Patrick Sabatier : l'interview sans filtre de l'animateur qui a marqué toute une génération !

  • il y a 7 heures
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00:00Moi c'est drôle parce que Patrick, pareil que toi évidemment, il n'y a rien à rajouter, on s'est rencontré une fois dans mon bureau, dans le 15e, avec Pascal Lataille, on voulait voir Patrick Sabatier et ça faisait déjà dix ans qu'il était out de la télé.
00:12On parle souvent de gens qui ont été des stars et qui sont en dépression justement, ou vont mal, et moi j'ai rencontré un mec à ce moment-là, monsieur pardon, qui était hyper respectueux etc, j'avais Patrick Sabatier dans mon bureau quoi.
00:24Et en fait j'ai rencontré un mec qui était absolument pas en dépression, absolument pas mal sur le papier, peut-être qu'en vrai dans sa vie privée il était plus mal qu'on le croit, et j'ai trouvé étonnamment serein.
00:35Tout à l'heure tu disais quand t'as arrêté TF1, t'as jamais été down, j'ai jamais été down, et j'ai rencontré quelqu'un qui est un maître à mon sens dans cet art-là de rester philosophe malgré tout ça.
00:45Le mec, il peut pas bouger dans la rue sans se faire reconnaître Patrick Sabatier, il faut savoir ce que c'est.
00:50Et aujourd'hui il écrit un bouquin, vous l'avez dit récemment Patrick, enfin tu l'as dit, on se tutoie, je fais des signatures dans les librairies, les gens savent parfois pas qui je suis, t'imagines le niveau.
01:02Non c'est pas tellement les signatures, je raconte dans le livre à un moment donné que je reviens de Brive-la-Gaillarde qui est un salon littéraire que tu connais, que vous connaissez, et à un moment donné dans le train évidemment il y a une contrôleuse qui doit avoir 30-35 ans et elle me demande mon billet.
01:19Donc je la regarde, elle me regarde, je la regarde, elle me regarde et là je m'aperçois que je suis totalement inconnu pour elle, elle a 35 ans, c'est une autre génération.
01:30Tu dis ça sous les radars.
01:31Oui, ça veut dire que c'est pour ça que j'ai mis la phrase de Simon Veil dans le bouquin, quand on a été une personne connue, il est extrêmement important d'aimer autant l'anonymat que la célébrité, c'est la seule façon d'être heureux.
01:45Dans nos métiers, j'écoutais avant la dépression, juste avant tout ça, mais dans nos métiers il faut toujours prévoir l'atterrissage, parce qu'on a des métiers à risque, c'est normal.
01:55Et moi, l'éducation que j'ai eue, c'est, je vais vous raconter une histoire, je sais que tu as perdu ton papa que je connaissais parce qu'on a fait l'émission ensemble il y a peu de temps,
02:04et j'allais de temps en temps, alors j'étais très connu, j'avais mes photos sur les culs de bus, enfin des 4x4 avec RTL, enfin bon, j'étais très connu.
02:12Et le dimanche j'allais voir mes parents pour vite fait dans un petit pavillon de banlieue leur dire bonjour, prendre un café, etc.
02:20Et mon père, quand il me raccompagnait à la porte du pavillon, me mettait la main sur l'épaule, je faisais 8h30-11h sur RTL, il y avait à peu près 6 millions d'auditeurs, 15 millions à la télévision,
02:30et il me disait tu feras attention de pas arriver en retard. J'ai été élevé là-dedans, moi. J'ai été élevé, la célébrité ça va pas durer.
02:39Ton métier, tu vas le faire, mais ça va s'arrêter. Alors je l'ai fait un an, ça va s'arrêter, je l'ai fait 10 ans, ça va s'arrêter, je l'ai fait 20 ans, l'an prochain ça fera 50 ans.
02:47Ça s'est arrêté, c'est reparti, ça s'est arrêté, c'est reparti. Mais les métiers à risque, c'est normal. Je veux pas citer des gens importants, mais Belmondo que j'ai eu longtemps à interviewer me disait
02:56si on fait une carrière, il y a de la turbulence. Il y a des hauts et il y a des bas. Ceux qui ne font pas de carrière, ils connaissent toujours un haut et plus rien.
03:05Donc ça veut dire que, par exemple, quelqu'un comme Cyril que je connais depuis longtemps, c'est normal, ça marche, ça marche moins, ça marche plus fort, là, etc.
03:13Et en même temps, t'es là, tu t'accroches parce que tu aimes ça. Voilà.
03:18Merci Patrick Sabatier qui est avec nous. On va faire plein de choses à voir avec Patrick. Il vient nous parler de son nouveau roman intitulé « Ne le dis surtout pas à Paul ».
03:27Est-ce que tu peux expliquer aux téléspectateurs pourquoi « Ne le dis surtout pas à Paul », c'est un roman ?
03:31C'est le prolongement du premier livre qui s'appelle « La Lettre » dans lequel j'ai découvert, enfin dans cette histoire, j'ai découvert un frère caché qu'on avait enlevé à ma mère,
03:41donc son fils, mon frère. On en avait parlé, Gilles Verdes, à l'époque. Et donc dans le prolongement, je décide de ranger tout ça et je me pose d'ailleurs dans le premier chapitre
03:51la question pourquoi j'ai raconté tout ça. On est toujours un petit peu gêné de raconter des histoires qui sont à la fois les vôtres et en même temps,
03:57c'est des histoires qu'on doit garder au fond de soi. Ce n'est pas parce qu'on est célèbre qu'on doit tout dire. Donc je me pose la question jusqu'au moment où je décide de ranger ma vie
04:05et je redécouvre, ce qui est vrai, une mallette, la mallette de ma mère dans laquelle il y avait des photos d'elle avec Julio Iglesias parce qu'elle l'aimait bien, avec Trenet parce que je lui avais présenté.
04:18Et ma femme me demande à ce moment-là d'aller, tu arrêtes, tu t'es consacré beaucoup à la télé, maintenant consacre-toi à toi, à moi, aux enfants, aux petits-enfants et on arrête tout ça.
04:28Je lui dis d'accord et au moment où je range la mallette, parce qu'on n'aime jamais ouvrir les choses qui ne nous appartiennent pas et qui appartenaient à ceux qui ne sont plus là.
04:40On les a là. Moi, j'ai une cassette de mon père où il parle. Je n'ai jamais pu l'entendre. Je n'ai jamais pu la réécouter. Alors, elle est sur mon bureau. Elle est devant moi.
04:48Il y a sa voix, mais je n'ose pas. Je n'ose pas l'écouter. Là, dans la mallette, il y a une photo de classe de moi, de 3e B. C'est l'époque de 1965.
04:57Bon, je regarde la photo et j'avais six copains, ma bande, comme tu as la tienne. Enfin, on se disait tout. On a fait des premiers flirts, des premières cigarettes, des premiers flippers, des premières conneries ensemble.
05:07Et bon, je dis bon, allez hop. En même temps, je dis qu'est-ce qu'ils sont devenus parce qu'eux, ils savent ce que je suis devenu, mais qu'est-ce qu'ils sont devenus.
05:14Et là, ma femme me dit arrête. Maintenant, tu te consacres à nous. D'accord. Et au moment où la photo tombe, je reconnais l'écriture de ma mère italienne d'origine qui n'écrivait pas très bien.
