• il y a 6 heures
Eddy Mitchell est l'invité de Léa Salamé, à l'occasion de la sortie de son 40ᵉ album studio, "Amigos", le 8 novembre (Universal). Parution également de son "Autobiographie", le 7 novembre, au Cherche Midi.

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Transcription
00:00Et bonjour Eddy Mitchell ! Bonjour, bonjour.
00:02Merci d'être avec nous ce matin, on est très heureux de vous recevoir.
00:05Ça va, c'est pas trop tôt pour vous ? C'est un peu tôt, mais bon je fais avec.
00:10Si vous étiez une actrice Eddy Mitchell, un personnage historique et un pays, vous
00:15seriez qui ? Vous seriez quoi ? Je serais, si j'étais une femme, je serais
00:22Meryl Streep parce que je suis moche moi aussi, mais j'ai du talent.
00:26Ça c'est dit ! Elle n'est pas moche ! Non, bon, chacun son truc, mais j'ai du talent.
00:34Quel talent comme vous dites ? Un personnage historique ?
00:37Jim Bowie. Et un pays ?
00:41Je ne sais pas, je ne sais pas, l'Italie peut-être.
00:45Eddy Mitchell, vous avez une rentrée bien chargée avec une double actu, un nouvel,
00:49vous m'avez tué sur Meryl Streep, et pardon, avec un nouvel album, votre 40ème, et la
00:55sortie de votre autobiographie aux Cherches Midi, la retraite, très peu pour vous là.
00:59Non, je ne suis pas, je sais que c'est dans les tuyaux, mais je ne suis pas retraité.
01:05Oui, là, moins qu'on puisse dire.
01:07Vous avez dit adieu à la scène il y a 13 ans, mais pas à la musique, Amigos, c'est
01:11le titre de ce nouvel album qui sort dans quelques jours, le 8 novembre, où vous avez
01:16réuni vos Amigos, compositeurs, auteurs, les Souchon, père et fils, mais aussi Alain
01:22Chanfort, William Scheller, Pascal Obispo, Sanseverino, c'est un album que vous vouliez
01:26amical, collectif ?
01:27Oui, oui, j'y tenais parce que je n'ai plus recours à mon compositeur préféré
01:35qui était Pierre-Papa Diamandis, qui nous a quittés, qui est décédé, et donc j'ai
01:42pensé que ça lui ferait plaisir d'entendre des chansons qui ne soient pas de lui justement,
01:48mais qui soient évidentes, comme le font si bien Souchon, tout le monde.
01:57Oui, Alain Chanfort, William Scheller avec qui vous travaillez pour la première fois.
02:00Alors, c'est un vrai voyage dans votre univers, Rock Country, comme ce titre composé justement
02:06par Alain Souchon et qui nous emmène sur les routes américaines en décapotable pontiac.
02:10Il a un petit message pour vous, Alain Souchon.
02:40Il représente quelqu'un qui ne se prend pas au sérieux et qui est extrêmement talentueux.
02:49Lui, on sent toujours qu'il a une distance par rapport à tout, et ça, c'est extrêmement
02:57agréable.
02:58Et puis, toute ma jeunesse, on voyait à la télévision des jeunes faire du twist, du
03:05rock et tout ça, et puis on se disait, il y a un petit côté dérisoire et tout.
03:08Et lui, il est l'un des seuls à s'être orienté pour donner une dimension, des textes
03:16sur ce genre de musique.
03:18Et donc, ça m'a tout de suite beaucoup plu.
03:20Et bien, mon cher Eddy, je t'embrasse sur la joue droite.
03:23Et la gauche alors, non ?
03:26La gauche, non.
03:27La gauche, non.
03:28C'est ça qu'il disait quand on l'a enregistré hier, c'est qu'il y a beaucoup de gens talentueux
03:33mais qui se prennent au sérieux.
03:34Eddy Mitchell, il ne s'est jamais pris au sérieux.
03:36Qu'est-ce qui vous a prémuni contre la grosse tête ?
03:39La vie, la vie, tout simplement.
03:42Et puis, de voir les gens qui ont la grosse tête, ça m'a fait des enflées.
03:47Il y en a beaucoup, non ? Dans la chanson, dans le cinéma.
03:52Non, mais je veux dire, dans les gens qui gravitent autour.
03:54Autour des chanteurs, autour des acteurs, qui ont une tête qui ne passe pas entre les
04:01murs, franchement.
