Avec Christian Clarke, représentant des Jardins Junot ; Maxime Liogier, responsable de la communication du CLAP, le Club de pétanque de Montmartre.
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NewsTranscription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
00:13Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16Hier, il y avait beaucoup de monde à Paris, dans le 18e arrondissement, avenue Junot.
00:22Pourquoi ? Parce qu'il y avait la police, les CRS ou la BAC qui délogeaient les membres du CLAP.
00:30Le CLAP, le CLAP, le club de pétanque du 18e arrondissement de Paris, 6 avenue Junot.
00:38Club Lepic, Abbesse, Pétanque et vacations décidées par la ville.
00:43La ville de Paris, propriétaire des lieux. On va en parler tout de suite.
00:48Sud Radio André Bercov.
00:52Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:56Sacha Nistel, les Parisiens, on va leur apprendre à jouer à la pétanque.
01:00En tout cas, dans le 18e arrondissement, ce ne sera plus le cas. Ils ne vont pas apprendre à jouer à la pétanque.
01:07Alors, on rappelle juste les faits parce que ça a soulevé beaucoup d'émotions.
01:11D'ailleurs, depuis quelques temps déjà, ça fait... le problème est posé depuis des mois, voire des années.
01:17En deux mots, et justement, vous me corrigerez les deux parties si je commets une erreur.
01:25Donc, en deux mots, voilà.
01:27L'évacuation du club Lepic, Abbesse, Pétanque a été décidée par la ville de Paris, propriétaire des lieux,
01:33qui a effectivement vendu le terrain qui était occupé depuis 50 ans, depuis 1971, par le club de pétanque des Abbesse.
01:48Donc, voilà, les forces de l'ordre ont évacué le terrain, ont débarrassé les meubles qui étaient là-bas.
01:56Il y avait plusieurs dizaines de membres qui étaient là.
01:59Ça a duré depuis six mois leur occupation pour empêcher ça.
02:01Voilà, donc, la ville de Paris confie les lieux à l'hôtel particulier de l'avenue Junot, la très chic avenue de Paris.
02:12Donc, opération d'expulsion, décision du conseil d'état, voilà ce qui s'est passé.
02:19Alors, on va demander aux deux parties de s'expliquer qu'est-ce qui s'est passé exactement.
02:24Bonjour Christian Clark et bonjour Maxime Logier.
02:27Je rappelle Christian Clark, vous êtes responsable des jardins Junot et des ventes événementielles à l'hôtel particulier de Montmartre.
02:36Et Maxime Logier, bonjour, vous êtes responsable de la communication du CLAP, le club de pétanque de Montmartre, un concours qui existe depuis 1971.
02:45Christian Clark, alors, qu'est-ce qui se passe exactement, qu'est-ce qui ne s'est pas exactement passé ?
02:51Alors, tout d'abord, bonjour, je suis ravi de pouvoir échanger sur Sud Radio.
02:55Juste une petite précision, moi, je suis en charge du jardin Junot et je n'ai pas du tout de lien avec l'événementiel de l'hôtel particulier.
03:02Ah d'accord, vous êtes en charge des jardins Junot.
03:04Oui, absolument, je suis leur co-représentant.
03:07Et donc, du coup, ce qui s'est passé, c'est que la mairie de Paris a une obligation de faire des appels d'offres sur les terrains publics.
03:13Il y a un appel d'offres qui a été lancé sur le terrain qui est juxtaposé à l'hôtel.
03:19Oui.
03:20À la suite de ça, le jardin Junot a remporté l'appel à projet qui a été voté en Conseil de Paris, confirmé par le Conseil d'État.
03:29Il y a longtemps, il y a combien de temps, cela ?
03:31Ça fait à peu près, ça fait trois ans qu'on est sur le dossier, qu'on travaille sur le dossier.
03:37Et là, on a dû attendre les différentes décisions de justice et puis après que la ZAD qui était installée puisse s'en aller.
03:46Et le projet, il est très simple. En fait, c'est de rendre un jardin public qui était un ancien square ouvert au grand public,
03:52qui avait été privatisé par une association pendant près de 50 ans et qui était fermée au public.
03:58Il y avait quelques membres du CLAP qui pouvaient y participer, mais malheureusement, il y avait très peu de monde qui était élu.
