• il y a 7 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

Category

🗞
News
Transcription
00:00 (Générique)
00:02 Les auditeurs d'Europe 1 Matin ne seront vraiment pas perdus avec Pierre De Villeneuve et Europe 1 Soir.
00:07 C'est la réplique 12 heures plus tard, tous les 12 heures.
00:09 Une grande tranche de 2 heures d'informations sur Europe 1.
00:12 Mais avance la larvue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde.
00:15 On commence avec cet accord qui était censé rester secret.
00:19 Eh bien c'est loupé Dimitri, parce qu'il fait les gros titres à la Une des Echos ce matin.
00:23 De quoi s'agit-il ? De l'accord obtenu la semaine dernière par les contrôleurs aériens
00:28 pour qu'ils lèvent leur menace de grève au moins jusqu'après les JO.
00:31 Mais pourquoi cet accord devait-il rester secret ?
00:34 Eh bien parce qu'au regard des avantages obtenus, les syndicats de la SNCF font vraiment figure de petits joueurs.
00:40 Concernant la fin de leur carrière, les contrôleurs aériens ont obtenu tout ce qu'ils voulaient.
00:45 A savoir les plus hauts indices de la fonction publique, sachant qu'ils partent déjà à la retraite à 59 ans.
00:50 Sur leurs revenus maintenant, la hausse moyenne de rémunération obtenue
00:54 serait de l'ordre de 1500 euros par mois en moyenne.
00:58 Et ce n'est pas tout, révèle Bruno Trevilic.
01:00 Le syndicat des contrôleurs aériens a aussi obtenu 18 jours de récupération supplémentaire.
01:06 Bref, le beurre, l'argent du beurre et un bisou de la crémière.
01:10 Comme l'explique un contrôleur aérien cynique,
01:13 je suis à 32 heures par semaine avec les jours de récupération supplémentaire.
01:17 Nous allons donc travailler moins pour gagner plus.
01:20 A titre individuel, je ne vais pas m'en plaindre, mais cela ne rendra pas la navigation aérienne plus efficace.
01:26 Voilà en tout cas, ces avantages sont à faire palir d'envie.
01:31 La plupart des agents de la fonction publique résument les échos.
01:34 C'est d'ailleurs probablement la raison pour laquelle le ministère des Transports
01:38 avait demandé la plus grande discrétion.
01:41 C'est raté.
01:42 Alors autre accord salué par le gouvernement, celui obtenu par la direction de Sciences Po.
01:47 Scandaleux. C'est le titre de l'éditorial d'Etienne de Montaity à la Une du Figaro
01:52 qui revient donc sur cet accord passé avec l'assentiment du gouvernement
01:56 pour obtenir la levée des blocages de l'extrême gauche à la Une de l'Opinion.
02:01 Rémi Godot commente, "débordé par le conflit israélo-palestinien,
02:05 la direction n'est plus capable de maîtriser une école noyautée par la gauche radicale,
02:10 des activismes qui marient waukisme et islamisme jusqu'aux frontières de l'antisémitisme.
02:18 Je ne reconnais plus l'école que j'ai intégrée il y a six ans",
02:21 témoigne ainsi un étudiant dans le Figaro.
02:23 Pour moi qui venais d'un petit lycée du Finistère,
02:25 Sciences Po c'était un investissement intellectuel et financier.
02:29 Aujourd'hui on doit se taire face à une minorité bruyante.
02:33 Cette minorité a donc obtenu la levée des sanctions pour ses militants
02:36 et la tenue d'une sorte d'AG où les activistes pourront à loisir contester les partenariats de l'école
02:43 avec des universités ou des organisations soutenant l'État d'Israël.
02:47 Sans attendre, révèle Caroline Bayer, la famille de l'économiste Jean-Paul Fitoussi
02:52 a annoncé qu'elle suspendait immédiatement le partenariat entre sa fondation et Sciences Po
02:58 ou plutôt Sciences Po-Gromme, comme l'appelle désormais CAQ, le caricaturiste de l'opinion.