05:26Ne le dis surtout pas à Paul. Et là, je dis mais ça ne peut s'adresser qu'à l'un des six parce qu'on était toujours ensemble. Ils étaient à la maison, on était toujours ensemble.
05:35Et je décide, je dis à Suzanne, enfin ma femme dans le livre, qui est le deuxième prénom d'Isabelle, ma vraie femme. Je lui dis laisse-moi deux mois. Je veux les retrouver.
05:46Je veux savoir ce qu'ils sont devenus et je veux surtout savoir à qui s'adresse. Ne le dis surtout pas à Paul.
05:53Je vais le savoir en même temps que j'écris le livre. C'est incroyable. À la fin, je sais ce que ma mère m'a caché pour me préserver.
06:01Et c'est un truc, elle a été malheureuse toute sa vie et je m'en suis aperçu à ce moment-là.
06:06Et c'est pour ça qu'à la fin, je dis toi, moi, à vous, on pose toujours des tas de questions indiscrètes à des gens qu'on ne connaît pas en tant que journaliste, animateur.
06:14Et on n'ose jamais poser des questions à ses parents. Moi, je n'ai jamais posé des questions à ma mère. Est-ce que tu es heureuse ? J'aurais dû le faire.
06:22Parce qu'on n'ose pas. On n'ose pas et après, c'est trop tard.
06:27Franchement, incroyable. C'est incroyable. C'est fou. Alors, Patrick, j'aimerais qu'on revienne aussi parce qu'on parlait de tous tes formats.
06:32Moi, il y a un format, voilà. Tout ce que tu as fait, c'était incroyable. Porte Bonheur, c'était incroyable. Avis de recherche, incroyable.
06:39Bien sûr, le jeu de la vérité, c'était fou. J'aimerais qu'on revoie le jeu de la vérité. C'était avec Sophie Marceau. On a une image avec Sophie Marceau.
06:45C'était au tout début de sa carrière. Tu n'avais pas hésité à prendre sa défense face à des téléspectateurs pas hyper sympas.
06:51C'est devenu une séquence culte. Regardez.
06:53Ils pouvaient mettre un petit crocodile à l'antenne.
06:56C'était une autre époque. Parce que je crois que ce n'est pas parce qu'on est une personne connue, que ce soit un acteur, un chanteur, un homme politique, qu'on doit tout au public.
07:05Ce n'est pas vrai, ça. Il faut que le public soit respectueux, comme nous, on doit l'être du public.
07:10Et là, j'ai estimé que cet homme, dans l'anonymat du téléphone, était vulgaire.
07:15Elle a 17, 18 ans. Elle est fragile. Et je pense que notre rôle, en tant qu'intermédiaire, c'est de dire, oh là, on arrête maintenant.
07:23Je pense qu'il faut... Le mot le plus important, me semble-t-il, j'écoute et je regarde beaucoup votre émission et vous en parlez, c'est se respecter.
07:33Respecter la liberté de l'autre, respecter ses idées, respecter ce qu'il a envie de faire, mais que lui aussi soit vis-à-vis de quelqu'un qui vous respecte.
07:43Et là, je pense que... D'ailleurs, c'est l'ancêtre des réseaux sociaux, ça. C'est l'anonymat. On écrit n'importe quoi, on dit n'importe quoi et débrouille-toi.
07:53Ça, ça ne va pas pour moi.
07:55Et il y a Alain Delon, aussi, qui nous a quittés il n'y a pas longtemps. Regardez Alain Delon dans « Le jeu de la vérité ».
08:00Alors, Alain Delon, tu avais une relation incroyable avec Alain Delon.
08:06Mais c'est incroyable ce qu'il dit.
08:07Bien sûr.
08:08Écoute-la maintenant.
08:09Bien sûr.
08:10Alain Delon n'est plus là. Je voudrais simplement vous dire que « Le jeu de la vérité » a commencé par Alain Delon, premier invité, 11 janvier 1985.
08:16Et le deuxième, je l'ai défendu pour qu'il y aille. Il ne voulait pas le faire. Il n'avait pas confiance en lui.
08:22J'aimerais qu'il entende en ce moment tout ce qu'on dit de bien sur lui. C'était Michel Blanc.
08:26Mais Alain Delon, en mai 1984, je lui propose l'émission. Il me dit « Qu'est-ce que c'est que cette émission ? »
08:33« Ben voilà, on va supprimer les journalistes. On va directement donner la parole au public, comme tu fais. C'est très important. »
08:39Et il me donne 24 heures. Au mois de mai, il me dit « D'accord, je le fais. Ça commence quand ? »
08:4411 janvier 1985. Je vends cette idée à Hervé Bourges qui n'y croit pas un seul instant.
08:49Le patron de l'époque.
08:50Il n'y croit pas un seul instant.
08:51D'accord.
08:52Mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, pas de nouvelles d'Alain Delon.
08:56Novembre, je commence à flipper. J'appelle Alain Delon à l'occasion de son anniversaire en lui disant « Bon anniversaire. Oui, oui, qu'est-ce que tu veux ? »
09:06On est bien d'accord. On est toujours bien d'accord. Là, Alain Delon fait Alain Delon.
09:10Quand Alain Delon dit oui, Alain Delon vient. Très bien. Parfait.
09:13Il me demande de venir le chercher à l'aéroport de Roissy car il habitait à l'étranger le 10 janvier à 19h.
09:19Le 11 janvier, il était là. Il a toujours tenu sa parole. Nous sommes restés très proches jusqu'à la fin.
09:28Vous étiez très proches avec Alain Delon.
09:29Très proches. Quand j'ai connu des moments difficiles, Alain Delon t'appelle. Il t'écrit.
09:37Il y a des hommes pas bien. Il y a des hommes formidables.
09:42Ce métier, c'est formidable de rencontrer parce qu'on est un peu dégoûté.
09:47Tout d'un coup, c'est comme au golf. Pour les joueurs de golf, on a envie d'abandonner.
09:52C'est là qu'on tape la bonne balle. Là, on rencontre la bonne personne.
09:56C'est vrai que tu étais aussi très pote avec Johnny Hallyday qui avait participé à une autre de tes émissions.
10:02C'était « Avis de recherche ». Le principe, c'est que tu prenais une photo de classe et on retrouvait tous les mecs et les filles qui étaient dans le rôle.
10:11On est inspirés après.
10:12C'est ça. Mais c'est incroyable. Ça aussi, quelle idée. C'est toi qui as eu l'idée de ça ?
10:16J'étais avec un copain. Je faisais déjà pas mal de randonnées. Dans la conversation, je dis avec ce copain qui est avec moi en classe.
10:22« En fait, tu sais ce qui est devenu ? » Je ne vais pas dire le nom. Il doit être toujours l'excube.
10:27Tout d'un coup, je m'arrête et je fais…
10:32Je suis allé voir Jean-Luc Guillaume, patron des pods de TF1 Public.
10:35Je lui ai dit « Voilà, vous avez une photo. » Je lui ai vendu comme ça.
10:39« Vous avez une photo de classe. Il y en a un qui est connu. Que sont devenus les autres ? »
10:44Ça s'appelle « Avis de recherche ». Et là, Jean-Luc Guillaume, patron de l'époque, a fait quelque chose de formidable.