04:02C'est aussi un album qui dit les choses, sur l'amour qui dure, sur l'époque, sur
04:06les inégalités, les fractures sociales, les banquiers, les banquiers dont vous pensez
04:10qu'ils dirigent vraiment le monde, plus que les politiques.
04:12Il y a vraiment des paroles ancrées, comme dans la chanson « Dans le ghetto » que vous
04:16avez écrite il y a quelques années.
04:17« Et la maman pleure de savoir que son enfant s'englotte, il cauchemarde comme un chiot
04:23dans le ghetto, ghetto.
04:25Elle part travailler pour gagner et pour se prouver qu'elle est fière, prête à lutter.
04:30»
04:31Oui, c'est quand même, je veux dire, pas du mot à mot, mais c'est quand même très
04:37papier collé avec l'original, il faut quand même se le dire.
04:42Oui.
04:43C'est des paroles, c'est quelque chose, enfin voilà, c'est ce que dit Souchon aussi,
04:47c'est-à-dire qu'il y a du texte, ce n'est pas seulement…
04:50Oui, mais j'essaye, j'essaye.
04:53Vous chantez aussi « L'amour qui dure », « Comment on peut rester amoureux malgré
04:56le temps qui passe ? » « C'est la même main que tu tiens dans ta main, la même main
05:00d'un autre matin, les mêmes traits que ceux que tu aimais, les mêmes traits d'un
05:04autre fusain.
05:05Amoureux autrement, amoureux pourtant » et c'est votre chanson préférée de l'album.
05:09On l'écoute.
05:10Elle est très belle celle-là, on l'a écoutée en boucle depuis hier.
05:39J'adore ce que fait Alain de toute façon, mais ce n'est pas d'aujourd'hui parce
05:46qu'on a travaillé ensemble il y a très longtemps sur une musique de film dans lequel
05:51j'interprétais un arbitre qui s'appelait « À mort l'arbitre » et il m'avait
05:56amené une chanson qu'il a fait interpréter par la fille qui s'appelait Victor Laszlo
06:01et ça a été un tube d'ailleurs et je me souviens que j'avais honte parce que le
06:07metteur en scène voulait qu'on signe la chanson, enfin bref, c'était assez sordide
06:11tout ça et je me disais quand même Alain Chantfort, il dit rien, il subit tout, il
06:18est extraordinaire ce mec.
06:20La chanson, elle est très belle « Amoureux ». Amoureux autrement, c'est comment ? C'est
06:25amoureux comment ?
06:26C'est toujours amoureux, toujours amoureux mais autrement, c'est-à-dire qu'il y a
06:33moins de rapports sexuels, il y a moins de rapports, disons, conflictuels mais on
06:39est toujours amoureux.
06:40Comment vous avez fait « L'amour qui dure » ? Vous avez réussi vous ?
06:43Ben oui, je ne sais pas comment mais j'ai réussi.
06:46C'est grâce à elle quoi ?
06:47Oui.
06:48Vous êtes l'un de nos chanteurs les plus populaires, Eddy Mitchell mais acteur aussi
06:52d'ailleurs, on rappelle « Le coup de torchon » de Bertrand Tavernier ou encore votre César
06:55pour « L'amour est dans le près » d'Étienne Chateliez mais vous êtes aussi assez secret,
06:59assez pudique, vous ne vous étalez pas trop sur votre vie privée, sur votre vie, sur
07:03ce que vous pensez, contrairement à Johnny, votre pote qui lui est vivé sous les caméras.
07:08Lui, c'était son fond de commerce.
07:10Johnny était un personnage extraordinaire parce que Johnny était un vrai caméléon.
07:18Il passait de Bonnie and Clyde à « J'ai des fleurs dans les cheveux », « Je chante
07:23San Francisco », après il faisait Mad Max et tout ça marchait.
07:26Moi, j'étais très étonné d'ailleurs.
07:29Vous dites d'ailleurs, vous parlez de ses paroles, quand il vous montre que je t'aime,
07:34vous en parlez dans votre autobiographie, on va parler de cette autobiographie, il vous
07:38montre que je t'aime et vous dites mais ce n'est pas possible, ces paroles, tu ne vas
07:41pas chanter ça.
07:42Et vous dites qu'il était capable de chanter ça.
07:44Oui, ça passait.
07:45Mon corps lourd comme un cheval mort, vous dites non, ça passait.
07:49Sur vous, ça aurait été ridicule ?
