce qu'à la fin, ce sont toujours les méchants qui gagnent.
00:09Ce constat, c'est Eric Leboucher qui le dresse dans sa chronique de l'opinion.
00:13Et c'est totalement contre-intuitif, rappelle-t-il, parce que nous avons été biberonnés aux films d'Hollywood
00:18et leurs happy ends qui nous disent que ce sont les gentils qui triomphent toujours.
00:22Seulement, le monde de l'entreprise, c'est pas du cinéma.
00:25Et en Californie, d'où partent les tendances, on commence à s'en rendre compte.
00:29La période du management babacool et participatif, eh bien, c'est fini.
00:34Le mois dernier, le fondateur d'Airbnb a tristement résumé les choses.
00:38« Quand j'ai appliqué les principes de bon management, mes résultats ont coulé.
00:42J'en suis donc revenu à mes débuts, quand je n'écoutais que moi et que je donnais des ordres.
00:47Et Airbnb a retrouvé l'une des meilleures profitabilités de toute la Silicon Valley. »
00:51Mais le vrai champ entre du management brutal, qui revient en force, c'est Elon Musk,
00:56le fondateur de SpaceX et Tesla, impose ses vues radicales, n'écoute pas grand monde.
01:01Il a viré 80% des salariés de Twitter quand il l'a racheté.
01:04Elon Musk, c'est un autocrate absolu et malheureusement, ça marche.
01:09Alors ça, c'est aux Etats-Unis, mais en France, c'est un peu différent.
01:12Tiens donc, prenez le Parisien aujourd'hui en France.
01:15Le journal consacre sa une à la fin du télétravail.
01:18C'est même la fin d'une époque, titre le journal.
01:20« De nombreuses grandes entreprises font machine arrière, explique-t-il,
01:23et obligent leurs salariés à revenir davantage au bureau chez Ubisoft. »
01:28Par exemple, la décision a d'ailleurs provoqué la colère des syndicats,
01:32qui appellent à la grève, à moins que ce ne soit une télégrève.
01:36Puis il y a aussi le secteur de l'automobile,
01:38dont on parle beaucoup ce matin, Dimitri, puisque débute le Mondial de l'Auto à Paris.
01:43Alors, les amateurs de belles carrosseries et d'habitacles spacieux et confortables
01:47ne louperont pas le cahier spécial de 12 pages dans l'équipe ce matin.
01:50Mais pour une conduite plus nerveuse et même énervée,
01:53c'est dans les échos que ça se passe.
01:55Ne loupez pas l'interview de Carlos Tavares.
01:57Lui aussi, c'est un dur.
01:58Et même s'il jouera le contraire,
02:00on sent bien que l'annonce de sa mise à la retraite dans 15 mois a du mal à passer.
02:05Jugé peut-être un peu trop brutal à la tête de Stellantis ?
02:08Pas du tout !
02:09Le narratif sur Tavares, le cost-killer, est mal intentionné, répond-il.
02:13Je peux comprendre qu'il y a une forme de fatigue chez certains salariés,
02:17mais je ne suis pas enfermé dans une méthode, nous pouvons ralentir.
02:20Mais si ce changement s'accompagne d'un moindre travail sur les fondamentaux de l'entreprise,
02:24cela finira par en payer le prix.
02:27La réalité nous rattrape toujours, poursuit Tavares.
02:31Je ne vois pas comment faire pour s'opposer à des concurrents
02:33qui sont technologiquement aussi bons, voire plus forts que nous et 30% moins chers.
02:38Ce sont les chinois.
02:39Notamment.
02:40Ce qui pourrait nous rendre amer, conclut-il,
02:41c'est de voir que les évidences ne s'imposent pas dans la tête de certains décideurs
02:46et que notre environnement est autiste,
02:48pan sur la tête des politiques.
02:50Justement, à quoi pense le personnel politique en ce moment, Olivier ?
02:53Eh bien au budget, Dimitri !
02:55Comment trouver des sous sans trop que ça se voit ?
02:59Même si ça commence de plus en plus à se voir.
03:01Les échos, on refait les comptes.
03:02En fait, ce ne sont pas 20 milliards d'impôts en plus.
03:05Quand on épluche les documents officiels,
03:07signale Sébastien Dumoulin,
03:09on approche plutôt les 30 milliards d'impôts.
03:11Resterait bien la solution de vendre les bijoux de famille,
03:14sauf que ça a déjà été fait.
03:17Formidable papier dans le figaré,
03:18Figaro, signé Élodie Baerde,
03:21qui raconte comment, en 1887,
03:24la jeune Troisième République décide de vendre les joyaux de la couronne de France.
03:29Enfin, ceux qui n'ont pas été volés au moment de la Révolution.
03:31Ce sont moins des considérations financières que politiques qui précident alors.
03:35Il s'agit d'abattre toute volonté de retour à la monarchie
03:38et c'est la Maison Tiffany, à New York,
03:40qui va rafler la mise.
03:41Une centaine de bijoux qui sont immédiatement transformés
03:44et revendus à de riches Américains,
03:47peut-être un peu trop rapidement,
03:49regrette le joaillier,
03:50mais presque 140 ans plus tard,
03:52certains de ces trésors réapparaissent
03:54et petit à petit, Tiffany reconstitue un petit trésor
03:59et recolle les morceaux d'une histoire extraordinaire,
04:02celle des bijoux des rois et reines de France,
04:05preuve que parfois aussi,
04:06il y a des histoires qui se terminent bien.
04:09Merci Olivier Delagarde,
04:11la revue de place d'Europe Installée,
04:13c'est avec vous tous les matins.
04:14Toujours un bonheur.

Recommandations