Véronique Jacquier : «On a envie de dire : "peut mieux faire M. Michel Barnier". [...] La France n'a plus la capacité à accueillir qui que ce soit, et pas dans n'importe quelles conditions. Je trouve Michel Barnier bien timoré sur ces questions.»
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00:00Dans les propos du Premier ministre, on attend plus que ce qu'il nous a délivré.
00:07C'est-à-dire, quand il dit que ce n'est pas transposable pour des raisons juridiques et institutionnelles,
00:11moi j'aimerais qu'il soit un petit peu plus précis.
00:13On a envie de dire qu'il peut mieux faire, M. Michel Barnier.
00:16Et les Français attendent.
00:17Et les Français attendent.
00:18Et il a dit lui-même que s'il s'est déplacé à Vintimille,
00:21c'est parce qu'il tenait compte des résultats des élections européennes et des élections législatives.
00:26Donc, il peut mieux faire.
00:28Surtout que vous dites, M. Le Gouin, qu'on n'a pas à faire forcément
00:31à la même population de migrants et d'immigrés qui veulent venir illégalement dans nos pays.
00:37Mais enfin, si on prend là l'exemple de l'Italie avec ce qu'elle est en train de mettre en place avec l'Albanie,
00:42puisque ça devient un petit laboratoire finalement à l'échelle européenne,
00:46puisque l'Italie est le premier pays à se lancer dans cette aventure.
00:50Il faut savoir que ça ne s'adresse qu'aux hommes adultes.
00:54Et donc, 16 hommes ont été interceptés, 16 migrants.
00:58Je n'ai pas de problème avec ce qui se passe en Italie.
01:01Moi, je ne suis pas choqué par la politique italienne vis-à-vis de l'Albanie.
01:04Mais en quoi ça concerne la France ?
01:06Je veux dire par là, d'un point de vue pratico-pratique.
01:09Laissez-moi terminer.
01:1016 migrants, des hommes venus du Bangladesh et d'Egypte,
01:14qui sont donc maintenant dans un centre en Albanie où leur demande va être traitée,
01:20où ils vont sans doute être renvoyés chez eux,
01:23parce que leur situation ne correspond pas à ce qu'on entend en Italie.
01:26Il faut savoir que l'Italie, quand même, fait beaucoup d'efforts
01:29pour se lancer dans cette aventure du traitement de l'immigration illégale,
01:32puisque ça va coûter au gouvernement de Giorgia Meloni 160 millions d'euros sur 5 ans.
01:38Moi, j'aimerais que la France dise qu'on peut imaginer quelque chose.
01:41Pardonnez-moi, c'est un signal qu'on envoie à tous ceux qui veulent venir chez nous,
01:46alors que la France n'a plus la capacité à accueillir qui que ce soit,
01:51et en tout cas, pas dans n'importe quelle condition.
01:53Moi, je pense que c'est un signal politique à envoyer,
01:55et je trouve que du coup, Michel Barnier est bien timoré encore sur ces questions.