04:05Et c'est pour ça que nous, en fait, on reçoit des dizaines et des dizaines de messages de félicitations d'habitants du quartier qui n'en pouvaient plus
04:12et qui voulaient juste bénéficier d'un espace public pour le grand public.
04:15Je suis submergé aujourd'hui par toutes les demandes de remerciements pour cette ouverture au public de ce jardin public.
04:21Oui, alors juste un mot et vous restez avec nous.
04:24Oui, mais absolument, vous allez l'avoir.
04:27Juste un mot, Christian Clerc, vous dites les jardins Junot, mais vous n'êtes pas du tout liés.
04:31Enfin, je veux dire, les jardins Junot ne sont pas liés à l'hôtel particulier de l'avenue Junot ?
04:36Les jardins Junot, il y a un lien.
04:40Tout à fait. La première chose, c'est qu'on est voisins.
04:42Et la deuxième chose, en fait, c'est que l'hôtel particulier fait un mécénat pour couvrir l'ensemble des travaux et notamment payer une redevance à la ville de Paris
04:51à hauteur de 60 000 euros par an pendant 12 ans.
04:54Et le lien, il est là.
04:55Mais après, c'est un jardin public qui sera ouvert de 8 heures à 19 heures pour tout le monde et gratuitement, bien entendu, comme tout jardin public aujourd'hui à Paris.
05:01Et d'ailleurs, on peut retrouver des modèles un peu similaires.
05:04Quand vous allez au Jardin du Luxembourg, il y a des concessions qui sont faites à des...
05:08D'accord. L'hôtel particulier paiera une taxe de 60 000 euros à la ville de Paris.
05:13Et si j'ai bien compris, le terrain sera ouvert au public, enfin le lieu, pendant la journée, c'est ça ?
05:19De 7 heures à 19 heures, c'est ça ?
05:21De 8 heures à 19 heures, oui.
05:23De 8 heures à 19 heures.
05:24Alors, Maxime Lioger, vous êtes responsable de la communication du CLAP.
05:27Alors, votre réaction, votre ressentiment ?
05:35Maxime Lioger ?
05:36Oui, vous m'entendez ?
05:37Oui, je vous entends.
05:38Ok, très bien.
05:39Donc, pour nous, en fait, ce qui se passe, c'est une opération qui a été menée à la Bavite, une expulsion de 300 boullistes,
05:47le plus gros club de pétanque de Paris, le plus féminin de France, tout ça pour donner le terrain à un hôtel de luxe.
05:55Donc, qui dit qu'il va l'ouvrir au public, mais quand on connaît la clientèle de l'hôtel de luxe qui est à 99% touristique,
06:03ça ne parle pas de conseil là-bas, ça ne parle pas à Paris, ça ne parle pas à Montmartre 3.
06:08Nous, on est juste le dernier lieu de vie de quartier de Montmartre.
06:13Et là, la mairie de Paris nous fouait la porte comme des chiens.
06:20On nous met dans le caniveau et puis on nous dit « allez, merci, au revoir, le sport ».
06:24Alors que la veille, dimanche dernier, nos féminines ont été sacrées championnes de Paris des clubs.
06:30Le sport, Anne Hidalgo, elle veut promouvoir le sport, les féminines dans le sport, et tout ça.
06:38Et en fait, elle fait tout l'inverse dans ce dossier.
06:40Et puis, pour accorder un terrain associatif, l'exploitation d'un terrain associatif à un hôtel de luxe, c'est juste honteux.
06:47Et donc, il y a forcément quelque chose là-dessous.
06:52Il y a des collusions, des connivences.
06:54On n'en démarre pas et on va se battre jusqu'au bout. On n'a pas perdu.
06:58— Alors, vous dites « on n'a pas perdu ». Vous allez vous battre jusqu'au bout. Comment ? De quelle façon voulez-vous vous battre jusqu'au bout ?
07:03— Déjà, il y a des référés qui ont été lancés ce matin et hier.
07:08Un référé Liberté, pour qu'on récupère le matériel, parce qu'ils sont rentrés sur le site, là.
07:13Ils ont tout cassé. Toute la journée, on entendait les coups de burin.
07:18— Vous voulez dire la BAC et les CRS qui étaient là, c'est ça ?