10:48Il a décroché son téléphone. Il a appelé le directeur des variétés, Cyril, de l'époque, qui s'appelle Jean-Michel Lep.
10:54Il a fait « Dis-donc, Jean-Michel, j'ai monsieur… » Monsieur comment ?
10:58Oui.
10:59Pas du tout. Sabatier. Oui, d'accord. « J'ai monsieur Sabatier qui va te proposer une idée. »
11:04Et il dit la phrase qui lance ma carrière à son directeur des variétés. « Je crois que tu vas la trouver bonne. »
11:10C'est incroyable.
11:11Voilà. Et donc « Avis de recherche ».
11:13C'est le premier truc…
11:14Non, j'ai fait « Les visiteurs du mercredi » avant.
11:15C'est ça, je sais.
11:16En tant que producteur, « Avis de recherche ».
11:18C'est ça, « Avis de recherche ». Regardez.
11:22Incroyable.
11:24Je te dis, Patrick, quand je revois tout ça, je vais te dire, je suis persuadé qu'aujourd'hui, c'est possible de le faire.
11:31Mais il n'y a plus d'énormes stars comme ça. C'est le problème.
11:34Et je pense qu'aujourd'hui, tu vas le faire avec qui aujourd'hui ?
11:37Franchement, moi, qu'est-ce que je m'en fous de savoir un acteur d'aujourd'hui, les autres mecs de sa classe.
11:42Le problème, c'est qu'il n'y a plus de stars.
11:44À l'époque, il y avait Coluche.
11:45Il y avait Gainsbourg.
11:46Gainsbourg, Coluche, Tapie, Elton John.
11:49Bien sûr. Le jeu de la vérité, tu l'as fait avec Gainsbourg.
11:51Tiens, j'ai un extrait aussi.
11:52Regardez Gainsbourg à Paris.
11:53C'est vrai que tu avais un casting de fou.
11:55Regardez.
11:58Aujourd'hui, c'est impossible.
12:01Non, mais Patrick, t'es pas conscient.
12:03Ça, aujourd'hui, t'imagines aujourd'hui ?
12:05C'est difficile.
12:06Ouais, c'est difficile.
12:07Aujourd'hui, c'est difficile.
12:08On avait une vraie liberté.
12:09C'est ça qui est incroyable.
12:10Une vraie liberté.
12:11Les choses n'étaient pas mal interprétées.
12:13C'est ça.
12:14Ça reste des artistes.
12:15Il y a la liberté de l'artiste, la liberté de parole, la liberté de chaîne de télévision.
12:21On doit pouvoir tout dire.
12:23C'est que tu faisais ton émission.
12:25Elle passait.
12:26Les gens la regardaient.
12:27Les gens étaient venus pour la regarder.
12:28Ils étaient contents.
12:29Il n'y avait pas les réseaux sociaux.
12:30Derrière, tu n'avais pas les réseaux sociaux.
12:31Ce qui fait qu'aujourd'hui, c'est le bordel.
12:32C'est que derrière, ça reprend sur les réseaux sociaux et les gens réagissent
12:34parce que comme ça a fait un bad buzz, alors il faut qu'on prenne des sanctions
12:37parce que, vous comprenez, ils l'ont dit sur Twitter.
12:39C'est ça qui fout le bordel.
12:40Les émissions, elles se déroulaient normalement avant.
12:42C'est vrai.
12:43C'est incroyable.
12:44Est-ce que, Patrick, à un moment, tu t'es dit, parce que c'est vrai,
12:47tu avais combien d'émissions ?
12:48Tu étais en prime time toutes les semaines sur OTF ?
12:50Tous les vendredis soirs pendant un peu plus de 10 ans.
12:52Exactement.
12:53Tous les vendredis soirs, c'était carton d'audience.
12:54Et le matin, RTL.
12:55C'était le carton d'audience.
12:56Tu faisais combien à peu près en moyenne ?
12:57Sept ?
12:58Non.
12:59Plus.
13:00Quinze.
13:01Quinze millions ?
13:02Oui, bien sûr.
13:03Quinze millions.
13:04Un match de foot aujourd'hui.
13:05Oui, on faisait quinze.
13:06Les mauvais jeux de la vérité, par exemple, Alissa Pritch,
13:08qui n'avait pas trop bien marché, on était à 13 millions.
13:11Non.
13:13Elton John, pas bien.
13:1513 millions aussi.
13:16Sardou, 17 millions.
13:18C'est quoi le record ?
13:19C'est Sardou ?
13:20Non, c'est Patrick Sébastien avec le grand bluff.
13:22Je sais.
13:23Alors le mien, je pense qu'on était aux alentours du record 17 millions,
13:2718 millions.
13:2817, 18 millions.
13:29Je disais, il y a Patrick Sébastien, Patrick Sabatier.
13:31C'est les deux qui ont fait des formats incroyables comme ça.
13:34Et 17, 18 millions, c'était avec qui, tu sais ou pas ?
13:36Je ne me rappelle plus.
13:37De Long.
13:38De Long, oui.
13:39De Long, il nous a beaucoup aidés.
13:40Coluche, le jeu de la vérité.
13:41Coluche.
13:42Coluche à Cannes.
13:43Le premier jeu de la vérité de Coluche à Cannes.
13:45La séance officielle du cinéma à Cannes était désertée car les cinéphiles
13:53regardaient Coluche à la télévision ou au Palm Beach où nous étions.
13:57C'était incroyable.
13:59Non, mais ce qui était surtout important dans le jeu de la vérité,
14:01c'était qu'on commençait à l'époque à 20h40 après les pubs,
14:04donc ça commençait tôt.
14:05Et moi, je m'isolais avec l'invité que je ne voyais jamais avant 20h15.
14:09Donc je l'ai dans sa loge, je le vois à 20h15.
14:12Bonjour, bonjour, bonjour.
14:14Et on se mettait tous les deux, il n'y avait plus de maquilleuse,
14:16plus de coiffeur, etc.
14:17On était en coulisses et on entendait évidemment, comme tu entends,
14:2110 secondes l'antenne, 5, 4.
14:24Et là, on était seuls.
14:26Et je pourrais écrire un livre de ce qui s'est passé entre nous.
14:30Je dis simplement De Long parce que De Long, pour moi,
14:33était un homme merveilleux.
14:37C'était le 1er, le 11 janvier, les 20h32, on est tous les deux.
14:41Et moi, je suis petit animateur quand même.
14:44C'est eux, les stars.
14:45Sans eux, on n'est rien.
14:47J'ai quand même De Long en face de moi, j'ai le guépard.
14:49Tu vois, c'est ce que tu dis là.
14:50Sans eux, on n'était rien.
14:51Aujourd'hui, tu n'as pas besoin d'invité pour faire des sports en télé,
14:54c'est ça qui est fou.
14:55Il me prend comme ça, il me prend par le cou,
14:57puis il me fait, on ne peut pas rater, on va réussir.
15:01Rien que ça, quand De Long vous dit ça,
15:04c'est vrai, je dois être à la hauteur.
15:06Et la demi-heure que j'ai passée avec Coluche,
15:09qui était tout sauf drôle à ce moment-là et qui avait peur,
15:13je ne savais pas l'histoire des jokers qu'il allait employer.
