• il y a 2 mois
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Jordan Bardella. Bonjour Monsieur Désart, merci de votre invitation.
00:03Merci d'être avec nous ce matin, Président du Rassemblement National Eurodéputé.
00:07On va parler de toute l'actualité, on va parler de l'immigration.
00:11Je voulais qu'on parle tout d'abord de la situation économique du pays,
00:13de la situation économique de la France.
00:15C'est aujourd'hui que l'examen du budget va débuter à l'Assemblée Nationale.
00:18La situation politique et économique du pays est grave, est complexe.
00:22Dans quel état est la France selon vous ?
00:24Dans un état de quasi faillite budgétaire.
00:27Emmanuel Macron a mis notre pays, lui et ses prédécesseurs,
00:31d'ailleurs on peut lui faire grâce d'une partie du bilan depuis maintenant plusieurs années,
00:36sur la pente de la déraison budgétaire.
00:39Ça fait plusieurs années que notre pays vit au-dessus de ses moyens
00:42et on se retrouve aujourd'hui dans une situation où nous avons le record de la dette,
00:46le record des déficits publics, le record du déficit commercial
00:50et des contraintes budgétaires qui sont toujours plus importantes sur nos décideurs politiques.
00:54Et puis je crois qu'il y a une question de fond qui n'a pas été suffisamment abordée ces derniers jours,
00:58c'est que beaucoup de nos compatriotes se demandent où passe leur argent.
01:01La France est l'un des pays dont le taux de prélèvement obligatoire est l'un des plus élevés de l'OCDE,
01:0646% de prélèvement obligatoire.
01:09La France est l'un des pays qui prélève le plus sur ceux qui travaillent,
01:12sur ceux qui fournissent de l'effort.
01:14Et derrière, le service public est toujours plus défaillant,
01:17l'hôpital fonctionne de moins en moins bien,
01:19la sécurité est de moins en moins assurée, la justice est de plus en plus lente.
01:22Donc il y a une question maintenant que se posent tous les Français,
01:25c'est où passe leur argent ?
01:27Et je crois que dans ce budget qui nous a été proposé par le Premier ministre,
01:31qui est un budget qui, à mon sens, fait les poches de la France du travail,
01:34les véritables questions de réformes structurelles pour lutter contre la mauvaise dépense publique
01:39et contre les gaspillages de l'argent de nos compatriotes ne sont pas mis en œuvre.
01:43On va en parler du budget.
01:45Je voulais que vous nous parliez juste avant cela d'une tribune sur l'économie que vous avez signée,
01:49une tribune dans le Figaro qui défend des valeurs économiques plutôt libérales.
01:54Vous dénoncez les normes qui bloquent les initiatives, vous dénoncez les taxes,
01:58vous dénoncez en clair le manque d'incitation au travail.
02:02Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir évolué sur ces différents points ?
02:06Je pense qu'il y a deux leviers essentiels pour affronter le mur de la dette que je viens d'évoquer.
02:11Il y a évidemment la question de la réduction de la mauvaise dépense publique,
02:14la lutte contre les gaspillages, les fraudes, l'immigration,
02:17l'obésité de l'État, les normes, l'argent toujours plus important qu'on donne à l'Union européenne
02:22quand nos voisins diminuent leurs contributions.
02:24On en reparlera.
02:25Et je crois qu'il y a aussi le levier essentiel dont personne ne parle qui est celui de la croissance.
02:29Qui s'enrichit paye ses dettes.
02:32Notre dette est calculée sur notre PIB, sur notre richesse.
02:35Or, toutes les normes qui sont prises, qui se multiplient au niveau français comme européen,
02:40l'incapacité de l'État à avoir des prix de l'électricité qui soient adaptés
02:44aux besoins de notre industrie, aux besoins de notre croissance.
02:47Le coût du travail qui va augmenter, tout cela va peser sur la croissance.
02:50Or, moi, je pense que pour affronter le mur de la dette, on aura besoin de nos entreprises
02:55et on a besoin par définition d'une politique au service des TPE-PME,
02:59au service des commerçants, au service des artisans, au service de nos entreprises,
03:03au service de tous ceux qui créent de la richesse dans notre pays.
03:05Et pendant qu'on débarque dans les médias, sur les plateaux de télé,
03:09en commission de cette folie de taxes, j'entendais, je lisais dans le Figaro,
03:15sous la plume d'une de vos confrères, l'argument de la « tax up nation ».