07:22— La BAC, CRS, la police nationale. Ils ont tout cassé. Ils ont tout foutu dans des camions. Et tout ça est parti.
07:29Donc nous, il faut que, un, on récupère nos affaires. Deux, il faut que la mairie, comme elle s'y était engagée et qu'elle ne l'a toujours pas fait,
07:36nous trouve un terrain pour qu'on puisse jouer aux boules et qu'on puisse s'entraîner.
07:41On est un club de sport. C'est pas juste une association, non.
07:45Et puis en fait, il faut qu'on respecte le maquis de Montmartre aussi. Le maquis de Montmartre, c'est un site classé.
07:50Et là, ce qui est en train de se passer, c'est la destruction d'un site classé. Et l'État, pour l'instant, ne bouge pas. On espère qu'il va se bouger très vite.
08:00— Juste une question avant. Et je voudrais redonner la parole aussi à Christian Clark. Enfin il faut en parler.
08:05Dites-moi, pourquoi, pendant... Ça fait 50 ans, je crois, que vous existez, depuis 71. Enfin le CLAP existe depuis 1971, si je ne m'abuse. C'est bien ça ?
08:13— Oui. Le CLAP est dans les lieux depuis 1972, exactement. — D'accord.
08:17— Et on n'a jamais signé de convention parce que la mairie ne nous en a jamais demandé.
08:21— Mais est-ce que vous avez essayé, ça fait 50 ans, de signer, de voir un peu un accord avec la mairie de Paris ? Est-ce qu'il y a eu des tentatives ?
08:30— En 2017, il y a une directive européenne qui oblige les occupants d'un espace public à signer une convention.
08:35Donc nous, on est allés voir la mairie. Et on a demandé à signer une convention. La mairie nous a dit non, il n'y a pas besoin, laissons couler.
08:42Sauf qu'en fait, ils ont lancé la procédure, qui est plus qu'opaque, en fait. C'est pour donner le royat. Il était désigné dès le début.
08:52Et ils ont fait un appel à manifestation d'intérêt concurrent qui n'avait rien de concurrent.
08:57Ils ont donné la cerise sur le gâteau à l'hôtel particulier. Merci, au revoir. Et tout ça, on verra ça en justice.
09:05— Alors Christian Clarque, justement, quand Maxime Liogier dit qu'il faut respecter le maquis de Montmartre, est-ce que vous, vous avez l'impression
09:14que le maquis de Montmartre, il n'est pas... Enfin je veux dire est-ce qu'il sera respecté ? Et de quelle façon... Qu'est-ce que vous répondez à Maxime Liogier ?
09:24— Bien entendu que le maquis de Montmartre sera respecté. Et encore plus que ça, c'est-à-dire mis en valeur.
09:29Aujourd'hui, il y avait une demande de la mairie de Paris de revégétaliser l'endroit, c'est-à-dire d'enlever des tonnes et des tonnes de gravats et de terres
09:36qui vont être revégétalisées par des espèces endémiques, des mares, dans l'esprit du maquis de Montmartre.
09:43Et donc ça, il n'y a aucun problème par rapport à ça. Et ça va même embellir le lieu. Donc moi, je vois pas de problématique.
09:50Et ensuite, sur la décision, il y a eu cet appel à manifestation d'intérêt, ensuite qui a été voté en conseil de Paris de manière démocratique.
09:58Et ensuite confirmé par le conseil d'État. Donc moi, je vois pas très bien ce que le clap...
10:02— Non, non. Le décret... Pardon, oui, Maxime Liogier.
10:06— La convention n'a pas été votée, confirmée par le conseil d'État. Et le conseil d'État, il a juste confirmé que le domaine public,
10:15le terrain qui faisait partie du domaine public, a autorisé la mairie à expulser le clap. Mais pardon, le maquis de Montmartre,
10:24c'est un décret de cassement. Donc il date de 91. Et le décret de Montmartre, il dit que le terrain doit rester en l'état.
10:31Le terrain, c'est quoi ? C'est avec le bouleau de rhum, avec la buvette, avec... Tout ça, ça fait partie du maquis de Montmartre.
10:37Là, en fait, on s'attaque au maquis de Montmartre. On est en train de détruire purement et simplement la mairie de Paris,
10:44que ce soit sur un décret de cassement, tout ça pour faire fructifier l'activité commerciale d'un hôtel de luxe.