15:16Je ne savais pas, je ne savais rien de ce qu'il allait faire.
15:18Ce qui s'est passé, c'est qu'il y avait deux jokers dans l'émission
15:20et Coluche, dès les deux premières questions, a dit joker, joker,
15:22après je répondrai à tout, on n'aura pas de joker.
15:24Absolument.
15:25Même quand on lui a posé la question à l'époque sur l'homosexualité,
15:28est-ce que vous avez eu des expériences ?
15:30Tout le monde s'intéressait un petit peu et tout d'un coup,
15:32je le vois faire, il est à côté de moi, il fait...
15:35Ouais, un petit peu.
15:37Incroyable.
15:38C'est incroyable.
15:39Le Luron, je raconte quelque chose à propos de Thierry,
15:42parce que Thierry, Le Luron, c'est incroyable.
15:44Je vais voir Thierry Le Luron à l'hôtel de Crion,
15:46on prend un petit déjeuner ensemble, c'est dans le livre,
15:49et je le convainc de faire le jeu de la vérité.
15:52Donc on est d'accord, je ferai le jeu de la vérité, etc.
15:55On reste une heure ensemble, je sors de l'hôtel,
15:58je prends ma voiture, tout d'un coup, je vois Thierry, Thierry, Thierry,
16:01qui court à portée de la voiture, qui fait...
16:03Et il tape sur le carreau.
16:05Donc je baisse la vitre, je fais, qu'est-ce qu'il y a ?
16:07Il dit, je le ferai pas.
16:08Je dis, mais attends, ça fait une heure qu'on parle.
16:11Et là, il me dit la phrase qui a clôt le débat,
16:14je ne veux pas que ma mère la prenne par la télé.
16:17Incroyable.
16:18Donc ça aussi, c'est dans le livre,
16:20parce que ces moments-là privilégiés, j'ai voulu les partager.
16:23Incroyable. Ne le dit surtout pas à Paul.
16:25Patrick, vous restez avec nous,
16:26on a encore plein de choses à voir avec vous,
16:28on a envie de discuter encore avec vous, vous restez avec nous.
16:30On est ensemble jusqu'à 21h15, bien entendu.
16:32Ce roman, ne le dit surtout pas à Paul.
16:35Patrick, on est très heureux de t'avoir avec nous.
16:37Vraiment, très heureux.
16:38Et vraiment, on se régale avec toi depuis le début.
16:41Pascale, vous connaissez pas Patrick Sabatier ?
16:43Non.
16:44Non, pas du tout.
16:45Non, mais c'est impressionnant à voir, à écouter et tout, j'aime beaucoup.
16:48C'est vrai ? Ah, vraiment ? Ouais.
16:49Il vous impressionne quand même.
16:50C'est vrai que c'est le plus grand animateur de divertissement,
16:53peut-être, en France, je le dis, avec Patrick.
16:55Je le dis avec Patrick Sabatier.
16:56Avec Patrick Sébastien, peut-être, de tous les temps.
16:59Voilà.
17:00Ça vous fait quelque chose ?
17:01Ah oui, oui, c'est super intéressant.
17:03Et en plus, il était très beau quand il était jeune.
17:06Bah, il est toujours beau.
17:08C'est un bon compliment.
17:10C'est un bon compliment.
17:11Il reste ça, au moins.
17:12Justement, on en parlait avec Laurent.
17:14T'avais une question à lui poser.
17:15Bah, pose-lui.
17:16Non, mais parce que je pense que tous les gens qui regardent la télé ce soir
17:18se disent la même chose.
17:19Mais quelle fraîcheur, quoi.
17:21Je sais pas si on peut dire ton âge,
17:22mais tu dis, je signe tout de suite pour être comme lui.
17:25C'est quoi ton secret ?
17:26Tu signes tout de suite pour être comme moi à 73 ans.
17:28Oui.
17:30On va le dire.
17:31Parce qu'il n'y a pas à se cacher.
17:32Mais c'est quoi ton secret ?
17:33C'est comme ça.
17:34J'ai pas de secret.
17:35Non, non.
17:36Franchement, je fais pas plus de sport que ça.
17:38Je marche beaucoup.
17:39Je marche beaucoup parce que j'adore ça.
17:40Et depuis longtemps, j'ai arrêté le sport
17:42parce que j'avais des problèmes de genoux.
17:43Donc, voilà.
17:44Et puis surtout, mon secret,
17:46c'est que j'ai un équilibre familial formidable.
17:49Et ça, je ne suis pas seul.
17:51On est une équipe.
17:52Isabelle m'accompagne depuis 40 ans.
17:54C'est vrai que ça fait 40 ans que t'es marié ?
17:5642 même.
17:57C'est fou ça.
17:58J'ai des enfants que j'adore et qui me le rendent bien.
18:00J'ai des petits-enfants.
18:02Pour moi, aujourd'hui, quand je me suis posé la question,
18:04je vais vous faire une confidence,
18:06tu dois le savoir, j'ai encore des propositions.
18:08Beaucoup moins qu'avant.
18:09Mais j'en ai encore.
18:11Et la plupart du temps, je refuse.
18:12Non pas parce que je dis que c'est pas bien.
18:15J'ai un équilibre très important aujourd'hui dans ma famille.
18:19Et à 73 ans, même si j'espère avoir beaucoup de temps,
18:24j'en ai moins qu'à 50.
18:26C'est sûr.
18:27Donc je me dis à qui je vais consacrer mon temps.
18:30À la radio ?
18:31À la télé ?
18:32Au public ?
18:33Ou à ma femme ?
18:35À mes enfants ?
18:36À mes petits-enfants ?
18:37Le choix est fait.
18:38Le choix est fait.
18:40J'ai beaucoup servi.
18:41J'ai eu une vie passionnante.
18:43Alors, on a tous simplement un point commun, là.
18:46C'est qu'on ne sait jamais de quoi l'avenir sera fait.
18:49Donc je ne sais pas.
18:50Je ne sais pas ce qui va m'arriver.
18:51Je ne sais pas.
18:52Et je ne veux pas le savoir, d'ailleurs.
18:53Mais ce que j'ai envie de vivre, c'est avec les miens.
18:56Ça, c'est sûr.
18:58Bravo.
19:04Alors, dans ton roman, le héros s'appelle Paul Saron.
19:08Ce serait, voilà, comme tu nous l'as dit...
19:11Oui, c'est moi.
19:12C'est le doubleur romanesque.
19:13Pourquoi t'as choisi ça ?
19:14Ben, Saron, c'est une ville où est enterré mon grand-père.
19:18C'est ça.
19:19Paul Saron, qui est un célèbre animateur télé.
19:22Et c'est vrai qu'il y a un passage dans ton livre qui nous a fait réagir.
19:25C'est la télé, ce monstre formidable qui vous avale,
19:28vous fait, vous défait, vous façonne, vous transforme,
19:31vous embellit, vous détruit, vous fait phénix parfois.
19:33Que reste-t-il de ce jeune homme passionné,
19:35après toutes ces années de notoriété extravagante ?
19:38Ben oui, c'est extravagant quand on est devant 15 millions de personnes.
19:42On n'est plus totalement pareil.
19:43Même toi, ta vie, elle a changé.