03:19C'est-à-dire que la France crée des taxes toutes les quatre matins.
03:21On en est même à parler d'une taxe sur les animaux, une taxe sur les chiens.
03:25On voit que les autres pays, on a vu les progrès considérables qu'ont fait
03:29les États-Unis avec SpaceX d'Elon Musk.
03:31Je ne veux pas que mon pays devienne le somnambule de l'Europe,
03:35le somnambule du XXIe siècle, et je veux défendre cette idée
03:38d'une attractivité pour la France, d'un retour à la croissance.
03:41Et pour cela, il y a des idées très simples.
03:43Il faut simplifier notre économie.
03:45Moi, je suis député européen.
03:47Le Parlement européen multiplie les productions de normes.
03:50On l'a encore vu la semaine dernière, j'étais au salon de l'automobile.
03:53L'interdiction de la vente de véhicules thermiques à l'horizon 2035
03:56provoque un bouleversement majeur aujourd'hui de notre industrie automobile
04:00qui fait planer le risque sur nos sociétés, sur notre continent,
04:04qu'on roule tous en véhicule chinois dans quelques années.
04:07Il faut sortir des règles européennes de tarification de l'électricité.
04:11La France doit pouvoir bénéficier de son atout nucléaire
04:15pour avoir une énergie pas chère, pour redevenir un paradis énergétique
04:18au service de nos compatriotes, mais aussi au service de la croissance.
04:21Et puis, d'une manière plus générale, je pense qu'il faut arrêter
04:23la naïveté commerciale.
04:25Il faut faire le patriotisme économique.
04:27Ceux qui produisent en France, ceux qui produisent en Europe
04:29doivent avoir un avantage dans les marchés publics.
04:32Je me suis, j'ai eu l'occasion de rencontrer il y a quelques jours
04:35le président ukrainien avec mes collègues présidents de groupe
04:37au Parlement européen.
04:3880% des hausses de budget liées à l'augmentation des moyens de défense
04:43depuis le début de la guerre en Ukraine, dans tous les pays d'Europe,
04:46c'est fait au service quasi exclusif d'entreprises étrangères
04:50et notamment d'entreprises américaines.
04:52Je veux que les commandes publiques puissent pouvoir bénéficier
04:56dans un premier temps et en priorité aux entreprises qui créent
04:59sur le sol européen.
05:00Jordan Bardel, invité de la grande interview CNews Europe.
05:02Sur le budget lui-même, 60 milliards d'euros d'efforts budgétaires,
05:0620 milliards de taxes et d'impôts en plus et 40 milliards de réductions
05:11des dépenses publiques.
05:12Déjà, sur la répartition globale, ça vous convient ou pas ?
05:15Non, ça ne me convient pas parce que c'est un budget qui fait
05:18les poches de la France du travail.
05:20Et moi, je ne peux pas voter et on ne peut pas accepter un budget
05:23qui prévoit l'augmentation des taxes sur l'électricité,
05:26qui prévoit, dans le contexte actuel, à l'heure où l'an dernier
05:29il y a beaucoup de nos compatriotes qui ont renoncé à se chauffer
05:32parce que la facture était beaucoup trop importante avec des augmentations
05:35permanentes de taxes sur l'électricité ou le gaz.
05:38Un budget qui prévoit l'augmentation du coût du travail,
05:40qui va pénaliser les automobilistes, j'en ai parlé,
05:43et évidemment qui va aussi pénaliser les épargnants.
05:46Et moi, je me suis opposé à tout rehaussement du niveau,
05:49notamment de la flat tax parce que je pense qu'on fragilise
05:51aussi les épargnants.
05:52Et la difficulté de ce budget, c'est qu'on est pris en étau
05:55entre des choix injustes sur le plan social par le gouvernement
05:58et une folie fiscale de la part de la nupèce de l'extrême gauche,
06:03une sorte de sadisme fiscal où la France insoumise
06:06et l'ensemble de ses amis rivalisent d'inventivité pour créer
06:09de nouveaux impôts et créer de nouvelles taxes.
06:11Or, à côté de ça, je pense que les économies dans les mauvaises dépenses
06:15de l'État ne sont pas faites.
06:17Le tabou de l'immigration de guichet social.
