Olivier Piton fait le point sur la question identitaire aux États-Unis

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Olivier Piton, avocat, essayiste et auteur de «La nouvelle révolution américaine» fait le point sur la question identitaire aux États-Unis, qui est au cœur de la campagne présidentielle.

Transcript

00:00Pour faire un résumé, il y avait une sorte de consensus au sein de la société américaine,

00:03que ce soit du côté des démocrates ou des républicains,

00:05à considérer que la question identitaire ne se posait pas.

00:08On était, en particulier lors des élections américaines,

00:11toujours sur des problématiques plutôt économiques.

00:14Et la question identitaire n'est en fait apparue qu'à l'occasion,

00:19de mon point de vue, de deux moments majeurs, avec le temps de maturation qu'il a fallu.

00:24Le premier point, c'est la modification démographique de la population américaine

00:29à partir d'une loi, une loi en 1965 qui a été votée,

00:32qui s'appelle l'Immigration and Citizenship Act,

00:35et qui a ouvert les possibilités d'immigrer aux États-Unis,

00:40quelle que soit votre origine, votre origine géographique,

00:43votre origine de genre, votre origine socioprofessionnelle, etc.

00:48Et à partir de ce moment-là, alors que contrairement aux idées reçues,

00:51on avait une société américaine plutôt d'un niveau qui se maintenait,

00:56qui était plutôt très majoritairement d'origine européenne,

00:59on a eu, à partir de 1965, une augmentation d'une population

01:02qu'on va qualifier de diverse.

01:04Alors, je parlais de maturation, je vais arriver au deuxième point.

01:07Le deuxième point, c'est évidemment la lutte en faveur des droits civiques

01:10dans les années 60.

01:11Alors, c'est pas tellement la lutte pour l'égalité qui pose problème,

01:14puisqu'effectivement, la société américaine était relativement en retard sur le sujet,

01:17mais c'est le fait qu'on ait passé d'une volonté d'égalité

01:21à la mise en place d'un terme qui est devenu extrêmement célèbre chez nous,

01:25la discrimination positive.

01:27Autrement dit, c'est ce qu'on a appelé pendant un moment le coup de fil,

01:30c'est-à-dire qu'il y avait des gens, population locale,

01:33blanches, puisqu'on parlait du mot tout à l'heure,

01:36qui effectivement avaient suivi le cursus de la progression

01:41qui permettait aux enfants de devenir et de mieux réussir

01:45que les parents et ainsi de suite.

01:47Et puis, du fait de la discrimination positive

01:49et du fait de la modification démographique,

01:51eh bien, au bout du compte, on a eu ce sentiment étonnant

01:55au sein de la majorité blanche, c'est qu'en fait,

01:58il y avait plus de difficultés à obtenir un certain nombre de choses,

02:01un certain nombre de prérogatives,

02:03qu'une autre population nouvellement arrivée

02:05arrivait à obtenir beaucoup plus rapidement.

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