03:05 Alors on passe maintenant à un dossier Olivier Delagarde
03:08 que ne liront probablement pas les militants de Sciences Po.
03:11 Et pourtant le sujet devrait mobiliser tous les défenseurs des droits humains en général
03:15 et des femmes en particulier.
03:17 Dossier à la Une du Parisien aujourd'hui en France sur la répression féroce
03:21 qui redouble en Iran.
03:23 Dans ce pays totalement fermé aux journalistes occidentaux,
03:26 le régime fait régner la terreur.
03:28 Leur cible, toutes les femmes qui ne portent pas ou mal le voile.
03:32 Un rappeur célèbre vient d'être condamné à mort
03:35 et face à la jeunesse iranienne qui résiste, il y a des silences minables,
03:39 écrit Nicolas Charbonneau dans son éditorial.
03:42 On aurait aimé entendre les intellectuels, les néo-féministes, les artistes,
03:46 les étudiants d'ordinaire toujours prompt à s'indigner,
03:49 soutenir ces iraniennes qui ne veulent pas vivre comme des femmes corbeaux.
03:54 Mais c'est silence radio.
03:56 On va terminer ce matin avec une femme qui n'a rien d'un corbeau,
03:59 ce serait plutôt un oiseau multicolore et échapoté.
04:04 Il s'agit d'Amélie Nothomb,
04:07 celle parisienne qui l'interroge en compagnie de l'un de ses musiciens préférés.
04:11 Parce qu'Amélie Nothomb écoute donc de la musique.
04:14 Enfin de la musique.
04:16 Préparez-vous à de la stupeur et des tremblements.
04:27 Voilà, ça s'appelle du heavy metal, le groupe s'appelle Tool.
04:31 Amélie Nothomb, avec ses chapeaux ronds, en est fan.
04:34 Il vive dans le Colorado, il tire à vue sur les journalistes qui s'approchent.
04:38 "C'est mon fantasme", raconte-t-elle à Eric Bureau,
04:41 l'écrivaine qui explique qu'elle est même allée les voir au Hellfest, la grande messe annuelle.
04:46 C'est à côté de Clisson, à côté de Nantes, chez Pascal Praud, qui vient de rentrer en studio.
04:51 Et Amélie Nothomb, il dort même au camping.
04:54 Imaginez la scène, il y a quelques jours, Pascal Praud, ici même,
04:59 nous disait qu'il n'avait jamais dormi dans un camping.
05:02 Alors là, c'est le camping de l'extrême, celui-là.
05:03 Mais si votre voisine de tante est Amélie Nothomb, Pascal, et que c'est au Hellfest,
05:08 est-ce que ça va changer votre point de vue ?
05:09 C'est génial, le Hellfest. C'est effectivement à Clisson.
05:12 Et ça se passe toujours très bien.
05:13 Vous me soufflez, Pascal.
05:14 Non, mais moi, je ne suis pas un fan de cette musique,
05:16 mais c'est génial parce qu'il n'y a jamais un souci.
05:18 Ce sont des fans absolus.
05:19 Et ce qui est drôle, c'est que ce sont des gens qui, toute l'année,
05:22 parfois, sont au cadre supérieur d'entreprises,
05:26 et puis qui partent pendant huit jours.
05:28 Ils sont quand même très malheureux, ces gens, dans la vie.
05:31 Mais non, c'est formidable.
05:33 Alors, je connais deux personnes, et c'est surprenant.
05:37 Mais en même temps, je trouve que c'est vivifiant.
05:38 Ils ont gardé une sorte d'âme de jeunesse.
05:40 C'est vivifiant, oui.
05:41 Et je trouve ces gens formidables très souvent.
05:44 Parce que, c'est du métal de chez Metal.
05:48 Ce n'est pas la variété française.
05:50 C'est de l'acier blanc.
05:51 Mais les gens qui adorent ça...
05:52 Si je peux me permettre, c'est très raffiné comme métal.
05:54 Ah bah, oui, c'est très raffiné.
05:56 Mais les gens qui en parlent, ils en parlent avec des traits mollos dans la voix.
05:59 Chaque année, c'est leur parenthèse à enchanter, le Hellfest.
06:04 Je vous assure, et il n'y a jamais un souci.
06:07 Jamais un souci depuis des années.

Recommandations