06:19Avant d'aller demander des efforts toujours à nos compatriotes,
06:21je souhaite qu'on puisse réserver les allocations familiales,
06:24les aides sociales, notre modèle de solidarité nationale,
06:27d'abord à nos concitoyens avant de vouloir prendre en charge
06:30la terre entière dans un contexte économique où l'argent manque
06:35et l'État a de moins en moins de moyens.
06:37Deuxièmement, je souhaite qu'on puisse mieux lutter contre les fraudes.
06:40Nous souhaitons mettre en œuvre la carte vitale biométrique
06:43pour limiter le nombre de fausses cartes vitales en circulation.
06:46Cela permettrait de faire beaucoup d'économies à l'égard
06:48de la lutte contre la fraude.
06:49Il faut aussi lutter contre toutes ces dépenses dans les agences d'État.
06:53L'autre jour, je lisais un papier de vos confrères, je crois de La Tribune,
06:58qui évoquait ce maquis d'opérateurs publics de 80 milliards d'euros par an.
07:0380 milliards d'euros par an pour des agences gouvernementales,
07:07pour des commissions, pour des organismes publics en tout genre,
07:10dont on sait qu'une très grande partie sont aussi utilisées
07:14pour recaser les amis du pouvoir, les gens qui sont défaits aux élections.
07:18Et je pense qu'il y a là énormément d'économies à faire.
07:21Donc, il n'y a aucune réforme structurelle.
07:23On cherche à faire quelques ajustements.
07:25On va pénaliser à la fois nos compatriotes, nos épargnants.
07:28Et évidemment, on va pénaliser la croissance.
07:30Est-ce que vous souhaitez donc, est-ce que vous pourriez,
07:33est-ce que le RN pourrait censurer ce budget ?
07:36Écoutez, il va y avoir une discussion budgétaire qui s'ouvre
07:39dans maintenant quelques heures à l'Assemblée nationale.
07:41Nous, nous avons fait le job en commission.
07:44Nous avons défendu des amendements.
07:45Nous avons traduit sur le plan budgétaire les propositions
07:49sur lesquelles nous avons reçu près de 11 millions de suffrages
07:51lors des dernières élections législatives.
07:54Mais encore une fois, si des lignes rouges étaient franchies,
07:57bien sûr que le gouvernement s'expose et s'exposerait
07:59à une censure de notre part.
08:01Ce budget, il n'a ni cap ni cohérence.
08:03Il fragilise à la fois les épargnants, la France du travail et les entreprises.
08:09Donc, en cela, le gouvernement, on verra l'état de la...
08:12Je ne vais pas faire le vote avant le vote.
08:14On verra s'il y a un vote, il n'y a pas de vote.
08:16Et ensuite, évidemment que ça peut faire partie des possibilités,
08:19des pistes qui sont sur la table.
08:20Mais je retiens que vous n'excluez pas la censure du budget.
08:23Mais je n'exclus par principe jamais la censure.
08:27Vous savez, le Premier ministre, il est sous la surveillance démocratique
08:30du Parlement.
08:31Le Rassemblement national a le premier groupe à l'Assemblée nationale.
08:34Nous n'avons pas eu et je n'ai pas eu suffisamment de sièges
08:37à l'Assemblée pour pouvoir constituer un gouvernement.
08:40Par conséquent, nous avons dit que ce gouvernement,
08:42s'il continuait la politique d'Emmanuel Macron
08:45alors il s'exposerait à une censure de notre part.
08:47Si, en revanche, il portait l'idée d'une rupture à la fois
08:50sur les enjeux économiques, les enjeux sociaux,
08:52la question de l'immigration et de la sécurité,
08:54alors nous soutiendrions, ce qui va dans le bon sens.
08:56Or, pour l'instant, les premiers signaux qui nous sont donnés
08:59ne sont pas, il faut le dire, extrêmement encourageants.
09:01Jordan Bardella, vous avez parlé de lignes rouges.
09:03Quelles pourraient être ces lignes rouges ?
09:04Par exemple, l'aide médicale d'État ?
09:06Si on augmente le budget, l'aide médicale d'État...
09:08C'est une ligne rouge pour vous ?
09:10L'aide médicale d'État, c'est un symbole.
09:12C'est un symbole pour les Français,
09:14parce qu'il y a un Français sur trois
09:16qui a renoncé à se soigner l'an dernier
09:18parce que le reste à charge est trop important.