19:45Quand tu sors dans la rue, ah, M. Hanouna, ah, Cyril.
19:49Enfin, heureusement, généralement, les gens qui ne nous aiment pas
19:51ne nous interpellent pas.
19:52Ils changent de trottoir.
19:53Donc, c'est plutôt ça.
19:54C'est vrai, il a raison.
19:55Évidemment, on se présente devant des gens.
19:57On n'est plus tout à fait des gens normaux,
20:00comme un président qui se voulait normal.
20:02Ça n'existe pas.
20:03Et donc, sa vie, elle a un petit peu changé.
20:06Moi, j'ai toujours voulu essayer de vivre,
20:08parce que je viens d'un milieu extrêmement simple.
20:11Donc, je voulais vivre simplement.
20:13Donc, j'ai continué à faire les courses.
20:15Enfin, j'ai continué tout ça.
20:16Il y a une fois, d'ailleurs, ça m'a joué des tours,
20:18parce que j'étais sur une plage, dans le sud de la France.
20:21C'était au début, en plus de la liaison que j'avais avec Isabelle.
20:24On s'est baignés tard le soir, vers 7 heures,
20:26sur cette île de Porquerolles, et on s'est baignés nus.
20:29Voilà, on était très jeunes, et encore,
20:31on pouvait se montrer nus pour le cas, tu vois.
20:34Ça ne serait plus aujourd'hui.
20:35Et tout d'un coup, en revenant sur la plage,
20:38il y a un enfant qui a dit,
20:39« Maman, maman, Patrick Sabatier ! »
20:41Là, j'ai dit, c'est les limites de la notoriété,
20:44j'ai vite couru près de la serviette, etc.
20:46Mais à part, mais si ce n'est ça,
20:49franchement, c'est formidable d'être célèbre.
20:51Si on le vit bien, on est bien accueillis,
20:53les gens sont sympas avec vous.
20:55J'entendais tout à l'heure se plaindre, pas se plaindre.
20:57Évidemment qu'on ne peut pas se plaindre.
20:59Moi, les artistes qui me disent, « Oh, c'est très compliqué,
21:02c'est très difficile », mais il faut autre chose.
21:04Il faut autre chose.
21:05On fait un truc formidable.
21:07Tu as un rêve, tu le fais.
21:10Les gens sont là, ils te regardent.
21:12Ne te plains pas dans la rue si on t'interrompt
21:14pour te demander un autographe ou un selfie maintenant.
21:16Et les gens sont tellement gentils.
21:17Mais puis c'est normal, c'est normal.
21:19Ou alors, il faut changer de métier.
21:20Donc moi, j'ai eu une vie rêvée.
21:22Je voulais faire ça quand j'avais 14 ans, comme toi.
21:25On en a souvent parlé.
21:26Je faisais de la radio dans la cave de mes parents
21:28à côté de la soute à charbon.
21:29J'ai fait de la radio sur la plus grande radio de France,
21:31RTL, aux meilleures horaires.
21:33Qu'est-ce que je vais demander de plus ?
21:35Rien.
21:36Alors, on sait, on a parlé d'RTL, de TF1.
21:41Ça s'est arrêté comment sur TF1 ?
21:44TF1, ça s'est arrêté en 1995.
21:47J'avais reçu un mage et puis ça s'était mal passé.
21:51Et mon contrat de RTL se terminait à ce moment-là.
21:56Donc voilà.
21:57Donc il y a eu quelques années de galère.
21:58Mais comme je le disais, les hauts et les bas,
22:01les turbulences, c'est normal.
22:02Est-ce que je peux te poser une question
22:04que je ne t'ai jamais posée ?
22:05Il y a une anecdote qu'on m'a racontée.
22:06Je voulais savoir si c'est vrai.
22:07Est-ce que c'est vrai que le jour où tu as appris
22:09que tu allais quitter TF1,
22:11tu allais manger chez Jean-Pierre Foucault ?
22:13Oui.
22:14Il paraît.
22:15Oui, c'est vrai.
22:16C'est vrai ?
22:17On avait un déjeuner ou un dîner.
22:18Un dîner, je crois, chez Jean-Pierre.
22:19Avec Gérard Louvin.
22:20Exactement.
22:21Absolument.
22:22Et il paraît que tu as dit à Jean-Pierre en partant,
22:24à un moment, je crois qu'il te raccompagne,
22:26et tu lui dis, TF1, c'est fini pour moi.
22:30Ah oui, non, non.
22:31C'est-à-dire que ce n'était pas encore totalement sûr.
22:33D'accord.
22:34Mais je dis à Jean-Pierre,
22:35qui est vraiment un type formidable,
22:37beaucoup Foucault,
22:38je lui fais, ça sent mauvais,
22:40je pense que je ne suis pas sûr de revenir demain.
22:43Oui.
22:44Voilà.
22:45Mais je pense que lui, il savait peut-être avant moi même.
22:47Ah oui ?
22:48Tu veux que je te le dise ?
22:49Il ne le savait pas.
22:50Il ne le savait pas ?
22:51Je te le dis, il ne le savait pas.
22:52Je te le dis, on a l'air longtemps...
22:53Il ne le savait pas parce qu'il pensait que tu lui avais appris.
22:55Et je te le dis.
22:57Mais moi, je ne le savais pas non plus.
22:58Mais je m'en doutais.
22:59Tu sais, dans nos métiers, on se rend doute.
23:01On se dit, oh, ça sent mauvais, etc.
23:03Voilà.
23:04Mais Jean-Pierre, en plus...
23:05Ah, bah tiens, apparemment, t'es tiré.
23:07C'est Jean-Pierre Foucault.
23:08C'est Jean-Pierre Foucault.
23:09Mais c'est quelle bataille, je pense, pour les anciens.
23:11Je te le dis.
23:12Non, mais je pense que dans nos métiers,
23:14on parlait tout à l'heure un petit peu de sagesse,
23:17il faut accepter tout ça.
23:19Il faut accepter les hauts et les bas.
23:21Non, mais clairement,
23:23et avec le recul, je le dis, d'autant plus avec le recul,
23:27moi, mon éducation a été fondatrice.
23:30C'est-à-dire que ça a été...
23:32Et c'est pour ça, l'éducation des enfants, des adolescents,
23:34c'est fondateur.
23:36C'est ce qu'il y a de plus important dans la vie.
23:39Moi, on m'a vraiment appris,
23:40puisque j'avais des parents qui vivaient du jour au lendemain,
23:42ça pouvait s'arrêter,
23:43que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain
23:45et qu'on ne pouvait pas demander tout, tout, tout,
23:49sans à un moment donné payer le prix.
23:51Donc, bon, ça a fait partie du parcours,
23:53mais je l'ai plutôt pas mal vécu.
23:56Et là encore, parce qu'entouré d'une façon formidable.
24:00Qui te l'a dit ?
24:01TF1 ?
24:02Oui.
24:03C'était Lelay, Moujotte.
24:04Lelay, Moujotte, donc les patrons de TF1 à l'époque,
24:06ils t'ont dit quoi ?
24:07Ils m'ont dit qu'on va s'arrêter pendant trois mois
24:09parce que ça sent le foin.
24:11Ah oui ?
24:12On va s'arrêter trois mois, on reprendra un peu plus tard.
24:15J'ai repris beaucoup plus tard.