07:50Ça aurait été ridicule parce qu'un cheval mort, d'abord ça pue et puis c'est sordide,
07:55ce n'est pas beau.
07:56Et lui, ça passait.
07:58Vous décidez aujourd'hui, à 82 ans, de vous raconter dans cette autobiographie qui
08:02sort le 7 novembre au Cherchemidi, vous vous racontez sans détour, vous racontez votre
08:06enfance à Belleville, le golfe Drouot, les chaussettes noires Johnny, Dutronc, Gainsbourg,
08:10très belle page sur Gainsbourg, sur les soirées au Lutetia, les plateaux de cinéma, les
08:15succès, mais aussi votre traversée du désert dans les années 60, pourquoi avoir envie
08:19d'écrire maintenant ?
08:20Ça, c'est de la faute, ou c'est grâce à Dutronc parce que Jacques avait écrit
08:28récemment d'ailleurs, son autobiographie chez le même éditeur que j'ai vu aussi,
08:33Cherchemidi.
08:34Et donc il a dit, mais allez voir Monsieur Mitchell parce qu'il a sûrement des choses
08:38à raconter.
08:39Alors ils sont venus me voir et j'ai dit, ah bah bravo.
08:43Mais ça, c'était un vieux gag entre Jacques et moi parce que quand je refusais un rôle,
08:48je le balançais à Dutronc et vice-versa.
08:51Et donc là, il vous a balancé l'autobiographie et vous avez marché ?
08:55Oui, parce que c'était drôle.
08:58Parce que l'éditeur était sympa, parce que… Toutes ces choses-là quoi.
09:01Sur l'enfance, vous écrivez, les pages sont très belles sur l'enfance.
09:05« Gamin de Belleville, un titi du XIXe, j'ai grandi dans l'entrelac de ruelles
09:09pentues, entre le square de la Butte Rouge, la Moussaïa et le pont suspendu des Buttes
09:14Chaumont.
09:15J'ai été un enfant des hauteurs, mais ce qui me frappe surtout rétrospectivement,
09:19c'était la bonne entente entre les habitants de ce quartier, juifs, arabes, français,
09:23italiens.
09:24Il y régnait une véritable complicité, un climat d'entraide et de solidarité.
09:28On sortait de la guerre, tout le monde voulait survivre. »
09:30C'est vrai.
09:31Et ça, ça a changé ?
09:33Oui, ça a changé parce que je crois qu'il y a des partis politiques qui se sont mêlés,
09:39qui ne sont pas extraordinaires d'ailleurs.
09:40Mais ça a changé parce que… Je ne sais pas expliquer comment d'ailleurs.
09:47Parce que les gens n'ont pas bougé, les gens ne changent pas.
09:50C'est l'environnement qui change.
09:53C'est parce qu'on les parque, parce qu'on les dresse les uns contre les autres.
09:59Voilà.
10:00Vous, vous écrivez « Ce mélange des peuples m'a inculqué le goût des cultures différentes
10:04et surtout le respect de l'autre.
10:06Depuis, la xénophobie et le nationalisme sont proscrits de mon univers.
10:10Absolument.
10:11Oui.
10:12Ah oui.
10:13D'ailleurs, vous dites « Avant, je ne votais pas, maintenant, je vote contre.
10:16»
10:17Oui.
10:18Contre.
10:19Oui.
10:20Oui, parce que je suis contre le Front National, je suis contre tous ces gens-là.
10:21Voilà.
10:22Je ne vote pas.
10:23Vous répondez d'ailleurs à ceux qui disent que c'était mieux avant, que les années
10:2660, c'était merveilleux.
10:27Non.
10:28Vous leur dites non.
10:29Non, non, non, non.
10:30Non, parce qu'il y avait la guerre d'Algérie, qu'on n'appelait pas la guerre d'Algérie
10:33d'ailleurs, on appelait ça des incidents.
10:35Et il y avait De Gaulle qui nous a complètement… Je m'excuse du terme, mais chier, ça s'appelle
10:41pas autrement.
10:42Et qui nous forçait, nous les jeunes, à entrer dans l'armée, quoi.
10:47Parce que quand on faisait son service militaire, on partait aussi en Algérie.
10:51Et c'était grave, ça.
10:53C'est ce que vous racontez dans ce message-là.
10:55C'est votre père qui travaillait dans les transports, qui travaillait la nuit, qui vous
10:58fait découvrir le cinéma en vous emmenant voir un film à la sortie de l'école.