09:20Et quand, dans le même temps, on vient leur expliquer
09:22qu'on sacralise et même on augmente une enveloppe
09:25qui est dédiée à la prise en charge des étrangers
09:28en situation irrégulière,
09:30à qui on va offrir la gratuité des soins,
09:33c'est un motif de colère et d'injustice
09:35pour des millions de Français.
09:36Et on voit bien que, lorsque le gouvernement
09:38s'apprête à augmenter de 100 millions d'euros...
09:40Alors, ils ont reculé parce qu'on est montés au créneau.
09:42Et voyez-là toute l'utilité d'avoir 143 députés
09:45du RN et de ses alliés à l'Assemblée nationale.
09:47Mais quand on fait cela dans une période
09:50où, de l'autre côté, on va fragiliser
09:52le pouvoir d'achat des classes populaires,
09:54augmenter le malus sur les véhicules automobiles,
09:57les véhicules que tout le monde utilise,
09:59la Sandero, la 208,
10:00qu'on augmente les taxes sur l'électricité...
10:02Mais c'est d'une injustice inouïe
10:04lorsque, dans le même temps,
10:05on augmente ce budget de l'aide médicale d'État
10:07et que, de l'autre,
10:08on ajuste le ticket modérateur
10:10et qu'on dérembourse des soins
10:12qui vont évidemment se retrouver
10:13à la charge des mutuelles,
10:14qui vont répercuter ces hausses
10:16sur les contrats de nos compatriotes
10:17et sur les contrats santé.
10:18Mais je ne comprends pas
10:20que, quand on fait de la politique,
10:21on puisse prendre ce type de décision.
10:22Donc oui, la hausse du budget
10:24de l'aide médicale d'État
10:25est pour nous une ligne rouge.
10:26Une ligne rouge.
10:27Si le budget de l'aide médicale d'État
10:29est le même que cette année,
10:31c'est-à-dire que pour 2025,
10:32on n'y touche pas,
10:33ça vous irait ou pas ?
10:34On discutera au cas par cas,
10:37la suppression de l'aide médicale d'État.
10:39Evidemment que demain,
10:41si vous avez un étranger
10:42en situation irrégulière
10:43qui est mourant sur le bord de la route,
10:44ça a toujours été la position
10:46et l'attitude de la France.
10:47Évidemment, c'est une question
10:48d'humanité, de dignité.
10:50Il sera évidemment soigné.
10:52Il faut arrêter de nous faire croire
10:53que, si on n'a pas l'aide médicale d'État,
10:55on laisserait des gens mourir dans la rue.
10:57L'aide médicale d'État,
10:58ça a été mis en place
10:59à la fin des années 90.
11:00C'est devenu un totem pour la gauche
11:01qui considère que vous êtes étranger
11:03en situation irrégulière.
11:04En France, on doit vous offrir
11:05la gratuité des soins
11:06jusqu'à l'opération
11:08qui vise à se faire recoller les oreilles.
11:10Ou refaire le nez,
11:12l'exemple souvent utilisé.
11:14Tout au frais de la princesse, bien sûr.
11:15Le report de janvier à cet été
11:18de l'augmentation des retraites.
11:20Il pourrait y avoir des aménagements
11:22pour les petites retraites,
11:23c'est-à-dire que les petites retraites
11:25seraient augmentées dès janvier
11:27et les retraites un peu plus importantes
11:28ne le seraient pas avant l'été prochain.
11:30Est-ce que ça pourrait vous satisfaire ?
11:32Si vous voulez, ça, c'est des économies
11:33de bout de chandelle.
11:35C'est quoi la...
11:37On vit dans un pays
11:39qui a plus de 3 000 milliards d'euros de dettes.
11:42Je veux bien qu'on passe des mois,
11:44chaque budget,
11:45à essayer d'aller trouver 200 millions,
11:47300 millions,
11:48à décaler des versements de pension
11:50de 3 ou 4 mois.
11:51Ce n'est pas ça qui fait une politique économique.
11:53Je vous l'ai dit,
11:54pour affronter ce mur de la dette,
11:55il y a évidemment des réformes à faire
11:57sur le fonctionnement de l'État
11:58pour diminuer les dépenses
12:00que je considérais de la mauvaise dépense publique
12:02dans un pays qui vit au-dessus de ses moyens
12:04depuis 50 ans
12:05pour revaloriser le travail.
12:06Et de l'autre, évidemment,
12:08il faut recréer des conditions favorables à la croissance
12:10pour recréer de la richesse.