24:17Mais je comprends, vous savez,
24:20enfin, c'est pas à toi que je vais expliquer,
24:22je vous l'explique peut-être à vous.
24:24Les patrons sont extrêmement pragmatiques.
24:27C'est leur boulot, quoi.
24:29On est même, si on est des pions de luxe,
24:32on est quand même...
24:33Pas mal, ça.
24:34Voilà, il y a un moment donné,
24:36tiens, il fait plus d'audience,
24:37tiens, les études sont moins bonnes,
24:39tiens, il plaît moins à la ménagère,
24:41tiens, ceci.
24:42Je parle pas de moi en général.
24:43Je parle en général.
24:44Bon, et les gens qui nous disent
24:46« Ah, monsieur Attel, je peux avoir un autographe ? »
24:49Eux, ils demandent pas.
24:50On peut avoir un autographe de notre animateur.
24:52Bon, allez, lui, on va le mettre un petit peu au placard.
24:55L'autre, tu l'as vu, l'autre a fait passer l'audience.
24:58On la dégage.
24:59Ils parlent de nous comme ça.
25:00Et eux-mêmes, d'ailleurs, un jour,
25:02ils ont un patron au-dessus d'eux.
25:03Bon, alors lui, il a pas fait le chiffre.
25:05C'est la vie.
25:06Tout le monde est mangé par au-dessus.
25:09Voilà.
25:10Donc, le tout, c'est de le savoir tranquille.
25:14Sinon, on fait plus rien.
25:16On se dit « Bon, alors, j'ai pas d'amis,
25:18parce que le jour où je les perds,
25:19je serai malheureux.
25:20J'ai pas de femme,
25:21le jour où elle partira, je serai mal ».
25:23Non, c'est le risque de la vie.
25:25La vie, il faut la prendre telle qu'elle vient.
25:27Et je dis, la chose qui est la plus formidable,
25:29c'est qu'on ne sait pas ce qui va vous arriver.
25:31Moi, quand j'ai commencé à faire ce métier
25:33dont je rêvais,
25:35je me voyais pas dans une émission de télévision
25:37avec Cyril Hanouna en disant « En 2025, ça fera 50 ans ».
25:40Franchement, alors, je me voyais pas.
25:42Mais je vais même plus loin.
25:43Quand on se marie et qu'on dit « Oui » pour la vie,
25:48on sait pas.
25:49Regardez Bénaïm.
25:50Non, mais on sait pas.
25:54On a envie.
25:56C'est un souhait.
25:58Elle avait envie.
25:59Mais qui peut prédire l'avenir ?
26:01Qui peut ?
26:03Même plus loin.
26:04Qui peut prévoir comment il va réagir
26:06devant telle ou telle situation ?
26:08Qui peut le prévoir ?
26:10Parfois, pardonne-moi,
26:12des gens qu'on estime faibles,
26:14on les voit extrêmement fort
26:17face à une disparition, etc.
26:19Tout d'un coup, on se dit « Oh ! »
26:21Il va ou elle va se crouler.
26:22Et c'est le contraire.
26:23Et ceux qui font les gros bras,
26:25tout d'un coup, ils coulent.
26:27On ne sait jamais comment on va vivre.
26:29Hein, Raymond ?
26:32Est-ce que vous avez des questions ?
26:33J'ai envie qu'on fasse comme un mini-jeu de la vérité
26:35avec Patrick, ce qu'il est là.
26:37C'est un bonheur de l'entendre parler, Patrick.
26:38Vous avez vu ?
26:39Franchement, vous le connaissez, vous, Patrick Zabatier ?
26:41Oui, parce que j'ai des parents
26:43qui vous ont beaucoup regardé
26:44et donc qui m'ont déjà montré des extraits
26:46de certains de vos extraits.
26:47Il y avait des émissions.
26:48On a l'impression que c'est vraiment un autre temps.
26:51Et par rapport à ce qu'on disait sur les stars
26:52qui sont un peu déstarifiées,
26:54surtout à cause des réseaux,
26:55aujourd'hui, si vous pouviez refaire
26:57un jeu de la vérité
26:59avec une personnalité actuelle,
27:01est-ce qu'il y en a qui vous intéresseraient ?
27:04Je pense que celles qui seraient très intéressantes
27:06ne viendraient pas.
27:07Ça serait qui, par exemple ?
27:09Il y a cinq grandes stars en France.
27:10Enfin, cinq mecs qui feraient le jeu de la vérité.
27:13C'est fort.
27:14Mbappé, je pense.
27:15Non, mais par exemple,
27:16parce que je sais que tu l'aimes bien.
27:17Moi, je le connais très peu.
27:18Je l'ai interviewé à Europe 1.
27:19J'aurais bien aimé passer une heure
27:20avec Stéphane Plaza.
27:21Oui, bien sûr.
27:22Fort.
27:23Oui, je l'adore.
27:24Il t'arrive des choses,
27:25comment tu le vis, etc.
27:26pour avoir sa version
27:27et aussi avoir la version des téléspectateurs.
27:29Car le jeu de la vérité,
27:30ce n'était pas forcément d'écouter.
27:32C'était celui qui répondait.
27:34C'est d'écouter les questions.
27:36Les questions, c'est-à-dire,
27:37on parle souvent d'être,
27:38et t'en parles souvent,
27:39proches des gens.
27:41Nous, les animateurs,
27:42on n'est pas des stars.
27:43On doit être proches des gens.
27:45On doit être dans la rue.
27:46Moi, mon père,
27:47il était marchand de 4-16 heures.
27:48Donc, j'ai été élevé dans la rue,
27:50à côté de sa petite voiture.
27:52Quand j'entends Raymond
27:53qui parle de ses livraisons,
27:54etc., moi, j'ai connu tout ça.
27:56Quand on fait de la bonne télévision,
27:58ce n'est pas pour avoir
27:59un bureau au cinquième étage.
28:01Là, on est patron.
28:02Nous, on n'est pas patron.
28:03On doit être dans la rue,
28:04aller écouter des gens, les sentir.
28:06Moi, toutes les émissions
28:07que j'ai essayé de trouver,
28:09c'est parce que j'écoutais les gens.
28:11Je les écoutais.
28:13C'est vrai qu'aujourd'hui,
28:14dans le jeu de la vérité,
28:15il y a Plaza, Bonne idée, Mbappé.
28:17Bonne idée, fort.
28:19Alors Mbappé, Viendra pas ?
28:20Oui.
28:21Vous ?
28:22Bonne idée.
28:23Cyril Hanouna ?
28:24Oui, évidemment.
28:25Cyril Hanouna.
28:26D'ailleurs, c'est ce que nous allons faire
28:27la semaine prochaine.
28:28On ne l'a pas dit.
28:29Tu sais quoi ?
28:30On va faire une spéciale,
28:31on va aller à une soirée
28:32pour voir Depardieu.
28:33Depardieu, Viendra pas ?
28:34Viendra pas.
28:35Voilà.
28:36Il y a des acteurs actuels.
28:37Chantin, etc.
28:38Tu t'en fous, en fait.
28:39Il a raison.
28:40Tu vois, tu prends Stéphane
28:41parce qu'il a une histoire.
28:42Tu vois, t'as envie d'avoir...
28:44En fait, ça serait plus court.