10:50— Christian Clark. — Oui. Pas du tout. La buvette a été construite de manière illégale, avec des ventes... Enfin il n'y avait pas de licence d'alcool.
11:00D'après le président de la République de Montmartre, c'est un détournement de fonds à hauteur de 1,8 million d'euros qui a été réalisé depuis 50 ans.
11:08— C'est une blague. Le président de la République de Montmartre, on en parle à Alain Coquart. Alain Coquart, qui est condamné dans la terre urbaine
11:15du PS dans les années 80, qui est aujourd'hui un président fantoche d'une République fantoche et qui, lui...
11:22— Attendez, attendez. On va pas parler d'Alain Coquart et de ses problèmes. Le problème, en fait, ce qu'on ne comprend pas...
11:31Moi, je vous dis, à l'extérieur, encore une fois, je vois très bien... Je crois qu'il y a des causes légitimes et de part et d'autre,
11:37sans jouer les salauds au monde dans cette histoire. Mais je ne comprends pas qu'on ne soit pas arrivé d'abord que vous n'ayez pas, vous,
11:43d'un côté, la mairie de Paris, en tout cas, je crois, doit vous trouver un terrain. Ça me paraît absolument indispensable.
11:50Je pense que Paris, quand même, a vraiment du terrain. Et la mairie de Paris, le terrain pour reloger les joueurs de boule,
12:00ce qui me paraît la moindre des choses. Et d'un autre côté, effectivement, le problème, c'est un problème de légalité,
12:06c'est un problème, effectivement, de droit. Et là, le droit, c'est encore autre chose. Mais Christian Clarke, la chose...
12:14Quand vous dites que le terrain va être rendu au public, est-ce que le public, par exemple, qui va arriver, est-ce qu'il va payer ou pas ?
12:21Est-ce qu'il y a un droit d'entrée ou pas ? Franchement.
12:24— Non, mais pas du tout. Pas du tout. C'est un terrain qui va être ouvert comme n'importe quel jardin public, c'est-à-dire de 8 heures
12:30à 19 heures en libre accès et gratuitement. Le Jardin Juneau a signé une convention avec la mairie de Paris.
12:36On peut pas faire ce qu'on veut. C'est pas du tout une extension des terrasses de l'hôtel. C'est l'ouverture au grand public d'un terrain public.
12:44Et après, l'hôtel particulier qui est mécène de cette opération, parce que ça coûte de l'argent de pouvoir revégétaliser un endroit
12:51pour plus de biodiversité dans Paris, et puis notamment d'ouvrir des espaces verts, notamment pour les écoles, qui arrêtent pas
12:58de remercier et qui réservent déjà des créneaux. On est en liste d'attente. On ne sait plus comment faire.
13:03— Ah, n'importe quoi. C'est n'importe quoi. Nous, on a des conventions avec l'Éducation nationale. Les élèves des écoles du 18e arrondissement
13:10viennent prendre des cours dans le cadre des activités physiques et sportives. Vous, c'est du pipo. De toute façon, la convention qui a été signée...
13:18Il faut pas oublier que l'hôtel particulier mentionne la FN des associations qui sont répartenariats. Toutes ont démenti.
13:27C'est du fake. Tout ça, ça s'appelle du greenwashing. Et le CLAP, lui, il a des conventions qui ont été signées avec l'Éducation nationale,
13:35avec des associations sportives, avec des associations handicapées. Il faut arrêter de faire quoi ? À 19h, qu'est-ce qui se passe ?
13:44À 19h, les clients d'hôtels particuliers, ils arrivent... Elles arrivent en jalon aiguille pour venir boire un spritz à 25 €,
13:52une coupe de champagne à 35 €. Et les voisins, ils en veulent pas. Les riverains ne veulent pas de ce projet.
13:58— Écoutez, on va suivre ça de toute façon. Mais vous avez déjà des auditeurs qui appellent. Marie. Francis.
14:05— Oui, nous avons Francis, Francis de Nancy, qui nous appelle. Bonjour, Francis. — Oui, bonjour, Francis.
14:09— Bonjour. Alors s'il faut choisir un camp, je choisis le camp des boulistes. Je vais faire un parallèle.