12:12Parce que, si vous voulez,
12:13on passe notre temps à gérer une pénurie,
12:15mais tout ça ne fait pas une politique économique.
12:18Jordan Bardel,
12:19invité de la grande interview européen CNews.
12:22Il y a une commission d'enquête
12:23sur le budget de la France.
12:24Certains suspectent Bercy
12:26ou autres d'avoir menti.
12:27Est-ce que c'est votre cas ?
12:28Est-ce que vous faites partie
12:29de ceux qui pensent
12:30qu'il y a eu un véritable mensonge
12:31et non pas une erreur ?
12:32Il y a quelques...
12:33Je ne vais même pas dire il y a quelques années,
12:35mais il y a quelques semaines,
12:36quelques mois,
12:37j'étais sur votre plateau
12:38et on était en campagne
12:39pour les élections législatives.
12:41Et j'avais demandé un audit
12:42sur les comptes de l'État.
12:43Parce que les records tout azimuts
12:49de dettes, de déficit public,
12:50de déficit commercial,
12:52les nombreuses alertes
12:53qui ont été données
12:54par d'innombrables économistes
12:56sur le dérapage budgétaire
12:58de ce gouvernement
12:59qui dépense sans compter
13:00depuis maintenant 2017,
13:02j'avais demandé un audit
13:03sur la gestion des comptes publics
13:05et sur les comptes de l'État.
13:06À l'époque,
13:07tout le monde nous avait indiqué
13:08pendant la campagne
13:09des élections législatives
13:10que toutes les données
13:11étaient sur la table,
13:12que toutes les informations
13:13étaient publiques
13:14et que tous les éléments
13:15concernant la réalité
13:16de nos comptes publics
13:17étaient connus des Français.
13:18On se rend compte
13:19que quand M. Barnier
13:20est arrivé à la tête de Matignon,
13:22il a demandé un audit
13:24sur les comptes de l'État
13:25en indiquant que ce qu'il avait découvert
13:26était extrêmement préoccupant.
13:28On a démarré l'année
13:29avec un déficit
13:30de 128 milliards d'euros.
13:32On achève l'année
13:33avec un déficit
13:34de 50 milliards d'euros de plus.
13:36C'est du jamais vu.
13:37On a un trou aujourd'hui
13:38de 50 milliards
13:39dans les finances de l'État.
13:40Donc, à minima,
13:41il y a eu de l'amateurisme
13:42et au pire du pire,
13:43il y a eu de la dissimulation
13:45et je pense que la Macronnie
13:46a cherché à dissimuler
13:48la réalité des comptes budgétaires
13:50pour maquiller en réalité
13:51l'incompétence
13:52qui aurait été la leur.
13:53Mais l'irresponsabilité
13:54d'Emmanuel Macron
13:55et de ses gouvernements
13:56dans la gestion des finances publiques
13:57fait peser sur les comptes
13:58publiques,
13:59fait peser sur les générations futures
14:00une dette qui est aujourd'hui
14:02considérable
14:03et je pense que des responsables
14:04devront être trouvés.
14:06Jordan Bardella,
14:07pour récupérer de l'argent,
14:08l'État doit-il vendre
14:09des participations
14:10dans des entreprises
14:11comme EDF
14:12ou la Française des Jeux ?
14:13C'est une question
14:14qui peut revenir.
14:15Est-ce qu'on doit vendre ?
14:17Je pense qu'on a
14:18des secteurs stratégiques,
14:20nos routes,
14:21nos infrastructures énergétiques
14:22qui sont des biens publics
14:24qui appartiennent
14:25à tous les Français.
14:26Et moi, je m'élève
14:27parce que je suis un souverainiste,
14:28parce que je défends
14:29le patrimoine public,
14:30le patrimoine de tous les Français.
14:32Cette politique
14:33qui consiste depuis 15 ans
14:34à dilapider
14:35le patrimoine des Français,
14:37à dilapider
14:38nos fleurons industriels.
14:39On l'a payé très cher
14:40s'agissant notamment
14:41d'Alstom
14:42dont la branche électrique
14:43avait été vendue
14:44aux Américains
14:45de General Motors
14:46par Emmanuel Macron,
14:47là aussi dans des conditions
14:48très obscures
14:49qui sont sous le coup
14:50d'une enquête
14:51du parquet national financier.
14:52Or, je pense que cette politique
14:53qui vise à dilapider
14:54en réalité le patrimoine
14:55des Français
14:56est à mon avis
14:57néfaste aux intérêts
14:58de la nation.
