Le vice-président du SNALC, Maxime Reppert, était ce matin invité lors de Morandini Live. Il est revenu sur l'état des établissements scolaires en France à l'heure des hommages aux professeurs assassinés, Samuel Paty et Dominique Bernard : «Il y a une omerta au niveau de l'Éducation nationale. Il y a ce que l'on montre et ce que l'on ne doit pas dire»
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00:00Oui, le pas de vague est très présent et je parle volontiers d'une certaine omerta
00:07au niveau de l'éducation nationale parce qu'effectivement, il y a ce que l'on montre
00:11et ce que l'on ne doit pas dire et ce pas de vague a fait énormément de ravages.
00:16Plusieurs politiques, plusieurs gouvernements, plusieurs ministres s'étaient déjà prononcés
00:22contre ce pas de vague mais forcés de constater que malheureusement, le pas de vague demeure
00:27toujours au sein de notre institution.
00:29Et donc, qu'est-ce qu'il faudrait faire aujourd'hui pour que les choses bougent ?
00:32Parce que c'est vrai que ces professeurs qui ont été tués, qui ont été égorgés,
00:37c'est vrai que ça a fait un choc dans l'opinion publique.
00:39On aurait pu se dire que ça aurait fait bouger les choses.
00:42Si même ça, ça n'arrive pas à faire bouger cette institution, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:47Il y a eu un véritable traumatisme, encore palpable aujourd'hui.
00:51Des choses ont été faites, on ne peut pas le nier.
00:54On a notamment facilité la protection fonctionnelle aux enseignants menacés, agressés.
01:01Donc ça, c'est déjà un très bon point.
01:04Mais malheureusement, on le voit encore très récemment, quand il y a des faits divers
01:10avec des agressions de personnel, enseignant ou non enseignant,
01:15on se rend compte que parfois, le soutien n'est pas systématique.
01:19À Tourpoint, dernièrement, ce soutien a été à la hauteur de l'agression
01:24et le rectorat a très bien réagi.
01:26Mais si on se souvient de ce qui s'est passé au lycée Ravel,
01:30et notamment ce chef d'établissement qui a fait l'objet d'une plainte de la part d'une étudiante,
01:37eh bien le ministère, et même le Premier ministre,
01:40a tardé avant d'apporter son soutien au chef d'établissement.