28:46Et puis, vous oubliez juste
28:48que les chiffres qu'on a dit tout à l'heure,
28:4915, 16, 17 millions,
28:50c'est une époque.
28:51Appelons-le grand-même,
28:52juste pour les plus jeunes.
28:53Il y avait trois chaînes de télé.
28:54Alors moi, je pense...
28:56Je te le dis.
28:57Laisse-moi vite dire juste
28:58ce que je voulais dire.
28:59Pour Laurent, pour te dire,
29:00après tu fais venir.
29:01Juste, Laurent, moi je te dis
29:03Patrick Sabatier, avec le casting,
29:05tu fais moi.
29:06Tu fais 5, 6 millions.
29:07Tu fais Mbappé.
29:09Moi, je te dis que tu fais 7 millions.
29:12Oui, oui, mais t'as raison.
29:13Mais on rappelle juste qu'aussi,
29:14c'est la décennie,
29:15Patrick a connu,
29:16où les gens, il y avait de la télé
29:18qui commençait à s'inhaler
29:19dans tous les foyers.
29:20Pardon, ça compte.
29:21C'était le vrai spectacle.
29:23Devant Ronissoir,
29:24il n'y a personne qui manquait.
29:25Il y a raison.
29:26Moi, je pense, Kylian Mbappé, c'est 8.
29:27Le casting qu'il a dit, là.
29:28Kylian Mbappé, Plaza.
29:29Oui.
29:31Par exemple, comment tu l'es ?
29:32Moi, je ne les convainc pas.
29:33Je sais qu'ils ne viennent pas.
29:36Mbappé, sa maman qui s'en occupe
29:37dira non.
29:40Depardieu, il a tout intérêt à dire non.
29:43Il a tout intérêt à dire non.
29:45Il faut également respecter...
29:46Stéphane, je suis sûr que Stéphane
29:47le fait.
29:48Stéphane, peut-être, oui.
29:49Et ce n'est pas le même niveau,
29:50quand même.
29:51C'est pas pareil.
29:52J'adore les deux.
29:53Vous avez fait glisser
29:54Stéphane Plaza au plein milieu.
29:55On n'est pas sur le même niveau
29:56de notoriété, quand même.
29:57Cela dit, quand j'avais convaincu,
30:00je le dis parce que je voudrais
30:01lui rendre hommage,
30:02quand j'avais convaincu
30:03Michel Blanc de venir,
30:04la chaîne ne le souhaitait pas.
30:06C'est un faible pour le trône.
30:07La chaîne ne le souhaitait pas.
30:08Et j'ai assisté auprès de Michel
30:10parce qu'il y avait eu des bronzés,
30:11mais on se connaissait
30:12et j'étais persuadé
30:13qu'il avait des choses à dire
30:14et le public de le découvrir.
30:16Et là encore, aujourd'hui,
30:17je suis très troublé
30:18parce qu'on s'est connus jusqu'au bout
30:20et je me dis que si jamais
30:22il pouvait entendre tout le bien
30:23qu'on dit de lui,
30:24cela le rassurait
30:25au moins une fois dans sa vie.
30:26Oui, Gilles Verdez.
30:29Vous avez évoqué tout à l'heure
30:30la réception d'un mage.
30:32Vous avez reçu un mage
30:33qui prétendait guérir le cancer
30:34et le sida à l'époque.
30:35Oui.
30:36Cela vous avait valu
30:37beaucoup de problèmes.
30:38Il y avait eu une accusation
30:39d'escroquerie.
30:40Est-ce que vous regrettez cela ?
30:41Est-ce qu'à un moment,
30:42vous êtes allé un peu trop loin
30:43dans les gens que vous receviez,
30:44peut-être grisé par le succès ?
30:45Je ne sais pas.
30:46Non, non, pas du tout.
30:47C'était une séquence
30:48qui passait à 23h25,
30:49qui durait cinq minutes.
30:50Franchement, je me suis toujours...
30:51D'ailleurs,
30:52j'étais allé jusqu'au bout.
30:54J'étais totalement blanchi,
30:55relaxé.
30:56Je me suis toujours conduit
30:57d'une façon très honnête.
30:58Et vraiment,
30:59c'était une émission
31:00qui s'appelait
31:01Si on se disait tout.
31:02Chacun, d'ailleurs, comme ici,
31:03pouvait dire des choses.
31:04Peut-être, ce qu'il aurait fallu,
31:05c'est avoir une contrepartie
31:06pour le contrer,
31:07mais beaucoup d'émissions
31:08le faisaient sans ça.
31:09Non, je crois que ce que j'ai fait,
31:10c'est...
31:11Vous savez,
31:12j'ai une grande fierté.
31:13Je ne change jamais de trottoir
31:14quand je rencontre quelqu'un
31:15que j'ai invité.
31:16Jamais.
31:17Oui.
31:18Valérie Benhaim,
31:19dans toutes vos émissions,
31:23dans toute ta carrière,
31:24est-ce qu'il y a quelque chose
31:25que tu regrettes
31:26ou tu dis,
31:27je referai à l'identique
31:28tout ce que j'ai pu faire ?
31:29Aussi bien,
31:30je t'ai dit que
31:31je ne connais pas l'avenir,
31:32je ne refais jamais le passé.
31:33Je ne me pose pas
31:34ce genre de questions.
31:35Je te dis franchement,
31:36j'ai fait, j'ai fait.
31:37Ce qui est fait, est fait.
31:38Je peux te dire que
31:39jamais je n'ai regardé
31:40une de mes émissions.
31:41Ah, tu l'as regardé ?
31:42Oui, jamais.
31:43Je ne la regarde pas à la télé.
31:44Pourquoi ?
31:45Je ne lui écoute pas la...
31:46Parce que c'est le comble
31:47du nombrilisme.
31:48Vous avez connu la gloire.
31:49Donc là, on en parlait,
31:50l'éviction,
31:51la traversée du désert.
31:52Est-ce que tout le monde
31:53vous a abandonné ?
31:54Ou est-ce que...
31:55Pas du tout.
31:56Ceux qui m'ont abandonné,
31:57normal.
31:58Ils m'ont fait gagner du temps.
31:59Normal.
32:00Pas de surprise.
32:01Ceux qui m'ont soutenu,
32:02extraordinaires.
32:03Des gens auxquels
32:04je ne m'attendais pas du tout.
32:05Puis vous savez,
32:06la traversée du désert
32:07a été assez courte.
32:08J'ai rencontré
32:09beaucoup d'oasis.
32:10Il y a quand même un mystère
32:11sur l'arrêt.
32:12Pardon, mais moi,
32:13je peux expliquer,
32:14par exemple,
32:15pourquoi au début,
32:16en 2008,
32:17mon émission
32:18qui fait 3,5 millions,
32:19les mèmes,
32:20le moujotte et le lait
32:21décident abruptement
32:22un jour d'arrêter.
32:23Je peux comprendre.
32:24Je peux expliquer.
32:25Toi, je trouve qu'à l'époque,
32:26quand on a vécu ça,
32:27on comprenait moins.
32:28Parce qu'il parlait du magie
32:29à un instant.
32:30Gilles,
32:31on a l'impression
32:32que c'est un prétexte.
32:33Mais c'est un prétexte.