14:59L'État va entrer
15:00au capital d'Opéla.
15:01C'est l'information économique
15:02de la matinée.
15:03Et l'État obtient
15:04des garanties
15:05en termes d'emploi.
15:06C'est ce que dit
15:07le ministre de l'Économie.
15:08En termes d'emploi,
15:09en termes d'investissement
15:10et en termes d'approvisionnement
15:11du marché français.
15:12Qu'est-ce que vous dites ?
15:13Vous dites que c'est
15:14la vie des affaires,
15:15Doliprane pour résumer
15:16par aux États-Unis,
15:1750% de Doliprane
15:18aux États-Unis.
15:19Ou alors,
15:20il aurait fallu
15:21que Doliprane reste en France.
15:22Je suis pour que la France
15:23conserve sa souveraineté
15:24sanitaire.
15:25Doliprane, en l'occurrence,
15:26on ne parle pas de la molécule,
15:27on parle des boîtes
15:28de Doliprane.
15:29Mais on a bien vu
15:30pendant la crise sanitaire
15:31que lorsqu'on est dépossédé
15:32de sa souveraineté sanitaire
15:33et qu'il y a des crises
15:34des pandémies mondiales,
15:35lorsqu'il manque
15:36un médicament,
15:37c'est celui qui va payer
15:38le plus cher,
15:39qui sera en premier lieu
15:40bénéficiaire et destinataire
15:41de ces médicaments,
15:42d'un vaccin,
15:43d'un médicament
15:44contre telle ou telle
15:45forme d'épidémie.
15:46Donc moi, je souhaite
15:47qu'évidemment,
15:48Doliprane reste
15:52ce type d'entreprise
15:53puisse rester sous le pavillon
15:54de l'État
15:55parce qu'encore une fois,
15:56le service public,
15:57pardon,
15:58mais ce n'est pas toujours
15:59fait pour être rentable.
16:00Et parfois,
16:01il y a des impératifs
16:02qui sont liés
16:03à la sécurité de l'État,
16:04à la sécurité
16:05des chaînes d'approvisionnement.
16:06Et je pense que,
16:07en la matière,
16:08ce n'est pas ce que coûte
16:09une fabrique de Doliprane,
16:10ce n'est pas ce que coûte
16:11le Doliprane à fabriquer
16:12qui va évidemment impacter
16:13de manière massive
16:14les finances de l'État.
16:15Or, je pense que si demain
16:16nous avons évidemment
16:17une crise
16:18et une nouvelle épidémie mondiale,
16:19eh bien,
16:20on sera heureux
16:21d'avoir cette souveraineté sanitaire.
16:22Jordan Bardella,
16:23président du Rassemblement national,
16:24on va parler du projet
16:25de loi immigration.
16:26Une nouvelle loi immigration
16:27est prévue pour l'année prochaine,
16:28notamment pour transposer
16:30en droit national
16:31le pacte asile-immigration.
16:32Qu'est-ce que vous en attendez ?
16:33D'abord,
16:34il y a un double discours
16:35de Michel Barnier
16:36et de M. Retailleau
16:37qui sont très durs
16:38sur la question
16:39de l'immigration en France,
16:40reprenant là des analyses
16:41que moi, je peux partager
16:42et qui, dans le même temps,
16:43demandent l'accélération
16:44de la mise en œuvre
16:45de ce pacte migratoire
16:46à Bruxelles
16:47contre lequel j'ai fait campagne
16:48et les Français m'ont entendu
16:49faire campagne
16:50pendant toute la campagne
16:51des élections européennes
16:52parce que c'est un pacte
16:53qui prévoit de répartir
16:54les migrants qui entrent
16:55aux portes de l'Europe
16:56dans les différents états membres.
16:57Exemple,
16:58vous avez des embarcations
16:59de migrants qui arrivent
17:00en Italie,
17:01qui arrivent à Lampedusa,
17:02qui arrivent en Sicile.
17:03Ils sont pris en charge
17:04administrativement
17:05par l'Union européenne
17:06et ensuite,
17:07ces demandeurs d'asile
17:08sont répartis
17:09dans les différents états membres.
17:10Je prends donc là
17:11une contradiction
17:12du ministre de l'Intérieur
17:13qui veut durcir le ton
17:14sur l'immigration en France
17:15mais qui veut accélérer
17:16l'immigration en Europe
17:17avec l'accélération
17:18de la mise en œuvre
17:19de ce pacte.