14:16J'ai un vieil oncle qui a vu une maison squattée pendant 2 ans et demi, squattée, détruite. Il est allé au tribunal. Il a gagné.
14:29Il est retourné au tribunal. Il a gagné. Période d'hiver, on peut pas expulser, etc., etc. Et donc on n'a jamais obtenu l'expulsion.
14:36Là, on débarque avec des bataillons de fonctionnaires CRS, BAC, police nationale, etc. pour virer des gens à un club de boules.
14:46Deux poids, deux mesures, n'est-ce pas, André ? — Oui, mais Francis, on peut dire ça. Mais d'un autre côté, il y a la légalité.
14:55C'est-à-dire... On peut discuter sur l'état de droit ou pas. Mais c'est-à-dire qu'en fait, c'est la mairie de Paris qui décide.
15:03La mairie de Paris est propriétaire. Et la mairie de Paris a décidé. Ça, c'est clair. Et elle a décidé d'ailleurs d'envoyer ses policiers.
15:10Et elle a décidé que ce terrain devait être vendu. Elle a accepté d'être vendu. Est-ce que franchement, là, la responsabilité est du côté de la mairie de Paris, là ?
15:20Quel que soit le point de vue. Mais l'hôtel particulier, etc., on agit en toute légalité dans ces histoires, non ?
15:29— Sur le fond, il faudra voir ce que ça va donner quand ce sera jugé, parce qu'un club qui existe depuis 52 ans, il a de toute façon une existence légale.
15:40Il a sans doute eu des subventions. Il est affilié à des fédérations. Il a participé à des compétitions. Donc ce club existe.
15:48Mais ce que je voulais dire, c'est que là, on est capable... Mon oncle aussi avait gagné au tribunal.
15:54Mais pourquoi on n'obtient pas l'expulsion d'un bien personnel qui est squatté, abîmé, cassé ?
16:01— Oui, mais ça met beaucoup de temps, tout ça. Ça met beaucoup de temps, effectivement.
16:04— Oui, oui, oui, oui. — Mais c'est vrai. Juste un mot. Christian Clark et Maxime Lioger.
16:09Maxime Lioger, aujourd'hui, pour vous, vous voulez continuer le combat, enfin vous voulez continuer la lutte.
16:15— Bien évidemment. On va pas laisser passer une telle gabégie, en fait. Les recours sont partis, en référé.
16:23Il y a les recours sur le fond qui vont être jugés, parce que le Conseil d'état, il a juste jugé le fait que la partielle appartienne au domaine public de la ville de Paris.
16:32Mais tous les recours contre la convention qui ont été déposés par des élus de tous bords, je précise, de droite comme de gauche,
16:39ils sont le collectif des riverains les plus proches voisins de ce qui va devenir un Montmartre roulande.
16:46Ils sont devant debout contre ça. Ils ont déposé des recours. Donc la mairie de Paris, il faudrait qu'elle revienne un peu,
16:52qu'elle remette les pieds sur terre et qu'elle se rende compte qu'elle a fait une énorme connerie.
16:56— Christian Clark. — Écoutez, nous, on a juste répondu à un appel à projet pour ouvrir un terrain public au grand public et le revégétaliser.
17:05Et depuis, vous savez, qu'on a fait ça, nous, on subit menace de mort sur menace de mort. Là encore, le directeur de l'hôtel a dû partir pour la journée
17:12parce qu'il se fait menacer avec sa femme, sa fille. Et on a déposé 10 fois plainte. Enfin c'est un enfer pour nous.
17:19Vous savez, nous, on veut juste ouvrir un terrain public au grand public et le revégétaliser.
17:25— Les deux positions qui s'affrontent, on va suivre ça. En tout cas, écoutez, vraiment, on espère des deux parties que ça ne se trouve pas dans l'affrontement,
17:35parce qu'il y a une légitimité de part et d'autre. C'est une autre légitimité, effectivement. Encore une fois, je leur envoie pas du tout doigts d'eau.
17:43Mais franchement, on espère que ça se passera bien, que les boulistes aient effectivement un terrain. C'est tout à fait légitime.
17:52Et que force reste non pas à la loi, mais force reste à la justice. Merci à vous deux.
17:59— Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
18:03— J'adore Sud Radio dans la mesure où, là au moins, on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
18:09— Sud Radio, parlons vrai.