Emmanuel Macron a assuré ce lundi que le gouvernement avait "les instruments pour garantir que la France soit protégée" face à la prise de contrôle d'Opella, filiale de Sanofi qui produit le Doliprane, par le fonds d'investissement américain CD&R. Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, en visite sur le site de Sanofi qui produit le médicament à Lisieux (Calvados), a de son côté affirmé que le Doliprane "continuera à être produit en France".
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00:00Il n'y a pas de risque sur notre souveraineté avec un produit qui est, je ne vais pas le dire en fin de vie, mais enfin qui est,
00:06pour parler pudiquement, mature, qui n'est protégé par aucun brevet.
00:10L'intérêt, c'est ce que fait le gouvernement, c'est-à-dire, parce que le doliprane, il n'est pas, le principe actif n'est pas fabriqué en France, il est fabriqué en Chine.
00:19Et c'est de faire l'usine de fabrication de principe actif C15 qu'on est en train de faire à côté de Toulouse pour que le principe actif soit fabriqué en France.
00:28De toute façon, il n'y a pas de risque de délocalisation de l'emploi, puisque à 97%, le doliprane est consommé en France.
00:37Le doliprane qui est fabriqué, il est fabriqué en France pour des consommateurs français. On est des gros consommateurs des pharmaceutiques.
00:44C'est le premier médicament consommé en France, le doliprane.
00:47Et ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays.
00:50Donc, le rachat d'une partie, enfin l'apport, ne risque pas de délocaliser le produit.
00:58Mais par contre, pour Sanofi, c'est un énorme avantage parce que les 15,5 milliards qui vont être apportés, qu'est-ce qui fait la souveraineté d'une entreprise pharmaceutique ?
01:08C'est l'innovation. Ce n'est pas de commercialiser une molécule qui est tombée dans le domaine public depuis des années.
01:14C'est d'être sur le marché pharmaceutique avec les nouveaux anticancéreux, les médicaments...
01:20C'est ce que dit Sanofi. Sanofi explique qu'elle revend une partie de sa figalopéla pour pouvoir investir dans l'innovation.
01:27Heureusement que Sanofi fait cette stratégie, c'est-à-dire de revendre une partie d'un ancien médicament dont, à mon avis, on ne sait pas si dans 10 ans,
01:37il n'y aura pas un nouvel antalgique antipyrétique qui va mettre Doliprane à la poubelle.
01:42Donc, il faut vraiment jouer l'avenir. Il faut avoir une vision prospective.
01:46Et vraiment, le cirque qu'il y a autour de ça me paraît complètement...
01:52Je comprends les salariés du site qui ont peur et qui ont besoin d'être assurés,
01:57mais que des responsables politiques connaissent aussi peu l'industrie et le marché pharmaceutique, c'est quand même un peu grave.