17:20J'entends parler
17:21d'une loi sur l'immigration.
17:22Je pense qu'une loi
17:23est nécessaire.
17:24Maintenant,
17:25c'est la 30e loi
17:26sur l'immigration
17:27en 30 ans.
17:28La question qu'on doit se poser
17:29c'est est-ce que c'est une loi
17:30pour plus d'immigration
17:31ou est-ce que c'est une loi
17:32pour moins d'immigration ?
17:33La France est aujourd'hui
17:34le pays le plus généreux
17:35d'Europe
17:36et le sujet
17:37que moi,
17:38je mets sur la table
17:39c'est qu'il y a
17:40beaucoup de pays
17:41autour de nous
17:42qui font le choix
17:43de la fermeté.
17:44Pourquoi est-ce que
17:46la France,
17:47pourquoi est-ce que
17:48notre pays
17:49n'aurait pas droit
17:50à un contrôle
17:51de sa politique d'immigration
17:52qui bouleverse
17:53les grands équilibres
17:54de la nation
17:55et qui fait peser
17:56aujourd'hui
17:57une menace
17:58civilisationnelle,
17:59sécuritaire
18:00mais aussi économique
18:01sur notre pays
18:02dans d'innombrables quartiers.
18:03Donc,
18:04je pense que
18:05la France
18:06n'a pas vocation
18:07à être le pays
18:08de tout le monde
18:09au risque demain
18:10de n'être le pays
18:11de plus personne.
18:12Donc,
18:13il faut durcir l'immigration,
18:14le contrôle de l'immigration
18:15et l'aide médicale d'État
18:16c'est-à-dire
18:17la gratuité des soins
18:18aux clandestins.
18:19Est-il prêt
18:20à remettre en cause
18:21le regroupement familial
18:22qui fait qu'aujourd'hui
18:23lorsque vous arrivez en France
18:24lorsque vous êtes pris
18:25en charge sur le plan
18:26administratif
18:27par notre pays
18:28vous pouvez faire venir
18:29vos parents,
18:30ça a été élargi
18:31aux frères et aux sœurs
18:32avec la loi Colomb
18:33en 2018.
18:34Est-il prêt à remettre
18:35en cause
18:36le droit du sol
18:37qui fait que
18:38nous avons aujourd'hui
18:39une acquisition
18:40quasi automatique
18:41de la nationalité française
18:42sur notre sol
18:43ce qui n'est pas le cas
18:44dans tout un pays
18:45et notamment en Italie.
18:46Est-il prêt
18:47à remettre en cause
18:48le pacte migratoire ?
18:49Est-il prêt
18:50à mettre en œuvre
18:51en formalisant cette demande
18:54au président de la République
18:55un référendum ?
18:56Parce que tant qu'on ne réaffirme pas
18:58la primauté du droit français
19:00sur le droit européen
19:01et sur le droit international
19:02sur les questions migratoires
19:03il y aura toujours
19:04un avis de la Cour européenne
19:05des droits de l'homme
19:06toujours une transposition
19:07de la Cour de justice
19:08de l'Union européenne
19:09qui viendra se transposer
19:10dans le droit français
19:11et qui nous empêchera
19:12de renvoyer
19:13des gens dans leur pays
19:14qui n'ont rien à faire
19:15chez nous.
19:16Est-il prêt
19:17à traiter les demandes d'asile
19:18dans les ambassades
19:19et consulats des pays départs ?
19:20Donc c'est toutes
19:21ces questions fondamentales
19:22qu'il faut que notre pays
19:23se pose.
19:24Moi j'ai des réponses
19:25nous avons nous des réponses
19:26et passer les effets
19:27d'annonce
19:28d'un ministre de l'Intérieur
19:29dont on a bien compris
19:30que le projet
19:31et la mission
19:32était de faire plaisir
19:33aux électeurs
19:34du Rassemblement national
19:35maintenant il faut régler
19:36les problèmes concrètement.
19:37Je voulais vous parler également
19:38de votre livre
19:39qui va sortir
19:40le 9 novembre prochain
19:41aux éditions Fayard
19:42un livre très attendu.
19:43Des syndicats de la SNCF
19:44refusent d'en faire
19:45la promotion.
19:46Quelle est votre réaction ?
19:47Même pire que ça.
