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L'accord signé en 2023 entre l'Italie et l'Albanie pour externaliser la demande d'asile des migrants est entré en application cette semaine. Le dispositif est inédit dans l'UE. Une idée qui n'est "pas transposable en France", a assuré Michel Barnier, hier lors d'un déplacement à la frontière franco-italienne. 

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Transcription
00:00Les questions sont assez simples, on va avoir les réponses, mais que prévoit ce dispositif mis en place par l'Italie et pourquoi on nous dit qu'il n'est pas applicable en France ?
00:07Alors voici ce que l'Italie a mis en place. Meloni et son gouvernement ont depuis mercredi commencé à transférer leurs premiers demandeurs d'asile,
00:17arrivés illégalement sur leur territoire, depuis un pays tiers, l'Albanie. Alors voici ce qu'il s'est passé.
00:2212 premiers hommes ont été transférés, ils sont originaires d'Egypte et du Bangladesh, mais deux jours à peine après leur arrivée,
00:28la justice italienne a mis fin à ce transfert, parce que la rétention a été invalidée, elle a demandé le transfert de ces hommes de retour vers l'Italie,
00:38parce que pour elle, les pays dont ils sont originaires, l'Egypte et le Bangladesh, sont des pays qui ne sont pas jugés sûrs, contrairement à ce qu'estime l'Italie.
00:46Et donc, dès vendredi, après cette décision, le ministre de l'Intérieur italien a fait savoir qu'il ferait appel de cette demande.
00:53Alors voici le principe de cet accord qui a été conclu entre l'Italie et l'Albanie. Il a été conclu fin 2023, pour une durée de 5 ans.
01:01Il coûte 160 millions d'euros par an. Et il prévoit que tous les hommes qui sont adultes et qui sont interceptés dans les eaux de la Méditerranée,
01:09les eaux internationales, mais qui concernent donc l'Italie et qui sont interceptés illégalement, soient transférés pour que leurs demandes d'asile soient externalisées,
01:18donc hors du sol d'Italie, en Albanie. C'est donc là-bas que se font les demandes, dans des centres qui ont été créés sur place dans deux villes, à Schenzin et à Gjader.
01:29Voilà pour les modalités. Alors ce que dit le Premier ministre français, il était hier en déplacement à la frontière franco-italienne avec le ministre de l'Intérieur.
01:39Bruno Retailleau est aussi accompagné de deux ministres italiens. Il dit que ce modèle italien n'est pas transposable en France. On l'écoute.
01:49« Pour des raisons juridiques, institutionnelles et aussi liées aux personnes qui sont susceptibles d'aller dans un tel centre en Albanie, je ne crois pas que cette idée-là soit transposable en France. »
02:02Alors pourquoi ce n'est pas le cas en France ? Parce que la Constitution française exige que toutes les demandes d'asile soient effectuées sur le territoire français.
02:10Il est donc impossible de les externaliser. Toutefois, le Premier ministre a tout de même confirmé que Bruno Retailleau était en contact actuellement avec des pays comme l'Irak,
02:19l'Égypte ou encore le Kazakhstan pour envisager d'envoyer les migrants illégaux qui ont été expulsés par la France et qui ne sont pas acceptés dans leur pays d'origine.

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