11:02À chaque fois, il venait vous chercher de l'école et vous alliez voir un film.
11:05Et puis, il y a l'éveil à la musique, le choc pour vous, c'est quand vous entendez
11:09à la radio, sur la BBC, ça.
11:21Ce son va changer votre vie, « Rock Around The Clock ».
11:28Vous commencez d'abord à chanter au Crédit Lyonnais, vous bossez.
11:32Je ne savais pas que vous bossiez au Crédit Lyonnais.
11:34Avant d'être repéré, de monter votre groupe, et puis là, il faut changer de nom, prendre
11:39un nom à consonance américaine, comme ça se faisait à l'époque.
11:42On ne pouvait pas chanter du rock en s'appelant Claude Moine.
11:45Et d'ailleurs, vous dites, faire du rock avec un nom français, c'était déjà une
11:48faute de goût.
11:49On s'appelle Claude Moine, c'était carrément une faute professionnelle.
11:52Donc, vous avez changé de nom pour Eddy Mitchell.
11:56Et puis ensuite, il y a eu les tubes que vous avez enchaînés qui font partie du patrimoine
12:00musical français.
12:01On se fait plaisir.
12:02J'écoutais le disque choqué, dans la voiture qui me traînait, sur la route de Memphis,
12:25sur la route de Memphis.
12:26Mais je t'ai reçu à bras ouverts, vieil canaille, tu sais, il y avait toujours ton
12:35couvert, vieil canaille, t'as brûlé tous mes tapis, t'avais flumé dans mon lit, t'as
12:45zippé tout mon whisky, vieille marie, mes biens chers frères, mes biens chasseurs, reprenez
12:51avec moi tous vos gueules.
12:53Vous dites que ce n'est pas un hasard qu'on ait marché les chaussettes noires en même
12:58temps que la nouvelle vague.
12:59Il y a un point commun entre les mauvais raccords chez Godard et les mauvais accords chez les
13:04chaussettes noires.
13:05Oui, c'est vrai.
13:06C'est vrai parce que Godard, que je ne me prends spécialement, mais Godard a inventé
13:11quelque chose.
13:12Il a inventé l'ellipse.
13:13C'est lui qui a inventé l'ellipse parce qu'avant, c'est vrai que quand un comédien disait
13:18je vais à Marseille, il y avait une pancarte, Marseille, temps de kilomètre.
13:22Et puis il arrive à Marseille, Marseille, vous y êtes.
13:24Donc lui, il a éliminé tout ça.
13:26Le type disait je vais à Marseille, on le retrouve à Marseille.
13:29Ça c'est formidable.
13:30Maintenant le reste, non.
13:32Mais oui, lui, ce n'était pas des faux raccords justement, c'était des vrais accords.
13:38Et nous, c'était des faux raccords.
13:39Oui.
13:40Tout jeune, vous rencontrez Johnny, première rencontre dans un magasin de vinyles où vous
13:44le giflez parce que vous pensez qu'il vous a volé vos disques.
13:47Ce n'est pas un magasin de vinyles, c'est dans une surprise party.
13:50Ah, c'est dans une surprise party où vous le giflez.
13:52Oui, parce qu'il avait volé mes disques.
13:55Et c'était vrai ou pas ?
13:56Ben oui.
13:57Il vous les avait vraiment piqués ?
13:58Bien sûr.
13:59Et c'est comme ça que vous vous rendez ?
14:00Oui.
14:01Ben oui, parce qu'il m'a dit j'aime tellement ça que je ne savais pas où les trouver.
14:05Bon alors, on a fait ami-ami quoi.
14:07Oui.
14:08Tout de suite, ça a été ami avec Johnny ?
14:09Ben oui, parce qu'on avait les mêmes goûts.
14:11Les mêmes goûts.
14:12Lui, il adorait Presley, moi j'aimais bien mais sans plus.
14:15Moi, c'était Jean-Vincent, lui aussi, Little Richard, Fats Domino, Bill Alex, etc.
14:21Toute cette clique extraordinaire.
14:24Vous racontez que vous rêvez de lui, c'est vrai ?
14:26Aujourd'hui, vous rêvez de lui, aujourd'hui qu'il est parti ?
14:28Oui, oui, oui.
14:29Mais je fais des rêves absolument marrants.
14:33C'est-à-dire qu'il vient toujours m'emmerder pour m'emmener quelque part et je ne veux
14:37pas y aller.