19:48C'est-à-dire qu'ils font pression
19:49ces syndicats d'extrême-gauche
19:50sur la SNCF
19:51pour que la SNCF
19:52ne diffuse pas
19:53une campagne de publicité
19:54qui a été négociée
19:55par ma maison d'édition.
19:56Mais on voit bien là
19:57toute l'intolérance
19:58tout le sectarisme
19:59toute cette nostalgie
20:00de régime totalitaire
20:01qui habite aujourd'hui
20:02les esprits à gauche.
20:03D'abord je les remercie
20:04parce que ça va très certainement
20:05avoir un impact
20:06sur les syndicats
20:07d'extrême-gauche
20:08mais c'est quoi la prochaine étape ?
20:09Ils vont brûler mes livres ?
20:10Ils vont empêcher les gens
20:11d'aller acheter les livres ?
20:12Ils vont faire des manifestations
20:13contre la liberté d'expression ?
20:14Moi, ces dérives,
20:15elles m'inquiètent
20:16et permettez-moi
20:17de m'indigner
20:18de cette dérive
20:19extrêmement préoccupante
20:20aujourd'hui
20:21de toute cette partie
20:22de la gauche
20:23plébiscitée, légitimée
20:24par la France Insoumise
20:25qui soutient
20:26les députés
20:27et qui soutient
20:28les députés
20:29et qui soutient
20:30les députés
20:31et qui soutient
20:32les députés
20:33et qui soutient
20:34les députés
20:35et qui soutient
20:36les députés
20:37et qui soutient
20:38les demandes
20:39de ces syndicats
20:40et qui fait pression
20:41sur une grande
20:42entreprise publique
20:43pour que mon livre
20:44ne soit pas,
20:45qu'on ne fasse pas
20:46la publicité de mon livre
20:47dans ce qui apparaît
20:48comme une campagne
20:49publicitaire parfaitement normale
20:50de tout un chacal
20:51qui écrit un livre.
20:52Donc, c'est extrêmement
20:53inquiétant pour la liberté
20:54d'expression,
20:55c'est extrêmement inquiétant
20:56pour la démocratie
20:57et moi, j'appelle évidemment
20:58les Français
20:59à ne pas se laisser intimider
21:00par ces manips
21:01d'extrême-gauche.
21:02J'ai voulu écrire ce livre
21:03parce que je crois
21:04que les écrits, ça reste,
21:05contrairement à des émissions
21:06ou des émissions de radio
21:07qui sont très très vite
21:08balayées par d'autres émissions.
21:09J'ai voulu emmener
21:10les Français avec moi
21:11dans les coulisses
21:12de cette année électorale,
21:13de cette année 2024
21:14absolument rocambolesque
21:15que nous avons connue
21:16et puis,
21:17j'en ai un petit peu assez
21:18et je vis un peu
21:19comme une injustice
21:20le fait d'être critiqué
21:21ou attaqué
21:22pour des idées
21:23qui ne sont pas les miennes
21:24et donc, en me lisant,
21:25les Français
21:26comprendront véritablement
21:27les idées
21:28qui sont les miennes.
21:29Il y a une partie personnelle
21:30dans ce livre ?
21:31Oui, il y a une partie
21:32personnelle
21:33parce que
21:34quand on fait de la politique,
21:35il faut aussi savoir
21:36se livrer
21:37et derrière
21:38nos costumes
21:39de responsables politiques,
21:40il y a des hommes,
21:41il y a des femmes,
21:42il y a des gens ordinaires.
21:43Moi, j'ai grandi
21:44dans une cité HLM
21:45de Seine-Saint-Denis.
21:46Je me suis engagé
21:47politiquement très tôt
21:48parce que
21:49je ne voulais pas
21:50que tout mon pays
21:51ressemble au quartier
21:52dans lequel j'ai grandi
21:53qui est, je crois,
21:54aux avant-postes
21:55de l'insécurité,
21:56du communautarisme,
21:57de l'islamisation
21:58et j'ai voulu donc
21:59partager dans ce livre
22:00à la fois mes sentiments,
22:01mes joies, mes peines
22:02et puis,
22:03emmener les Français
22:04dans le cockpit.
22:05C'était la grande interview
22:06de Jordan Bardella
22:07sur CNews et sur Europe 1.
22:08Merci beaucoup Jordan Bardella.
22:09Merci Monsieur Desarmes.
22:10Bonne journée à vous.

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