32:34Alors, je ne vais pas
32:35juger cette période,
32:36mais je comprends
32:37votre réaction.
32:38Est-ce qu'il n'y a pas
32:39un système...
32:40Je vais aller plus loin
32:41dans la question,
32:42pour être plus cash.
32:43Le jeu de la vérité.
32:47qui agaçait TF1 aussi.
32:48Un côté un peu.
32:49Le mec, c'est un État
32:50dans l'État.
32:51Mais nous étions 4.
32:52Lundi, Truquer.
32:53Mercredi, Foucault.
32:54Samedi, Sébastien.
32:55Vendredi, Sabatier.
32:56Sabatier, je parle
32:57comme de long.
32:58C'est-à-dire qu'on était
32:59en concurrence
33:00les uns les autres.
33:01Les patrons,
33:02ils jouaient
33:03sur tous les tableaux.
33:04Il y en a un
33:05qui va tomber.
33:06Il y en a un
33:07qu'on peut peut-être
33:08essayer de faire tomber
33:09plus facilement.
33:10C'est la vie
33:11des médias.
33:12C'est la vie
33:13des médias privés.
33:14Etienne Moujotte,
33:15le patron des programmes,
33:16te dit
33:17qu'on va te mettre
33:18de côté pendant 3 mois.
33:19On va te mettre
33:20au repos 3 mois.
33:21Tu as cru ?
33:22Non.
33:23Tu n'as pas cru ?
33:24Je croyais 6 mois.
33:25Mais Patrick,
33:26avant la question
33:27que je vais vous poser,
33:28je précise
33:29que j'ai dévoré
33:30votre roman
33:31qui est incroyable
33:32comme le premier.
33:33Mais néanmoins,
33:34à l'époque,
33:35quand vous êtes écarté,
33:36il y a l'affaire du MAJ.
33:37On parle d'une affaire
33:38de fraude fiscale.
33:39Blanchi également.
33:40Voilà.
33:41Mais à l'époque,
33:42on parle de ça.
33:43Je pense que c'était
33:44des prétextes.
33:45Bien sûr.
33:46Est-ce qu'ils ont considéré
33:47que vous étiez sulfureux
33:48ou est-ce qu'ils ont pris
33:49appui sur ça
33:50pour relayer
33:51ce que disait
33:52le prétexte
33:53pour vous écarter ?
33:54Regardez ce qui arrive
33:55de temps en temps
33:56à votre patron.
33:57Bien sûr.
33:58Parce qu'il est célèbre.
33:59Parce qu'il est connu.
34:00Parce qu'il fait de l'audience.
34:01Regardez tout
34:02ce qu'il reçoit
34:03dans la tête.
34:04Toutes les critiques.
34:05Exactement.
34:06Et vous ne pensez pas
34:07qu'on a étudié
34:08les comptes des sociétés
34:09de M. Hanouna
34:10pour savoir
34:11s'il n'y a pas un truc
34:13qui a été étudié ?
34:14Bien sûr.
34:15Étudier, c'est une chose.
34:16Condamner,
34:17c'en est une autre.
34:18Dans les deux cas,
34:19un temps s'éclaire.
34:20Exactement.
34:21C'est vrai que
34:22Patrick,
34:23on se dit
34:24qu'il n'aurait plus
34:25encore...
34:26Ah oui ?
34:27On a l'impression
34:28que c'est des prétextes,
34:29des alibis
34:30et qu'à un moment
34:31vous géniez.
34:32Il ne faut pas le vivre
34:33comme ça.
34:34Pourquoi ?
34:35Je pense que nous étions
34:36beaucoup.
34:37Je parlais de Patrick
34:38tout à l'heure.
34:39Patrick c'était
34:40un animateur
34:41et des concepts aussi.
34:42C'est vrai qu'on vient voir
34:43Michel Drucker.
34:44Michel c'est un monstre.
34:45On vient voir Michel Drucker
34:46parce que c'est un monstre.
34:47Quand il fasse Michel,
34:48on se dit
34:49qu'on va voir Michel Drucker.
34:50Patrick c'était un animateur
34:51mais aussi des idées
34:52incroyables
34:53parce que tu venais voir
34:54Patrick mais tu venais voir
34:55aussi le concept
34:56qui était...
34:57A chaque fois,
34:58il avait des idées de fou.
34:59Mentalement,
35:00on sait que ta femme
35:01a été très importante dans ta vie.
35:02Tu l'as déjà dit,
35:03tu l'as redit ce soir.
35:04Comment on fait
35:05pour être tout le temps heureux ?
35:06On parlait tout à l'heure
35:07de la dépression.
35:08Comment tu as fait
35:09pour être heureux
35:11Je parle aussi
35:12en regardant Raymond.
35:13Je viens d'un milieu
35:14très, très simple
35:16où on comptait l'argent
35:18pour finir le mois.
35:22Tout ce que j'ai vécu
35:23depuis le premier jour
35:25a été un plus.
35:29Alors,
35:30je ne peux pas me plaindre
35:32vis-à-vis de mes parents
35:33qui ne sont plus là
35:34mais qui me regardent peut-être.
35:35J'ai réussi.
35:37On en demande toujours trop.
35:39Si on se contentait un petit peu
35:41de ce que l'on a,
35:42ce serait déjà pas mal.
35:44On est toujours en train de courir.
35:46Après quoi ?
35:47Après quoi ?
35:49Mais attends,
35:50calme-toi, Coco.
35:52Calme-toi.
35:53Tu es en bonne santé.
35:55A partir de mon âge,
35:56les mauvaises nouvelles
35:57ne viennent pas du banquier,
35:58elles viennent du docteur.
36:00Donc,
36:01qu'est-ce que tu veux
36:02que je te dise ?
36:03C'est une bonne phrase.
36:04Franchement,
36:05et puis moi,
36:06je n'ai jamais essayé.
36:08Merci encore à mes parents.
36:12Je veux dire que pour mes parents,
36:13je n'ai jamais été célèbre.
36:15Ils s'en fichaient totalement.
36:18Tu ranges ton assiette
36:19et tu plies ta serviette.
36:21Voilà.
36:22Et puis, je ne sais pas.
36:23Donc,
36:24un mot,
36:25je n'ai jamais essayé
36:26d'être meilleur que les autres.
36:27On m'a appris simplement
36:28à être meilleur qu'hier,
36:30à m'améliorer, moi,
36:31tous les jours,
36:32tous les jours,
36:33tous les jours,
36:34à se sentir bien dans sa peau
36:35parce que je crois
36:36beaucoup,
36:37comme je marche,
36:38je pense,
36:39je fais de la randonnée
36:40et tout ça.
36:41On naît
36:42et on a été seul
36:44et on meurt seul.
36:46On a intérêt
36:47à être d'accord
36:48avec soi-même.
36:49C'est le plus important
36:51pour la descente.
36:52C'est le plus important.
36:53Ce n'est pas les autres.
36:54Les autres,
36:55ils vont vous parler de vous.
36:56Jacques Martin était un ami.
36:58Il est mort
36:59comme un malheureux.
37:00On a parlé de lui
37:01pendant un quart d'heure.
37:03Il a fait des journaux
37:04pendant 48 heures.
37:05Terminé, au revoir.
37:06Donc, on n'est rien.
37:08Rien du tout.

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