14:38Et j'y vais quand même.
14:39C'est l'histoire de votre vie, en fait ?
14:40Oui, oui, oui.
14:41Parce que vous, vous voulez qu'on vous foute la paix ?
14:42Oui, oui, oui.
14:43Et lui, il venait vous chercher ?
14:44Il me disait, viens, viens, on sera déguisés en lapins, on fera n'importe quoi.
14:48Et vous y êtes allé.
14:49Quels souvenirs vous gardez des vieilles canailles de cette tournée avec Jacques Dutronc
14:54et Johnny avant sa mort ?
14:55C'est-à-dire que la dernière tournée était une de trop, je crois, parce que Johnny
15:01n'était vraiment pas en forme, sauf sur scène, ça c'est vrai, il faut lui laisser.
15:05Mais je veux dire, c'était incroyable la résistance de ce mec parce qu'il faisait
15:10de la chimio l'après-midi et le soir il était sur scène.
15:13C'est incroyable.
15:14Incroyable.
15:15Et la mort, vous y pensez, vous ?
15:17La mort, oui, bien sûr, mais le plus tard possible, oui.
15:20Vous avez déjà réservé un caveau ?
15:22Oui, à Saint-Tropez, face à la mer, très bien.
15:26Ça vous va bien ?
15:27Oui, oui, oui.
15:28À côté d'Eddie Barclay ?
15:29Oui, on pourra jouer aux cartes comme ça.
15:30Les impromptus, pour terminer, vous répondez rapidement sans trop réfléchir.
15:34Couleur menthalo ou le cimetière des éléphants ?
15:36Les deux.
15:37Elvis Presley ou Chuck Berry ?
15:39Chuck Berry.
15:40Brassens ou Brel ?
15:41Les deux.
15:43Alain Souchon ou Pierre Souchon ?
15:46Alain.
15:47Michel Sardou ou Jacques Dutronc ?
15:49Jacques Dutronc, bien sûr.
15:51Véronique Samson ou France Gall ?
15:53Véronique Samson.
15:54Michel Charras ou Jack Lang ?
15:56Charras.
15:57C'était votre pote ?
15:58Oui.
15:59Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez quoi ?
16:02Égalité.
16:03La dernière fois que vous avez pleuré, dit Michel ?
16:06La dernière fois que j'ai pleuré ?
16:08Ça remonte, ça.
16:10Je crois que c'était à la mort de mon ami Pierre Papadiamandes.
16:14L'argent fait-il le bonheur ?
16:16Oui.
16:17Alcool, drogue, sexe, quels sont vos vices ?
16:19C'est bien, le tout, c'est bien.
16:21Tout, vous prenez ?
16:22Oui, je prends tout.
16:23Vous fumez toujours ?
16:24Oui.
16:25La fidélité, c'est important ?
16:26Oui, bien sûr.
16:28Votre heure préférée de la journée ?
16:30C'est disons la nuit, j'aime bien la nuit.
16:34Et Dieu dans tout ça ?
16:35Dieu n'est pas là.
16:37Vous ne l'avez pas rencontré ?
16:38Non, vous avez l'absence.
16:41En ce moment, vous trouvez ?
16:43Oui.
16:44Vous continuez à suivre l'actualité, vous regardez les journaux,
16:48vous lisez les grandes revues à la télé ?
16:49Oui, je regarde les journaux, la télé, oui.
16:51Et je suis atterré.
16:53Vous êtes atterré par le moment qu'on vit ?
16:55Oui.
16:56Et les JO, vous avez regardé ou pas trop ?
16:59J'étais à Saint-Tropez, donc ce n'était pas facile.
17:02Pourquoi ?
17:03Parce que à Saint-Tropez, je suis très… comment dire ?
17:07Je m'assois sur la terrasse et je regarde la mer.
17:10Les JO, ça peut attendre.
17:12Oui.
17:13Eddy Mitchell, vous n'avez pas changé.
17:15Il est de retour avec Amigos, 40e album qui sort le 7 novembre.
17:20L'autobiographie, vraiment que je vous conseille,
17:22son filtre le 8 novembre aux éditions du Cherche-Midi.
17:25Merci à vous.
17:26Merci de vous être levé tôt le matin pour être avec nous sur Inter ce matin.
17:29Merci à vous, merci.
17:30Merci beaucoup.
17:31De m'avoir réveillé.
17:32Belle journée.

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